
donner j’empire univerfel au pays oô la tête
d'homme avoit été trouvée. Pline (Hf>. 2.8. c. 2.).
CALÉTOR , étoit frère de Procléa , femme
de Cygnus. 11 fut tué au fiége de Troye » par
Ajax.
C A L IA N D R IA . *)
C A L IE N D R A . > Horace , Àrnobe 8c Tcr-
CAL1E N D R UM. )
tullien ont parlé de cette coiffure des femmes.
Nous ignorons cependant li c’étoit une chevelure
fa&ice j un ornement ou aigrette 3 ou un voile.
A la vérité Tertullien- ( de Fallio c. 4. ) reprochant
aux femmes de fon tems , d’avoir quitté
toutes les coiffures qui les empêchoient de voir
St d’être vues 3 nomme entr’autres le catiendrum j
on peut donc le regarder comme une efpèce de
voile.
C A L I C A T A , enduit de chaux pure que l’on
poliffoit. Il différoit du mortier3 en^ce que l’on
mêloit du fable à ce dernier. Cette diftinétion eft
bien établie dans une ancienne infcription , où
©n lit ( Dacer. in Fefium ) : E o sq u e PARiet es
M ARGINESQUE OMNES , QUÆ LITA NON ERUNT
•CALCE ARENATA , LITO POLITOQUE ET CALCE
NUDA DEALBATO.
CALICE 3 femme d’GEthlius 8c mère d’Endy-
mion.
C A L ID IA 3 famille romaine dont on a des médailles
:
RRR. en argent.
O. en bronze.
O. en or.
CALIFES. On a des médailles arabes en caractères
coufiques , & d’autres avec des figures
humaines , ou d’animaux 3 contenant pour la plupart
des noms de Califes.
Les premières font :
R. en or.
R. en argent.
Les fécondés font:
C. en bronze.
C A L IG A . ^
C A L1G A R IU S . ( - »
C A L IG A T I (C e s mots font relatifs a la
C A L IG U L A . J
chauffure des foldats romains, appelée caliga 8c
caligula. Dion ( l v i i . p. 60 y.) dit expreflément
que la chauffure qui fit donner à Caïus.le furnom
caligula 3 étoit une chaujfure militaire. Sénèque
voulant peindre la grande fortune de Marius, op-
pofe la caliga aux faifceaux des confuls ( de Benef.
v. 16. ) : C. Marius ad confulatum a caliga. per-
duclus ,* 8c il défigne par la caliga, le tems où ce
général avoit été fimple foldat. Cette chauffure
étoit tellement affeCtee aux foldats, que Tertul-
lien en dérive leur furnom ( de Idolol. c. 19.)
militia caligata. Une infcription ( Gruter. p. 44ƒ.
n, 9.) antique déligne la milice par le mot caliga;
o p p io * c . t . T el
OMNIBUS., OFFICIIS
IN. CALIGA. FUNCTO.
Les limples foldats étoient cependant feuls délignés
ordinairement par l’épithète caligati3 comme
nous l’apprennent pîufieurs infcriptions, 8c en-
tr’autres la fuivante ( Gruter. 279. n. 3. ) :
HONORATI. ET. DE
CURIONES. ET. NU
MERUS. MILITUM. CA
LIGATORUM.
Deux paffages de Suétone font encore plus ex-
preffifs 3 8c délignent encore. plus diftin&ement
les limples foldats fous le nom de caligati. Dans
le premier (A u g u fi.c: 2y. n. -3. );, il blâme unjem-
pereur d’avoir accordé des couronnes murales
( caligati) à de limples foldats, que l’on n’avoit
jamais vu recevoir cet honneur. Il earaCIérife énergiquement
dans le fécond ( Vite II: c. 7. n. 6. ) ,
l’abattement & la confternation de Vitellius , en
difant qu’il embraffoit tous les foldats qu'il rencontrait
, même ceux qui n’avoient point de
grade , cal 'tgatorum quofque militum obvios. En déterminant
la forme de la caliga des foldats, nous
fixerons auffi celle des caliga propres aux centurions,
tribuns , ou autres officiers militaires. On voit
dans le cabinet de Sainte-Geneviève un pied de
marbre, coloffal, chauffé avec cette dernière eu-
liga.
La caliga reflembloit à nos fandales, c’eft-à-
dire, qu’elle étoit formée d’une fimple femelle
liée fur le pied avec des courroies, 11 n’y avoit
point de cuir qui recouvrit le pied ÿ c’étoit là la
différence de la caliga , au calceus cavus qui reffem-
bloit à notre foulier. On a mal interprété un texte
d’Ifidore ( xix^ 24.), où cet écrivain parle de la
forme de bois fur laquelle on travailloit la- caliga; 8c on l’a appliqué mal-à-propos, à la femelle de
cette chauffure que l’on anuroit être de bois. Mais
tous les. monumens font contraires à cette interprétation
, notamment les figures fans nombre de
foldats, que portent la colonne Trajane 8c Farc
de triomphe de Conftantin. On les confultera pour
connoître la véritable forme de la caliga des
limples foldats, & du campagusfcaliga qui recouvrait
le pied en partie ) des officiers. L’infcrïptîon
fuivante ( Gruter. p. 649, n. 1. ) gravée en l’honneur
d’un cordonnier-faifeur de caliga, l’appelle
futor■, comme tous les ouvriers qui faifoient des
chauffures de cuir:
C. ATILIUS., c . F
JUSTUS'
SUTOR. CALIGARIUS.
La femelle de la caliga étoit armée de clous.
C’eft ainfi que la repréfentent fouvent les recueils
des lampes antiques, 8c en particulier une lampe
Se terre cuite du cabinet de Sainte - Geneviève
qui a été trouvée à Nifmes, dans des fouilles faites
à l’occafion du rétabliffement de la fontaine. Ifi-
dore parle de ces clous, comme d’un cara&ère
diftinérif de la caliga : Clavati, dit-il, eo quod
jninuti clavis , ideft, acutis foies, caligis vincian-
tur. Saint-Auguftin ( Trait, x . in. 1. Johann, v . )
parle de même : Forte caligis clavatis conteret
pedes tuos.
Lès clous de la caliga étoient petits, très-rap-
. prochés 8c garnis d’une tête terminée en pointe,
afin de fixer le pied du foldat fur les terreins glif-
fans. Us étoient quelquefois de fer, mais plus
fouvent de bronze, cet alliage que les Grecs 8c
les Romains ont toujours employé de préférence
au fer. Lucillius ( Apud Non. n i . 98. ) parle des
clous de bronze ;
Fulmentas clavis sreis fubeudere.
On vit quelquefois les foldats, après avoir pillé
des camps ou des villes très-riches, mettre à leur
caliga des clous d’or ( Jufiin. 3.8. 10. ) : Àrgenti
certe auriqu'e tantum , .ut etiam gregarii milites ca~
ligas auro figèrent, proculcarentque materiam , cujus
am&re populi ferro dinïicant.
Ca l ig a fpeculatoria, étoit la chauffure des
foldats qui fervoient d’efpions, 8c que l’on en-
voyoit à la découverte. Le filence étant, félon
Feftus, la chofe que les efpions dévoient obfer-
ver avec le plus de foin, leur caliga étoit fans
doute dégarnie de clous, ou recouverte de matières
molles 8c fourdes.
Ca l ig a Maximini. La caliga de l’empereur
Maximin étoit paffée en proverbe, pour exprimer
l’élévation du plus bas degré delà milice, au trône
de l’empire. Ce prince avoit en effet commencé
par porter la caliga il étoit devenu le maître de
l’univers. On défîgnoit encore par ce proverbe un
homme grand & lo t, parce que la caliga de Maxi-
min étoit proportionnée à fa taille gigantefque.
C A L IG U L A 3 petite caliga. On donna à l’empereur
Caïus ce furnom , fous lequel feul il eft
aujourd’hui défîgné. Elevé dès 'fon enfance dans
les camps, il avoit porté l’habit 8c la chauffure
des limples foldats proportionnés à la petiteffe
de fa taille. Pour conferver la mémoire de cet
événement qui les flattoit, les foldats l’appelèrent
caligula > du nom de fa petite chauffure. Devenu
empereur , Caïus fe plaifoit encore à paraître en
public avec la caliga des foldats, pour capter leur
bienveillance.
Ce farouche empereur fut un des • plus cruels
ennemis des arts. Il fit renverfer & brifer les fta-
tues des grands hommes dont Augufte avoit orné
le Champ de Mars j il fit ôter les têtes des ftatues
des dieux, pour.y fubftituer la fienne, & il avoit
concevoir le projet d’anéantir la gloire d’Homère.
*
Caligula fit plus j il envoya en Grèce Mém^
mius Régulus, confulaire, avec ordre de faire
. tranfporterà Rome les plus belles ftatues de toutes
les villes grecques. Memmius obéit en partie i 8c
l’empéreur fit placer ces monumens des arts dans
fes maifons de plaifance, en difant que les plus
belles chofes dévoient être raffemblées dans le
plus bel endroit de l’univers, & il ajoutoit que
cet endroit étoit Rome. Il n’avoit pas excepté de
cet ordre barbare le Jupiter Olympien de Phidias}
mais les architeétes repréfentèrent qu’011 rif-
queroit de brifer cette célèbre ftatue, en voulant
la déplacer.
Les buftes de cet empereur font très-rares. On
n’en connoît que deux à Rome j l’un , de bafalte
noir, eft dans le muféum du Capitole 5 l’autre, de
j marbre-blanc, eft placé à la villa Albani, & il repréfente
Caligula en pontife , avec la toge relevée
fur fa tête. Mais fôn plus beau portrait eft une
pierre gravée en relief, que le général de Walmo-
den, hanovrien, acheta à Rome en 1766. Win-
kelmann n’héfite pas à mettre ce camée au rang
des gravures les plus parfaites/
Ca l ig u l a (Caïus') , fils de Germanicus.
Ca ïu s Cæ s a r A u g u s t u s , Ge r m a n ic u s
d i v i A u g u s t i p r o n e p o s .
Ses médailles font :
RR. en or. Elles valent en Italie, line fois plus
qu’en France 8c dans les autres pays.
R. en argent.
RR. en médailles grecques d’argent.
RR. en médaillons d’argent.
R. en G. B. de coin romain.
C. en M. B.
RR. en G. B. de colonies.
R. en M. B. On en trouve de ce module au
revers de Germanicus fon père.
R. en P. B.
RR. en M. B. grec.
Il y en a avec fa tête 8c celle d’Augufte.
R. en P. B.
Il y a une médaille grecque de Caligula, de
la forme du M. B., mais plus épaiffe, au revers
de laquelle eft la tête de Minerve. Elle peut être
placée avec les médaillons.
CALIQUE. Athénée dit que de fon tems il
exiftoit encore des vers de Stéfichore, dans lef-
quels il étoit parlé d’une chanfon nommée ca-
lique.
CALIPPIQUE (Période). Voye^ A n n é e de$
Grecs.
CALISTO, fille de Lycaon, étoit une des
j compagnes favorites de Diane. Un jour, fatiguée
de la chalfe , elle fe repofoit feule dans un bocage.
Jupiter, pour la féduire, prit la figure &
l’habit de Diane, & ne fe fit connoître à la nym-
I phe que par la violence qu’il lui fjp, en la yen