
616 CALENDRIER LUNAIRE
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PERPÉTUEL.
J U I L L E T . |j - A O U T . il S E P T E M B R E .
Lcr.
Dom Epaftes. Jours du
Jours du Nomb]
Mois. 1 d'or.
Mois.
Nomb.
d’ox.
Let.
Dom. Epa&es. Jours du
Mois.
Nomb.
d’or.
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Dom. Epaâes.
i XIX. G XXVI i VIII C XXV. XXIV i XVI F x x n i "■*
VIII A 25. XXV 2 XVI D XXIII 2 V G XXII
0 B XXIV- V E XXII : 3 O A • XXI
XVI C XXIII O F XXI 4 XIII B XX
V D XXII $ XIII G XX S II " C XIX
6 0 E XXI 6 II A X'X 6 O D XVIII
XIII F XX •j 0 B XVIII 7 X E XVII
8 II G XIX 8 X C XVII 8 0 F XVI
0 A XVIII 9 0 D XVI P XVIII G XV
io X B XVII io XVIII E XV 10 VII A XIV
U 0 C XVI il VII F • XIV II 0 B XIII
IZ XVIII D XV ■ 1.2 0 G XIII 12 XV C x i r
VII E XIV XV A XII 13 IV D XI
0 F XIII IV B XI r 4 0 E X
XV G XII 0 C X * 5 XII F IX
16 IV A XI 1-6 XII D IX 16 r G VIII
17 0 •B X I •£ VIII ï-7 0 A VII
18 XII C IX 18 0 F v u t 1 18 IX B VI
I D VIII IX G VI *P 0 C V
0 E VII 20 0 A V 20 XVII D IV
21 IX F VI i 21 XVII B IV 21 VI E III
21 0 G V az VI C III 22 0 - F II
XVII A IV 0 D II XIV G I
24 VI B III XIV , E I 24 III A *
0 C II m III F - * 2 S 0 B X X IX
2 6 XIV D i 2 6 0 G XXIX 2 6 XI C XXVIII
111 E * 27 XI A XXVIII 2 7 XIX D : v 1 1
28 0 F XXIX 28 XIX B XXVII î8 0 E ij. XXVI
XI G XXVIII 2 9 0 C XXVI 2p VIII F XXV. XXIV
XIX A XXVII 3 ° 1
3 1__
VIII D 25 XXV 3 ° 0 G XXIII
_JJ__ 0 B 25. XXVI 0 E XXIV
‘O C T O B R E . 1 N O V E M B R E, j D É C E M B R E.
fLét. Epaâes. Jours du Nomb. Epaâes. Let. . Mois. d’or. Dom Mois. d’or. Dom. Mois.. d’or. Dom. Epâftes.
i XVI A XXII i O D XXI < i XIII m XX
2 V B XXI 2 XIII E XX j 2 II G XIX
XIII c; XX 3. II F XIX 3 ■ O A XVIII
4 II D XIX 0 G XVIII i X B XVII
s 0 p XVIII 5 X A XVII i 5 0 C XVI
6 X i XVII 6 . 0 B XVI ! - 6 XVIII D XV
7 0 G XVI 1 7 XVIII C XV 7 . VII £ :x iv
8 XVIII A XV- 8 VH D XIV. 8 0 , F XIII
9 VII B XIV O E XIII XV G x i i
xo 0 C XIII Jo XV F XII 10 IV 1 A XI
II XV D XII ii IV G XI i l . 0 B X
12 IV E XI 12 0 A X IZ XII C IX
IJ 0 F X XII B IX I D VIII
* 4 XII G IX I C VIII 0 E VII
* 5 I A VIII 0 D VII IX F VI
16 0 B VII 16 IX E VI - 16 0 G V
17 IX C VI Ü 0 F V 77 XVII A IV
18 0 D V 18 XVII G IV 18 ^ VI B : III
*P XVII E IV l 9 VI A MI 0 C II
VI F III 0 B n i XIV : D I
*« 0 G II : 21 XIV C I ai III E
XIV A I 22 III D * 22 ill 0 F XXIX
2 3 III B * 2 3 0 E XXIX XI G XXVIÎ1
24 0 C XXIX 24 XI F XXVIII XIX A XXVII
2 5 XI D XXVIII 2Ç XIX G XXVII 0 B XXVI
26 XIX E XXVII 26 ■ 0 A 25. XXVI ! VIII C 25 XXV
2 7 0 F XXVI 27 VIII B XXV.XXIV, 0 D XXIV
28 VIII G .2 J. XXV 28 ' 0 C XXIII 28 XVI , . *E • XXIII
2P 0 A XXIV 2 9 XVI • D ■ XXII V E XXII
3 ° XVI B XXIII 3 0 EK V E XXI 0 G i X X I
3 1 V C XXII S* XH A- - - 19. XX
C A L
C A L E N D R IE R G R É G O R IE N .
«K Lorfque Jules-Céfar fit travailler à la réfor-
niation du calendrier , Sofîgène , le principal
aftronome qu’il chargea de cette entreprife, fixa
l'équinoxe du printenrs au i y mars. Mais comme
fur ï’efpace de yby jours & 6 heures qu’il
donnoit au cours annuel du foleil, il y avoit dans
Je calcul agronomique , n minutes & 1 1 fécondés
ou environ à rabattre , il arrivo.it delà
qu’en 1 13 ans & deux tiers d’année , l’équinoxe
précédoit d’un jour le 2.y mars ; de forte
qu’au tems du premier concile de Nicée, tenu ,
comme l’on fait, en l’an 328, l’équinoxe ne tom-
boit plus le 2y mars , mais le 21 de ce mois. Ce
fut à ce jour que les Pères de Nicée le fixèrent,
fans chercher de remède à la caufe de la précef-
fion qu’ils ignoroienr. Le mal continuant donc |
ainfî que par le paflfé, l’équinoxe en 341 ans ,
fe trouva devancer le 21 mars de 3 jours; & en
1257 ans, c’eft-à-dire, depuis l’an 32y jufqu’à l’an
1 yS2 , la précefïion étoit de 11 jours, quoique
félon les TablesAlfonfines, que les auteurs du calendrier
Grégorien ont fuivies, elle n’aille qu’à
10 jours. Long-tems avant le. pape Grégoire XIII.,
on s’étoit apperçu de ce défaut du calendrier
Julien . Jean de Sacrobofco , favant aftronome
Anglois, en fit la remarque en 1260 ; & après
lui Jean de Saxe & Robert Greffe-Tête , évêque
de Lincoln , tracèrent quelques règles pour la
réformation du calendrier. Pierre Philuména ,
Nicolas Grég'oras & Ifaac Argyre, au .quatorzième
fîècle, proposèrent auffi leurs vues fur le
meme fujet, Il en fut traité , mais fans fuccès ,
tu Concile de Conftantinople en 14 1 4 , furies
représentations du cardinal d’A illi, & dans le
Concile de Balle en 1456 &i 1439 , fur celles du
cardinal Cufa. Le pape Sixte IV voulut efficace-r
ment travailler à la réformation du calendrier ;
&. dans ce deifein, il fit venir à Rome le' célèbre
Jean Régiomontanus ; mais ce mathémati-.
cien y mourut en 1476 , ayant à peine ébauché
fon ouvrage. Dans le fiècle fuivant, les erreurs
du calendrier . Julien, furent déférées au pape
Léon X & au Concile de Lgtran , tenu en i y i 3 .
On fit la même démarche auprès du pape Pie IV
& du Concile de Trente. Elle ne fut pas vaine
cette fois; la réformation du calendrier fut ordonnée
par le Concile ; ce qui occaiionna divers
écrits où chacun propofa fon plan pour réuffir
dans cette opération. Enfin, Grégoire XIII ayant
appelé à Rome les hommes les plus verfés dans
cette matière , employa 10 années à, difçuter
toutes les. formules qui lui furent préfentées ,
donna la préférence à celle des deux frères Aloyfio
& Àntonio-Lilio,& en envoya des copies l’an 1577,
a tous les princes , républiques & académies catholiques.
Afifuré de 4eur confentement , il publia
l’an iy-8i, fon nouveau calendrier -, dans
lequel on retrancha iq jours fur cette année, en
comptant le 1 j o&obre au-lieu. du y. j?
Antiquités, "Tome I,
C A L 6 1 7
«Ëb Ëfpagne , en Portugal & dans une parti©,
de l’Italie, le retranchement fe fit le même jour
qu’à Rome ; mais en France il n’eut lieu qu’au
mois de décembre fuivant. Le 10 de ce mois y
fut compté pour le 20, conformément aux lettres-
patentes du roi Henri I I I , datées du 3 novembre
précédent. »
•çc La même année, François de France, duc
d’Alençon, puis duc d’Anjou , en fa qualité de
fouverain des Pays-Bas, adreffa le 10 décembre,
aux Confeils de Brabant, de Gueldre , de Flandre,
de Malines , de Hollande & de Frife , un
placard pour la . réception du calendrier Grégorien,
par lequel il étoit ordonné que dans ces
provinces , après que le 14 futur de décembre
feroit paffé , le jour fuivant qu on comptoit pour
le quinziéme y félon l'ancien calcul, ne fe compterait
plus pour le quinzième, mais pour le vingt-
cinquième y & ainfi feroit tenu pour le jour de Noël,
& que l'année préfente finiroit fix jours après le
jour de Noël. Le Brabant, la Flandre, l’Artois ,
le Hainaut, la Hollande fe conformèrent à çec
édit. Mais la Gueldre, le Zulphen, la province
d’Utrecht, la Frife, le pays de Groningue,l’Over-
YfTel s’y opposèrent & continuèrent de fuivre
l’ancien ftyle. L’année fuivante, après la retraite
du duc d’Anjou , Philippe II , roi d’Efpagne ,
étant à Tournai , donna le 10 janvier un nouvel
édit portant ordre aux dix-fept provinces des
Pays-Bas de recevoir- le nouveau calendrier , ré-
g’ant en co.nféquence que le 12 Février futur
feroit compté pour le 22 , & le lendemain feroit
tenu le, jour des Cendres. Réformons en cela ,
ajoute-t-il , la lettre F en B , tellement qu en effet
lefufdh mois de février y ‘pour cette année , n aura
que 18 jours en place de 28 , quoiqu’on compte
jufquau 28 inclufivément. Celles des fept Provinces
Unies qui avoienr refufé d’obéir au placard
du duc d’-Anjou , ne tinrent compte de l’Edit de
Philippe Iljdont elles ne reconnoilfoient plus l'autorité.
Mais nous voyons qu'en 1700 les états
de la province d'Utrecht publièrent un placard
le 24 juillet, portant que le calendrier nouveau
y feroit reçu , a commencer le premier décembre
que l'on compterait pour le 12. La province
d’Over-Yffel fuivit la même année cet exemple ,
ainfi que la Gueldre . le Zutphen , la Frife &
C-roningue. C’eft donc de cette époque que le
ftyle eft uniforme dans tous les Pays-Bas. »
« En Allemagne , l'empereur Rodolphe II pro.
pofa y dans une des dernières féances de la diète
d'Ausbourgj ouverte le 27 Juin i ;8 a , d'introduire
dans l'empire le calendrier Grégorien ; &
ce projet très - raifonnable, dit M. Pfeflël, eût
fans doute été agréé fur le champ , fi les Etats
ne fe fuffent pas trouvés offenfés par le ton ab-
folu avec lequel le pape leur avoit enjoint de"
fuivre fon calendrier. L’on s'y oppofa. tout d'une
voix ; mais l’année fuivante l'empereur, parles
foins d Ernçft-de Bavière, électeur de Cologne .
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