
Ca lam us aucupatorius. Voyez G lu a u .
C a l a m u s , ou rofeau - à - écrire. La
tfanne , le calamus ou le rofeau , arundo,.
juncus , fut l’inftrument ordinaire des écritures
faites avec des liqueurs, long temps avant qu’on
fe fervït de plumes. On en trouvera deux deîïinés
dans la planche i v de la nouvelle Diplomatique ,
fous les nombres x v n & x ix . L’Egypte four-
niiïoit beaucoup de ces joncs ou rofeaux. Da* char-
tis habiles calamos Memphitica tel lus , dit ( l. 14.
Epigr. 34.) Martial. Perfe ( Satyr. n i . 1©. ) a
décrit les défauts du calamus ', qu’il appelle no-
dofa arundo. Les Grecs des bas-fiècles continuèrent
de fe fervir de cannes qu’ ils tir oient de la Perfe.
Encore aujourd’hui les Orientaux Grecs, Turcs,
Perfans, &c. font le même ufage de ces cannes.
Ils les recueillent en Mars vers Aurac, le long
du golfe Perlîque , & les laiffent durcir pendant
lïx mois dans le fumier. G’ eft là que ces rofeaux
fe couvrent d’un beau vernis noir & jaune qui les
fait rechercher particulièrement. Du temps de
Pii n é, on donnoit la préférence au calamus d’E-
gvpte, de Cnide, & du lac Anaïs en Afîe. L e f-
pèce de rofeau que Linfcho.t & Acofta nomment
bambu ou mambu, fert aufli aux Indiens de plume
à écrire : ils coupent ce rofeau de 11 longueur &
de la largeur de nos plumes ; il en taillent le bout
& le fendent.
L ’ufage de ces rofeaux, & l’endroit de Perfe
cité plus haut, indiquent clairement que les anciens
fendoient leur calamus comme nous fendons
les plumes. En voici la preuve dans ce vers du
fatyrique {Perfi n i . 13.) :
Dilatas querimur geminet qîiod fifiula guttas.
D'ailleurs ils font appelés dans une ancienne épi-
gramme x(iAecp.at ftero%i$'us , rofeaux fendus dans le
milieu.
• On trouve en abondance auprès de Damiette
le rofeau, calamus, dont les Orientaux fe fer-
voient & fe fervent encore pour écrire. Sa tige
mince porte des feuilles longues & étroites, qui
retombent avec grâce, & des rameaux déliés qui
fe couvrent de fleurs blanches.
CALÀNTICA ou CALAU T1 C A , coèffure
qui couvroit la tête des femmes du temps de Clo-
dius. C’eft tout ce que l’on .en fait 5 & Cicéron
feül en a parlé : Tune cum vincirentur pedes faf-
eiis , cum calanticam capiti accommodares ? ( in
Clodium ) .
CALAÔIDIES , fêtes qu’on célébroit dans la
Laconie en l’honneur de Diane , au rapport d’He-
fychius.
CAL AS IR IS . \
C A L A S S IS . $ Hefychius'dit que la calafiris
étoit- une tunique à large bordure pliflee , éc il
ajoute ce nom déiîgnoit aufli, félon plu-
.fleurs émvains, une tunique.de lin qui defeendoit
jufqu’ aux talons. Euftathe ( Iliad. n i . ) définit
la calafiris, une tunique de lin dont fe fer-
voient les prêtrës. Ce font aufli les expreflions
d’Hérodote (lib^i.').
Le lin dont il eft parlé dans tous,ces textes, eft
le byjfus des anciens, c’eft-à-dire, le coton. Les
prêtres portoient la calafiris feule dans les temples
; mais les autres Egyptiens mettoient. ua
manteau de laine blanche par-deffus la calafiris.
On remarque fur le fein & fur les chevilles du
pied des Ifis du capitole & d’autres ftatues ,égyptiennes
, les plis légers qui annoncent la calafiris.
Ils font fi fins & fi peu fentis, que l’on en peut
conjecturer hardiment la fineffe de ce vêtement
On donna depuis par1 extenfion le nom grec
de la calafiris, Kux«Tiptf 3 à la tunique ample des
chevaliers, félon Hefychius : îivtojcixos x»i ixxtxoç
%ITM.
Feftus parle d’une calajfis, qu’il confond d’abord
avec la calafiris des Grecs ; & il ajoute :
A lii dicunt modum ejfe tunicoe muliebris , quo con-
nexa circa cervicem tunica fummittitur. Il dit ailleurs :
AclaJJls 3 tunica ab humer.is non conjefta. Ces deux
textes du même écrivain prouvent affez évidemment
que la calajfis étoit le noeud qui réunifloi-t
fur l’ épaule la tunique des 'femmes, ou qu’elle
étoit cette même réunion.
CALATHUS 3 xKXciètç. Ce mot défîgpoit généralement
un panier ou une corbeille. Tel étoit
le calathus que portoit Cérès fur fa tête , & que
l’on voit dans les types des médailles de Salo-
nine, avec la légende cerêr. aug. : c’ étoit le
fymbole de la fécondité de la terre.
Calathus défignoit aufli,une coupe ou un vafe dans
lequel les bèrgers recevoient le lait qu’ils expri-
moient des brebis & des vaches, & dans lequel
on verfoit le vin pour le boire. Martial a fait un
diltique très-agréable fur cette efpèce de calathus
( Apophoret. 97. ) :
Nos Satyros, nos Bacchus amat, nos ebria tigris
Perfufos domini lambere do cia pedes.
Pline compare le premier calathus à la fleur du
lys qui va toujours en s’élargiffant : Ab arigufiiis
in latitudinem paulatim fefe laxantis effigie calathi.
Telles étoient les corbeilles que les Canéphores
portoient dans les fêtes de Minerve , & qui ren-
fermoient les chofes facrées deftinées à fes myf-
tères., Peut-être faudroit-il diftinguer le calathus
du modius 3 fur la tête des divinités de l’Egypte,
par l ’évafement du premier, & par le rétréciffe-
ment du fécond. Au relie, on apperçoit très-
dift in élément le. calathus fur une médaille expliquée
par l’ abbé Fontenei ( Mém. Acad, des Belles-
Lettr. tom. v. ) | où il eft placé fur la tête de
Minerve-Iliade.
CALA TINUS ? furnom de la famille A t îl t a .
On conjeéhire que ce furnom fut donné pour la
première
première fois à A. Atilius, parce qu’on l’appela
de la charrue aux dignités de la République. Appeler
s’exprimoit dans les premiers temps de
Rome par le mot calare.
CALAT OR. Les Romains fe fervoient dans
les premiers temps du mot calare au-lieu de vo-
care, appeler. De-là vint le nom calator y qu’ils
donnèrent au valet des magiftrats. Il étoit chargé
d’appeler calare, les citoyens cités par eux. Des
affranchis ne dédaignèrent pas d’en faire les fonctions
: tel fut Cornélius Epicadius affranchi, &
Calator du Dictateur Svlla. ( Suet. Gramm. c. 12.
n. I .)
On appelle depuis calator publicus, celui qui
exerçoit les fondrions de calator auprès de quelque
ordre ou de quelque collège. Muratori ( Thef.
infer. 322. 1.) en cite un exemple. Les prêtres
avoient des culatores qu’ ils envoyoient avertir le
peuple de ceffer les travaux, lorfqu’ ils alloient
offrir des facrifices. On trouve dans Gruter l’inf-
cription fuivanre, qui en fait foi :
VINICIO. ÇOCTAEO. CALAT
VII. VIR. EPULO- LIBERTO
OPTIMO. PATRONUS
Et dans Panvini :
Q. CAECILIO. FEROCI
KALATORI. SACERDOTII
T1TIALIUM. FLAVIALIUM. . . .
Cal AT o h étoit aufli chez les grands un efclave
chargé d’inviter les convives de fon maître. Plaute
' ( ‘R u d . 1 . 35. ) :
EJl-ne hic Trachalio , quem confpicor , calator !
Pleufidippl?
C’étoit enfin le nom d’un valet d’armée ; comme
nous le voyons dans le même comique. ( Merc. v. (
2 . 1 1 . ) :
Egomët mihi cornes, calator , equus, pgpfo ,
• armiger.
C A L B E I . ' \ T , . ... I
CALBEIENSES. bracelets .B.l.ta.res que
povtôiént les triomphateurs, & que les généraux
donne ier.t aux foldats1, pour récompenfer leur
valeur, s’appeloient calbei. Feftus nous l’apprend:
Calbcos armillos dicebant , qui bus triumphantes■
utebantur , & quibus ob virtutem milites dona-
buntur. ■
On lit fur un autel du Capitole dédié au
S o l e i l :
SOLI SANCTISSIMC SACRUM
TI CLAUDIÜS FELIX ET
Antiquités, Tomé I.
CLAUDIA HELPIS ET
TI CLAUDIUS ALYPUS FIL. EORUM
VOTUM SOLVERUNT LIBENS MERITO
CALBIENSES DE COH III.
Ces deux Tiberius Claudius avoient obtenu le
brafléjet calbeum, & ils s’en glorifïoient fous le
nom de calbienfes.
CALCEARIUM, étoit la fournie légère que
l’on donnoit aux troupes romaines pour fe fournir
de chaufîures.
Si l’on en croit Hérodote (r/. p. 140^ , les
chauffures des reines d’Egypte étoient tres-dil-
pendieufes j car les revenus de la ville d’Anthylla
étoient deftinés à leur fournir le calcearium.
CALCÉDOINE. Les deferiptions de la Calcédoine
que nous trouvons dans les anciens, font
fi différentes les unes des autres , qu’on ne peut
pas les rapporter à la même pierre. Celle que
Pline nous a laiflee, donne l’idée d‘un grenat
oriental ; ou d’une améthyfte. D’autres deferiptions
défignent l’onyx ou la farde-onyx.
On ne donne aujourd’ hui le nom de calcédoine,
qu’à une efpèce d’agathe de couleur de blanc-laiteux
, ou bleuâtre. Lorfque le bleu eft très-
foncé , on l’appelle affez improprement agathe-
noire. Il faut diftinguer foigneufement la calcédoine
ou agathe blanche-bleuâtre, de l’agathe
blanche proprement dite.
CALCHAS , furnommé Theftorides, c’eft-à-
dire , fils de Theftor j qui fut un des Argonatîtes,
paffoit pour le plus éclairé des devins de fon te ms.
Il (avoit, dit Homère, le préfent, le paffé &
l’avenir; & à caufe des grandes connoiffances
dont Apollon l’avoit favorifé , il avoit été choifi
pour conduire à Troyes les vaiffeaux des Grecs.
Les anciens ne faifoient aucune expédition , fans
avoir à leur tête quelques devins, dont ils fui-
voient les confeils , qui régloient toutes leurs
entreprifes , & qui avoient une très-grande autorité.
Calchas étoit dans l’armée des Grecs, grand-
prêtre & devin. Lorfque l’armée fut attaquée de
la pëfte , on l interrogea fur le fujet de la colère
d’Apollon : craignant le reffentiment d’Âgamem-
non contre qui il alîoit p a r l e r i l fit, avant de
s’exprimer, jurer Achille qu’ il le protégeroit contre
la colère du roi ; en fuite il déclara que la perte
ne cefferoit que lorfque le roi auroit rendu au
miniftre d’ Apollon, Chryféïs fi fille, qu’il rete-
noit dans fa tente. Agamemnon s’emporta avec
fureur contre Calchas : devin, lui dît i l , tu ne
prédis que des malheurs, & tu ne m’as jamais
rien annoncé que dé fâcheux. En effet, Calchas
lui avoit prédit, en A’uiide , que le calme qui
retenoit la flotte des Grecs dans le port, ne cefferoit
qu’après qu’ il auroit appaifé les dieux par Iç
fitngd’ïphigéniè. 11 avoir aufli prédit que la guerre