
A R I a R I
On doit obferver d abord que ce caradlere 36 I joint à Tes fractions, il n’eft qu’indicatif du nu«,
n a de valeur que pour le denier entier 5 & que méraire :
N O T E S .
Sémi-ficilique de compte. 36 .S,
2 Sicilique de compte. 3
4 2 Sémi-once de compte. A
6 3 1 ~ As effîélif ÿ' femuncia ficilicus.......................... , S . 3
8 4 2 i .ï Once de compte.................................................
I I 6 3 2 1 §j Dupondius j f e f c u n c i a , , , , . S — 4
18 9 4 Î 3 2 \ Treffis j fextans ficilicus. . , . . . S Z- 3
M 12 6 4 } ■ 3 Quartuffisj quadrans. . . . . . . 3 6 ?—
3° if 7 ï s 31 Quinqueffis; quadrans femuncia ficilicus. s z - -S 3
) 6 l8 9 6 4 f Sexis ; triens femuncia. . . ,
11
4L 21 IO! 7 j i Septus j quincunx ficilicus. . . . . X ^ 3
48 2 4 12 8 6 O&US > Jemis. 5f S
J4 * 7 I ) i 9 I Nonus > femis femuncia ficilicus, . , X S i 3
6O 3° IJ IO 7 r Decus; feptunx femuncia. . , . , ■ 36 S — ^
66 33 l6 ~ II 8 \ Undeciæs ; btfficilicus......................... X- S Z 3
7 1 36 18 12 9 Duodeciæs 5 dodrans. . . . . . . X s z —
78 39 ■9 l •3 Tredeciæs 5 dçdrans femuncia ficilicus; X S Z - -S 3
84 4 1 21 '4 IO 7 Quatuofdeciæs ; dextans femuncia.. . x s z -z -S
90 4 J 4 1 T IJ n i Quindeciæs j deimx ficilicus.. . - . « K S Z -Z 3
96 48 44 16 12 Sedçciæs, denarius, as, . t . . . 36
Pour donner une idée de la manière dont les
anciens fe fervoient de ce tableau, je présenterai
un exemple d’addition. J’ajoute donc les
lignes de la colonne des notes , en commençant
par ceux qui expriment les moindres divifions
du denier. J’écris d’abord £ , demi-ficilique de
compte , parce qu’ il eft Seul & impair, après
quoi je compte les ûciliques; ils font au nombre
m V III S — £ D Q , Total des notes,
de neuf 5 j’en écris un 0 , & je retiens quatre
fémi-onces pour huit fîciliques. J’ajoute les fémi-
onces de la éolonne avec ces quatre ; la Somme
eft treize 5 j’en écris une S 3 relient douze, pour
lesquelles je retiens lix onces. J’y ajoute celles
de la colonne ; la Somme eft quarante-trois onces :
j’ en écris une — , & je retiens Sept fémis pour
quarante-deux onces. J’y ajoute les fémis de la
colonne *
A R L
co lon n e; la Somme eft quinze fémis ; j’en écris
une S , & je retiens Sept deniers pour quatorze
fémis. Ajoutant le denier de la colonne, je trouve
huit deniers que j’écris 36 V I I I , & la Somme entière
des lignes delà colonne eft 36VIIIS—
c’ eft-à-dire 3 otto denarii fefcuncia femuncia fici-
licus femi-ficilicus. S’il s’agit d’effeÆtuer cette
Somme en monnoie réelle, on voit à l’infpe&ion
de l’abaque qu’il faut payer ou recevoir huit
deniers dix as , & le licilique & demi excédent
fe néglige. ■
On pourroit traiter plus en grand tous les
procédés de Y Arithmétique des anciens Romains j
mais cela paroît affez in u t i l e & ces trois exemples
mettront Sur la voie. J’obferverai Seulement
queXIelfe emploie, pour la compofition de*s mé-
dicamens, un numéraire pondéral qui diffère peu jg
de celui-ci j par exemple, il déligne le denier par
ce figne 36 5 le poids de huit deniers & un tiers
eft ainlî marqué P3éVIII3 3 ou bien P36VIII- -r- >
douze deniers up tiers P. 36XÏI. î r - ; deux_deniers
& demi P36II. un demi-denier 36^—jt- ;
trois quarts de denier P 36S I?— > quatre deniers
P. 1III 36 j cent deniers P. C. 36. (Métrologie de
M. Paucion).
ARITHMOMANTIE. Voye^ A r i t h m a n t i e .
ARIUS, un des principaux Centaures qui combattirent
contre les Lapites. V. C e n t a u r e .
A R L E Q U IN . M. le Batteux a trouvé une
relfemblance très-grande entre Y arlequin des Italiens
3 & le Satyre qui faifoit le rôle le plus Paillant
des fatyres dramatiques anciennes. Ce rapprochement
eft d’autant plus exaft, que ce genre
de comédie ou de farce qui rappelle les Atellanes,
eft forti, lors de la renaiffance des lettres 3 des
mêmes cantons de l’Italie.
On retrouve dans arlequin 3 dit cet écrivain
dans fon Cours de Belles-Lettres , les cara&ères
d’un fatyre. Qu’on falfe attention à. fon mafque,
à fa ceinture, à fon habit collant, qui ie^ fait
paroître prefque comme s’ il étoit nud, à fes
genoux couverts, & qu’on peut fuppofer rentrans ;
il ne lui manque qu’un foulier fourchu. Ajoutez
à cela fa-façon mièvre & déliée 3. fon ftyle, fes
pointes fouvent mauvaises 3 fon ton de voix ;
tout cela forme àffuréinent une manière de fatyre.
Le fatyre des anciens approchoit du bouc ; Y arlequin
d’aujourd’hui approche du chat; c’eft toujours
l’homme déguifé en bête. Comment les
fatyres jouoient-ils , félon Horace ? avec un dieu,
un héros qui parloit du haut ton. Arlequin de
même paroît vis-à-vis Samfon 5 il figure en gro-
tefque vis-arvis d’un héros : il fait le héros lui-
paême; il repréfente Théfée, &c. &c.
A R L E S . Cette ville de Provence renferme,
plus qu’aucune autre ville de France , des antiquités
dignes de l’attention des curieux. On y
voit un grand nombre de tombeaux romains |
les reftes d’un Capitole, d’ un théâtre & d’un
amphithéâtre, un bufte d’Efculape, & un obé-
Antiquités 3 Tome I,
ARM *97
lifque de granit de cinqtfante-deuS pieds de hatr
teur. L’hiftoire n’a point confervé la date de
l’éreéKon de l’obélifque ; mais on le releva en
1675 , en l’honneur de Louis XIV. On le plaça
fur une bafe faite d’un roc commun, &
portionné à la beauté de la matière dont 1 obelifque
eft formé. hvSSf a
Arles érigea en l’honneur du grand Conftantm
une"colonne, fur laquelle on lit encore cette
infeription :
IMP, CAES. FLAV. VAL.
CONSJANT INO . P. F. AUGUSTO
D IV I . CO N ST AN T II. AUG • P II
F1LIO
ARELATIS. RESTITUTORI.
j Elle fait allufion au féjour de Conftantin a Arles ,
après la mort de Maximilien-Hercule. Quelques
antiquaires rapportent à cette ville les médaillés
de ce prince, fur lefquelles on lit : PAR. PARL.
s a r l . s a r . T A R ., & ils expliquent ainfi ces
abréviations : Percujfus Arelate. Populus Arela-
tenfis, félon le P. Hardouin. Signatus Arelate ;
ou , félon le même auteur, Senatus Arelatenfis;
Tribùtum Arelatenfium.
ARMAMAXI. Dans la pompe des triomphes ;
après les chars appelés thenfs, & apres les images
des dieux, marchoient onze chariots, nommes
Arniamaxi. C’étoient des efpèces de chars à quatre
roues, dont fe fervoient les Scythes. Ils fem-
bloient formés par deux chars ordinaires reunis
en gondole à double fond. Ils étoient charges
de couronnes d’o r , de cuirafles , de boucliers
& des dépouilles des ennemis. La colonne Théo-
dofîenne en offre quelques-uns. Un coup-d oeil
jeté fur fes deffins les feront mieux connoîtrc
que les plus longues descriptions
Capitolin les appelle Armaxs ; il dit de Maximin
le père, qu’il étoit affez fort poür tirer feui
un de ces chariots, ou un char appelé Rheda M
quoique chargé : Arnaxas manibus attraheret *
rhedam onuftam folus m o v e r e t .
Ces deux noms différens yenoient du mot grec
ckariot.
A RM AM EN TAR IU S turrns, officier charge
de- veiller aux armes de la troupe. Il s appeloit
auffi armorum cuflos.
A RM A T A , furnom de Vénus, fous lequel
les Lacédémoniens Thonoroient, parce qu ils la
repréfentoient armée dans fon temple. Il y a dans
Aufone une épigramme traduite de l’Anthologie,
fur la Vénus Armata.
ARMATURA. Les Romains appeloient de ce
nom les manoeuvres de leurs foldats, que-nous
nommons exercice à pied, à cheval, & c . L e s cam-
pidoiïores commandoient & dirigeoient ces manoeuvres.
Vegèce ( 1 .13 .) dît qu’il faut former les
jeunes foldats par ces manoeuvres, que l’on appelle
armatura, & qui font enfeignées par les cam-
pidoftores : Pr&terea illo exercitii genere, quod
^ P n