
i 3* A P O
loin. Ce fqrnom faifoit allufion à Tes flèches 8c
aux rayons d'Apollon Soleil.
Apollon Grannus Mqgounus. Muratori (22. I I .
& 1979. 8. de fon Thef in fer.) a rapporté deux
înferiptions trouvées en Allemagne, en l’honneur
de cet Apollon, qui avoit été ainfi nommé
à caufe du vojfînage de Mayence ou du Mein
appelé Mogonm, 8c d’Aix-la-Chapelle, Aquif-
granurp. : A pollini grai^nq jwogquno q. z i -
Ç IN IU S . T R IO . D . S , I f D .
Apollon Hebdomagete. On lui donnoit ce fur-
nom , parce qu’il étoit venu au monde le feptième
jour du mois : de-là vint l'ufage de lui confacrer
ce jour 5 ou. parce que, félon le fçholiaflÿ de Cal-
limaque, il étoit né le feptième mois.
Apollon IchnAus. On nqmmoit ainfi Apollon ,
à caufe des oracles qu’il rendoit à Jçkn&, en Macédoine.
Apollon Ifmenius. Ce furnom lui fut donné à
caufe d’un fleuve & d’une montagne de Béotie,
où il avoit un temple 8c des oracles.
Apollo Kiutius. Il n’eft fait mention de cet
Apollon que dans l’infcription fuivante, rapportée
par Muratori. (Thef. infçr, 23, 9.) ;
Q. MINCIUS. Q, F. RUFUS
LES. APOAINÊI. KIVTIQ
MERITO.
Apollon Tatous, Latoius 8c Latonias, de fa
mère Latone.
Apollon Aî%uvtpioç, ou iVioç, ou Vifuvts 3 divinité
de ceux qui commençaient à s’adonner aux
fciences, & à fe trouver dans les aflemblées des
philofophes, qui étoient appelées te*eti, ^oiptos,
Apollon Libyfiinus ou LibyJJtnus 3 étoit adoré
auprès du promontoire Pachynus, en Sicile. Il
avoit reçu ce nom à caufe de la pefte dont il
affligea les Libyens qui avoient fait une defeente
en Sicile auprès dp fon temple. Macrobe, {Satura.
*« ?/)•
Apollon AvKtj'ymrfjç. Homère, (Iliad. iv . 119).
Ce furnom veut dire, né dans la Ly cie , & ne
peut convenir fous cette acception au dieu que
vit naître Délos. Les interprètes-fe font partagés
fur fa lignification détournée, qu’ils ont tous établie
cependant fur le mot A»*«?, loup. Les uns
veulent qu’ un temple d'Apollon ayant été pillé ,
8c fes richeffes enfçvelies dans la terre, un loup
fit découvrir ce tréfor, 8c entra enfuite de lui-
même dans le temple. On appela * à caufe de ce
prodige Apollon , AutcqymTtiç.
D’autres p.enfçnt avec Elien ( anirp. x . 16. )
qu'Apollon Soleiln'z été appelé de la forte, que
parce qu'il engendre l’année, Awx«£#»r*. L ’année
jreçut ce nom des premiers Grecs, à caufe du loup
que le foleil affeétionnoit, parce que Latone lui
donna le jour transformée en louve. On yoyoit
une louve de bronze placée dans le temple de
Pelphes, en mémoire de cette métamorphofe.
Avqllqn Médiats. Ce fufnoni fut donné \ ■ Apollon
a p o
comme à l’inventeur de la Médecine. Aléandre
lui a cherché , dans fon explication de la Table
Héliaque , une origine plus détournée, & il la
trouvée dans la chaleur du foleil, qui fait mûrir
les plantes dont les remèdes font compofés.
Apollon Milefius, dè Milet. Voye£ Apollon
Didym&us.
Apollon Moneta. On lit cette légende fur une
médaille de Commode, où fon voit Apollon nud^
ayant le bras droit pofé fur fa tête, & appuyant
fon bras gauche fur une colonne. Cette attitude
du bras droit annonce le repos d'Apollon. On lit
suffi pour légende A poll. P a la t. fur une autre
médaille, où la même repréfentation d'Apollon
eft placée. Ainfi on peut croire, avec allez de
vraifemblance, qu'Apollon Moneta çtoit le même
que XApollon Palatin.
Apollon Mujicien ou joueur de lyre. V. Apollon
Acliaque. Apollon tient une lyre , parce que le
foleil.eft, félon Suidas, l’harmonie de cet univers.
Apollon Myricinus, de Myrica , efpèce de fou-?
gère. La ftatqe d’Apollon, à Lesbos, tenoit de
la fougère dans fa main 3 parce que cette plante
étoit confacrée aux divinations.
Apollon. Navalis. Augufte croyoit être, redevable
de fa viéloire d’A&ium à Apollon, qui
mérita le furnom de Navalis.
Apollon Nomius, chez les Grecs vivant
dans les pâturages. Ce furnom convenoit parfaitement
au parteur des troupeaux d’Admète, pafior.
ab Amphryfo3 comme l’appelle Virgile ; cependant^
Macrobe & Phurnutus le dérivent de la nourriture
que la terre fournit à toutes çhofes par l’influence
du foleil.
Apollon Oropaus 3 d’Orope, ville de l’ifled’Eu-
b é e , ou il rendoit des oracles.
Apollon Paean. Apollon a reçu ce furnom,
parce qu’il perçoit de flèches, de truluy, blefler,
félon Feftus. Macrobe donne une aptre étymologie
du mot Paean j il le dérive de nwav, jette
8c blefle, paroles que lui adrefloit Latone pendant
qu’il combattqit le ferpent Python. Cet écrî:
vain les applique au foleil, qui, engendrant quelquefois
des maladies par la force de fes rayons, 8c
qui d’autres fois rendant la faaté par leur douce
température, mérite qu’on l’invoque çn difant
IQ TTUlCiV 3 guériflez-npus, Paean.
Apollon Palatin étoit le même qu*Apollon
Acfiaque 4 q\i Apollon Moneta , qu'Apollon joueur
de lyre 8c qu Apollon Mujicien. Il fut furnommé
Palatin, lorfqu’Augufte, vainqueur d’Aélium, éleva
dans fon palais (Palatium) une sdes en fon honneur
, avec un portique 8c une bibliothèque. On
le voit fur les médailles tantôt nud, le bras gauche
appuyé fur qne colonne, & le bras droit pofé
fur fa tê te , attitude qui défigne le repos 8c la
paix donnée à l’univers par la victoire d’Augufte j
tantôt il y par oit vêtu,, 8 c tel qu’il çft décrit a
l’article
a p o
■* *:*<,«* V rw A v r a « n * r U A*
l'article d’Apollon a - . . a
Vides d'Apollon Palatin, (rv . 6. I I .) :
Mufa , Palatini referamus A palliais idem.
Et Horace de fa bibliothèque, (Epifi. 13. 17.):
Scripta Palatinus quscumque recepit Apollo. ,
Apollon Patar&us, de Patare en Lycie. Il y
avoit un temple très-riche, dont les oracles
étoient auffi célèbres que ,ceux de Delphes. Auffi
Servius (Æneid. iv . 143.) dit-il qu’Apollon diétoit
fes réporifes à Patare pendant les fix mois, d’hiver,
& pendant ceux d’été dans l’ifle de Délos.
Apollon Patrius, paternel. Son fils Icadius lui
donna ce furnom.
Apollon Phaneus, de (pAva , voir. Apollon découvrait
, faifoit voir 8c connoître les chofes
cachées.
Apollon Phoebus. L’étymologie la plus vrai-
fembiable de ce furnom, le fait venir de Phoebé,
mère de Latone ; quoiqu’Héraclide du Pont la
rejette dans fes allégories d’Homère. .
Apollon Propugnator. On trouve ce nom fur
les médailles de Valerien l’ancien. Il eft relatif aux
‘combats & Apollon contre les géans ou le ferpent
Python.
Apollon nposarïiptoç 3 qui préfide aux portiques,
où l’on voyoit ordinairement fa ftatue.
^ Apollon P t ou s. V^oye^ Ce mot.
Apollon Pythien. La victoire & Apollon fur le
ferpent Python, lui mérita ce furnom. Les dames
romaines liii donnèrent en offrande leurs bijoux
d’o r , 8c l’on en , fit un cratère qu, une grande
coupe, qui lui fut confacrée à Delphes.
Apollon Sandaliarius ou des Cordonniers. Cette
ftatue & Apollon avoit pris fon nom de la rue des
Cordonniers, placée dans la quatrième région,
où elle étoit élevée, pour la diftinguerde XApollon
Palatin. On ne doit pas être étonné de voir
les cordonniers habiter enfemble un feul quartier,
puifque les potiers de terre étoient dans, le meme
.cas, ainfi.que les ouvriers en verre,.dont le quartier
étoit auprès de la porte Capène.
Apollon Saurqçtonos.. V .- ce mot.
- Apollon Selinuntius, de Sèlinunte, dans î’ifle
d’Eubée, près d’Orope. V. Apollon Orop&us.
Apollon Smintheus. Les "'Crétois appeloient les ,
rats fminthes y & en dérivèrent ce furnom d'Apollon.
Le prêtre Crinis ayant néglige,.fon culte > en
fut puni par une muhitu.de de.rats qui dévartèrent
fes champs. Un bouvier norrimé Hordas, avertit,
par l’ordre du dieu, le prêtre négligent, d’être
plus exaél à remplir fes fon étions. Celui-ci obéit,
5c Apollon tua les rats à coups de flèches. Elien
.raconte Cette, aventure d’une manière un peu différente.
Conftantin éleva dans un quartier de Conf-
tan-tinople, une ftatue à Apollon. Smintheus
Apollon Soleil. Une belle tête de cette divinité.
fe voit au mufæum du capitole, 8c Winkelmann
l’a publiée dans fes Monumenti inediti, 1
Antiquités Tome I.
A P O *33
ttO r-.- . A-— \a «a«, A> ALv,n.lco AT VJfmnMu
éditeur du mhfæum Pio-Clémentin, y a remarqué
fept trous dans la chevelure. Il croit qu’ils étoient
deftinés à recevoir les rayons qui ornoient la tête
de cet Apollon Soleils. tels qu’on les voit au foleil
de la Villa-Borghèfe, 8c à la tête coloffale de Sc-
rapis du même mufæum. D’ailleurs il y trouve une
re'femblance parfaite avec les têtes des médailles de
Trajan, qui portent la légende : Ôriens. Les cheveux
de la tête du capitole font cependant arrangés
fur le front comme ceux du beau terme portant
l’infcription antique : a a e ean a po s oiautiioy
m a r e ....... Il appartient au chevalier Azara, 8c z
été publié dans le Journal des Antiquités de Rome ,
ann. 1784. Ce terme a été trouvé en 1779, dans
des fouilles faites auprès de Tivoli, avec feize
têtes de philofophes ou de poètes g r e c s 8c une
ftatue de Britannicus unique.
Au refte, fachant qu Alexandre a été déifié,
on peut dire que les rayons, ainfi que la beauté
idéale de la tête du capitole , repréfentent ce
héros déifié $ & que le terme du chevalier Azara,
dont les traits n’ont rien d’idéal & paroiffent faits
d’après nature, reprëfente le vrai portrait du vainqueur
de Darius.
La tête dlApollon Soleil fe voit fur les médaillés
de Rhodes, où elle eft fans doute une
copie de celle du colofle.
Apollon Sortilegus, qui préfide aux forts. Il
rendoit quelquefois des oracles par le moyen des
forts*.,
Apollon S podius. Voye% ce mot.
Apollon Syntodus. Ce dieu eft ainfi nommé dans
une infeription rapportée par Gyraldi. (Syntag. 7).
Apollon Tégyréen. K. TÉGYRE.
Apollon Themenites ou Temenites. Suétone
parle, dans la vie de Tibère, d’une ftatue de cet
Apollon 3 que l’on voyoic a . Syracufe, 8c dont
la grandeur 8c le travail étoient étonnans. Cet
empereur la fit tranfporter à Rome, & placer dans
la bibliothèque d’un temple. Cette ftatue é fo it,
• félon Cicéron, ffferr. 7 r. 33.) dans le quatrième
quartier de Syracufe, 8c elle avoit pris fon nom
de rèfwoi, endroit voifin de cette ville, fous les
Epipoles.
Apollon )oiïoç, de , porte. Apollon pré-
‘ fidoit aux portes chez les Grecs , qui les ornoient
avec Tes ftatues.
Apollon Thymbrsus. Virgile {Æneid. tu . 85.)
dit : -
Da propriam Thymbr&e domum.
Servius expliquant ce vérs, dit que Thymbra
étoit un champ voifin de Troye & couvert de
j fârietté , tkymbra. Il étoit célèbre par un bois
& un temple dédiés à Apollon, où Achille fut
I blefle par Paris : de-là vint qu’on afîuroit que ce
! dieu avoit blefle lui-même le vaillant Achiile.
Stace a donné le même furnom à Apollon ; 8c
G S