
armaturarrï vbcant> & à campidoÜoribus tfaditur,
imbuendus eft tyro.
A RM E E S . Nous donnerons ici des notions
generales fur les armées grecques & romaines ,
pour faciliter l'intelligence des écrivains de l ’une
& de 1 autre nation.
ARMÉES grecques.
^rpuTicc 3 armée.
Mtravo» ou zrp&Tos tyylç 3 étoit le front de l*ar~
mee y 1 avant-garde.
KlP*Tct3 les ailes de Y armée s dont on attribuoit
1 invention à Pan 3 qui commandoit, difoit-on,
i armee de Bacchus dans fon expédition dé l’ Inde.
napetçuTùii 3 foldats & commandant d’une aile.
iJfaiTOïÛTtç j premier foldat de la droite.
E î t ctrai, foldats du centre.
, ï- pc»TQs Zpy'oç ou èpccj arrière-garde.
Oopuysç ou û7risùo<puÂct^ 3 commandant de l’ar-
were-garde.
Tous les noms précédens appartenoient aux
années 3 aux détachemens , ainfi qu’aux plus petites
divifions.
ilésées 3 divifion de cinq hommes, dont le
commandant s appeloit
AtKaç3 divifion de dix hommes, dont le commandant
s appeloit 2 txu^apxoç j ainfi des autres
divifions..
Auges, divifion de huit 3 douze, ou de feize
hommes. Ce dernier nombre étoit appelé particulièrement
Aovo? j d’autres appliquent cette dénomination
à la divifion de vingt hommes. On
les appeloit encore ou à'exctvtct. Aoxayôs étoit ‘
le nom du commandant.
Ac.pta ou , étoit la moitié de la divifion
appelée xl%os : fon commandant étoit appelé:
à'ipoipiTyjç OU KpiXo^irtiS.
2uMoxiçpios, exprimoit la réunion de p’ufieurs
: ainfi que s«à*«î» la réuriion- de trente-deux
hommes} c ’eft-à-dire, de quatre moitiés ou de
deux Xo%oi entiers.
.. 'ntvTVKovTçtpxlcc devroit défigner une troupe de
cinquante hommes 5 êlîe exprime cependant la
reunion de quatre a«#», ou de foixante-quatorze
hommes. Delà vint qite cette troupe fut appelée
aulïi ttTpapX'Ui de même que le commandant
S appelOlt TiTpupMs & ■ ZSUTtSKOITetp^OÇ.
où ré&ts, troupe de cent hommes,
ou de deux wunxàrtupxitu. Le commandant s’ap-
pelort d abord Taljupxos j mais il ne fut plus
connu que fous le nom de (xotTovrapxit. Sa troupe
avoit en tête cinq foldats, diftingués des autres,
parce qu’ils n’étoient pas enrôlés avec eux, &
appelés **r**™. C’étoit te ïparoxépvZ, hérault,
ou cneur de l’armée, qui répétait à très-haute
voix les ordres du commandant } tel fut le célèbre
Stentor : le Ztspttoçépos, qui faifoit entendre par
des ngnes ou des geftes de convention, les mêmes
ordres aux foldats les plus éloignés : le Eax^yx^s,
le trompette, qui les annonçait par le fon d’un
inlirumenr, qui fervoit d’ailleurs à exciter le courâge
des combattans : & le Yétipir^s> qui fervoit
les foldats. Ils fe plaçoient à la tête de la troupe}
& l’on voyoit à k queue le cinquième ou le ferre-
file, ovpuyos, qui veilloit fur la conduite des foldats,
& les empêchoit de s’écarter, de rompre
leurs rangs ou de fuir.
2oyraypet, •aapara\is, ^/tXttyU , défignoit lin
corps de deux cent cinquante-fix foldats, dont
le. chef S appeloit çWTeiypuT2p%r,Sj
iievTuxoïriu.pX'lot, ou , félon quelques traducteurs,
défignoit une troupe de cinq cent-douze,
hommes, dont on nommoit le chef wtyraxonecpxtf
OU fatVetyog.
xiXtetpxla, siçpiftpcet, ou , félon quelques interprètes
, ètyuytct, étoit une divifion de mille vingt-
quatre hommes, dont le qhef étoit nommé
%tXiup%os , pstXioçvç , a-ugpsftptuTup^ç.
pitpupxîec 3 o u , félon quelques philologues,
T£Aoff & *wiltvayiuj défignoit un bataillon de deux
mille quatre cent-huit hommes, dont le commandant
etoit nomme ptphpxw, rtXapx^s oir \7s1-
Xvietyog.
<baÀuyyctpZtce, appelée plus fouvent pipes 3 2 *o-
ÛfjÉ 3 M hm f 3 , & anciennement ^punjyU,
etoit line divifion compofée de quatre mille quatre-
vingt-feize, ou , félon quelques-uns, de quatre
mille trente-fix foldats, dont le chef s’appeloit
ÇotXctyyûpX'tjç > çpumyas.
A{<puXteyyiee, iniTt&ypu, 8c félon quelques écrivains
pipes, défignoit une divifion de huit mille
cent-trente foldats, commandée par un xîpltpxKg.
TeTpeupctXuyyapxiet étoit une divifion de feize
mille trois cent-quatre-vingt-quatre foldats, fous
■ tes ordres d un TiTpot<paXayyupxfjg.
I>Jl» défignoit généralement un efeadron quelconque,
mais plus ordinairement une troupè de
foixante-quatre maîtres. .
défigne deux ïa«r , une troupe de
cent vingt-huit maîtres.
T«finT<*«fXU , troupe de deux cent-cinquante-
fix maîtres.
lirirxptf* , efeadron de cinq cent-douze maîtres.
Etpt7T7reip%i'et, .efeadron de mille vingt-quatre
maîtres.
rixes 3 efeadron de deux mille quarante-huit
maîtres.
. ?-*‘T*yptt, efeadron de quatre mille quatre-
vingt-feize maîtres.
Les Lacédémoniens donnorent des noms particuliers
aux divifions d’une armée. Ils la divi-
foient en pîpus, tes légions des Latins. On n’eft
pas d’accord fur le nombre d’hommes que chacune
comprenoit, cinq cens ou fept cens, neuf cens
même, félon Plutarque ( in Pelopida ). Quand
Lacédémone fut devenue république, ce nombre
n’excéda pas quatre cens fantaflins. Le commandant
s appeloit P o lé m a r q u e , Tribun à Rome} &
te fécond officier, o-opÇopà-s.
Alx°s étoit J e quart de la pop». Quoique Hé-
fychius 1e réduife au cinquième , 1e premier
fentiment s’accorde mieux avec l’ancienne formation
des troupes de Sparte} car Xénophon
allure que chaque popa. étoit commandée par tes
quatre Ao^«y«yo/, chefs de la divifion appelée aô%qç»
ntvTfjxosvs étoit 1e quart ou la moitié du ai%os3
& comprenoit cinquante foldats. Leur chef s’appeloit
‘JFHTtlKOyTVlp , &C.
EvcporU étoit le quart ou la moitié du a<^<j? ,
& comprenoit vingt foldats, dont 1e nom étoit
pris du ferment militaire qu’ils prêtoient tous
enfemble au milieu d’un facr-ifice, ivaporoi a'tet
npayioiv. Leur chef s’appeloit hapoTxp-ps.
Au relie, tes variations des écrivains grecs fur
le nombre des foldats de chaque divifion des
troupes lacédémoniennes, font venues de ce que
çes divifions ont toujours confervé les mêmes
noms, quoique 1e nombre des foldats ait varié
à différentes époques. La même chofe eft arrivée
à la légion romaine.
Toutes tes dénominations précédentes étoient
relatives au nombre de foldats qui compofoient
les divifions. /- •
<D«A*yi défigne, à la vérité, quelquefois une
troupe de vingt-huit foldats, d autres fois une
divifion de huit mille hommes : mais la phalange,
proprement dite, étoit une divifion de feize mille
trois cent-quatre-vingt-quatre foldats. Au refte,
on donnoit généralement le nom de phalange a
toute l’infanterie, ou à un corps & armée confi-
dérable. Voye£ Ph a lang e .
Mhxos (puXuyyos exprimoit la largeur de la phalange
, ou l’étendue de fon front. On 1 appeloit
irpwTos %j)yos, premier rang} 1e fécond etoit appelé
éeurepos Çoyos , &C.
Bécêeç ou zjctx°s QctXctyyoç, défigne la profondeur
de la phalange. •
Zvyo'i défignoient les rangs.
2/a;«< ou al%oi, étoient les files.
Aixfiroplu, ÇopXtiyyos, partage de la phalange en
deux ailes ru colonnes.
A papes 3 opÇaXeS} ioyo%ti çuXayyoç, centre de la
phalange, divifion intermédiaire placée entre tes
ailes.
Aivrorpos cpâxayyoç, diminution de largeur,
qui fe pratiquoit en retranchant quelques files.
Opélet, trtpopéws OU Trapapéxtjs, ÇuX* y | , ordre
de bataille dans lequel la largeur étoit moindre
<jue la profondeur. #
1 lequel tes chefs de file fe plaçoient a la te te &
à la queue de la troupe, & tes ferre-files, èp*yo\,
dans 1e centre, afin de faire face de deux cotes. ^
nxetylct Q&Xay%, ordre de bataille, qui offroit
un front d’une étendue plus confidérable que la
profondeur."
A4* <p*A*y|, l’ordrè oblique.
Aptplsopos <p«A«y|, ordre de bataille dans lequel
les combattans fe plaçoient dos-à-dos pour faire
face en tête & en queue.
AvrUopos <p«A«y|, étoit le même ordre que le
précédent, excepté qu’il avoit de la profondeur,
afin que les combattans fiffent en même-tems face
des quatre côtés.
Ap<piçop»s hç>HX«yyltc, ordre de bataille dans
AyrUopos £i<p*\uyyU > ordre de bataille oppofe
au précédent, dans lequel tes ferre-files & les
derniers rangs occupoient les^ deux côtés, tandis
que tes chefs de file fe plaçoient dans 1e centre ,
face-à-face. De cette manière, le front fe ref-
ferroit, & tes derniers rangs formoient tes ailes.
Opolosopoç hqaXayyicc , ordre de bataille dans
lequel tes chefs de deux phalanges fe plaçoient
fur un feul côté, à la fuite tes uns des autres.
ETipôçopos é\<paXciyyiet, ordre de bataille dans
lequel les chefs d’une phalange fe plaçoient au.
côté droit, & ceux de la fécondé au côté gauche.
n£7rA£y(«éi>ïj <p«A«y|, changement d’ordre que
faifoit la phalange , -félon la nature des chemins.
4 #
E%ixapMs <p«x*y%, ordre de bataille forme e»
croiffant} on l’appeloit auffi xvprii 8c x*Im » parce
qu’ il étoit convexe & concave.
jLo’iretppiyti (p2 xay%} ordre oblique en echellons,
par lequel tes différentes divifions fe préfentoient
a l'ennemi, en dépaffant 1e front l’une de 1 autre.
"ïssipçetXuyytns, ordre de bataille dans lequel
tes ailes d’une divifion s’étendoient audelà du
front de l’ennemi ; lorfqu’une feule aile s’éten-
doit ainfi, cet ordre de bataille s’appeloit ùnep-
xepoTis•
Yop^oiié'vts <p2xay\ 8c s(p>rvotib\ç, bataillon forme
en lozange. Les Theffaliens employèrent tes premiers
cet ordre de bataille qu’avoit inventé Jafon,
leur compatriote.
EpÇoï.oy, chez tes Latins rofirum 8c cuneus , coin ,
bataillon formé en triangle équilatéral, ou en
demi-lozange, ou en A , avantageux pour attaquer.
KoiXepÇuXov, chez tes Latins forceps 3 tenaille,
bataillon formé en V , pour recevoir l’attaque
du coin ou A.
nxttèlov 8c irXtvtiet, brique ou tuile , carré long,
dont on préfentoit 1e grand côté à l’ennemi.
Wvpyos, tour, ordre de bataille contraire an
précédent : on préfentoit le petit côté à-l’ennemi.
nxetlo-ioy 3 ordre de bataille très-étendu, &
approchant plus d’une -forme circulaire que de
la forme carrée.
Ttpvbùy, ordre de bataille en colonne formée
par des pelotons qui fe fuccèdent continuellement}
ü-où il a pris le nom du ver qui s’ in-
finue dans 1e bois. Cet ordre eft néceffaire dans
îe paffage des défilés, où tes divifions ne peuvent
fe développer. On l’appelle encore <p«A*y| |<-
<Pottdfl5‘
TiUyariç qixetyyoç, batiillon ferré fur un efpace
moins large de moitié que l’efpace deftiné aux
autres ordres. .
’Zopamurpos, ordre plus ferré encore de moitié
que le précédent} ce qui réduifoit l’efpace à u*
P p il