
i«b A M ü
AM P TR TTARE ou Amburvarb. On ne fe
fervoit de ce mot barbare, que pour exprimer
la danfe ou les contorlîons du chef des Saliens,
contorfions que ces prêtres dévoient répéter avec
exactitude & précilîon.
AMPYCUS, père de l'un des deux Mopfus,.
que Kon défigne quelquefois par le nom patro-
nomique Ampycides."
AM P Y X , chaîne d’or qui fervoit à lier les
crins des chevaux fur leur front. Homère- défigne
par cet ornement les courtiers du dieu de la.
guerre, xpvtràftxvkUi
L ’on-donna par extenfîon le même nom à une-
efpèce de réfeau ou filet dont fe 1er voient lésé
romaines pour couvrir &- afiujétir leur chevelure.
Elles l’enrichiffoient d’or & de pierres précieufes.
V. Filet.
AMULAy vafe dans lequel on portoit Peau
luftrale. G’étoit le. même que Yaquiminarium_
AMULETTE, remède, figure ou caraétère
auquel l.a crédulité & la fuperftition attribuent
des propriétés merveilleufes. Les hommes de tous,
lés âges 8c de tous les pays ont ajouté foi à ces
talilmans. Les Egyptiens nous en ont Iailfé un
grand nombre, entre lefquels les Abraxas tiennent,
un rang diftirigué. Ou conferve des amulettes fabriqués
par lés. anciens Pertes. Le comte de Caylùs
en a publié quelques-uns, les a. accompagnés,
des réflexions fuivantes, qui jettent un grand jour
lur les. monumens perfans , fi rares 8c fi difficiles à
expliquer.
» Je penfe que les Pertes ayant trouvé en
Egypte l’ufage de porter au cou de petits cylindres
ornés de figures & d’hiéroglyphes, en firent fabriquer,
o u , au lieu de divinités égyptiennes.,
on repréfentoit des fujets tirés de leur biftoire
qu de leur théologie, & l’on eut foin d’y joindre
des caradêres hiéroglyphiques , qui, étant dif-
pofés en forme de priere, ajautoient, félon l’opinion
commune, une vertu feerète à ces- amulettes
Je prête cette idée aux ouvriers égyptiens, parce,
que les caractères gravés fur les deux pierres que.
j’explique, font dans un tens contraire à celui.des.
figures, & ne fe. trouvent dans un ordre naturel
que relativement à une perfonne qui fufpendoifc
ces figures à fon cou. »
» Comme la fuperftition n’a point de règle fixe ,...
i l . arrivoit quelquefois qu’on négligeoit de tracer
ces hiéroglyphes fur l’efpèce d'amulette dont je
parle. On en conferve un dans le cabinet de l ’abbaye
de Saint-Germain-des-Prés , entièrement
femblahle peur la forme à ceux que je rapporte.
Les figures qu’on y. a gravées, font perfannes,
& ne font accompagnées d’aucun caraCtère. Le
P. de Montfauson s’eft contenté de le faire graver
parmi plufieurs morceaux égyptiens , 8c n’en a
point donné l’explication. »
» J’ai fuppofé^ue les Egyptiens faifoient de.
pareils amulettes pour leur ufage particulier, &
je vais en donner une preuve fans répliqué. Depuis
A M Y
que-ceux-ci ont été gravés, j’en ai acquis un dont
le travail eft d’un goût égyptien, & qui de plus
repréfente des figures conftamment égyptiennes-,
d e s lfis , des Scarabées , &e- J-obferverai que le
même ufage s’étoit établi chez les Etrufques.
M. Gort a- fait graver dans un de tes ouvrages,
un morceau de fardome qui doit être à-peu-près*
de même hauteur, 8c percé dans le même fens;
que les deux cylindres qui font l’objet de cet
article. Il eft oétogone, & l’on voit alrernative-
ment des figures- & des fymboles fur chacun de
tes pans. M. Gori croit qu’il écoit dèftiné à être
fil (pendu au cou ; & je m’en rapporte d-autant
plus à fon tetttiment, que les morceaux ét*7 fque$
& les morceaux égyptiens comparés entr*eux ,
font-fouvetit mention a ufages communs-aux deux
nations. >» ( Caylus, R. r. $6 ).' -
Les Grecs firent un grand ufage des amulettes ,
& leur donnèrent plufieurs noms. Ils les appeloient
, TTÉpiW?«, *7lfhXir[AetTU. , îTÉpTpt/-
fcctlct, veptéififtetrci-, /SpîQct. Ils atribuoien-t des vertus
fürnaturellès au laurier, au faule , aux arbriflèaux-
épineux, à- la pulicaire, au jafpe 8c à prefque*
toutes les pierres- précieufes. Les.Theffalie'ns,. les-
lllÿriens & les Trîballes étoient célèbres par là*
force de leurs enchantemens; Les derniers pou--
voient, félon Pline, faite périr des animaux 8c
des enfans. par leurs feuls regards-. Cette'opiriion-
devint* générale, & les poètes latins parlent fàns
celfe des regards brûlans des envieux; Pour en.
détruire les pernicieux effets-, on fufpendoit au cou
dès enfans , des- amulettes- fabriqués comme- des
membres-virils. La crédulité & la fuperftition le s
ont fi fort- multipliés, que toutes les collerions
d’antiques en pofiedent un.grand- nombre. Voye£
Fas-cinum.
Dans le même deffein „ on portoit des couronnes
de perles; Virgile, ( Eclog. v u . 27. ) :
Aut f i ultra• placitum laudarit3 baccare frontem
Çingite, ne vati noceat mala lingua fûturo.
On faifoit auffi pour le* même objet-, des colliers
avec des coquillages,! dès pierres précieufes & du*
corail.
Les anciens- craignoientTes regards des envieux
autant pour eux-mêmes que pour leurs enfans r
ceft pourquoi ils- employoierït pour s’en préferver
les mêmes amulettes, qu’-ils attachoient au cou de
leurs fils; Ils les üifpendeient aux jambages des
portes, de.manière qu’en les ouyrant, on faifoit
remuer-ces phallus 3 8c on- ébranloit les clochettes
qui y étoient attachées. Hercularrum a fourni Une*
grande quantité de ces- phallus remarquables par
leurs formes bizarres,‘ leurs enlaceftiens ridicules'
& leurs accouplemens fantaftiques.
C’eft eux fins doute que les Grées appelôient
l&asKttuu, , ic perÇuçntuuct, & que J es. artifa.ns attachoient
à l’entrçe de leurs boutiques du auprès
dt- leurs forges. PolliKtdit que c?étorentdes figurer
ridicules
A M Y
ridicules fe obfcènes, auxquelles on attribuoit
la vertu de détourner les effets dangereux de
l’envie.
AMUN. Voyez AMMON.
AMYCLE, fille de Niobé , que Diane 8c
Apollon épargnèrent, ainfi que fa foeur Mélibee,
y , Niobé,, Mélibée. -
AMYCLEEN, nom d’Apollon, pris de la ville
d’Amyclée, voifine de Lacédémone, où ce dieu
avoit le plus fameux de tous les temples du Pélo-
ponèfe, félon Polybe.
On a fait de cette épithète d’Apollon, une divinité
particulière dans, l’ancienne Encyclopédie i
c’eft une erreur groffière.
AM YCU S , fils de Neptune , étoit roi des
Bébrycesj ce barbare obligeoit tous les étrangers
qui arrivoient dans fon pays, à fe battre contre
lui à coups de poings, ou, félon d’autres, à coups
de celte. Comme il étoit fort adroit à cet exercice „ 8c de plus très-vigoureux, il les vainquoit tous 8c les mettoit à mort. Pollux te préfenta à lui au
nom de tous les Grecs pour le combattre au celle,
& le tua. Le jour de tes funérailles, on planta
fur fon tombeau un laurier qui le couvrit, &
que l’on appela le laurier furieux ; parce qu’au
rapport de Pline, fi on en détachoit une branche, 8c qu’on la portât dans des vaifleaux, on ne
celfoit de fe quereller jufqu’à ce qu’on l’en eût
ôtée.
Ce combat célèbre dans l’antiquité, qui avo'it
été propofé par Amycus à tous les argonautes, 8c accepté par Pollux, eft repréfenté fur un vafe
de bronze, confervé à la galerie de Saint-Ignace
à Rome. Winkelmann, qui l’a reconnu pour un
ouvrage des artiftes romains, l’a expliqué & fait
graver à la tête du cinquième livre de fon Hiftoire
de l’Art. Pollux y paroît occupé à lier Amycus à
un arbre, & Minerve préfide à cette jufte punition.
Caftor, reconnoiffable à un bracelet qu’il
porte au bras gauche, eft afïis ; 8c près de lui eft
debout un des argonautes. Une autre figure couchée
au pied de l’arbre, terrible garder les habits
des comoattans. Le vainqueur eft couronné par
un génie ailé qui plane dans les airs , à la manière
des Etrufques.
Amycus, frère d’Hippolyte, reine des Amazones
, ayant voulu s’oppofer au paffage d’Her-
cule, qui venoit faire la guerre à fa foeur, fut
tué par ce héros; il étoit roi de Bébrycie, comme
le précédent. Hercule donna fa ville à Lycus,
fon compagnon de voyage, qui l’appela depuis
Héraclée. Æ . Hippolyte.
Amycus, un des convives des noces de Piri-
thoüs, ami de Théfée 8c d’Hyppodamie. Il prit
parti dans la querelle qui furvint a ces noces entre
les Centaures & les Lapithes, & creva un oeil
avec un candélabre au lapithe Céladon. Une belle
prime d’émeraude du baron de Stofch, repréfente
ce combat, décrit fi élégamment par Ovide ,
( Met. x i r. 4. ) :
Antiquités t Tome /•
A N A 161
JP ri mus Ophionides Amycus penetralia dont s
Haud timuit fpoliare fu is , & primus ab &de
Lampadibus denfum rapuit funaLe corufcis ,
Elatumque a ltk , veluti qui candida tauri
Rumpere facrifica molitur colla fecuri y
lllifit fronti lapithe. Celadontis , & ojfa
Non agnofeendo confufa reliquit in ore.
ExfiLuere oculi, disjeclifque ojfibus oris
Atta rétro naris medioque infixa palato eft.
Le lapithe eft renverfé fur une grande ta fie,
de l’efpece appelée crater, & Amycus en a une
pareille à côté de lui. Ce dernier porte en relier
fur fon bouclier une écrevifle, qui défignoit la prudence
chez les Grecs, où plufieurs villes l’avoient
adoptée pour leur fymbole.
AMYGDALES. L’extirpation des amygdales
ou de Yuvula n’a pas été inventée par les modernes
: il faut avouer feulement que les cautères
efficaces dont on te fert pour les extirper, n’ont
point été employés à cet ufage par les anciens a
qui les amputoient.
AMYMOME, fille de Danaüs, eut de Neptune
Nauplius, père de Palamède. Danaüs ayant envoyé
fa fille puifer de l’eau pour offrir un facrifice ,
un fatyre voulut lui faire violence ; la princefle „
effrayee, appela Neptune à fon fecours. Ce dieu
la délivra en effet du fatyre, mais il lui fit la même
infulte qu’elle craignoit de la part de l’habitant des
forêts. " •
AM YN TA SIII, roi de Macédoine, am y n t a s .
Ses médailles font :
RRR. en argent.
O. en or.
RR. en bronze.
Amyntas , roi de Cybîre. amyntas.
Ses médailles, avec la tête de Diane, font:
RRRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Amyntas , roi de Galatie. amyntas.
Ses médailles font :
RRRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
AM Y S T IS , manière de boire que nous appelons
fabler. LesThracesy excelloient, & Horace a
exprimé la viétoire que devoit remporter le meilleur
buveur, par ces mots : Tkreiciâ vincere amyf-
tide.
AMYTHAON, frère d’Efon, 8c fils de Cré-
théus 8 c de Tyro. Voye% Amphiaraus, Pélias.
AN. V. Année.
a ’n a b a 'a a e sq a i , jeter fon manteau d’une-
manière agréable. On regardoit à Rome comme
agréable 8c décente la manière de s’envelopper
avec le manteau ou la toge 5 lorfqu’on relevoit
fous le bras droit la portion de ce vêtement qui
tomboit à droite, 8c qu’on la jetoit fur l’épaule
gauche, après l’avqir fait paficr fur la ceinture 8c
X