
ou plutôt ch ns la formule de la date d’une bulle |
d apres la fin du douzième fiècle, rendroit cette
bulle trcs-fufpeéie.
V . Hors les fiècles où l’on prouveroit quil y
auroit eu plufieurs bibliothécaires à la fois, on
îfuroit lieu de tenir pour fufpeéie une bulle non-
originale , expédiée par un bibliothécaire diftin-
gué de celui qu’on fauroit, par des monumens
certains , avoir été revêtu de cette dignité.
VI. Tout privilège poftérieur au treizième fiècle,
dont la date énonceroit qu’ il auroit été expédié
par un bibliothécaire du faint-fiége ou de la
/àinte églife tomaine, feroit fort fufpeél.
VII. Quoique le titre de chancelier ne fût pas
rare dans les poftérieures au neuvième fiècle,
depuis le treizième révolu, celles au bas defquelles
on remarqueroit cette qualité, devroient paffer
pour fufpe&es j & pour très-fufpeéles depuis le
quinzième.
VIII. Le titre de vice-chancelier dans lés dates
des bulles antérieures au onzième fiècle, feroit
fufpeéh
IX. Une bulle datée par un vice- chancelier
different de celui qu’on fait avoir porté ce titré,
fur-tout aux douzième & treizième fiècles, ne
fournit aucun prétexte de fufpicion.
X- Si depuis environ 1230, le titre de maître
ne précédoit pas celui de vice-chancelier, cette
o mi (lion dans les pancartes les rendroit fufpe&es. j
Un fiecle plutôt la feule qualité de maître employée 1
dans les formules de ces pièces, y jeteroit au
moins de violens foupçonsj mais elle feroit la
preuve de leur fauffecé pendant les onze premiers
fiècles.
XI. A jufte titre Toupçonneroif-on dés bulles
dins les dates defquelles, depuis le commencement
du quinzième fiècle , on rencontreroit le
titre de vice-chancelier.
• XII. Pendant les quatorze premiers fiècles, les
bulles au pied defquelles des officiers foufcfi-
roient avec les titres de dataires ou de prodataires,
devroient être eftimées fauffes, & du moins fuf-
peétes, durant les cent-cinquante années fui-
vantes.
XIII. Dans les premiers fiècles, la foufcription
ou la falutation, De us te incolumem cuftodiat, &c.
bene valete, & autres femblables, devroient être
de la propre main du pape, qui ne fignoit point
autrement fes lettres ordinaires.
X IV . Les a&es fynodaux & les privilèges accordés
dans les conciles de Rome , étoient lignés
du pape & des évêques, fuivant la forme commune
; c’ eft-à-dire, que chacun des pères mettoit
fon nom au bas de ces a&es Mais des lettres
apolloliques qui n’auroient point été données
dans un concile, & qui néanmoins porteroient
dans la foufcription le nom du pape, feroient fuf-
peftes avant le feotième fiècle, & «ès~ fufpe&es '
fi elles n’a voient la forme que de fimplcs lettres
ou décrétales.
XV. La coutume vouloit que la foufcriptio»
bene valete fût placée au-deffious du texte des privilèges
: mais a cela près, fa fituacion n’eft pas
confiante.
XVI. Une éa//e-pancarte ou privilège, dans
laquelle, depuis le huitième fiècle jufqu’au quinzième,
la falutation finale bene valete feroit fup-
primée, deviendroit fufpeéte.
X \ II. Depuis le milieu du onzième fiècle., la
formule bene valete eft repréfentée en monogramme
ou chiffre.
XVIII. Une bulle non en forme de privilège,
& cependant revêtue du monogramme bene valuey
feroit pour le moins fufpeéte, fi elle étoit pofié-
rieure au milieu du douzième fiècle.
XIX. Avant le douzième fiècle , les privilèges
accordés au concile par les papes, ne doivent pas
être réprouvés uniquement pour avoir été fouf-
crits par des perfonnes abfentes au tems du concile.
XX . Les bulles portant la foufcription du nom
du pape, quoique d’unè autre main que de la
fienne, ne font ni fauffes ni fufpeétes, depuis le
milieu du douzième fiècle jufqu’au quinzième.
XXI. Le nonpbre des bulles lignées du nom
du pape & des cardinaux , eir très-petit en com-
paraifon de celles qui ne le font pas.
XXII. Toute bulle qui, n’étant point en forme
de privilège, feroit lignée du nom du pape & des
cardinaux, devroit être regardée comme très-fuf-
peéle depuis le milieu du douzième fiècle jufqu’au
quinzième.
XXIII. Les pancartes, depuis Innocent II jufqu’au
quinzième fiècle, feroient j;uftement rejetées
, fi elles n’étoient pas munies des fignatures
des cardinaux.
XXIV. On auroit tort de foupçonner les balles
qui, dans le cours des dixième, onzième & douzième
fiècles , énonceroient qu’elles auroient été
dreffées en préfenee dé témoins dont elles rapporteraient
les noms , quoiqu’ils n’euflent pas ligné ces
pièces , ou qu’ils ne l’eufient fait que par des
croix.
X X V . Les bulles où les papes, après la fin du
neuvième fiècle, auroient fait appoler le chiffre
ou monogramme de leur nom, feroient très-fuf-
peétes ; on pourroit les déclarer fauffes , fi elles
étoient du onzième.
XXVI. Des £a//e.y-paneartes ou privilèges fans
devifes ou fentences depuis le commencement du
douzième fiècle, & même depuis le milieu du
onzième, feroient fufpe&es.
XXVII. Tome bulle revêtue d’une fentence
différente de celles qu’on fauroit certainement
avoir été prifes par un pape, feroit très-fùfpêéte j
à moins qu*on ne pût alléguer en faveur de l'exception
, quelques raifons folides fondées fur
des faits.
XXVIII. Les bulles q u i, depuis environ les
commencemens du quatorzième fiècle, feroient
privées de certaines fignatures hors d’Oeuvre,
foit au-deffûs, foit au-deffous des replis, foit fur
le dos de ces bulles, devroient palier pour fuf-
pe&es.
Règle*particulières fu r L s feedux dès bulles.
I. Les fceaux de plomb, quelqu’anciens qu’ils
foient, ne peuvent rendre fufpeéle aucune bulle.
II. On ne doit pas exiger que lés fceaux des
bulles antérieures au douzième fiècle , foient
frappes, d une manière auûi uniforme qu’ils le
furent dans la fuite.
III. Dans les bulles poftérieüres au douzième
fiècle, on ne doit pas regarder comme un défaut,
que les lettres qui forment la légende des apôtres
S. Pierre & S. Paul 3. foient différemment arrangées
j pourvu que ce ne foit pas fous les mêmes
papes.,--'- | g g g ■ . .
IV. Depuis le commencement du quatorzième
fiècle , les armes de certains papes, répandues ou
Amplement placées fur le revers des plombs revêtus
d’ailleurs des inferiptions ordinaires, loin
de jeter des foupçons fur les bulles où elles fe
trouvent, pourraient rendre fufpe&es celles des
mêmes papes où elles ne fe trouveraient pas.
V. Après le douzième fiècle au plus tard, on doit
réprouver comme fauffes les bulles poftérieüres
au facre des papes, fi leur fcéau, du côté de la
tête, ne repréfente pas les faces des apôtres
S. Pierre & S. Paul, réparées par une*grande croix,
& fi leur revers ne porte pas la légende des papes
confiftant dans leur nom, le titre de pape, défigné
par ces deux lettres P. P . , & un chiffre romain,
qui annonce le rang qu’ils tiennent parmi leurs
prédéceffeurs de même nom.
VI. On doit admettre les bulles dont le fceau,
fans nom de pape & vuide d'un côté, eft rempli
de l’autre à’ 1 ordinaire par les têtes des apôtres
S- Pierre & S. Paul j pourvu néanmoins que le
pape qui les a, données, n’ ait pas été facré, mais
feulement élu avant la date des bulles.
VII. Il eft effentiel aux brefs d’ être fcellés en
cire rouge.
VIII. Avant.le douzième fiècle, on ne doit pas
*«rer des moyens de faux ni de fufpicion de la
Matière des lacs qui attachent les fceaux des
bulles.
IX. Si depuis Ta fin du douzième fiècle, les
fceaux des bulles en forme riéoureufe , n’étoient
pas attachés avec dés cordelettes de chanvre, &■
ceux des bulles en forme gracieufe , avec des kes I
de foie, ou du moins de laine, on feroit en droit
de rejeter ces pièces. ,
X. Quoique depuis environ le milieu du douzième
fiècle , il fort àffez ordinaire aux bulles en
forme gracieufe d’être revêtues de foie, mi-partie
de rongé & de jaune, ôri né peut pas tirer de-là
un moyen de fufpicion.
XI. Si depuis environ le milieu du treizième
fiècle jufqù’au ieizième , les lacs des bulles en
forme gracieufe n’étoient pas mi-partie de rouge 8c de jaune, il y auroit fujet de les fufpeéter.
B U LLIS, en Illyrie. bïAàionûn.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze. (Pellerin).
O . en or.
O. en argent.
BUPA.LUS , célèbre fcuîpteur, qui vivoit vers
la foixantième olympiade. Pline rapporte un trait
fingulrer de fon art. Bapaius avoit fait, dans fille
de Chio, une Diane, & l’avoit fait poféren un
lieu élevé : quand on entroit dans ce lieu, le
vifage de la déeffe paroiffoit trifte & févère ; mais
lorfqu’on en lortoit, le même vifage âvoit un âir
gracieux & fouriant. C’elt cê Bupalus qui fit la
première ftatue de la Fortune pour les babitans
de Smyrrie.
BUPHAGUS, furnom donné à Hercule à caufe
de fa gourmandife. Elle étoit fi grande , que les
Argonautes, craignant qu’il ne dévorât lui feul
toutes leurs provifions, l’obligèrent de fortir de
leur navire. On dit qu’ un jour Hercule ayant enlevé
des boeufs à un payfan, en mangea- un tout
entier dans un feul repas : auffi ajoüte-t-on qu’il
avoit trois rangs dé dents* V&ye^ Hercule. Ce
mot vient du g*é:C , boeuf x & de <poeytiv y manger.
EUPHONIES. Voye\. Diipo lie s.
BURA , dans l’Arcadie. boyimi&n .
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques èn rhomieur de Julia-Domna , de
Caracaila ot de Géra.
BURAIGUS ou Ba r a ic u s j fiïrnom d’Hercule ,
pris .d’une ville d’ Achàïe de ce nom, célèbre pa'r
l’oracle de ce héros déifié. La manière dont fe
rendoit cet oracle, -étoit fort fingulière. Après
que ceux qui vénoient le corifnker avoient fait
leur prière dans le temple , ils jetoient au hafard
quatre dés, fur les faces defquels étoient gravées
des figures, &r ils alloient enfuite confulter
un tableau où ces hiéroglyphes étoient expliqués.
On prenoit pour la réponfe du dieu l’ interprétation
qui répondoit à la chance amenée. On con-
ful-ta depuis par les dés la Fortune de Prénefte &
l’oracle de Géryon à la fontaine d’Apono.
BÜRRA. Les Romains portèrent fouvervr ce
fürnom, qiti étoit fynonyme de rufa t rouffe- II
étoit relatif à la couleur de leurs cheveux. Burrum
dicebant antiqui, dit FeftuS:, quod nos diàmus
rufuirii.