fit bâtir à Rome, dans la neuvième région , un
temple à cette' Minerve, que l’on y appela ckal-
c-idïqite ( D i o . l u p . 45*L)* •
C 11ALCIOPE. Foy^-CALCIOPE.
CHALCIS , dans l’Euboée, XAAKlAEflN.
I.es médailles autonomes de cette ville font :
. R R Ml. en o r . .............. Eckhel.
C. en argent.
.. C, en broiize. • i ;• ; ■ ••.•
Leur type ordinaire eft un aigle qui déchire un
ferpent j oü une lyre.
Cette ville, a fait frapper une médaille impériale
grecque en 1 honneur de Yérus.. Eckhel.
C h a l c i s 3 dans la Syrie. XAAKiAEON.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en f honneur d’Augutte , de Tra-
jan, d’Hadrien, de M. Aurèie , de Verus, de
Commode, -de Néron.
rOn lui attribue une feule'médaille autonome
de bronze , qui1 à été, publiée par M. Pellerin.
CHALCON. V o y e i CHALCOUS.'
CH 4 COP BONUS, pierre connue des anciens.
Boece de Boot dit qu iis défignoient par ce nom |
une. pierre noire , qui étant frappée reniioît le :
même fon que l’airain, comme fon nom fcmbie |
l’indiquer,. M. .AnderCon, dans fon kîjtoire natu- !
.tarellc de Groenland, parle d’ une - pierre qu’on >
lui a dit avoir la même propriété., te. qui étant ;
frappée , rendoit un fon fe-mblabie à celui d’une
cloche. Cet auteur foupçonoe que cela vient du ■
cuivre te de l’ argent quelles contiennent, parce
que ces pierres paroiftent teintes de verd & de
bleu en certains endroits. Mais en ftippofant,le
fait inconteftable , cette conjecture n’en paroî-
troit pas mieux fondée. On dit aufli qu’ il fe
trouve une pierre de cette efpèce en Canada ,
à qui quelques gens pour cette raifon ont donné
le nom de pierre de cloche.
M. le duc de Chaulnes a dans fa collection
chinoife des pierres noires, qui étatft fufpendues
par un Cordon & ifolées j rendent un fon. fort &
harmonieux , lorfqu’on les frappe avec un marteau.
Ce font des morceaux de bafalte.
CHALCOS. Voye^ Ch a tco us.
CHALQUE. Lo-yqf C h a lcous.
CHALCOUS , Eréole , Taifugon , calcul,
ancien poids de l’A fie te ,de, l ’Egypte.
M. Pau£lon l’évalue en poids de France à l
• 8 r a i n J U - r. f r . -
1 II valoit en poids des memes pays i iitaripns..
Chalcous , m, monnoie ancienne de l’Egypte
Chalcon , ) , !
te de l’A fie. Voye^ Phollis. ,
Chalcous , poids Se monnoie des Grecs. M.
Paucion l’évalue en poids de France à i grains &
’/j en monnoie à G deniers &
On a parmi les médailles d’Antibche fa r l’Oronte,
une médaille de bronze fur laquelle on
lit x a a . , abrégé de x a à k o n . Elle pèfe 41
grains.
CHALDÉENS. Les C h a ld é e n s reconnbiffbient
un dieu fouverain, auteur de toutes chofes , lequel
avoit établi cette belle harmonie qui lie
toutes les partiés de l’universr Quoiqu ils cruf-
feiît la matière éternelle te préexiftante à i’ o-
pér'ationde dieu , ils l i e s’imagindient-pourtant
pas que le monde fût éternel ; car leur cofmo-
gonie nous repréfente notre terre comme ayant
été un chaos ténébreux, où tous les elemens
étoient confondus pêle-mêle, avant qu elle eut
•reçu cet ordre & cet arrangement qui la rendent
un féjour habitable, l|P füppofoient ‘que
des animaux monftrueux te de diverles figures
avoient pris naiflance dans le lein informe
de ce chaos qu’ ils avoient été fournis à une
femme nommée O rn e r ca y que le dieu B élus avoit
coupé cette femme en deux parties , de 1 une
defqnelles il avoit formé le ciel té de 1 autre la
terre , te que la mort de cette femme avoit
caufé celle de tousces animaux ; que B élus, après
avoir formé le monde te produit les animaux qui
le ‘rempliffent, s’étoir fait couper la tête ; qüe
les hommes & les- animaux- etoient fortis^ de la
terre,que les autres dieux avoient detrempes dans
le fang qui couloit de là blefiure du dieu B e lu s ,
te que c’étôit l'a r :ifon pour laquelle les hommes
étoient doués d’ intelligence, & avoient reçu une
portion de la divinité. -Berofe,qui rapporte; ceci
dans les fragmens que nous avons de lu i, & qui
nous ont été confervés par Syncelle ,’obferve que
toute cette côfrnogonie n’eft qu ùn'e allégorie myf-
térieufe, par laquelle les C h a ld é e n s expliqiibient
de quelle manière le dieu -créateur avoit de-
• brouillé le chaos & introduit l’ordre parmi la
confufion des élémens.Du moins, ce que l on voit
à travers les-voiles de cette furpretjante allégorie,
c’eft que l’homme doit fa haiffance a dieu, & .qite
le dieu fuprême s’étoit lervi d’un autre dieu pour
former le monde.. -Cçrçe. dodriae \h ’étçit point
particulière aux C h a ld é e n s : .ç’étoit. même une
opinion univerfellement reçue dans t.oujt 1 O-
rien-t -,-qu’il y avoit- des. génies' - dieux Subalternes
te dépendans. de l’être fuprême, qui étoient
diftnbués te répandus dans toutes Ips. parties
de .ce-vjifte univers. Gn ctpyoit ..q.uil n’ étoit■ pas
digne_de là majefté du dieu fouverain de preii;-
| der directement au fort < des-natiops. Ren^i-me
dans, lui-même, | l ne lui cor.-.venOÏt
■. "duper des !penfê*e.s & ■ ,des. a étions; des.; fimple.s
mortels 5 mais'il :èn büfioit“ le foin -à- deS 'diviv
, n'ités 'locales te tutélaires- :Ce n’é,toi.t qu en
4eur -honneur que fuvnoit l'encens dans les tem-
; pies, 8c que couloit fur les autels le fang fies
J viétimes. Mais outre Jes bons gçnies qui s àp
pliquoient ,à faire: - du' bien aux hofomes, les
\ CH d ld é ih s àdntétfbieîiï ‘ küffi. des génies mabfaifans.
Ceux-là étoient formés d’une matière plus
grofïière que les bq^ns, avec lefquels ils étoient
perpétuellement en guerre- Les premiers étaient
l’ouvrage du mauvais principe, comme les autres
j’étoient du bon 5 car il paroit que la d-oélrine
des deux principes a voit pris naifiance en Ghai-
dée, d’où elle a paffé chez les Perfes.
Tels étoient, vraifemblablemeut les myfteres
auxquels les C h a ld é e n s avoient foin de n’ initier
qu’un petit nombre d’adeptes, qui dévoient .leur
füccéder,pouren faire paiTer la tradition d âge en
âge , jufqu’à la poftérité la plus reculée. Il n’ e-
toit' pas permis aux difciples de penfer au-dela
de ce que leurs, maîtres leur avoient appris.
Ils plioient fervilement.fous le joug que leur im-
pofoit le .refpeâ: aveugle qu’ils avoient pour eux.
Diodore de Sicile leur en fait, un mérite , 8e les
élève en cela beaucoup au-deffus des Grecs , qui,
félon lu i, devenoient le jouet.éternel de.mille"
opinions diverfes, entre lefquelles flottoit leur
efprif indécis j parce que dans leur manière de
penfer, ils ne voulqient être maîtrifés que par
leur génie. Mais il faut être bien peu philofo- :
phe foi-même, pour ne pas fentir que lé plus, beau ,
privilège, de notre raifon çonfifte à ne rien croire :
par l’impulfian d’un inftinél aveugle te mécha- '
nique, & que c’eft déshonorer, la raifon que de
la mettre dans des entraves , ainfi que le faifoient
les C h a ld é e n s . ,
Voici la doélrine que' 1 es, Chaldéens enfei-
gnoient publiquenient j lavoir, que le foleil , la
lune te les autres aftres<,,& fur-tout, les planètes.,
étoient des divinités qu’il - falloit adorer, Hérodote,
te Diodore font ici nos garans. Les,.étoilés
qui forment , le zodiaque, étoient principalement
en grande,yénératiou parmi eux, fans préjudice
du foleii & de la lune, qu'ils ont toujours .regardés
comme leurs'premières divinités. Ils ap-
peloient le foleil B e l u s x te donnoient- à la lune
le nom de Nej>o.j quelquefois auffi ils l’appe-
loient N e r g a ï . Le peuple croyoit bonnement .que.
la divinité, réfidoit dans les aftres, te par con-
féquent qu'ils étoient autant de dieux qui mérL
toient fe? hommages. Pour les fages te les.phi-
lafophes du pays, ils fe contentoie'nt d’y placer *
des efprits ou des dieux du fécond ordre , qui
en dirigeoient les divers mouvémens. |
Ce principe une fois établi, que les aftres
étoient des divinités, il n’en fallut .pas davantage
aux C h a ld é e n s pour perfuader au peuplé -
qu’ils avoient une grande ■ influence fur le bon- .
heur ou le malheur des humains. Delà eft née l’af-
trologie judiciaire, dans laquelle les C h a ld é e r fs
avoient la réputation d’exceller fi fort entre les
autres nations-, que tous ceux qui s’y çiiftin-.
guoient .s^appeloient C h a ld é e n s ,quelle.q-ue fut leur
patrie. Ges charlatans $’étoient fait un art «fe prédire
T avenir par l’infpeélion du cours des aftres ,
ou ils feignoient de lire l’enchaînement des defti-
nées humaines. La crédulité des .peuples faifoit
touteleurfcience; car quelles liaiTonj pouvoient-
ils appcrcevoir' entré les mouveniens réglés des
aftres &• les événemens libres de la volonté ?
L’avide curiofité des hommes pour percer dans
l’avenir te pour prévoir ce qui doit leur ai 1 ;ver,
eft une maladie auftî ancienne que le monde meme.
Mais elle a exercé principalement fon empire chez
tous les peuples, de 1 Orient, dont on lait que
l’imagination s’ allume aifément. On. ne fauroit
croire jufqu’à quel excès elle y a été portée par
les rufes & les artifices des prêtres. L altrolo-
gie judiciaire eft le puiftant frein avec lequel on
a de touc-tems gouverne 1 efprit .des Orientaux.
Sextus Empiricus déclame avec beaucoup de force
& d’éloquence contré cet art frivole , fi funeite
au bonheur du genre humain , par les maux qu il
■ produit nécefiairement. En effets les Chaldeeiis
récrécifioient l’efprit des peuples, & les tenoieut
'indignement courbés fous un j.oug de fer que
leur impofoit leur fupertlition ; il né leur etott
pas permis de faire la moindre démarché , fans
avoir auparavant confulté les augures & les aruf-
pices Quelque crédules que .fufient les peuples ,
il n’ étoit pas poffible que l’impoftute de ces
charlatans de Chaldée ne trahît & ne décelât très-
fouvent la vanité de l’aftrologie. judiciaire. Sous
le cqnfulat de M.*Popillius,& de Cneius Calpui-
nius. i l fut ordonné aux C h a ld é en s ■ , par un édit
du préteur Cor. Hilpallus de fortir .le Rome 8c
de toute l’Jtdlie dans l’efpace de dix jours 5 & la
raifon qu’ on1 en donnoit , c etï qu ils abufoient
de la prétendue connoiffance quils fe yantoient
d’avoir du concours des aftres,pour tromper des
efprits foibles- & crédules, en leur perfiwdant
que tels événemens de leur vie -étoient écrits
dans lé ciel. Alexandre lui-même, qui d’abord
avoir été prévenu d’une grande eftime pour les
C h a ld é e n s , la leur vendit bien cher par le grand
mépris qu’ il leur .porta, depuis que le philofo-
phe Anaxaroue lui eut fait connortre toute la
vanité de l’aftrologie judiciaire.
Quoique l’âftronomie ait été fort en honneur
chez, les ChaltUeas >• qu’ils i*ayent cultivée avec
beaucoup de: foin , il ne paroît pourtant pas
qu’elle eut fait parmi eux des progrès confide-
rables.Quels aftronon-.es que desgensqmcrojrment
que les éclipfes de la lune provenoient dé ce que
cet allre tournoit vers nous la partie de fon
difque qui étoit opaque' ? Car ils croyoïent l’autre
lumirieufe par . elle-même , indépendamment du
foleil : où avoient-ils pris suffi que le globe ter-
reftte. feroit confumé par les flammes , lors de
la conjonction des ajlres dans le figne de 1 ecre-
viife, & qu’il feroit inondé fi cette conjonction
arrtvoit dans le figne du capricorne ? Cependant
ces C h a ld é e n s ont été eftimés comme de
grands altronomes ; & il n’y a pas même long-
terns qu’on eft revenu fie cette eftime prodi-
gieufe qu’on avoit conçue pour lewr crand fivoir
dans raftronomie i adom'auon qui n étoit iondce
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