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mention de fcmblables offrandes. Tibulle ( il. 29.):
Pende bat que vagi pajioris in arbore votum ,
Garrula fylvejlri fijiula facra deo.
E t Virgile ( Ecl. 7. 24. ) :
Hic arguta facrâ pendebit fiftula pinu.
BERG IMUS , divinité particulière des habi-
tans de Brefcia en Italie, qui lui avoient confa-
cré un temple & une prêtreffe. On voit encore
chez eux un monument fur lequel Bergimus eft
xepréfenté avec des habits romains.
Gruter ( 11 yo. 4. ) , rapporte l’inlcription fui-
vante trouvée à Brefcia :
Muratori (5)7. 3. 4. y. & 297-4. Tkef. infcr.)3
& Spon ont auflï rapporté plufîeurs infcriptions
en l’honneur de Bergimus. Ce dieu, particulier
au pays de Brefcia, eft d’ailleurs inconnu. On
croît que c’étoit un dieu des montagnes , parce
que berg en celtique lignifie montagne.
BÉRIL. Voyei A ig u e -m a r in e .
BERNER. Voyeç S a g a t i o .
B ÉRO EA, en Macédoine. b epa ian .
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze. ( Pellerin).
O. en or.
O . en argent.
On diftingue les médailles des deux Berheès,
par la manière dont leurs noms font écrits.
Bé r o e a , en Syrie, bepoia , & beppoia 3 &
»EPOH.
Hunter en poffédoit une médaille autonome
de bronze, avec la légende fupérieure & un
dauphin entortillé autour d’un trident 3 félon
M. Combe.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de Trajan , d’Ae-
lius 3 d’Antonin 3 d’Hadrien.
BÉROÉ 3 une des nymphes que Virgile donne
pour compagne à Cyrène , mère d’Ariftée. La
nourrice de Sémélé portoit auffi ce nom.
BERUTH , femme d’Hypfiftus j mère d’Uranus
& de Gé.
BERYTE , en Phénicie, bhpytiiîn.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR.V en or. ( Relier in }.
C. en bronze.
O. en argent.
Cette ville a fait frapper quelques médailles
impériales grecques 3. félon le P. Hardouin.
Devenue colonie romaine , Béryte a fait frapper
avec la légende col. fel. b er. Colonia
Félix Berytus 3 des médailles latines en l’honneur
de Céfar, d’Augufte, de Tib è re , de Claude,
de Domitien , de Nerva , de Trajan, d’Hadrien,
d’Antonin , de M. - Aurèle , de Commode, de
Sévère, de Domna , de Caracalia, de Macrin ,
de Diaduménien , d’Elagabale , d’Annia-Fauftina,
de Gordin-Pie , de Valérien, de Gaîlien 3 de
Salonine, de Alarfa, de Tranquilline, d’Hofti-
lien.
BES , Bejjis, D e s , divifion de 1’ ancienne livre
romaine, valoit, en poids de France , 4208
grains > valoit, en poids anciens, 1 2 feptunx,
ou 1 f fexunx, ou 1 } quincunx, ou 2 triens,
ou 2 y quadrans , ou 4 fextans, ou 8 onces.
Bes , Bejjis, Des 3 .mefure linéaire des anciens
Romains. Elle valoit 7 pouces France.
Elle valoit, en mefures anciennes des Romains,
1 4 feptunx, ou 1 y fexunx, ou 1 f quincunx,
ou 2 mens , ou 2 y quadrans , ou 4 fextans ,
ou 8 onces.
Bes, monnoie de compte des anciens Romains
; elle étoit répréfentée par ce ligne, 5= - .
Elle valoit 8 onces, ou 16 femi-onces, où
24 duelles , ou 32 lîciliques, ou 48 fextules ,
ou 192 fcripules.
Bes , monnoie effective des îfhciens Romains.
Voye% BESSIS.
B e s , mefure de capacité pour les liqueurs des
anciens Romains. Vôye% Bessis.
Bes , mefure gromatique des anciens Romains.
Voye% Bessis.
BES A ', divinité particulière de la ville d’Aby-
dus, dans la .Thébaïde. Ammien-Marcellin en
parle dans fon hiftoire ( lib. 19. ). La manière
de confulter l’oracle de Befa , étoit d’écrire fës
demandes dans des billets cachetés, que les prêtres
portaient dans le fanétuaire du dieu, &
auxquels ils rapportaient des réponfes.
Ifaac Cafaubon a cru feul que cette divinité
étoit adorée à Antinous ou Antinopolis , d’après
un paffage de la bibliothèque de Photius (co^.279.),
où cet écrivain dit qu’ Helladius , auteur célèbre
dans fon fiècle , étoit Egyptien & d’Antinous ,
ou , comme il le difoit lui-même, de Befantinoüs.
BESSAL1S , nom qui défïgnoit à Rome des
briques de huit pouces romains dans toutes leurs
dimenfîons. Vitruve ( v. 10. ) : Ex aidera parte
bejfalibus laterculis pile Jlruantur. Cette efpèce de
brique devint fans doute de l’ufage le plus commun
j car fon nom bejfalis , défigna par la fuite
toute efpèce de brique en général chez les Romains,
ainfi que bnretXoi chez les Grecs-
BESSIS, B e s , Des , monnoie des anciens
bergim
M. NONIUS
M. F. FAB
SEVERl ANUS
V. S.
B E S
Romains s elle v alut, depuis la fondation de
Rome jufqu'à l'an 485, 13 fols 4 deniers ,
monnoie aftuelle de France.
Elle valoit alors en monnoie des Romains ,
1 j feptunx, ou 1 7 femis, ou 8 onces.
Bessis , Be s , D es , mefure de capacité pour
les liqueurs des anciens Romains j elle valoit
13 roquilles de France. Elle valoit en mefure
des Romains 1 j feptunx, ou 1 7 fexunx,
ou 1 f quincunx, ou 2 triens , o u i ; quadrans,
ou 4 fextans, ou 8 onces.
Be s s is , Be s , D es-, mefure gromatique des
anciens Romains j elle valoit 482 toifes carrées
2S de France.
Elle valoit, en mefure des Romains, 1 f i e p -
tunx, ou 1 7 fexunx , ou 1 j quincunx, ou 2
triens , ou 2 | quadrans , ou 4 fextans, ou 8
onces.
Bessis , mefure linéaire des anciens Romains.
Vayei B H . 1 ,
Bessis , divifion de la livre romaine de poids.
V iye^_ Bes.
B E S T I A , furnom de la famille C a l -
PURNIA.
BESTIAIRE, Bejtiarius, celui qui combat
contre les bêtes, ou qui y eft expofé. Les Grecs
les appeloient , txtôavaTtxs 3 iraçu*oXhç.
Cafliodore dit ÇEpijt. v. 4 2 .) , que les Athéniens
avoient introduit les premiers, dans leurs villes ,
cés combats : Hune ludum crudelem Athenienfes
primiim ad civitatis fu& produxere culturam. Lucien
( in Toxari) fait mention de ces combats
établis à Athènes dès le temps de Solon &
d’Anacharfis.
On diftinguoit communément deux fortes de
bejtiaires. Les premiers étoiertt condamnés aux
bêtes , parce qu’ ils avoient été pris à la guerre,
ou parce qu’ ils avoient commis quelque crime
capital, ou enfin , parce qu’étant efclaves, ils
s’etoient Mus grièvement coupables envers
leurs maîti^s. Cette première clafle de bejtiaires
étoit expofée aux bêtes , fans armes & fans dé-
fenfe. Il ne leur fervoit de rien de vaincre la
bête & de la tuer j on en lâchoit toujours de
nouvelles contre eux, jufqu’à ce qu’ils euflent
été mis à mort. Mais, il étoit rare qu’il fallût lâcher
deux bêtes contre le même beftiaire y une
feule ordinairement en tuoit plufîeurs , & Cicéron
parle dans l’Oraifon pour Sextius, d’un lion
qui avoit tué lui feul deux cent s bejtiaires.
La fécondé efpèce de bejtiaires étoit compofée,
dit Sénèque ( epijt. 70. ) , de jeunes gens q u i,
pour s’exercer au maniement des armes , combattaient
tantôt entre-eux, tantôt contre les
bêtes ; & de braves qui, pour faire parade de
leur courage & de leur adrefle, s’expofoient à ces
dangereux combats. Augufte fit defeendre dans
l’arène , des jeunes gens de la première nobleffe.
( Suet. in Aug. 43. ). Néron s’y expofa lui-même
B E T 4 5 *
(Id. in Nerone i t fO i & c’étoit pour avoir tué
des bêtes dans l’amphitheatre, que Commode
fe fit appeler l'Hercule Romain.
On peut faire une troisième clafle de bejtiaires,
de ceux qui exerçoient ce dangereux & vil
métier pour de l’argent. On les louoit, i°. pour
combattre aux funérailles, ainfi que les gladiateurs
; 2°. pour amufer le peuple dans les
fpeétacles j & 3°. pour aflouvir la baroare
cruauté de quelques empereurs, tels qu’Elaga-
bale , qui ( Lamprid. c. iy . ) fe plaifoit a manger
dans un falon élevé , d’où il pouvoit voir ,
fans fortir de table , les combats des bejtiaires :
Stravit jibi triclinium in fummo luforio. Et dum
pranderet, noxios & venationes ibi exhibuit.^
La première & la troifîème clafle des bejtiaires
étoient déclarées infâmes par les loix > & 1 on ne
pouvoit condamner un citoyen romain a ce fup-
plice : les chrétiens perdirent feuls ce privilège.
Il y avoit des écoles où les bejtiaires etudioient
les finefles de leur vile profeflion. Tertullien en
parle dans fon Apologie (c. 3 y.) : Tejtis & Tibe-
ris , & fcfiole, bejtiariorum. Lorfque les jeux du-
roient pendant un jour entier, on appeloit (tptJpat
les bejtiaires qui fuccédoient aux premiers , mendiant
ceux qui n’étoient expofés que 1 apres
midi, & £<rx,KToi} ceux qui terminoient le fpeélacle.
Quelquefois. on faifoit combattre plufieurs
hommes armés tou t-à-la-fois contre plufieurs
bêtes. Ce fpe&acle étoit appelé V en a t io ,
chafle j ainfi que celui où l’on abandonnoit à
tout le peuple un grand nombre de bêtes fau-
vages, pour les pourfuivre & les tuer.
BETERRÆ , dans les Gaules, bh t a p p a .
Les médailles autonomes de cette ville font 2
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
BÊTES ( combat des ). Voye1 A n im au x &
Be s tia ir e s .
BETH-CAB , mefure géodéfique ou gromatique
de l’Afie & de l’Egypte j elle valoit, en
mefures anciennes des mêmes pays, 4 beth-rob,
ou 16 y décapodes carrées, ou 416 7 coudées
lacrées carrées,#ou 1666 y pieds géométriques
carrés.
Elle valoit, en mefure de France , « 1arpent.
BETH-COR, mefure géodéfique, ou gromatique
de l’Afie & de l’Egypte ; elle v alo it, en
mefures anciennes des mêmes pays, 2 éecA-lether,
ou 30 aroures, ou 60 focarions, ou 180 betk-
cab , ou 720 betk-rob , ou 3C00 décapodes carrées
, ou 7 y,000 coudées facrées carrées , ou
300,000 pieds géométriques carres.
Elle valoit, en mefures de France, 4 arpens
& îo |f
BETH - LETHER , mefure géodéfique o*
gromatique de l’Afie & de l’Egypte 5 elle valait,,