
près de la mer. Elle elt confervée dans l’hôtel de
Waffenaèr, à Amfterdam:
IMP. CAES. L. SEPTIMIUS. SEVERUS
AÜG. ET. M. AURELIUS. ANTONI
**PS. CAES. COH. XV. VOL. ARMA
MENTARIUM. VETUSTATE. CON
LAPSUM. RESTITUERONT. SUB
Y AL. PRUDENTE. LEG. AU. PR. PR.
CURANTE. CAECIL. BATONE. PRÆF.
L‘arfenal de Rome étoit placé dans la feçonde
région, celle du mont Coel'ius auprès du temple
de la Terre.
ARSENIC. Diofcoride femble avoir donne le
nom d’arfenic à deux fubftances que nous appelons
orpiment , arfenic fulfureux de couleur citrine,
& réalgar, arfenic fulfureux rouge en analogie
par la couleur avec le fandaraque. Théophrafte ,
Gallien, Cejfe & Pline, parlent aufïi de l’orpiment
que l’on emplovoit dans la compofition
des couleurs. Le fandaraque des anciens étoit
faéticej e’eft-à-dire , que pour l’obtenir, ils fai-
foient rougir au feu, dans un creufet, l’orpiment
natif. Il ne paroît pas -qu’ils connuffent le
réalgar natif.
ARSINOE, fille deNicocréon, roi de Chypre,
frit aimée paffionnément par un jeune homme
de Salamine, nommé Arcéophon , qui mourut de
chagrin de ne pouvoir l’époufer. Cette princeffe ,
dit la fable, fut punie par Vénus, qui la changea
en pierre, parce qu’elle avoir eu le coeur affez ;
dur pour voir d’un oeil fec les funérailles de ce
malheureux amant. C’eft Antoine Liberalis qui
rapporte cette fable 5 elle reffemble fort à celle
d’Ànaxarète & d’Iphis, que nous lifons dans
Ovide.
Arsinoé. Voye% Alcméon, Callyrhoé.
Arsinoé, ville d’Egypte, lïtuée près du lac
Moeris, où l’on avoit un grand refpect pour les
crocodiles : on les nourriffoit avec foin j & après
leur mort on les embaumoit, & on les enterroit
dans les chambres fouterreines du labyrinthe.
- Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de Trajan & d’Hadrien
, avec les légendes : apcinoithc & ap-
cinoitûn.
A rsinoé, dans la Cyrénaïque. Apsr.
Les médailles autonomes de cette ville font:
RRRR. en bronze. ( Pellerin} .
O. en or.
O. en argent.
A rsinoé, en Crète, apxi.
Hunter poffédoit une médaille autonome de
bronze de cette ville, félon M. Combe. Eckhlel
en a publié une autre ; elles font : RRR.
A r s in o é , fille de Ptolomée Lagus, époufa
Ptolomée Philadelphe, fon frère : étant morte
fort jeune, fon mari voulut en conferyer la
mémoire à la poftérité, & il fit bâtir un temple
en fon honneur. L’architeéle Dinocrète projeta
de cooftruire les murailles de ce temple avec des
pierres d’aimant, pour fufpendre en l’air la ftatue
d Arfinoé, qui étoit de fer doré. Mais il mourut
avant d’avoir achevé fon ouvrage > & Pline dit
que la voûte feule du temple fut faite en pierre
d’aimant.
A r s in o é , femme de Ptolomée Philadelphe,
roi d’Egypte, apsinqhs, oiaaaeaæqT,
Ses médailles font :
RRR. en or j ce font pour la plupart des médaillons.
RRR. en bronze.
O. en argent.
ART s a c e r d o t a l . C’eft le nom que don-
noient les Egyptiens à ce que nous appelons-’
aujourd’hui Philofopkie hermétique : cet art con-
fiftoit dans la connoiffance parfaite des procédés
employés par la nature dans la production des
mixtes. Cachée fous l’enveloppe des hiéroglyphes
& des termes les plus myftérieux, cette fcience
étoit une efpèce d’origine, dont on donnoitje
mot à ceux-là feulement qui, par une épreuve
longue & pénible, s’étoient rendus dignes d’être
initiés à de fi grands myftères. Le fççret étoit
ordonné aux prêtres, fous peine de mort : il
ne fe communiquoit que dans le fanétuaire. On
affuroit même que Pythagore avoit fouffert. l'a
circoncifion, pour y être initié, (C e t article eft
de Véditeur du Suppl, de rEncycl.)
A r t M n é m o n iq u e . Voyeç c e m o t.
A R T A B E , artaba , mefure de capacité de
l’Afie & de l’Egypte. V . Ephap pour les fplides,
& E p h a d pour les liquides.
ARTAVASDE, roi des rois, roi d’Arménie.
APTATAS.
Ses médailles font :
RRRR. en bronze.
O. en or. %
O. en argent.
Artavasde.
A rtavastous A u g u stu s ,
Ses médailles font :
RRRR. en or. Il eft au revers de Copronyme,
O. en argent & en B.
La médaille d’or d*Artavafde n’eft connue que
dans le cabinet du Roi. Comme Artavafde eft
reprefenté au revers de Conftantin Copronyme,
il faut, puifqu’on a gravé leurs têtes fur une
même pièce de monnoie, qu’il y ait eu entre
eux une trêve dont l’hiftoife n’a pas parlé.
ARTÉMIS eft le nom grec de Diane, fous
lequel elle étoit adorée en plufieurs endroits de
l’Afie-Mineure & de la Grèce.
ARTÉMISÏES, fêtes en l’honneur d’Artémis,
Diane. On les célébroit dans plufieurs endroits
de la Grèce, mais principalement à Delphes. La
viélhnp immolée dans ces fêtes étoit un poifiTofi
appelé M u llu s , peut-être le barbeau ou rouget.
Comme on croyoit (Athen. Deipn. 7.) qu’il chaf-
foit & mangeoït le poiflon appelé lièvre-marin,
on fuppofoit qu’il devoir être agréable à la déeffe
de la cnaffe. Les Syracufains célébroient auffi des
Artémifies pendant trois jours, en fe livrant à
la joie & aux feftins.
ARTÉMISIUS , nom d’un mois des "anciens
Grecs. C’étoit le feptième mois de l’année chez
les Macédoniens, en Afie, à Éphèfe , à Per-
game, &c. chez les Syro-Macédoniens, les Ty-
riens, les Sidoniens, les Lyciens. Chez les Lacédémoniens
& les Corcyréens, c’étoit le fécond
mois de l’année, & il répondoit à-peu-près au
mois de février. Chez lès autres peuples nommés
plus haut, il répondoit au mois de mai ,. de juin
ou de juillet, félon qu’ils commençoient l’année.
Doodwel, de Cyclo , &c.
ARTÉMON. Les Romains donnoient ce nom
aux petites voiles qu’ils ajoutoient aux grandes,
pour prendre plus de vent. Scheffer, de re n a va l!
ARTÉRÉOTOMIE. Cette opération eft décrite
dans les médecins anciens ejrecs & arabes.
Elle confifte à ouvrir l’artère plutôt que la veine,
dans certains cas prelfans.
ARTÈS, A prié 3 un des noms que les Egyptiens
donnoient à Mars, planète. On fait que
chacune des fept planètes portoit en Egypte trois
noms différens. Le premier défignoit la divinité
à laquelle elle étoit confacrée ; le fecpnd l’influence
qu’on lui attribuoit, & le troifième la
couleur avec laquelle/on la voyoit briller au
firmament. Les peuples du Nil appeloient Mars,
i°. l’étoile d’Hercule, & i° . Art'es ou Ertofi, que
Jablonski croit être le même mot cophte, lignifiant
qui a la force générative & qui la communique.
A R T IF IC E S fc&nici. Gruter, (331. C .T h e f
infer.) revu par Grævius, rapporte l’infcription
fuivante :
M. ULPIUS. AUG. LIB. APOLAUSTUÇ
. • MAXIMUS. PANTOMIMORUM
GORONATUS. ADVERSÜS. HISTRIONES
ET. OMNES. SCAENICOS
ARTIFICES. XII.
Ce mot exprime colle&ivement tous ceux qui
avoient paru dans des jeux. 11 eft fynonym.e de
.Tlyplrci. Voye£ ce mot.
ARTIMPASA, nom fous lequel les Scythes
adoroient Vénus-Célefte , félon Hérodote, ( in
Melpom.) Origène (lib. 6 , contra Celfum) cite ce
palfage d’Hérodote ; mais le texte eft corrompu
dans les éditions d’Origènej car on y lit A’py/^-
, au lieu de A Cette maniéré 'de
lire eft prouvée par l’infcription fuivante, quoique
tronquée, rapportée dans Héfychius :
Ali IÏATFI&I AFTI : nASA.
A R T IS S E L L IU M . Ce mot latin ne fe trouve
que dans le fragment de Pétrone, trouvé àTrau en
Dalmatie,sde forte qu’on ne peut l’expliquer que
par analogie. Dans le palfage où il elt employé,
il eft queftion d’un efclave qui, ayant épargné
tous les jours quelques parties de fa ration, en
avoit amalfé un modique pécule, à l’aide duquel
il avoit acquis en toute propriété artijfellium &
duas trullas. TrulU étoient des vafes dans lefquels
on mertoit le vin 5 peut-être qu artijfellium étoit
un garde-manger deftiné à renfermer le pain. Il
feroit dérivé alors «ît'o r 5 «pra, du mot grec qui
lignifie le pain.
ARTISANS, ouvriers qui profelfent les arts
méchaniques. Ils étoient reunis à Rome en différentes
corporations ou collèges, & occupoient
certaines rues , auxquelles ils donnoient leurs
noms. Ces collèges fe choififl’oient un homme
puiffant pour patron, & celui-ci les protégeoit,
follicitoit leurs procès & défendoit leurs intérêts.
Ils avoient des divinités, des fêtes, des
temples, des facrifices particuliers. Souvent les
artifa n s, en quittant leur métier, faifoient à leur
divinité particulière une offrande des inftrumens
de leur profeffion.
Quoique la condition des artifans fût à Rome
moins confédérée que celle des marchands, ils
étoient cependant citoyens, & donnoient leurs
fuffrages dans les comices. C’eft pourauoi nous
voyons Cicéron revenu de l’exil, fe féliciter de
ce que les fuffrages de tous les ordres de citoyens,
& ceux des collèges d’artifa n s, avoient décidé
fori rappel, (pro Dom o, c. 28.) : Nullum eft in
hac urbe collegium, quod non amplijftme non modo
de falute mea , fed etiam de dignitate decreverit.
Voye1 C o l l èg e s .
Les profefïions des artifans avoient été regardées
d’un autre oeil par les Grecs. Juftes appréciateurs
des talens, ils les honoroient, dans
quelque rang que le fort les eût placés. Tout
artifan qui excelloit dans fa profeffion, pouvoit
fe flatter en Grèce de voir fon nom immorta-
lifé, comme celui des plus habiles artiftes. Aufïi
la demande que les Grecs faifoient aux dieux
avec le plus d’ardeur, étoit de faire vivre leur
mémoire dans le fouvenir de la poftérité. Hérodote
nous a confervé les noms & de celui qui conf- .
truifit un aquéduc dans l’ifle de Samos, & du
charpentier qui fabriqua le plus grand vaiffeau
dans la même ifle. Nous connoiffons encore le
nom d’un fameux tailleur de pierres, qui fe dif-
tingua dans l’art d’orner les colonnes : il s’ap-
peloit Architelès. Athénée parle de deux tifle-
rands ou brodeurs, qui firent le manteau de la
Pallas Poliade à Athènes. Plufieurs écrivains célèbres
font mention de Péron , qui compofa des
parfums exquis. Platon a immortalifé, dans fes
écrits, le boulanger Théarion, à caufe de fon
habileté dans fon a rt, & Saranabus, fameux.