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A pamée, en Bithynie, ou ApAMÉE-Myrlea.
AüAMEON. Ti2N. MYPAEANÜN.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
On a quelques médailles impériales greeques
de cette v ille, félon le P. Hardouin.
Apamée , dans la Bithynie.
Col. JUL. CONC. AUG. APAM. Colonia Julia
Concordia Augufta Apamena.
C. I. c . A. Colonia Julia Concordia Apamea.
' Vaillant avoir attribué à Carthage d’Afrique
cette fécondé légende avec des médailles d’em»
pereurs, que l’abbé Bellei a reftituées à Apamée.
Cette colonie romaine a fait frapper des médailles
latines en l’honneur de Domna, de Commode,
deCaracalla, de Gallien, de M.-Aurèle,
de Valérien. Voyej le 25e tome des Mémoires de
lAcad. des ïnferiptions. (Bellei).
APATURIENNE. Strabon parle d’un temple
confacre a Venus, fous cette dénomination. Il
étoit bâti dans un bourg de Corocondama, pref-
qu’ifle fituée entre Je Pont.Euxin & le Palus Méo-
tide.
Ce furnom, qui veut dire trompeufe, d’«w«T>?,
tromperie, àvoit été donné à Vénus, parce qu’elle
avoit ufé d’artifice dans la guerre des/dieux contre
les géans.
APATURIES , fêtes que les Àth éniens célé-
broient en l’honneur de Bacchus; elles dévoient
leur origine à une tromperie célèbre, Les Béo-- !
tiens ayant déclaré la guerre aux Athéniens, à
l ’occalion d’un territoire que ces deux peuples
fe difputoient. Xanthus, chef des Béotiens, offrit
de terminer le différend par un combat fingulier.
Thymète, roi d’Athènes, ayant refufé le défi,
fut dépofé, & Mélanthe , qui l’accepta, fut mis
en fa place : celui-ciyoyant approcher fon ennemi,
lui dit que ce n’étoit pas agir avec bravoure, que
de venir accompagné dans un duel. Xanthus
teurna la tête pour voir fi effectivement il lu{
arrivoit un fécond 5 pendant ce'tems, Mélanthe
lui pafla fon épée au travers du corps. Ainfî, cette
tromperie,. q u i, en grec s’exprime par le mot
donna origine aux apaturies. Un peuple
fage.comme les Athéniens, auroit-il dû conferver
la mémoire d’une aétion déshonorante ?• Audi y
a-t-il des aùteurs qui lui donnent une autre origine.
Cette fête duroit pendant trois jours du mois
Puançpfîon : le premier, on célébroit un feffin; on
facrifioit au fécond ; & le troifième, oninferivoit
dans chaque tribu les jeunes gens-qui dévoient
y être reçus. Or, ces jeunes gens n’étoient admis
qu’après que leurspères avaient juré qu’ils étoient
véritablement leurs enfans : jufqu’ à ce tems-là,
ils étoient c.eoCes en quelque forte être fans pères,
icrsiTota, d’où vient le nom d'apaturies.
Xénophon donne une troifième origine. Les
parenj» & les alliés, d it- il, s’ afifembjGiçnt pour
A P E
cette cérémonie, Sc fe joigrtoient an» pères des
jeunes .gens qu’on recevoit : c e ll de cette affem-
bleequela fêteapris fon nom. Alors, dans_«»«i»f(<<J
J a n eit pas privatif, mais conionébif, & finnide
enfembie.
Hefychius parle d'un quatrième jour des apa-
tunes, appelé wi'féV : mais ce nom n'étoit pas
propre a ce jour-la; il convenoit à tous ceux qui
termmoient des fêtes quelconques, dont ils étoient
comme une fuite , knô rit
Les Protenthiehs célébroient ces fêtes avec
encore plus de folemnité que les Athéniens; car
ils y employaient cinq jours', & les commençaient
un jour avant les autres. Les Athéniens
les imitèrent par la fuite ; & Athénée nous a
conrerve un décret de l'archonte Céphifodore,
onn.° 'i au feuât & aux autres tribunaux
d Athènes de vaquer à cette occafion pendant cinq
jours. • ’
Les apaturies ont été prifes mal-à-propos pour
les fatumales; car celles-ci, appelées ne
le celebroient qu'un mois après, c'eft-à-dire en
décembre.
A nA ïA iA , le fécond jour des fêtes célébrées
dans les mariages.
A PELLEE, nom d’ un mois des anciens Grecs.
Chez les Macédoniens, c’ étoit le dernier.mois
de r automne. Il étoit le premier mois d’hiver
des Syro-Macédoniens , & le fécond chez les
Tyriens. '
APENARII. Voye% A p in a r i i .
A P E N E , char attelé de deux ou de quatre
mules, employé dans les jeux olympiques par les
Eleens, qui s’en dégoûtèrent bientôt. Us trouvèrent
fans doute que ces animaux ne produis
e n t pas un coup-d’oeil afTez agréable ; car on
fait d’ailleurs que les Grecs s’en fervoient habituellement
, puifque Sophocle dit que Laïus, dans
le voyage ou il fut tu é , montoit un char traîné
par deux mules.
-APEX 3 ornement de 1 *allogalerus, bonnet à
J’ufage des Flamines & des Saliens. Ils s'attachaient
ce bonnet, qui s'appelait auflî apex, fous le menton
, avec de forts liens, nommés offcndices, afin
de le fixer fur leurs têtes; depuis que Sulpitius,
félon Valère-Maxime, fut.deftitué du facerdoce,
parce que fon apex étoit tombé pendant qu’il
facrifioit.
Ce bonnet étoit fait en cône, & refîèmbloit
à un cafque. A L place de l’aigrette de celui-ci ,
on attachoit à Vapex unç baguette recouverte
de laine blanche, appelée proprement apex. De-là
vint le nom des Flamines, félon Servius, a Fila-
minibus. Il eft inutile de faire fenrïr le ridicule de
cette La forme de ce bonnet, qui
reflembloit un peu à la caufte ou cafque Macédonien,
le fit appeler bonnet d’Epire ou d’Albanie,
pileus EpiroticMs, Les Gxecs le nommoient
jxnçyaTOJ & Ktip’oeicn'àit.
Les Flamines. ordinaires ne ppttoient Vapex
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que dans les facrifices ; mais le Flamine Diale,
ou de Jupiter, ne pouvok fortir de fa maifon fans
cette coeffure. Il n’étoit le maître de la quitter
que dans fon intérieur. On avoit une grande attention
à l’en dépouiller au moment de fon trépas,
de crainte qu’elle ne fût profanée par les cérémonies
des funérailles.
U apex paroît- fur quelques bas-reliefs publiés
avec leurs inferiptions par Muratori, dans les
recueils du P. de Montfoucon, & furies médailles
de Jules-Céfar, où il défigne fa dignité de grand-
pontife.
A p e x . Les Romains appeloient de ce nom le
haut ou la crête du cafque, fur laquelle on fixoit
l’aigrette, & que les Grecs nommoient napoitnrfeov.
Virgile, dans VEneide x i i :
..................... Apicem tamen incita primum
FLafta tulit.
h ’apex des cafques que portent les foldats fur.
la colonne Trajane, n’ eft qu’ un fimple bouton
ou une légère éminence. On ne voit des aigrettes
qu’à ceux des centurions ou des tribuns.
A PEX A BO . C’étoit un de ces mots extraordinaires
& barbares dont les prêtres affeéloient de fe
fervir pour exprimer tout ce qui étoit d’ufage dans
les facrifices. Ils défignoient par le mot apexabo ,
un des inteftins deia viéfcime plein de fon fang.
Arnobe ( 7. p. 229 ) reproche aux prêtres cette
affectation myftérieufe : Quid fibi h&c volunt,
apexabo.. . . . . qu& fitnt nomina , & farciminum généra
, hirquino alla Janguine , çomminutis alia
inculcata pulmonibus.
APHACA. Il y avoit dans cet endroit, fitué
entre Byblos & Héliopolis, un temple de Vénus,
célèbre par Tefpèce de culte qu’on y rendoit à
cette déefle. Ceux qui venoient l’adorer, s’aban-
donnoient à toute forte de débauches, parce
que Vénus y avoit embrafle Adonis. Cette infâme
fuperftition venoit peut-être, félon le Dictionnaire
de Trévoux, de ce c\\xaphacàt dans la langue
fyriaque, & conféquemmentdans la phénicienne,
fignifie embraffement.
APHACITE ou Aph acitide , furnom de Vénus.
Cette déefle avoit un temple & un oracle en
Phénicie, dans un lieu appelé Aphaca, entre
Byblos & Héliopolis, près duquel étoit un lac
femblable à une citerne. Ceux qui venoient con-
fulter l’oracle de Vénus Aphacite3 jetoient dans
le lac des préfens, il n’importoit de quelle efpèce ;
s’ils étoient agréables à la déefle, ils ailoient au
fond; fi elle lesrejetoit, ils furnageoient, fût-ce
de l’or ou de l’argent. Zozime, qui parle de cet
.oracle, dit qu’il fut confulté par les Palmyréniens,
lorfqu’ils fe révoltèrent contre, l’empereur Auré-
lien ; que l’année qui précéda leur ruine / les préfens
allèrent au fond, mais que l ’année fuivante
ils furnagèrent tous. Voye? Byblos.
APHÆREMA. V. Alica.
APHARÉE, fils de Gorgophone 8c de Périérus,
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petit-fils d’Eole., üiccéda à fon père ■ au royaumjr
de Meflene, dans le Péloponèfe. Il époufa fa foeur
utérine , Arène, (voyez Gorgophone) & en
eût un fils nommé Idas. Apharée laifla régner fon
fils avec lui à Meflene ; mais il retint toujours
la principale autorité. Il bâtit une v ille , qu’il
nomma Arène, du nom de fa femme. V Idas.
A P H É A , étoit une divinité adorée par les
Eginètes & par les Crétois. Pindare a fait une
ode en l’honneur de cette déefle, qui avoit un
temple dans l’jfle de Crète. Les Crétois, dit Pau-
fanias, eohfervoient une ancienne tradition fur
cette déefle ; Britomartis, fille de Jupiter & de
Carmis, n’ayant de paflïon que pour la chafle &
pour la eourfe, fut chérie de Diane; mais, en
voulant éviter les pouffuites de Minos , qui en
était éperduement amoureux, elle fe jeta dans
la mer & tomba dans des filets de pêcheurs.
protectrice la mit au nombre des divinités. Elle
apparut alors aux Eginètes, qui l ’honorèrent depuis
foûs le nom d‘Aphéa. Les Crétois la confondirent
même avec Diane. V. Dictynna.
APHESIENS, furnom donné quelquefois à
Caftor & Pollux, qu’on croyoit préfider aux barrières
d’où partoient les chevaux & les chars
dans les jeux publics. Ce nom venoit iVx<per/s3
départ des chevaux.
A<t>AASTA, ornement de la poupe des vaifleaûx
grecs. 11 étoit arrondi & repréfentoit deux ailes.
On y attachoit fou-vent une plaque ronde ou pa-
rafol, appelé ùo-niJuov ou D’autres fois
on y fixoit des banderoles diverfement colorées,
pour foire diflinguer les vaiflèaux ; ou un triton
mouvant, qui indiquoit les rumbs de vent.
A P H O P H I S , géant en langue cophte, qui
étoit celle des anciens Egyptiens. C’eft le même
qu Apopis, qu Apkobis , qu’ Apophis & quApap-
pus. Plutarque dit ( de Ifide ) que les Egyptiens
confervoient une tradition ancienne fur Apopis.
Il é to it, félon cette tradition, frère du foleil ;
il avoit fait la guerre à Jupiter, q ui, pour l’en
punir, avoit adopté à fa place Ofiris, par qui il
avoit été fecouru, & lui avoit donné le nom
de Bacchus.
Il faut entendre par Jupiter-Ammon lç foleil,
qui, pàflant de l’hémifphère inférieur au fupé-
rieur, vers l’équinoxe du printems, reprenoit de
nouvelles forces Pendant qu’il éroit fous l’hé-
mifphère inférieur, il avoir de cruelles guerres à
foutenir contre Typhon, le mauvais génie. O r ,
Aphophis n’étoit qu’un furnom de cet ennemi du
foleil, que l'on croyoit être un géant. Plutarque
dit en effet dans le même Traité, qu Apopis eft
la nature sèche & ignée ; qu elle n eft pas proprement
le foleil y mais qu elle a avec lui une certaine
affinité. Cet écrivain s’explique fouvent dans les
mêmes termes fur Typhon; & l’on fait d’ailleurs
-que toutes les théogonies orientales ou émanées
de l’orient, parlent de géans qui ont attaqué inutilement
& voulu détrôner k foleil. On voit donc