
avppaoo2 , fans couture. Tels étôîèht les manteaux
des Romains, qui n’avoient ni coutures
ni plis factices. Ils confift oient dans une longue
pièce de drap , portant de largeur la hauteur d’un
homme de taille moyenne, dans laquelle on s’en-
veloppoit tout le corps & la tête même, lorf-
que l’on facrifioit5 ce qui a été pris, mâl-à-propos,
pour un voile. '
ARRESPEX, pour Arufpex, Te trouve dans
quelques inferiptions.
. ARRHÉPHORIES, A’fpijQofuci, fête des Athéniens.
Ils la; celeoroient, félon Harpocration,
Suidas &' l’Etymologifte , en l’honneur de Minerve
& de Herfé, fille de Cécrops : c’eft pourquoi
elle a été appelée fouvent Epa-^lpm & epfa-
çépiu. Son premier nom eft une fyncope d’«#s-
Tefoput, qui vient de tpépa , jeporte , & de ipp*™ y
urte ckofe fecrete, myftérieuje. Quatre jeunes filles
d une naifiance illuftre, âgées de moins de onze
ans, portoient ces chofes myftérieufes, & en pre-
noient le nom d’àfpttpôpa. Elles étoient vêtues de
robes ^ blanches , ornées de bandes d’or. Deux
d’entr’elles travailloient au péplum de Minerve. On
leur fervoit un pain & des gâteaux pétris d’une
manière particulière, appelés »«î-ov & iiésurot. Dans
l’Acropole, on leur avoit confacré une grande -
falle, ou étoit placée une ftatue équeftre d’Ifocrate
( Plut, in IJocr. ) en bronze.
ARRHES, arrhs. Nous ne parlerons pas des
arrhes que l’on donnoit dans les marchés:
elles appartiennent au Dictionnaire de Jurifpru-
dence. Celles qui compoferônt cet article, étoiênt
d’ufage dans les mariages des Grecs & des Romains
, & en formoient proprement la cérémonie
que nous nommons aujourd’hui fiançailles.
Le futur donnoit ces arrhes à la fiancée , ou
aux proxénètes : de-Ià vint qu’on appela les unes
Froxenetics & les autres Sponfalitis. Ce n’étoit
pas toujours une certaine fomme qui portait le
«om & arrhes ,• il s’appliquait plus fouvent encore
à 1 anneau de mariage, annulas pronubus. Capitolin
(in Maximino jun.) nous a confervé le détail
des objets qui etoient compris fous le nom
à'arrhes, & que l’on défigne aujourd’hui fous
celui de corbeille : Defponfata illi erat Junia Fa-
d illa , proneptis Antonici. Manferunt apud eam
arrhs regis , qus taies fuerunt. Monolinum de albis
novem, réticulum de prafinis undecim , dextroche-
rium cum cofiula ( mieux copula ) de hyàcinthis
quatuor, prster vefies auratas 6f omnes regias,
esteraque infignia j'ponfaliorum. « J1 étoit fiancé
avec Junia Fadilla, arrière-petite-fille d’Antonin,
à qui les arrhes relièrent. Elles confîftoient eh
un fil de neuf perles, une coëffure de filet ornée
de onze émeraudes, un braflelet avec une agraffe j
de quatre hyacinthes, un grand nombre d habits
dorés, dignes d’une reine , & enfin en toute
forte de prefens que l’on donne ordinairement
aux fiancées. »
On voit par ce détail, que les arrhes étoient
des orneQiens & des bijoux à l’ufage des femmes.
C eft pourquoi Héfychius appelle du nom générai
arrhes, appatanaKit, différentes efpèces de colliers.
Les Romains y ajoutèrent des clefs 5 nous
en verrons la raifon à l’article Cl e f .
L origine de cette coutume verioit des premiers
tems du monde, où le marré, difoit-on ,
achetoit fa femme à prix d’argent, & la femme
payoit une dot a fon époux, pour l’acheter à
fon tour. Plaute nous l’apprend de la dernière,
(Afiriar. I. 1. 74. ) :
Imperium accepi, dote libertatem vendidi.
^ ^c .P\e foumife au joug , & en recevant une
dot j ai vendu ma liberté.» Virgile dit du mari,
( Georgi. ï . 3 1 .) :
Tequefibi generum Thetys emat omnibus undis.
«Thétis acheteroit,. au prix de toutes les richeflès-
des mers, le bonheur de vous avoir pour gendre. »»
ARRIA, famille romaine dont on a des médailles
:
R RR . en or. ,
RRR. en argent.
RRR. en bronze.
Les fufnoms de cette famille font '1 Pere*
G RI N US , S eCUNDUS.
A R R IP H E , une des compagnes, de Diane ,
nymphe d’une grande beauté , fut violée par
Tmolus, dans le temple de Diane. V. T m o l u s .
ARROSAGE. V. C a n a l .
ARROTINO, rémouleur. C’eft le nom que
donnent ordinairement les peintres & les fculp-
teurs à une ftatue antique de la galerie de Florence.
Us l’appellent encore Rotatore, d’où on
a tiré le mot Rotateur. On a cru & raconté long-
tems que cette ftatue de marbre grec , repréfen-
toit un efclave occupé, en apparence, à aiguifer
un couteau , mais prêtant une oreille attentive
à une convèrfation de plufieurs conjurés réunis.
Leonard Agoftini, cité par Gronovius, avoit
trouve cette explication ridicule. 11 croyoit re-
connoîtrë le feythe chargé par Apollon d’écorcher
Marfyas, & penfoit que cette ftatue avoit
fait partie autrefois d’un groupe repréfentant
le fupplice de cet audacieux rival d’Apollon. Le
baron de Stofch en fut perfuadé, lorfqu’il acquit
l’onyx décrit par Winkelmann (cl. 2 , n°. 1142). On
y voit Marfyas pendu à un arbre, & à fes pieds
le feythe agenouillé, qui aiguife un couteau polir
l’écorcher. L ’attitude & l’air de ce feythe font
les1 memes que ceux de Y Arrotino, & du bourreau
que peint Philoftrate, dans fes images, lorfqu’il
décrit ce fupplice célèbre dans la Fable.
On remarque encore la même attitude & les
memes traits de vifage, confacrcs par les anciens
artiftes à défigner les peuples barbares, fur un
bas-relief de la ville Borghèfe, publié dans les
Monum. inediti, n°. 42, & fur le bas-relief d’un
tombeau de S. Paul, hors des murs de Rome. II
eft donc démontré, par la réunioh de ces trois
monumens, que le prétendu rémouleur eft le
feythe chargé d’exécuter la rigoureufe vengeance
du dieu de la Mufique.
ARRUGIA. Pline (33. 4.) dit : Aurum arrugia
qusfitum non cdquitur , fed fiatim fuum eft. Il paroît
que Pline avoit en vue dans ce paffage l’or natif
que l’on trouvoit à la furface de la terre, ou à
de très-petites profondeurs, & qui fervoit aux
arts fans avoir été purifié par une^ fufion préliminaire
, comme l’or qui étoit mêlé ou combine
avec d’autres fubftances métalliques.
ARRUNTIA, famille romaine dont on n’a defc
.médailles que dans Goltzius..
A RS A CE I , roi des Parthes. basiaeûs.
apsakoï.
■ Ses médailles font:
RRRR. en argent.
O. en or.
• O. en bronze.
Arsace II, Tiridate, roi dés Parthes.
Ses médailles font ;
RRRR. en argent.
O. en or.
O. en blonze.
Arsace IV, Mithridate I , roi des Parthes.
Ses médailles font :
RRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
Arsace VII, Phrahate I I , roi des Parthes.
Ses médailles font:
RRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
Arsace IX, Mithridate I I , roi des Parthes.
Ses médailles font :
RRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
Arsace X I , Sanatroèce, roi des Parthes.
Ses médailles font :
RRRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
Arsace XII, Phrahate III, roi des Parthes.
Ses médailles font:
RRRR. en argent.
O. en or.
R. en bronze.
Arsace XIII, Mithridate III, roi des Parthes.
Ses médailles font.;
RRR. en argent. ’
O. en or.
O. en bronze.
Arsace XIX, Àrtabane III, roi des Parthes.
Ses médailles font:
R. en argent.
O. en or.
O. en bronzé.
A r s a c e XXI, Bardane, roi des Parthes.
Ses médailles font :
RRRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
Arsace XXV, Chofroës, roi des Parthes.
fies médailles font :
RRRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Arsace XXVI, Vologèfe II, roi des Parthes.
Ses médailles font :
RRR. en argent.
RRR. en bronze.
O. en or.
A R sà c e XXVIII, Vologèfe I I I , roi défi
Parthes.
Ses médailles font :
RRRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
Arsace X X IX , Artabane I V , roi des Parthes.
Ses médailles font :
RRRR. eh bronze.
O. en or.
O. en argent.
ARSAPHÈS, A 'prêtas, furnom donné à Ofiris
par Plutarque (de Ifide & Ofiri.') Ce mot eft une
corruption du nom du patriarche Jofeph, félon
les interprètes, qui, à l’exemple de Bochart, ont
•cherché à expliquer la fable & l’hiftoire ancienne
•par les livres des Hébreux. Mais Jablonski en a
cherché plus naturellement l ’origine dans la langue
cophte, l’ancien idiome des Egyptiens. lia trouvé
un mot compofé de deux racines, qui fe prononce
à très-peu-près comme Arfaphes, & que
les Grecs auront rendu par A'prcupj,\s. Ce mot
cophte veut dire caufe de la génération, to ùitioj
rüs yinnois 5 & il eft relatif à la conformation particulière.
de certaines ftatues d’Ofiris, qui offroient,
félon Plutarque, (même traité) le caractère dif-
tinélif des ftatues de Priape chez les Romains.
ARSE v e r s e . Les Romains, fuperftitieux à
l ’excès, écrivoient ces deux mots fur les murailles
de leurs maifons, pour les préferver des
incendies. Feftus les explique par l’ancien idiome
étrufque, dans lequel ils fignifioient, écarte le feu :
Averfe verfe , averse ignem fignificat. Tufcorum
enim lingua arfe , averte : verfe ignem confiât ap-
pellari : unde Afranius ait : inferibat aliquis arfe
verfe in oftio. Pline (28. 2.) fait mention de cette
ridicule fuperftition : Etiam parietes inccndiorum
deprécationibus confcribuntur.
ARSENAL, magafin d’armes. Les Romains
en avoient formé fur routes les frontières de leur
Empire. On trouva en 1520 l’infcription qui étoit
placée fur celui que l’empereur Sévère avoir fait
conftruire au bord du Rhin, fur le bras du milieu,