
GATIONÊ F E C lT . AU R E
L IA . TROPHIME M A T .
FILIO. PIENTISSIMO
ET. C. JULIO. SECUNDO
CONJUGI. CARISSIMO
CASTOR. On trouvera aux articles Dioscu-
res & Gémeaux , les détails mythologiques
communs à Caftor 8c à Pollux 3 cet article n’offre
que ceux qui font particuliers au premier. Celui-
ci étant regardé comme fils de Tyndare , fut
privé de l’immortalité dont jouiflbit fon frère,
fils de Jupiter. Caftor & Pollux ayant enlevé les
filles de Leucippe, le premier s’attacha à Elaïre >
ou Telaïre, & l’époufa. Mais il fut puni bientôt
de cette violence ,. 8c celui auquel Elaïre avoit
été fiancée lui donna la mort. Pollux pria Jupiter
de le faire mourir lui-même avec fon frère, ou
de partager entr’eux l'immortalité dont il jouif-
foitr Cette demande fut exaucée ; de manière
que les Diofcures palfoient alternativement fix
mois dans les enfers 3 8c fix mois fur la terre.
Les Romains rendirent un culte particulier à
Caftor, 8c ils lui élevèrent un temple dans la
région du cirque de Flaminius. Vitruve parle de
ce temple 3 qui n’étoit confacré qu’à l’aîné des
Diofcures ( v i. y. ) : Item generibus' aliis confti-
tuuntur ades 3 ut eft Caftoris in circo F la mi ni o.
Le vers fuivant de Juvénal nous- apprend que
l’on y plaçoit des dépôts ( Sat. y. y, 260. ) :
. . . Ad vi'gilem ponendi Caftora nummi.
Les Romains juroient parce temple, en difant
Ecaftor, Mecaftor 3 tandis que leurs femmes juroient
par Pollux.
Caftor fe plaifoit à conduire des chevaux ; 8s
ce goût eft devenu le caractère qui le dirtingue
de fon frère, qui fe plaifoit aux exercices des
Athlètes ( Horat. il. fat. I . y. 16
Caftor gaudet equis 3 ovo prognatus eodem
Pugnis. . . . Voyez Cabires.
CASTORES. Muratort (323^. Thef infer. )
rapporte l’infcription fuivante, dans laquelle
Caftor 8c Pollux font défignés tous les deux par
ce pluriel, comme dans Denys d’Halicarnaffe :
CASTO
RflBUS
Q. ET
BALBUS
COS
CASTRA.
CASTRUM. > Les Romains avoient cou-
CASTELLUM. ) tume de fortifier des camps
dans les provinces qu’ils avoient foumifes, 8c
d’y mettre des corps d’armées pour les retenir
fous leur puiffance. Ces camps furent habités
enfuite par les nationaux,. qui en firent des châteaux
, des bourgs & des villes. De-là vient que
ces dernières font appelées fi fouvent Caftra ou
Caftrum 3 8c les premiers Caftellum.
On appeloit aufli Caftrum 8c Caftra les casernes
( royei ce mot) ou les logemens des fol-
dats qui étoient dans les villes. On en voit
plufieurs fur les médailles impériales avec-ces
‘inferiptions : providentia aug. ou Augg :
VIRTUS ÀUGG : V 1RTUS MILITUM , 8CC. NOUS
allons parler de ceux qui étoient à Rome.
Ca s t r a Gentiana 8c Gyptiana. Rufus diftingue
ces deux caftra 3 mais Viétor n’en fait qu’un feul,
8c le place dans la feptième région , appelée lata
via. C’étoient les logemens des troupes que com-
mandoit Lollianus Gentianus, fous le règne de
Pertinax.
Ca s t r a Mifenatium étoient, félon Viétor ,
auprès du portique de Livie, dans la troifième
région, appelée Ifis & Sérapis. C’étoitrlà que
< iogeoient les foldats ou les matelots de la flotte
de Mifène, lorfqu’ils venoient à Rome.
Ca s t r a Peregrina. On interprète diverfement
ces mots : Jes uns entendent par-là les cafernes
des troupes étrangères qu’Augufte 8c fes fuccef-
feurs mirent au nombre de leurs gardes ; d’autres
ne veulent y reconnoître qu’une efpèce de eara-
vanférail pour- loger les étrangers qui ne pourvoient
trouver d’hôtellerie dans Rome. Quoi
qu’ il en fo it, les caftra peregrina étoient bâtis
fur le mont Coelius, auprès de l’endroit où eft
aujourd’hui Ste Marie in dominicâ 3 comme on
le voit par les inferiptions fuivantes qui y ont
été trouvées :
côccejusp
aTrüinus
PRINC
PEREGRI
NORUM
Et. . . FELICITER. VICE. PRINCIPIS. TERE
GRINORUM. TEMPLUM. JOVÏS. RE *
DUCIS. C. P . O. FELICITER. CÛL
TU. DE SUG. EXORNAVIT. -
Ca s t r a Pretoria. Séjan>qui commandoif les
cohortes prétoriennes, perfu.ada à Tibère(Tarit.
I annal. îr. 2 .1. ) qu’il feroit avantageux de reunir
j dans un camp ces cohortes 3 qui^ Iogeoient autrefois
dans plufieurs régions féparées les unes
des autres. Il Pafiura que. cette réunion empê-
cheroit que les délices de la ville n’ampîliflent
leur courage. Tibère le crut, & bâtit, un camp
fortifié entre la porte Nomentane 8c ]a porte
Salaria, non loin de YAgger de Tarquin.
Le camp prétorien étoit fortifié de murs, garnis
de tours & de remparts (Tacit. hift. 11L 48-
4. ) ; Multi femianimes fuper turres & propugna-
cula moenium exfpiravere. Il y avoit 1°. un temple
dans lequel on dépofoit les enfèignes ( Herodian.
iv . 4. 12. ) ; 2°. un tribunal élevé fur lequel
montoit le général pour haranguer les foldats,
ou pour recevoir leur ferment ( Tarit, hift. 1. 36.
l.y ; In ftggcftu 3 in quo paullo ante aurea Galba.
Jlatua fuerat, medium inter figna Othonem vcxillis
circumdarent. 30. Un arfenal (Tacit. hift. 1. 38.
y. ) ; Aperire armamentarium jujfit 3 rapta ftatim
arma fine more & ordine militia. 40. Des bains
à l’ufage des foldats ( Herodian. iv. 4. 13. ).
Lorfque Aurélien bâtit les murs qui portèrent
fon nom, il les fit conduire le long du camp
prétorien.,
Ca s tr a Ravennatium. Augufte fit bâtir fur le
Jannicule ces logemens, deftinés aux foldats de
la flotte de Ravenne qui venoient à Rome.
Ca s t r a ' Urbana, étoient le nom collectif des
cafernes de Rome.
Ca s tr a défignoient quelquefois aufli un quartier
de Rome occupé par des artifans d’une même
profeflion : tels étoient les caftra falgamariorum ,
le quartier des confifeurs, 8cc.
J CASTRAMÉTATION. Foyei le Diftion. de
J’A r t Mil it a ir e .
CASTRENSE. Ce mot défîgne parmi les antiquaires
la couronne que le général d’armée donnôit
pour récompenfe au foldat qui avoit forcéun camp
ennemi. Dans les beaux jours de Rome une fimple
branche d’arbre formoit la couronne caftrenfe ; telle
fut celle que donna Romulus à Hoftius Hoftilius,
qui étoit entré le premier dans Fidènes ( P lin. I.
16. c. A.) ‘.Romulus frondeâ coronavit Hoftium
Hoftilium 3 ■ qufod Fidenam prienus irrupijfet. On
la fit enfuite d’o r , 8c elle étoit ornée d’efpèce
de remparts , val lus : de-là vint qu’on la confondit
bientôt avec la couronne vallaire, deftinée
à celui qui montoit le premier fur les remparts
d’une ville aflîégée. Valère-Maxime les a effeéti-
vement confondues , 'en difant que le conful C.
Fabricius réferva une couronne vallaire à celui
qui s’éroit emparé du camp des Lucaniens 8c
des Brutiens ( lib. 1. c. 8. ex. 6.} : Poftero die
curri - conful inter honorandos...............Vallarcm
coronam ei fe ferVare dixîjfet a quo caftra erant
ippreffa 3 &c.
La couronné caftrenfe fut d’abord la première
efpèce de récompenfes que l’on accordoit aux
foldats romains, 8c qui étoient défîgnées par le
nom colleétif dona milïtaria ( Sueton. Auguft. c.
2f.). Mais tout dégénéra dans le bas-empire ; 8c les courtifans du prince qui n’avoient jamais
vu les camps , fe parèrent des couronnes caf-
trenfts. C’eft d’eux que veut parier Tertullïen
dans le paffage fuivant (de coron, milit.) : Eft
& alia militia regiarum familiarum. Nam & cas -
trenses appellentur munifics. , & ipfa folennium
c&farianorum.
Cct¥ATmiANi. } Ces deux noms iér'-
gnoient les officiers du palais des Céfars. Il en
eft fait fouvent mention dans les loix Romaines.
Lampride comprend fous le nom de caftrenfes ,
tous les ferviteurs des Auguftes., ( Alexand. Sev.
c. 41. ) Aulicum minifterium in id contraxit. . . .
ita ut annonas , non dignitatem , acciperent fullo-
nés & veftitores , 6* piftores & pincerna , omnes
Castrenses miniftri. Corippus en fait l’énumération
dans les vers fuivans : ( In laud. Juftin.
min. j i l ). : .
Adfuit obfequio caftrorum turba virorum :
Illis fumma fides , & pLena licentiafacris
Defervire loris , atque aurea fulcra parare,
Regales menfas epulis onerare fuperbis ,
Confervare domum , fanttumque intrare cubile ,
Internas munir e fores , veste s que parare.
CASTRUM, Foyei Casernes.
CASTULA. Les Romaines appeloient de ce
nom , au temps de Varron (De vitâ pop. Rom.)
une efpèce de tunique qu’elles mettoient immédiatement
fur la peau , 8c qu’elles avoient fubf-
tituées aux tuniques entières nommées fubucuU.
La caftula fe lioit au-deffous du ffein , & defeen-
doit jufqu’à la cheville du pied. Les épaules 8c le
fein etoient alors couverts avec la cyclas ou A na-
boladion , ( y. ce mot. ) comme on le voit à
la Flore du Capitole : Caftula eft palliolumpr&cinc-
tui , quo nuda infra papillas pr&cinguntur mulieres ,
quo. nunc eo magis utuntur, poftquam fubuculis defie- ■
runt. La caftula reffembloit au limus des Sacrifia
cateîirs 5 mais elle s’attachoir plus haut & tom-
boit plus bas. Winckelmann n’en a point parlé
dans le livre de fon hiftoire de l’art, où il décrit
les habits des femmes. Les monumens antiques
en offrent cependant fouvent des modèles.
CASTULO , en Efpagne Cast.
Les Médailles autonomes de cette ville font:
R RR R. en bronze . . .. Flore% . . . FLunter.
O. en argent.
O. en or.
Leur type eft un fphinx.
CASULA. Cet habillement, que les prêtres de
l’Églife Grecque ont confervé dans fa forme antique
, 8c que nous appelons chafuble , étoit la
pxnula ( y. ce mot. ) . proprement dite , comme
nous le voyons fur plufieurs deflîns de peintures
troùvées dans les catacombes. La Roma Sotterane«
de Bofius renferme ces deflîns qui repréfentent
dés chrétiens & des chrétiennes revêtus de la
cafula , de laquelle ils étoient entièrement couverts
comme d’un fac 5 de forte que cette vaftç