
pour quas , coque pour quoque , com pour quorn,
cuando-, pour quar.do. Les marbres portent fou-
vent cointus pour quintus ƒ & on lit dans les
Pande&es de Florence coipe pour quippe.
Les infcriptions nous font voir quelquefois le
C employé pour PS J* Çatullii pour Satullii , cotera
pour Jotera, & réciproquement Afte pour
11 faut obferver encore foigneufement une
faute des anciens copiftes qui mettoient le C à
la place du *T. C’eft. ainfi qu'un manufcrit de
Capitolin ( in Maximin. c. i. ) appelle Ticus un
homme qui fe nommoit vraifemblablement Titus ;
& les premières éditions de Trebellius-Pollion
( Trigint Tyrann. c. 32.) portent acrocolicam fta-
tuam pour acrocolitam.
C défignoit dans les faites & dans les calendriers
, les feuls jours où il étoit permis d’affem-
bler les comices.
C défignoit dant l’arithmétique le nombre
cent. Quelques grammairiens ont affuré qu’il
fignifioit cent-mille , lorfqu’on le furmontoit
d’une ligne droite ; mais ils n’en ont point donné
d’exemple tiré des anciens monumens.
Dj cette marque, ou le C retourné, défignoit
Caia fur les marbres , & il défignoit dans les-
©ombres la ficilique. ,
CC défignoit deux cent mille , CCC trois cent
mille, &c. Pline ( lib .vi. 22. ) nous en fournit
un exemple 1 Appofitum, dit-il , oppido Palefi-
mundo , omnium ibi clarijftmo ac regia C C
plebis.
Lorfque les juges avoient à prononcer fur le
fort d’un accufé, on leur donnoit trois telïeres ,
fur lefquelles étoient gravées la lettre A initiale
d’abfolvo , i'abfous j la lettre C , initiale de con-
demno, je condamne 5 & les lettres N. L. initiales
des mots non liquet, 1‘affaire n eft pas ajfeç
éclaircie. Les juges donnoient leurs opinions en
jetant dans une urne celle des trois tefferes qui
exprimoit leur fentiment. De-là vint que la lettre
C fut appelée lettre trifie, littera trifli ( Cicer.
p . Milone , c. 6. )
Quant à la prononciation du C chez les Romains
3 il paroît qu’elle a toujours été forte &
analogue à celle du K , qu’il remplaçoit fouvent.
Nous l’avons confervée entière dans les fyllabes
ca 3 co & eu ,• & nous l’avons adoucie mal-à-
propos dans les deux autres ce & ci. Il eft certain
que les Romains prononçoient KE, & non
pas CE. C’eft de là en effet que vient le fe! d’un
jeu de mot de Cicéron , qui plaidant contre un
homme qui avoit été cuifinier, lui reprochoit
cette profeflion en lui difant, ego quoque tïbi jure
favebo. On prononçoit alors qoque comme koke,
& coce ( eufinier ) auffi comme koke ; & l'on
1 on fait de plus que jus, juris eft équivoque j
car il fignifie droit & faujfe. Si l’on eût prononcé
du tems de Cicéron coce , koce , comme nous le
faifons , la première équivoque n’auroir pu fub- I
’ fifter, 3c par conféquent rien n’auroit pu déter.
miner celle du mot jure. D'ailleurs Spon ( Voyage
de. Grèce 3 part. 3, p. 40. J) a rapporté une inf.
cription qu’il croit avoir é té gravée dans le quatrième
fiècle , fut laquelle on lit cheionio pour
ceionio , comme prononcent les Italiens modernes
:
CHEIONIO CONTUCIO V. C. OB
EGREGIA FACTA ET RARUM
Y ETE-RIS S ANCTITATIS EXEM
PL A R , &C.
CAANTHUS, f r è r e d e M é f i e . V. M é l i e .
CAB, cabba, cabus , çam.pfacès, capitha ,,
mefure de capacité, des folidës, en Afie & en
Egypte 5 elle valoir en mefures de France .‘0^7-
de boiffeau 5 elle valoir en mefures anciennes des
mêmes pays , 1 j mares-, ou 2 chénices, ou
4 lo g, ou 8 hémines,
G a b , chila , gerra , camp faces , mefure de
capacité pour les folides de l’Afîe & de l’Egypte.
Elle valoit en mefure de Fiance une pinte &
; To'5% > elle valoit en mefures anciennes des mêmes
; pays, 1 f mares-, ou 2 chénices , ou 4 log
ou 8 mines.
CABALLINUS , furnom de l’Hippocrène,
fontaine de THelicon. Voye^ Hippocrene.
CABANE. Un des jeux favoris des- enfans &
des payfans de Rome, étoit de bâtir des cabanes..
Horace & Tibulle en- font mention. Le
premier C Sat. il. 3. 247. ) :
Ædificare cafas , plaufiello jungere mures.
Et le fécond ( il. 1. 23. ) :
Turbaquevernarum faturi bona figna eoloni
Ludet , & ex virgis exftruet arte cafas.
La cabane de Fauftulus- fubfifta long-tems au
milieu dès édifices fomptueux qui décorèrent la
ville de Rome, fur la fin de. la république.. Elle
étoit placée au-deffus des comices, auprès de la.
Gr&coftafis & du figuier ruminai. Marliani (Topog.-
urb. Rom. rL 17. ). croit que Plutarque défîgne
fon emplacement fous le nom. de Germa Lus,
C’étoient peut-être les mêmes ruines que celles de'
la cabane de RomuluSi
La cabane de Romulus n’étoit pas fur le
capitole, comme l'ont écrit quelques auteurs.
Denys d'Halycarnaffe-dit expreffément ( lib. 1.)
qu’elle étoit fituée.fur le Mo né Palatin , du côté
du grand cirque. C’étoit peut-être la cabane habitée
autrefois par ces deux frères , qui , de
fimples bergers, devinrent les chefs d’une ville 3c d’une peuplade célèbres. Il y en avoit une
pareille au capitole, que la fuperftition çonfer*
voit dans fa fimplicité , 8f que. l’on réparait
avec foin > lorfque le tems lui faifoit ftneir. fes
ravages i mais fans rien changer à fon antique
fimplicité. Elle fut confumée du tems d’Augulte,
par les flammes d'un facrifice que l'on jr offrait.
C'eft de cette fécondé cabane qu’a parlé Ovide
( Fafi. u l . i8y. > :
Qu&.fuerit nofiri f i qu&ris regia nati r
Afpice de canna ftraminibufque domum.
Il eft certain que cette cabane n’avoit pu fervir
d’habitation à Romulus , puifque le capitole ne
fut point renfermé dans Rome avant Tatius.
CABARET. Rien ne prouve mieux combien
Herculanum étoit grand & peuplé, que les
neuf cents maifons publiques de cette ville, où
1 on donnoit à boire & à manger : une infeription
nous a confervé ta publication du bail d’une de
ces maifons , que nous nommerions aujourd’hui
cabarets. La ville qui renfermait ces neuf cents
cabarets, 3c que la plupart des anciens écrivains
appellent Herculanum , eft nommée par Pétrone
Herculis Porti'cum ( c. 106. ) j- & c'eft de-là que
lui vient fon nom moderne de Portici.
Cette infcriptio.n étoit placée fur la muraille
d’une maifon d’où elle a été détachée, & portée
dans le. cabinet des tableaux antiques à Portici.
C’eft proprement une affiche pour la location de
bains & d’endroits où l ’on donnoit à boire &
à manger : elle eft unique dans fon genre :
In praedIs iuliae sr. f. felicis
LOCANTUR
balneuM. venerium et nongentuMTABERNAE
PERGULAE
CAENACULA EX IDIBUS AUG. PR 1MIS-. IN-. IDUS.
AU G, SEXTAS
ANNOS CONTINUOS QUINQUE
S. Q. D. L. É. N. C.
A. suettiuM yeru:M. aed;
On apperçoit aifément qu’il y avoit eu précédemment
fur le mur une autre infeription en
couleur noire, qui é to it, félon les apparences,
l’affiche d'un autre b a il, de fur laquelle l’inf-
cription qu’on vient de lire, a été écrite depuis
en couleur rouge. Winkelmann qui l’a publiée ,
n’a donné la forme exaéte que de quelques
lettres de cette infeription , ayant été obligé de
l’écrire à la dérobée ; car il n’ eft permis à
perfonne d’en prendre copie. Les lettres réparées
par des points dans la neuvième ligne,
ctoient fans doute une formule connue alors 3
elles pourraient s’expliquer ainfi ;•
Si quis dominant loci ejus non eogrloverit ,
Adeat Suettium Verum, adilem.
C’eft-à-dire , « s’il y avoit quelqu’un qui ne con-.
» nût pas la propriétaire de ce lieu ou de ce
« bain , il pourroit s’adrefler à l’édile Suettius-
” Verus. » La propriétaire fe nommoit Julia y
& fon père Spurius-Felix. Les baux chez les
anciens Romains , étoient ordinairement faits ,
comme parmi nous, pour un certain- nombre,
d’années 5 celui-ci eft pour cinq ans.
CABARNE, prêtre de Cérès, dans l’ iiie de
Paros. C’é to i t , dit-on le nom de celui qui
apprit à Cérès l’enlèvement de fa fille Proferpine.
CABA S I, dans l’Egypte, k a b a c it o n .
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur d’Hadrien.
CABATORES de via facra. Gruter ( 6 2 2 . I.-
Thef. infer. ) rapporte l’infeription fuivante , dans-
laquelle on lit cabatores pour cavatores■ , fyno-
nime de coelatores.
Ëf M.
DEGIMIORUM. FAUSTI
E T - FORTUNATl. CABATORES'
D E . V I A . S A C R A . F E C E R U N T
S IB I . E T . L I B E R T 1S. L lB E R T A f
B U S Q U E P O S T E R IS Q U E .
CABBA , mefure de capacité de l’Âfie Sc de
l’Egypte. Voye^ Cab.
C AB E L L IO , dans les Gaules. COL. Ç a b e .
Les médailles de cette ville font :
RR. .en bronze.
O. en or.
O. en argent.-
C’eft aujourd'hui CAVAILEON.
CABINET d’antiquités , ou Mufeum. Voici
l’arrangement qui paroît le plus commode pour
faciliter aux fpe&ateurs- & aux curieux la con-
noiffance des antiquités. ( Les médailles & les
pierres* gravées font une clafte particulière, dont
la diftribution fe trouvera à leurs articles ref-
peéiifs. )
Première claffe , antiquités égyptiennes' ; deiv
x-ième claffe , antiquités grecques 3 troifième
claffe, antiquités étrufques > quatrième claffe ,
antiquités romaines 3 cinquième claffe , antiquités
eccléfiaftiques 3 fixième claffe , antiquités du
moyen âge 5 feptième claffe , antiquités des
Barbares. Nous n’indiquons pas les lhbdivifîons
de ces claffes 5 parce qu’elles doivent être relatives
au local & fubordonnées aux diftributions
des falles que le cabinet occupera. Le cabinet de
Sainte-Géneviève offre journellement au public
cette claffification pour les antiquités 3 & le cabinet
du r o i , qui eft joint à fa bibliothèque ,
eft un beau modèle d’arrangement pour les médailles,
Puiffe la munificence do prince en-fair§