
C A T
nés chez les Romains. Vitruve ( vitt. 4 .) dit :
Ideoquc femper tranfnarinos cataftos ernere for-
mofos , & pue lias maturas 3 eofque conjungere.
CATA TR O PA , é to it, fuivant la divifion de
Terpandre , la quatrième partie du mode des
Cithares ( Pollux. iv. 9 .) . Ce mot lignifie courfe
dans la langue grecque.
CATE1A 3 arme de je t , efpèce de javelot que
les Romains avoient emprunte des Gaulois & des
Germains. lûdore ( 18. c. 7. ) le peint comme un
trait fort pefant, dont la portée n étoit pas longue
, mais dont l'effet étoit terrible. Virgile en
fait mention ( Æneid. vm . 741. ) :
Ttutonico ritu foliti torquere catejas.
C A T E L LÆ , diminutif de catenuU, exprimoit
les chaînes d'or ou colliers qui fervoient de
récompenfes aux foldats romains. Tite-Live dit
(x x x t x . J l . ) : Donati a calpurnio équités pha-
leris. Quintius aller prAtor fuos équités catellis
donavit.
CATELLÆ { à cura). Ces roots défigtiênt
dans une ancienne infcription, les tonétions d'une
efclave qui étoit prépofee à la garde de la chienne
d'une Impératrice :
C A T
les anciens danfoien.t en fai fiant réfonner leurs
armes. Suidas.
S r } l o f a i t mention dans
les bafiliques , du catholicus , c’eft-à-dire, du receveur
general de l'Empereur 3 auquel on donnoit
ce nom. Celui de catkoliciani délignoit les officiers
& les gens de ce receveur.
CAT1L LA TIO .
CATILLO.
CATILLUS.
• Catinus étoit une efpèce
CATINUS.
de plat ou d’afliette à lJu-
fage des citoyens peu riches. Tantôt il étoit de
terre , comme celui dont on fe fervoit dans les
facrifices, pour rappeler , félon Apulée ( ApuL
p. 434. ) , la pauvreté des fondateurs de l’empire
romain : proque eo in kodiernum diis immortalihus
fympulo & catino fiftili facrificat. Tantôt il étoit
de verre, comme celui dont parle Suétone ( Galb.
c. 18. n. G.')\ In catino vitreo tkus tenentem. Son
diminutif étoit catillus , d'où vient le nom
catillo, du poiffon appelé loup, lorfqu'il étoit
pêché entre les deux ponts du Tybre, où il étoit
cenfé avoir acquis fon embonpoint en léchant
les immondices dont ce fleuve était rempli.
Luciliius difoit :
Hune pontes Tiberinos duo inter captus catillo.
OSSA
AURELIÆ LIV. AUG.
SER. A. CUR. CATELLÆ. &C. & C.
CATER VAR1I. Voyez G l a d ia t eu r s .
CATHEDRA. }
CATHEDRAL ICII. S- Les fièges dont les
CATHEDR AR Il. }
Romaines fe fervoient étoient ornés de couffins
& de broderies, ce qui les diftinguoitde ceux des
hommes. Ils furent appelés proprement catkedrAy
& plus fouvent cathedrAfemineA. Les femmes s'en
fervoient dans les fpe&acles, au rang le plus
élevé des gradins, qui leur a voit été afligné par
une ordonnance d’Augufte} & dans les rheda ou
carpentum , qui les tranfportoient dans les rues de
Rome ou à la campagne. On appeloit cathedrarii
les efclaves qui portoient ces.fièges, en guife de litières.
Sidoine en fait mention (Epifi. 1 .2 .) : Solus
Curio meus in transfugarum perfidiam invelius ,
citm advefperafceret y per cathedrarios fervos v e f
pillionibus tetriofes domum raptus ac reportatus
efi. Les hommes mois & efféminés fe faifoient
porter fur des cathedrA comme les femmes : de-là
vint le furnom cathedrahcii, fous lequel Martial
les défigne malignement ( x. 1 1 . ) :
Ciim cathedralicios portet tibi rheda minifiros.
C ATH EN O P L ION 3*et6in7rJii6i3 air fur lequel
On défigna aufïi fous ce nom les malheureux
qui fe nourriiïbienr des offrandes dépofées fur
les tombeaux, & on en forma celui de catillatio,
qui exprimoit, félon Feftus , le reproche de ccn-
euffion fait à un Romain,Jorfqu’il avoit dépouillé
quelques provinces de l'empire.
CATIUS ou C au tu s , dieu qu’on irwoquoit
chez les Romains pour avoir de l’efprit j ou ,
fuivant la lignification de Cautus, dieu qui ren*
doit les hommes avifés & prudens > ou fins &
rufés ( Augufiin. de Civil. Del. lib. jv . e. 2 1 .) ,
C A T O , furnom de la famille Porcia.
C A TOM UM , r0 xctTnpov, la partie du dos
depuis la nuque jufqu'aux reins. l es Romains
frappoient quelquefois les criminels à coups redoublés
fur cette partie du corps , & ce fupplice
étoit défigné par les mots catomo ou catomis
aider e.
CATOPTROMANCIE , divination dans laquelle
on fe fervoit d'un miroir pour y lire les
événemens à venir.
Ce mot eft formé de xaronTpov, fpeculum >
miroir, & de /uurrtlay divination.
11 paroît par les anciens > qu’il y avoit diver-
fes fortes de catoptromancie. Spartien rapporte
de Drdius Julianus , qui fhceéda à Fertinax
par la brigue des Prétoriens, de qui il acheta
l’empire, & ne jégna que deux mois & cinq
jours, que dans toutes les occafions importantes
C A V
il confultoic les magiciens i qu’une fois entre j
autres, après des enchantemens & des facrifices
magiques, il üfa de la divination où l’on fe fert
d’un miroir, qu’on préfente, non pas devant les
yeux, mais derrière la tête d’un enfant à qui
fon a bandé les yeux > & l’on raconte, ajoute-t-
, que l’enfant vit dans ce miroir que Julien
defeendoit du trône, & que Sévère y montoic.
Paufanias, dans fes Àchaï que s , parle d'une
autre efpèce de catoptromancie. Il y avoit, dit-il,
à Patras, devant le temple de Cérès , une fontaine
féparée du temple par une muraille * & là étoit
un oracle véridique , non pour tous les événemens
, mais feulement pour toutes les maladies.
Ceux qui en étoient attaqués , faifoient
defeendre dans la fontaine un miroir fufpendu a
un f il, en forte qu’il ne touchât que par fa bafe
la furface de l’eau. Après avoir prié la déeffe &
brûlé des parfums , ils fe regardoient dans ce
miroir, & félon qu’ils fe trouvoient le vifagé
havre 8c défiguréy ou de l’embonpoint, ils en 1
concluoient que la maladie étoit mortelle , ou
qu’ils en réchappèroient.
CA TU LU S 3 furnom des familles L u t a t i a ,
H ALERTA.
C A T U S , furnom de la famille Æ l i a .
CAVALIER en terme de fortification. Voyei
A gger.
CAVALERIE. ") c ’eft dansledi&ionnaire de
C a v a l ie r . 5
I’a r t m il it a ir e que l’on doit chercher cet
article. Nous n’ en parlerons ici que pour les
antiquaires 8c les artiftes.
Quant au hàmois du cheval, voye^ b r id e ,
SELLE, ÉTRIER, FERS, CHEVAL, CATAPHRAC-
TES. _
Les Grecs & les Romains des neuf premiers
fièclesn’avant point d’étriers, s’ élançoient fur leurs
chevaux , ou moritoient fur un corps eleve qui
les plaçoit prefque à la hauteur des flancs du
cheval. On faifoit mettre de diftance en diftance
fur les voies romaines ces montoirs. Les grands
& les riches avoient des écuyers qui les foule-
voient par derrière $ & l’on vit plufieurs fois
des copqu^rans fuperbes monter fur le dos de
leurs captifs profternés, pour s’élancer fur le
cheval. h J
Xéuophon (de Equitatu. c. 7. §. i . ) a parle
d’une autre manière de monter à cheval avec lé
fecours de la lance ; »*0 Cette exprefiion
avoit toujours été mal interprétée & confondue
-avec celle-ci lui du côté de la lance, ou
du côté droit. Winkelmann trouva dans-la riche
colleétion des pierres gravées du baron de Stofch ,
aujourd’hui du roi de Pruffe , un jafpe gris &
uq pâte antique ( il. clajfe. tz°. 973 & 972. ) , à
l’aide defquels il comprit aifément le fens du
texte de Xénophon. On y voit un foldat (Monum.
inédit. n°. 202. ) montant à cheval. 11 tient de la
C A V * 9 *
main droite les rênes & fa lance, au bas 4e
laquelle eft fixé un crampon. Son pied droit eft
appuyé fur ce crampon, qui fert à faciliter fes
mouvemenS, en l’élevant à la hauteur du genou
du cheval. Sa main gauche paflee dans le bouclier
tient un javelot. Il eft vêtu à l’héroïque, c elt-
à-dire, qu’il porte feulement un cafque & une
chlamyde.
C a v a l ie r . C’eft le type ordinaire des médailles
gauloifes, des médailles de Larinum, des
Macédoniens, de Néapolis en Italie , de Roma
de Sætabi, de Segobriga , de Tarente , du roi
Philippe , &c.
C A VÆ D IU M , partie des bâtimens anciens
qui étoit ordinairemenr placée au milieu, des
autres, & qui leur fervoit de dégagement commun.
Lorfqu’elle étoit découverte, on l’appeloit
impluvium ,• c’étoit notre cour.
' CAHATORES. Voyez G r a v e u r s de pierres,
C A U C A , *)
. C AU C U S , > vafe à boire. Ifidore ( x iv .
C AU CATUS ,>
2 j .) emploie le dernier de ces mots : Cyatht
pondus decem drachmis appenditur, qui etiam a
quibufdam caucatus dicitur. On trouve caucus
dans Sparrien,qui dit de Pefcennius ( c. 1 0 .) :
Tant a fuit feveritatis , ut cum milites quofdam in
cauco argenteo expeditionis tempore bibere vidif-
f e t , &c.
CAUCASE, montagne de l’Afie, qui s’appeioit
originairement le mont Niphate, & enfuite le
lit de Borée. Voyt[ Borée. Elle prit enfin le
nom de caucafe, parce que Saturne s y étant
réfugié après la guerre des géans, & par la peur
que lui firént les menaces de fon fils , y tua un
berger nommé Caucafe.~ Jupiter le chafta de cet
a fy le , le précipita dans le Tartare, & voulut
que cette montagne fût appelée caucafe, en 1 honneur
de ce berger. C’eft fur cette montagne^que
Prométhée fut lié pour avoir le foie déchire par^
un aigle. Hoye^ Prométhée. Depuis ce tems-la
les habitans du caucafe font une rude guerre aux
aigles, dit Philoftrate i ils dénichent leurs petits,
& les percent de flèches ardentes , difant <}u ils
vengent Prométhée. Strabon ( lib. i l . ) nous
apprend que ces peuples faifoient un grand deuil
à la naiflance des enfans , parce qu’ ils alloient
entrer dans une carrière pleine de malheurs 8c
de difgraces , au-lieu que ceux qui mouroient
étoient délivrés, félon eux , de toutes fortes de
maux. Voilà pourquoi ils çélébroient leurs funérailles
avec beaucoup de joie.
CAUCII nummi, KAïKIOI. Voycç CAVEÆ.
cAuemiroi' } Ces mots font fî,non^
mes de calcularius , joueur de gobelets j 8i ils
font formés de caucus ou cauci, vafe à jjpiré.
ÇAUDEX. Appius-Claudtus fut ainft nommé
S s s s i)