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CALEÇON. Foycç Chausses.
CAL END A RII curator. \ v x - <r TTWTlT,r„
CALENDARIO (a ) , j ' X m i s d a r io m .
CALEND A RIS. Junon étoit ainfi nommée ,
parce que les calendes de chaque mois lui étoient
confacrées, 8c qifon lui offroit alors des facri-
fices. Ovide le dit ( Faft. I. v. y y .) :
Vindicat Au/onias Junonis cura calendas.
CALENDES. C’eft ainfi que les Romains nom-
moient le premier jour de chaque mois, qui étoit
confacré à Junon. Ce nom venoit du vieux mot
latin calare, appeler, formé lui-même du grec
x*At7» , appeler y parce que le premier jour de
chaque mois, il étoit d’ufage que le pontife annonçât,
à haute voix quel jour feroient les nones,
le cinq ou le lept du mois. L ’origine de ce nom
étoit différente félon Macrobe ( Sat. lib. I. i y . ) }
il la dérive de l’ ufage où étoit le pontife d’ob-
ferver l’apparition de la nouvelle lune pour l’annoncer
au peuple, ce que l’on appeloit calare.
Les calendes étoient l’époque des payemens ;
c’eft pourquoi Horace les appelé triftes & incommodes.
On les comptoit en rétrogradant } en forte que
le 14 de décembre, par exemple, étoit défigné
par ces mots XIX. K AL. IAN. ou decimo nono
ante calendas ja n u a r iiPour exprimer le quantième
des calendes en jours modernes , il faut
chercher quel nombre dq jours il refte dans le
mois dans lequel &n eft, 8c ajouter 2 à ce nombre}
8c réciproquement on fouftrait 2 au lieu d’ajouter
, pour trouver le quantième du mois exprimé
en calendes.
Par exemple, fi l’on parle du vingt-deuxième
av r il, on eft au 10 des calendes de mai} car
Avril a 30 jours } de 30 ôter 22 , refte 8 , qui,
joint aux 2 à ajouter, donne 10. Réciproquement
pour le iodes calendes de mai, retranchez
ces 10 des 30 jours du mois d’a v r il, & ajoutez
2 au refte 20 , vous aurez le vingt - deuxième
d’avril.
Quelques Grecs , ignorant l’étymologie du
mot calendes, imaginoient que fous un des An-
tônins qu’ils ne défignent pas , il y -e u t une
grande famine à Rome } que trois hommes nommés
Calendas , Nonas & Ida s , nourrirent la
ville, l’ un pendant dix-huit jours, le fécond
pendant huit , & le troifième pendant quinze
jours. Ils ajoutèrent qu’en mémoire de ce bienfait
on donna leurs noms à autant de jours du
mois qu’ il s’en étoit écoulé pendant que chacun
d’eux avoit nourri le peuple romain. On lit cette
fable dans Tzetzez ( Chilïad. il. Hiß. 6. 7. & 8.)
& dans Balfamon (62. Canon du fixième Concile S)
Il eft étonnant que des Grecs aient pu avoir une
opinion fi abfiircle ; car long-tems avant les Anto-
nins, le mot calenda étoit en ufage , 8c ils auoient
pu le voir dans Cicéron 4 dans Horace,
dans Ovide, &c.
Les Grecs n’ avoient point de calendes : de là
vint le proverbe qui renvoyoit aux calendes
grecques, les chofes qui «e dévoient jamais
arriver.
CALENDRIER des Egyptiens. Voyeç Année
8c Mois des Egyptiens.
CALENDRIER des Grecs. Voye^ Année 8c
Mois des Grecs.
CALENDRIER des Romains. Voye1 Année
des Romains} 8c l’ article Calendrier du Dictionnaire
des Mathématiques de cette Encyclopédie
méthodique , qui ne nous laiffe rien à
dire fur cet objet.
CALENDRIERS néceffaires à la Chronologie
depuis la naiffance de Jéfus-Chrift. Il eft de la
plus grande importance pour la vérification des
dates exprimées dans les Chartres & les manuf-
crits, de pouvoir trouver finement 8c avec facilité
une année quelconque , ou un jour quelconque
de cette année , fous toutes leurs dénominations,
8f relativement à toutes les différentes
efpèces de calculs. Les favans auteurs de Y Art
de vérifier les dates y en ont fourni les moyens
dans leurs calendrier folaire , lunaire , 8c dans
leur grande Table chronologique. Nous tranferi-
vons ici ces deux calendriers avec leurs explication
8c ufage. L’on trouvera leur Table chronologique
à fon rang,
CALENDRIER SOLAIRE PERPÉTUEL,
Tiré de Y Art de vérifier les dates.
A v e r t i s s e m e n t .
Les fept lettrés dominicales o n t, avec les 35
Pâques, le même rapport qu’elles ont avec tous
les dimanches de chaque année , de manière que
partageant entre - elles ces Pâques, en nombre
égal, elles leùr alignent à chacune , avec le
fecours du terme pafcal , la place qui leur convient.
Ce font par cofiféquent y Pâques, pour
chaque lettre dominicale , puifque s’eft le quotient,
ou le réfultat de 3 y divifé par 7. Les
fêtes immobiles ont pareillement une liai fon fî
intime avec ces mêmes lettres ,• qu’elles en fui-
vent le cours pour tous les jours.de la femaine,
que ces fêtes parcourent d’année à autre. Afinli
fous chaque lettre dominicale, faifant d’abord
une colonne des jours du mois, une fécondé des
jours de la femaine , une troifième des fêtes
immobiles -3 ou fixées à certains jours du' mois ;
rangeant enfuite les y Pâques appartenantes à
cette meme lettre 5 les rangeant, dis-je., avec
les fêtes mobiles qui. en dépendent, fur cinq
autres1 colonnes, je réduis par-là cinq calendriers
à un feu l, 8c conféquemment les 35 an nombre
de 7. L’ordre .de ces 7 calendriers fera l’ordre
rétrograde des 7 lettres dominicales. J’appellerai
le premier le calendrier G , parce qu il aura cette
lettre pour caractère : je nommerai le fécond le
calendrier F , pour la même raifon , 8c ainfi des
autres. Voilà tout le méchanifme du calendrier
perpétuel. Il eft fimple, il eft court, il a , comme
on le verra ci-après, l’avantage d’être plus af- !
forti aux différentes efpèces d’ années, 8c aux
divers commencemens qu’on leur donne.
La manière de s’en fervir eft facile. Chacun
des 7 calendriers eft comme divifé en deux parties
, celle des fêtes immobiles, ou fixées à
certains'jours du mois, 8c celles des fêtes mobiles.
On peut le confulter à part fur les premières
ou fur les fécondés, ou le confulter fur
les deux enfemble. N’avez-vous befoin de con-
noître que les jours de chaque femaine où tombent
.les fêtes immobiles de telle année ? Voyez
àla table chronologique la lettre dominicale qui
correfpond à cette année } ou s’il y a deux lettres,
comme dans les années biffextiies, prenez la
fécondé , 8c paffez au calendrier qui en porte le
nom ; la colonne des fêtes fixées vous donnera
ce que vous cherchez. Voulez-vous favoir, par
exemple, quel jour de la femaine tombera la
Purification en 1786? Voyez à la table chronologique
quelle eft la lettre dominicale de cette
année 3 vous trouverez A. Cherchez enfuite la
Pu rinçât, on dans le calendrier qui porte le nom -
de cette lettre , 8ç vous trouverez quelle tombe
un jeudi.
A. l’égard des fêtes mobiles, ce, n’elt pas allez
de la lettre.dominicale ; il faut y joindre le jour
de Pâques. Par exemple, je veux favoir quand
arrivera la Pentecôte en 178 7, fuivant le nouveau
ftyle, je confulte la Table chronologique
& j’obferve, i ° . la lettre dominicale qui eft G }
2q. le jour où Pâques tombe cette année 5 c’ell
le 8 avril. Je paffe enfuite au calendrier G 3 où je
trouve dans la troifième colonne des Fâques, la
Fentecôte au 27 mai. Autre exemple : il eft quef-
tion de favoir quel quantième arrivera l’Afcenfion
en 1788. Cette année eft biffextile , comme on
le voit par les deux lettres dominicales P E , qui
lui, correfpondent. Je vais donc au calendrier E ,
après avoir obfervé que Pâques en 1788, tombe
le 23 mars } -8c j’y trouve dans la colonne de
Pâques tombant le 23 mars , l’Afcenfion au premier
mai. , .
; Ce calendrier s’ ajufte on ne peut mieux aux différentes
efpèces d’années, 8c aux divers commencemens
qu’elles peuvent avoir. En effet, pour
fuivré le cours d’une année qui n’a, pas le meme
commencement que la nôtre, ou qui eft dune
autre nature, il faut avoir fous les yeux deux calendriers
qui fe rapportent à deux années consécutives.
Par exemple, pour avoir toute la fuite
d’une année', commençant à Pâques , il faut con-
.fûlter 8c le calendrier où elle commence, 8c celui
y>ù elle finit 5 or î rien n’eft plus ailé dans notre
plan. Les fept lettres dominicales répondant à
un pareil nombre d’années confécutives , la
même correfpondance doit fe rencontrer dans les
fept calendriers qui font dreffés fur ces lettres J
c’eft un cycle qui fe répète fans celle. L n y a
d’interruption dans cet ordre ; que lorlqu on
paffe d’une année commune a une année biffextile.
Alors il faut fauter un calendrier , pour
avoir celui qui convient à la dernière.Des exemples
vont rendre fenfible ce que nous difons. Je veux
connoître toute la fuite de 1 annee 1494 > a
prendre fon. commencement du jour de Pâques,
comme on faifoit alors en France. Ce font les
deux calendriers co.nlccutifs E 8c D , avec les
Pâques du 30 mars 8c du 19 avril, qui doivent
régler mon opération. Je la tais de fuite , 8c aulfi
rapidement qu’ il me plaît, pourvu que je retienne
ces quatre points , ou qu’aptes avoir trouvé ces
deux Pâques en queltion , j’ aie foin de les marquer
comme les deux termes de 1 annee que je
dois parcourir. Mais fi la meme forre d a nm e ,
telle qu’une année commençant à Pâques 14 y9 »
s’étendoit fur deux des nôtres , dont la dernière
fût biffextile> en ce cas, après avoir commence
l’opération fur le calendrier F , qui eft celui de
1499, il faudroit l’achever , non fut. le calendrier
E , qui fuit immédiatement, mais fur le
calendrier D , auquel fe rapporte l’année biffextile
1 y00. Ce que nous dilons des années commençant
à Pâques , doit s’appliquer à toutes les efpèces
d’ années chrétiennes , qui ont un autre
commencement que le premier janvier. ^ #
La chofe eft également facile , lcrfqu’i! s’agit
d’une année differente par fa nature des années
chrétiennes. La feule lettre dominicale fnffic
alors , parce qu’on n’a befoin que de deux colonnes
des jours du mois 8c des jours de la femaine
, ou fériés-, dans les calendriers qu il faut
confulter. Prenons ^pour exemple la première an-
année de l'Hégire 5 elle commence un vendredi
16 juillet, de l’an de Jéfus-Chrift 622. Cette année
chrétienne 622, a pour lettre dominicale C ,
& la fuivante eft une année commune} cela me
fuftit. Je vais au calendrier C , fur lequel je Suppute
mon année arabique, depuis le 16 juillet
jufqu’au 31 décembre, après quoi je pafle au
calendrier fuivant, où je continue mon calcul
jufqu’au 4 juillet, terme de la première année
de l’Hégire. 11 eft cependant néc'effaire de le rappeler
ici la méthode que nous traçons à l’article
de l’ère de l’Hégire , pour en combiner les années
avec les nôtres, 8c de fai-e ufage de la
table que nous y avons jointe. Il faut obferver
j encore que pour combiner une annee arabique
avec deux années com fpondantes de Jéfus-Chrift,
dont la dernière eft biffextile, l’opération ne peut
fé faire fur deux calendriers confécutifs. C’eft le
même cas dont on vient de parler fur les années
chrétiennes , qui n’ont pas le même commencement
que la nôtre. Il faut donc alors, comme