
é,l „% 6> füt AA pu
car Martial dit q u ' i l auroit pu fervir de manteau
à des il nres, ce.copitkccorum- penula j & ailleu-rs
0-P3- 7 0 :
Dimidzafquc mîtes Gallica palla tegit.
Le bardocucullus étant le même manteau que
1t bardaicus cuculius des foldats & des tribuns ,
ainfi que le penfent Cafaubon, Ferrari & d’autres
philologues , on peut affurer qu’il étoit veiu
c’eft-à-dire, garni de longs poils. Eh effet , Juvénal
appelle un centurion, kir fatum capcllam 3
& Claudien pcllitusjudex (in Rufin. il. 8j). Cette
dernière expreiîion ponrroit faire croire que le
bardocucullus étoit fait de peaux garnies de tous
leurs poils.
Sa forme eft mieux connue que fa matière ; car
on convient qu'il cofififtoit en un capuchon que
l’on attachoit à un manteau 3 ou en un capuchon
& un manteau 5 comme les mots de cuculius, de
palla 8c de penula le défignent. Ce capuchon étoit
pointu; Se la pointe qui n’étoit pas foutenue,lorf-
qu’on ramenoit fur la tête le bardocucullus 3 fe
replioit & formoit un crochet. Martial exprime
cette pofition par le mot uncus dans le vers fui-
Yant :
Sic interpofitus v illis contaminât unco.
Des bas-reliefs antiques trouvés à Langres,
nous montrent un gaulois vêtu du bardocucullus 3
ou manteau à capuchon. On en Voit dans un
deflin de Peirefc publié dans le Supplément de
Montfaucon ; & fur un bas-relief de Spon 3 où
des payfans cueillent des fruits. Quoique la douceur
du climat de Rome ne femble pas demander
l’ufage d’un manteau auffi groffier 3 & dans lequel
la tête & le corps 3 jufqu’aux cuiffes 3 étoient entièrement
caches 3 le bardocullus y devint cependant
d’un ufage affez commun. Il favorifoit le
déguifement, 8c par une fuite ordinaire , la débauche
des jeunes Romains ; c’eft pourquoi ils
l’adoptèrent avec complaifance. Juvénal le leur
reproche dans les vers de la fàtyré 8 e cités plus
haut. Foyer C u cu l l io 8c C u c u z z is .
BARGASA 3 en Carie. BAPrACHNûN.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de Marc-Aurèle ,
de Commode , d’Alex.-Sévère, de Maximin, de
Gordien-Pie, de Gallien, de Saionine.
BARGYLIA , dans la Carie. BArrïAiHTflN.
Cette ville a fait frapper , fous l’autorité de
fes préteurs 3 des médailles impériales grecques
en l’honneur de Lucille, de Commode, de Cara-
calla, de Titus, de Marc-Aurèle.
BARïPYCNl. Les anciens appeloient ainfi cjnq
des huit fous ou cordes fiables de leur fyfiême
B A R
o u d ia g ram m e ; f a v o ir , l’h y p a té -h y p a to n , I’h y -
p a :é m é f o n , la m ê l e , la p aramèi'e & la n è te -
d ié z e u gm é n o n . F o y e ^ P y c n i , So n , T é t r a -
corde.
B A R I S , fiuÿiç , efpèce de navire dont parlent
Héfychius & Suidas. Les Grecs empruntèrent ce
nom des barbares, en adoptant le batiment ; c’efi
pourquoi Euripidè les appelle (Supibas. Il
paroît que cette efpèce de navire étoit venue
d’Egypte ; car Hérodote, dans Y Eutcrpe de fon
hiftpire , ayant parlé d’Un navire égyptien, 8c
l'ayant appelé £<«p/v, ajoute que e’étoit fon nom.
Properce, qui s’eft fervi peut-être feul entre les
écrivains latins, du mot bàpis , le' donne au vaif-
feau d’une reine d’Egypte (n i. 9. 44.) :
Baridis & contïs rofira Liburna fa qui.
B A ri s, en Italie. eapin£în.
Les médailles autonomes de cette ville’font :
RRR. en bronze.
CL en 01.
O. en argent.
BARMOS. Voyez Barbitos.
BARQUE, barca, petit bâtiment en ufage fur
les rivières, 8c même fur la mer le long des
c o t e s ; Sc le premier, félon toute apparence, que
les hommes ayent conftruit. Ifidore (xix. 1.) :
Barca eft , qu& cuntla navis commerciez ad littus
portât. H&c merces in pelago propter nimias undas
fao fufaipit gremio. Ubi autem appropinquaverit
port us , reddit vicem barca navi, quam accepit in
pelago. C’eft le canot des vaiffeaux modernes.
On navigua anciennement fur des radeaux ;
dans la fuite, on borda les radeaux de claies faites
d’ofier : telles étoient les barques d’Ulyffe, telles
étoient celles des habitans de la Grande-Bretagne ,
au tems de Jules-Céfar : Ils font, dit-il, des
carénés de bois léger y le refie eft de claies d’ofier,
couvertes de cuir. Le cuir étoit çoufu , 8c ces
coutures expliquent le cymba fatilis de Virgile.
Strabon, dont la bonne foi eft reconnue, dit que
les Egyptiens avoient des barques de terre cuite /
il parloit d’un fait qui fe paffoit fous fes yeux, 8c
fur lequel il auroit pu être démenti par cent mille
témoins. Ces barques égyptiennes font croire aux
barques de terre cuite que les Agathyrfes, peuple
de la Sarmatie Européenne, conduifoient avec des
rames peintes, félon Juvénal; 8c elles expliquent
une fi&ion des anciens, félon laquelle Hercule
avoit traverfé la mer fur un vafe à boire.
Les Egyptiens faifoient plus encore : ils conf-
truifoient des barques légères avec des feuilles
de papyrus ; 8c Plutarque raconte dans fon Traité
d’Ifis 8c d’Ofiris , que les crocodiles refpe&oient
ces barques 8c ceux qui les montoient, en mémoire
d’Ifis, qui avoit navigué fur un bâtiment
de cette efpèce. Au refte, le P. Montfaucon a
jugé, d’après la force des feuilles de papyrus,
fur lefquelles font écrits d’anciens manuferits.
B A R
qu’on pouvoir, en les coufant 8c les poiffant, en
faire de petites barques impénétrables a J eau.
Plufieurs auteurs nous afferent que. l’on conf-
truifoit dans les Indes une barque avec un feul
rofeau à noeuds 8c vuide en-dedans ; mais fi gros,
dit Héliodore, qu’en prenant la longueur d’un
noeud à un autre, 8c le coupant en deux dans le
feus de fa longueur, on en formoit deux barques.
Ce témoignage d’Héliodore eft modifié par ceux
de Djodore 8c de Quinte-Curce, qui nous font
entendre, non pas que l’on fît deux bateaux avec
un feul morceau de rofeau, mais un bateau, avec
plufieurs morceaux de jonc.
Les Ethiopiens avoient, félon Pline, des barques
pliables, qu’ils, chargeoient fur leurs épaules ,
8c qu’ils portoient au bas des catara.éles du P.il,
pour les remettre fur le fleuve 8c pour s’y embarquer.
Scheffer croit que c’étoient des peaux tendues
fur des ais circulaires, fans poupe ni proue.
N’eft-il pas plus naturel dé penfçr que c’étoient
des outres que l’on enfloit ou vuidoit à volonté ?
Les Romains connurent cette manière de naviguer
8c de traverfer les rivières ; ils dorinoient le nom
üutricularU aux bateliers qui les conduifoient,
comme on l’apprend d’une infeription trouvée
à Lyon dans Pifie Barbe, 8c d’une autre trouvée
à Cavaillon, où il y avoit un collège des frères
utriculaires j c’eft-à-dire, des gens prépoles pour
faire traverfer la rivière , fur des peaux de bouc.
Foyer Utr.iculab.zi 8c la differtation .de M. Cal-
vet, fur un monument fingulier des utriculaires de
Cavaillon ; a Avignon , ches^ Niel, in-8°. 1766.
. C’étoit en Egypte un fymbole de l’apothéofe,
que d’être représenté fur une barque ou fur un navire.
Auffi voit-on quelquefois des empereurs
aflîs fur des barques. Les pierres gravées égyptiennes
offrent fouvent des divinités dans cette
attitude. Les Egyptiens , félon Porphyre, ne
croyoient pas qu’il convînt aux dieux de marcher
fur la terre ; c’eft pourquoi ils les repréfen-
toient fur des barques.
Winkelmann a publié dans fes Monum. inediti,
un vafe de terre cuite du Vatican, où le foleil
8c la lune paroiffent montés fur une barque ayant
la forme d’un dauphin,ainfi que leur char 8cleurs
chevaux.
BARREAU. Foyei le Di&ionnaire de Grammaire
8c de Littérature.
BARRIL. Foye% D o l ium.
BARR1TUS, cri des gens de guerre. L’ufage
de jeter de grands cris en allant à la charge, fe
trouve chez tous les peuples fauvages. Tacite
(Germ. c. 3. n. 1.) en parle dans les Moeurs des
Germains $ 8c Ammien-Marcellin dit que le nom
de barritus donné à ces cris, venoit des barbares
(xxi. 13.) : Focem..... quam gentilitate appellant
barritum. Les Romains admirent cet ufage dans
leurs armées; 8c Vegèce (ni. 18.) leur recommande
de ne pas faire entendre le cri appelé
bmUus , avant la jqfl&ioû des deux afsaées :
Clamor, quem barritum vacant, non prias débet
exaudiri , quam acics ü traque fa junxerit.
Le barritus commençoit par un leger murmure,
qui grofliffoit fenfiblement, 8c devenoit
en un inftant un bruit confus 8c déchirant. C eft
ainfi que le décrit Ammien-Marcèlhn (x v i. n-)--- ■
Barritum civêre vel maximum : qui clamor ipfo
fervore certaminum a tenui fafurro exoriens, paul-
latimque adolcfcens, ritu ext'oLlitur fiucfuum eau-
tihus illiforum.
Telle fut chez les premiers François la chanfort
de Rolland, qui étoit entonnée par douze fortes
voix au moment de la charge, 8c continuée par
to.uté l’armée.
BARYMITOS. Foye% B arbztos.
B A R Y TO N , forte de voix, entre la taille 8c
la baffe. F . Concordant.
BASALAS. F . Melampyge.
BASALTE, bafaltes 8c bafanites lapis des chapitres
20.& 22 du 36e livre de Pline.
Les anciens, qui n’avôient pas une nomenclature
des pierres'auffi diftinéte qife nous, faifoient
deux efpèces du bafalte 8c de la pierre de touche.
Ils croyoient qu’il n ’y avoit qu’une feufe e f p è c e
de pierre dont on pût fe fervir pour e f t a y e r les
métaux ; Sc il patoît d’après leurs deferiptions ,
qu’ils e m p l o y o i e n C à cet ufage l e trapp des Suédois
, ou l’efpèce de bafalte qui n’eft point le
produit des volcans, mais que l’on trouve dans
les montagnes en maffes compactes ou en couches,
comme les fehiftes.'C’eft à cette pierre qu’ils
donnoient le nom de lapis Lydius 8c de bafanites
lapis. Elle, eft plus noire que le bafalte des volcans
, 8c a le grain plus fin. Les_ Egyptiens la
tiroient de l’Ethiopie, 8c en faifoient deIcendre
’ par le IN il des blocs énormes. Ils en trouvoient
auffi dans cette partie de l’Egypte, qui eft entre le
Nil 8c la mer Rouge, à laquelle on a donné quelquefois
le nom d’Arabie.
On peut croire cependant que les anciens ont
appelé bafanites lapis ou pierre de touche, le
bafalte même des volcans , 8c d’autres pierres
argile.ufes très - dures 8c à grains fins ; car les
qualités requifes pour fervir de pierre de touche^
font très-générales, 8c peuvent convenir à plufieurs
fubftances différentes , _ comme on va le
voir. Il faut que la pierre foit affez dure pour
réfifter à la lime, quelle ne foit pas attaquable
par les acides, 8c qu’elle ait un grain fin. Plufieurs
fubftances' argileufes 8c volcaniques différentes
ont ces qualités, 8c ont pu être employées dès-
lors comme pierre de touche.
Nous rapporterons cependant tout ce que les
anciens ont dit du bafalte 8c du bafanites lapisA
ou lapis Lydius, ou pierre de touche, 8c tout
ce que nous ayons à dire des anciens monumens.
qui font de* l’une .ou de l’autre fubftance, aux
deux efpèces de bafalte connues aujourd’hui ; le
bafalte volcanique 8c le bafalte de roche; c eft-à-
C«te fu’ûftjijCS »rgUeufc de h nature d»
H h h i j