
robe fermée Ce retrou (Toit fur leurs épaules lorf-
qu’ils v oui oient lever les bras. C’eft l’origine des
échancrures que Ton a pratiquées aux côtés des
chafubles Romaines.
CASUS & FORTU NE . Les fouverains Pontifes
d.iftinguoient deux fortes de mort violentes:
çelle qui n’étoit pas dans l'ordre naturel, venoit
à fort un â : telle fut celle de Caton j mais la mort
de ceux que tuoit la foudre ou qu’engloutifloient
les .ondes , venoit à cafu.
CATABAUCALESE , çhanfons des nourrices
chez les anciens.
C A T A BQ L EN S E S , 7 , . , , «
' C.4 TA B V LEN SE S , f n o 'eat dans Je-Bas-
Empire les portillons qui précédo:ent les envoyés
du prince fur les chemins publics. Il en eft fait
mention dans le code Théodofien 8ç dans Caflio-
dore. ( Var. n i . ip $ iv, afj.)
CAMACELEÜSME, la troifième partie du
nome Pythien , fuivant Strabon , & la fécondé ,
fuivant Pollux.
'CATACHO REUSIS \ chanfon des Grecs ,
pendant laquelle on repréfentoit dans les jeux
Pythiens Apollon danfant après fa victoire fur
Je ferpent.
C atachoreusis , cinquième 8c dernière partie
du nome Pythien , fuivant Pollux.
CATACTHONIEN , fouverain Pontife d’O-
punte , qui préfidoit au culte des Dieux terrefr
reftres 8c infernaux. k a t a x o o n io i fmR ). Voy.
Mânes. "
CATAÇLISTON . _ Q J -
KATAKAEISTON. Ç LfS GreCf ,« 1«S Ro-
mains défignoient par ces no nas génériques, des
çhofes préeieufes , qu’il falloit tenir renfermées
■fous c le f, telles que les jeunes filles , félon Calli-
maque, ( frag. 1 6. i. ) , les pierreries , &c.
CATACL1T A , lit de table. Tertullien parle
des riches tapis dont on les couvroit. ( dePallio
ç. t). ) quanquam 6’ p.avo< pluma yefiis Cf de cata-
clitis. Ce partage avoit été mal interprêté par
quelques ajnlofogyiçs qui l'entpndoiént d?un habit
particulier que Ton pqrtoit dans les repas,, vefiis
accubitaria.
CATACOIMÈSE , chanfon en ufage chez les
Grecs , au moment où l’on conduifoit les époux
au lit. . .
CATACOMBES > grottes, lieux fouterreins
pour la fépulture des morts. Catacumbs. On appelle
ainfi en Italie les fépultures des martyrs qu’on
va vifiter par dévotion , &. dont on tire les
reliques qu’on envoie maintenant dans tous les
pays catholiques , après que le Pape les a reconnues.
fous le npm de quelque fajnt. Ils font à
trois lieues de Rome. C’étoient 'des grottes où
fe cachoient & s’aflembloient les premiers chrétiens
, où ils enterroient çeux d’ençrereux qui
étoient martyrifés, Ces .catacombes font de la largeur
de deux à trois pieds , & de la hauteur de
huit ou dix pieds pour f ordinaire , en forme de
rues qui fe .communiquent, 8c qui louvent s’étend
dent jufqu’à une lieue de Rome, il n’y a ni
maçonnerie , ni voûte , la terre fe foutenant
d’elle-même. De temps en temps on rencontre
de petites chambres pratiquées 8c faites comme
le refte des catacombes , fans jour 8 c fans ouverture
par en-haut. Les deux côtés de ces rues, que
l’on peut regarder comme les murailles', feryoient
de haut en bas,pour mettre les corps des morts.
On faifoit un trou de la longueur , de la largeur
, 8c à peu-près de l’épaifleur du corps ; on
l’y plaçoit fans cercueil, 8c en ligne parallèle
à la rue. Ainli toutes ces ouvertures étoient différentes
félon la longueur 8c l’épaifleur des corps
qu’on y enterroit. Comme, lés catacombes n’ont
guères que huit à dix pieds de hauteur tout au
plus , il n’y a prefque par-tout que trois ou
quatre rangs de ces tombeaux, l’ un au - defliis
de l’autre. On les fermoit avec des briques de
terre cuite fort larges, fort épairtes, 8c quelquefois
avec des morceaux de marbre, cimentés
d’ une manière qu’on auroit peiné à imiter de nos
jours. Le nom du mort fe trouve rarement fur ces
tuiles.
Ces catacombes de Rome font dans le cime-?
tière de Callifte fur la voie Appjenne. Lé nom
de catacombes fignifie en général toute efpèce
de lieux fouterrains. On l’appliquoit autrefois
particulièrement au caveau dans lequel avoient
été dépofés les corps de S, Pierre & S. Paul ,
comme il paroît par la trentième lettre de S.
Grégoire C Hy. n i . ) En ce temps-là on appeloic
encore crlptès ou cimetières , cripts 8c çoemetena 9
les lieux où l’on enterroit les morts j mais depuis
on donnaje nom de catacombes' aux lieux
fouterrains qui fervoient de tombeaux , 8c que
l’on prétend avoir été particulièrement cçux des
chrétiens. Il n’eft pas néanmoins certain qu’on
n’ y ait pas aufli enterré des païens ; 8c il eft
évident que tous ceux qui y font enterrés ne font
pas des Saints & des martyrs. Les lignes d’après
lefquels on croit diftinguer le$;^orps de ceux-ci,
font artez équivoques : la croix, la palme , le
monograme de Jéfus-Chrift , les figures d’ un bon
parteur ou d’un agneau , que l’on trouve gravées
fur les pierres du tombeau , prouvent, bien
qu’elles ont fervi à des chrétiens , mais non pas
que ces chrétiens aient été faints ou martyrs*
Les palmes ne font pas toujours un ligne certain
de la couronne du martyre, 8c les phioles teintes
de rouge ne prouvent pas qu’elles aient été remplies
de fang plutôt que d’une autre liqueur. On
trouve quelquefois fur une même pierre des inf-
criptionspayennes, comme M. D. Diis Manibus,
d’ un côté 3 8c de l’autre des lignes du chrif-
tianifme : ce, qui fait voir quelles ont fervi a
dçs païens ou à des chrétiens. On ne dont«
point, à la vérité, que dans le commencement du
chriftianifme il n’y ait eu quantité de martyrs
enterrés dans les cimetières des Chrétiens, comme
l’artiirent S. Jérôme & Prudence. Cependant du
temps du pape Grégoire I I I , il y en avoit très-
peu de connus , puifque ce pape écrivant à
Otgar , archevêque de Mayence-, qui lui de-
mandoit. un corps, faint, lui difoit qu’il n’en
avoit point à. lui envoyer , parce que fes pré-
décefleurs 8c lui avoient placé les .corps des faints
dans les églifes nouvellement dédiées j qu’il en
avoit cherché fans en pouvoir’trouver, 8c qu’ il
prioit Otgar de lui donner du temps pour en
faire une plus grande perquifîtion. (Mabillon ,
Itiner. Ital. Eufebi ,* Rom. epijlola ad Theoph.
Gallt . É g l y ' -
Les catatombes de Naples■ ont.quatre entrées.,
qui font Celles de San Sevoros de San.cta Maria
délia fanita , de /’ Ofpisio di S. Gennaro , 8c
de Santa Maria délia vita.. Les catacombes de
Saint-Janvier, celles dont l’entrée eft dans l’égüle
de ce nom , font bien pliis grandes 8c bien plus
belles que celles de Rome , dont nous venons
de parler , 8c méritent une defcription aflez
détaillée pour fatisfaire la curiofîté du leéleur,
On artiire que ces catacombes ont deux milles
de longueur, depuis S. Efrimo- Vecchio , églïle
des Capucins , qui eft du côté de Capo di ckino,
fur le chemin de Capoue 8c de Rome, jufqu’à
la. Salute y qui eft du côté du midi, où elles ont
fouvent fervi de fépultures pour les peftiférés.
Ces fouterrains ne s’étendent pas fous la ville,
comme ceux de Rome. Ils font pratiqués hors
de Naples au travers d’une montagne , 8c creufés
les uns fur les autres, non dans le roc v i f , ni
même dans la pierre , mais dans une terre compare
, ou , pour mieux dire, dans une efpèce
de fable d’un jaune rouftatre , ferme , &-même
dur en certains endroits-, qui eft de là véritable
pouzzolane durcie, & que l’on prendroit quelquefois
pour du tuf. Il y a trois galeries ou
étages les uns ati-deftus des autres 5 mais on ne
va plus, dans Tétage inférieur , que des tremble-
mens de térre , & Tébouleraent des fables ont
comblé en plufieurs endroits.
On entre d’abord dans une grande rué droite
de dix-huit pieds de largeur , fur quatorze de
hauteur dans la plus grande élévation de la voûte.
Cette rue devient enfuite tortueufe , 8c forme
une efpèce-rte carrefour qui communique à plu- -
fleurs petites rués plus, ou moins- élevées , .qui
femblent ;avoir été perçées préfqu’au hafard dans
la montagne. Ces catacombes ne reflèmblent pas
mal, pour la diftribution , aux fouilles de nos'
carrières 5 on y trouve des chambres , des culs-
de-facs 8c dés carrefours ail milieu défquels ;
on a lai fié des piles ou maftifs pour fouténir les
terres. On peut en dire autant de celles de
Rome , d’où l’on a extrait le fable' 'employé à
conftruire les vaftes thermes-de Dioclétien.
Parmi les différentes falles ou chambres, il
s’en trouve qui paroirtent avoir été des chapelles.
Selon toutes les apparences , elles n’ont jamais
été fermées 5. & attendu l’infeélion que ces fouterrains
dévoient produire , elles, n’ont pu fervir
probablement qu’à y réciter quelques prières dans
le temps qu’on enterroit les morts. Deux de ces
chapelles , qui font les premiers o.bjets qui fe
présentent’ quand cm eft entré dans les catacombes
3 contiennent des autels de pierres brutes',
8c quelques peintures à frçfque , fort inférieures
encore à celles- qui ont été trouvées à Civita-
Turcnino : ( Voy. Ci'v i t a -T urchino' ) elles
repréfentent là Vierge , les Saints, 8c paroiflent
être du Xe fiècle.
Dans- toute la largeur des murs , on apperçoit
des deux côté-s , une quantité prodigieufe de
cavités perçées horizontalement 5 on en voit quelquefois
cinq , fix , ou même fept les unes au-
deflus des- autres. Ces cavités font toutes aflez
grandes pour recevoir un corps humain ; elles
font inégales, 8c il paroït qu’on ne les faifoic
que fur la grandeur de ceux qu’on devoir y
mettre, tant les mefures en font variées : on
en apperçoit pour tous les âges , & il s’en trouve
de fi petites, qu’elles n’ont pu fervir qu’à des
enfans. Lorfque les corps y étoient dépofés ,
on fermoit i’entrée de fes trous avec une longue
pierre plate , ou avec plufieurs grandes briques
rapprochées 8c fcellées à chaux & à ciment.
- Dans beaucoup d’endroits 1 on rencontre des
chambres avec des niches ,- où- l’on drertoit les
corps 5 ces niches étoient peut-être des fépul-
tu'res particulières de certaines familles ; elles
ont prefque toutes , au fond 8c par terre , un
ou deux cercueils en forme d’auge. On y voit
aufti des tombeaux , dont plufieurs font rèvêtus
de mofaïques du bas-age ; il en eft même qui
n’ont point été couverts.Tous les trous dont nous
venons de parler , font vuides , les cadavres en
ayant été enlevés ; feulement on apperçoit encore
des offemens dans quelques-uns : ( Voyage-
d’un François en Italie • J
Le comte^le. Caylus ( Rec. d’Ant. 3. pag. 1 37. )
parle de fouterrains Tèmblables qu’ il avoit vus à
Sidon 8c dans l’ifle de Malthe, & . qui avoient
fervi aux fépultures comme les' catacombes de
Rome. On trouve aufti des- catacombes près de
Syracufe. Voye% ABiËNARius.
CATAD KO M U S , corde tendue du haut du
théâtre jufqu’aux plus bas fièges -, lur laquelle
orr v i t , du temps de Néron, defeendre un éléphant
monté par un chevalier Romain. ( Suet.
Ner. Ci 11. n. y. ) Eqa.es Romanus elepharito fuper-
; fedens per catadromum deCucurrit.
C ATÆ B A TE S , voy. C a t a ib a t e s .
CATAGOCIES , fêtes célébrées à Érix en
Sicile , dont le. nom venoit de y^a.Ta.ya'yy, , arrivée;
Les habitons d’Erix célébroient tous les