
Traité des théâtres des anciens, dit que le Sa-
tkracifmus étoit «ne partie de la l y r e , qui imi-
toit le chant de la grenouille , appelée en grec
fi*Tpx%«ç. Il eft plus vraifemblable que c’étoit
Une manière particulière d'en pincer les cordes.
bagy'maaaos , laine épaine 8c courte.
bagyetaoyntez, vêtus de robes longues V
T h e s s a l ie n s .
BATHYLLUS. Alexandrin célèbre par le haut
degré de perfection où il porta l'art de la pantomime.
11 vivoit fous Augulte , & étoit chéri
de Mécène. Le détail des fujets de fes pantomimes
embralioit tout çe que la nature , la
fable & l’hiftoire renfermoient ; témoins les
amours de Léda & du Cygne : ce qui iurpafle
tonte croyance.
BATHYLLICA. H y avo it une danfe de ce
nom, exécutée par- des hommes 8c des femmes,
en l'honneur d’Apollon & de Diane.
BATIACE , -vafe à boire , en ufage chez les
Perfes. Diphiîus l’appelle fanux*, & Philémon ,
cité par Athenée ( xi. p. 484. ) ganâxm. Arif-
tote, dans fon Recueil intitulé de Mirabilibus ,
die qu’il y avoir dans les Indes une efpèce de
cuivre fi brillant, fi pur & fi exempt de rouille ,
qu’on ne pouvoir le distinguer de l’ or par la
couleur feule. Il ajoute que le tréfôr de Darius
renfermoit plufieurs vafes de ce métal appelé
batiace y & qu’il étoit impoffible de le diftinguer
de l’or , autrement' que par l’odeur.
Cette efpèce de cuivre dont é t o i e n t f a b r iq u é s
les batiaces , avoit la même couleur que l’ o r & 8c
n’en différoit que par I’odetir, c e f t - à - d i r e par
celle qui accompagne toujours le cuivre. II eft
facile après cela, de la déterminer. On fait que
l’or des anciens étoit plus p â le ., que le nôtre ;
parce qu’ils l 'a l l io i e n t avec l’argent qui le blanchit
3 & qu’au contraire c’eft avec du cuivre
que nous faifons cet alliage ; d’ou vient à notre
or fa couleur rougeâtre. Ainfî, ce cuivre é t o i t
d’un jaune pâle, 8c confervoit fon odeur propre.
A ces deux c a r a c t è r e s on peut reconnoître le
laiton , ou l e cuivre mêlé de zinc. Le h a f a r d
avoir peut-être fait trouver dans les Indes une
mine de cuivre accompagnée de calamine o u
chaux de zinc 5 & de-lft fortoient les batiaces.
B ATILLUS j efpèce de réchaud portatif fur
lequel on brûloit des parfums, & que l’on por-
toit par honneur devant les magiftrnts de Rome.
Horace ( /. Sat. y. v. 34. ) fe moque dû greffier
de Fondi, Aufidius Lu feus r qui étaient dans
cette petite ville les mêmes honneurs que les premiers
magilïrats de Rome :
Fundos Aufîdiu Lujco P rotore libenter .
Linquimus , infant ridentes prémia feribo ,
Prétextant & latum ctavum prunique batillum.
BATI O LA , vafe à boire qui étoit quelquefois
d'or. Plaute {Stick, v. 4. 12. ) batiolis Si-
bunt : 8c Plautus Cokce dans Nonnius {xr. 19.)
batiolam aureftm ocio pondo habuit.
BATIMENT. X Voyez le Dictionnaire d’ar-
B A T IR . > chitectùre.
B A T O . Voyez G l a d ia teu r -Pû;^//.
BATON , écuyer d’Amphiaraüs, qui fut englouti
avec fon maître : on lui rendit un culte
dans le temple de ce demi-dieu. V. Amphia-
raus.
B â t o n . La peine du bâton, fufiuarium
n’étoit en ufage que pour les foldats 8c dans les
camps. Polybe la décrit ainfi ( ri. 3.y. ) « Le
tribun faifit un bâton 8c en frappe légèrement le
coupable. A l’inltant, tous ceux qui font dans
le camp tombent fur lui armés de bâtons & de
pierres, 8c l’affomraent le plus fouvent dans
l’enceinte du camp. Si quelque coupable parvient
à s'échapper 8c à franchir les limites du camp
il n’en elt pas moins miférable : car il ne lui
eft pas permis de retourner dans fa patrie > & il
eft défendu aux fiens de le' recevoir dans leurs
maifons ; de manière qu’on doit regarder comme
morts , tous ceux qui font condamnés au fup-
plice des bâtons. » Les hiftoriens romains nous
fourniffent plufieurs exemples de foldats punis de
la forte. Hirtius ( dé Bello Hifpanico , c. 27. ) ,
parle d’un foldat qui périt fous les bâtons ,
pour avoir afifaffiné fon frère dans le camp..
Dolabellà , fous le règne de Tibère , condamna
chaque dixième foldat d’une légion déshonorée
à mourir par ce fuppli.ee. Tacite ( Annal, ni,
2 iv r.). Xi y avoir quatre crimes principaux pour
lefcnrels an fai-fart mourir fous les bâtons. C’é-
toient i° . le vol dans le camp 5 2°.-le faux-té-
moignage j ip f i le défordre des moeurs; 4?. une
faute déjà punie légèrement trois fois..
Bâton courbé dîes bergers. )
-------- des divinités champêtres. > V. Pedum.
-------- des aétèiirs'comiquesv 3
Bâton augurai- Voye£ Lit u us'.
Bâton-, Les chantres qui parcouraient la
Grèce en répétant les poèmes d’Honière, furent
appelés P o u rapfodes; parce qu’ils
portoient un. bâton rouge en chantant l’Iliade > 8c un jaune en chantant l’Odyflée.
Le bâton noueux & .la beface devinrent les
attributs diftinétifs des philofophes grecs & romains,
& des Cyniques en particulier.
Bâtons ( divination par les ) Voye^ Rabdo-
mantïe.
Bâtons- (fêtes des). La fête des bâtons 3 qu’on
avoit fixée en Egypte à l’équinoxe de l’automne,,
étoit probablement la même que celle de Papré-
mis dans le Delta* où les dévots fe livraient
une efpèce de combat avec des perches ou des
bâtons. Hérodote dit en avoir été témoin ; mais
ou lui aftura qu’il n’y avoit jamais eu perfoane
de tué. Ainfi cette folie., quelque grande, quelque
répréhenfible qu’elle ait été, ne doit cependant
point être mife en parallèle avec lés combats
de gladiateurs romains. PaW ( Recher, fur les
Egypt. & les Chinois , il. p. l8y. ).
BATRACHUS , dans la Marmatique.
- Cette ville a fait frapper une médaille impériale
grecque , en l’honneur d Hadrien , avec une
époque, mais fans nom de lieu. On la reconnoît
feulement à la grenouille, qui fert de type.
Batrachus &‘é>tftf>:0j-JLacédémonienSjfiirent,
félon Pline (/.3b. c. y.) , deux habiles architeétès
fous le règne d Augufte. lis conftruifirent entre-
autres édifices, un temple confacré à Oétavie ,
Sc eut uré de portiques. On ne leur permit pas
de mettre leurs noms à leur ouvrage. Ne voulant
pas cependant perdre la gloire de cette cdnftruc-
tion, ils placèrent dans différentes parties du
temple un grenouille 8c un lézard , qui les dé-
fignoient par une allufion à leurs noms grecs ;
Bcerpa^ff, grenouille , 8c Zxjçoç , lézard.
Winkelmann ayant vu ces deux fymboles fur
la volute d’un chapiteau ionique, à S. Laurent,
hors des murs de Rome, le reconnut pour un
ouvrage de ces deux célèbres architectes. Mais
on a trouvé depuis lui, dans les fouilles faites à
Tivoli par ordre de Pie V I , une rofaffe d'une
belle exécution , fur laquelle on voit un lézard
avec une grenouille &r une abeille , emblèmes des
deux architectes Lacédémoniens ; ce qui nous apprend
qu’ils 'travailloient auffi à la maifon de
campagne de -Caffius , d’ou on a tiré la rofaffe ; 8c que la défenfe de mettre leurs noms fur
leurs ouvrages, n’étoit qu’ une, fable populaire,
puifqu’ils nauroient pas cherché à les remplacer
|>ar dés fymboles, fur. un bâtiment d’aufti petite
importance.
BATTERIES des anciens. Voye% Agger. La
colonne Trajane nous en montre plufieurs qui
reffemblent.à nos .batteries de canon. L’épauîe-
ment ou les merlons étoient beaucoup plus élevés
que ceux des nôtres 5 parce que la charpente
de quelques-unes des machines employées aux
fiéges 8c que l’on renfermoit dans ces aggeres ,
étoit fort hante. Ils y pratiquoient auffi des
embrafures , comme ou le voit lur cette même
colonne.
BATTOLOGIE. Voye^ Battus.
BATTRE la mefure. Les anciens , dit Burette ,
battoient la mefure de plufieurs manières. La
plus ordinaire çonfiftoit dans le mouvement dû
pied , qui s’élevoit de terre. & la frappoit alternativement
, félon la mefure-des deux tems égaux
bu inégaux. C’étoit ordinairement la fonction
du maître dé mufique , appelé Coryphée3K<n>v<puïoç,
parce qu’il étoit placé an milieu du choeur des
muficiens , 8c dans une fituation élevée , pour
être vu & entendu plus facilement de toute la
ttoupe. Ces batteurs de mefure-fe nommoient en
grec vroJ'cxTvtrot 8c no'èr^hpùt, à caiife du bruit de
leurs pieds , ruvrovâcioi, à caufe de l’uniformité,
&r, fi l’on peut parler ainfi, de la monotonie du
rythme qu'ils battoient toujours à deux tems.
Ils s’appeloient en latin pedarii, podarii , pedi-
cularii. Leurs pieds étoient ordinairement chargés
de certaines chauffures ou fandales de bois
ou de fer , deftinées à rendre la pereuffion rythmique
plus éclatante, nommées en grec* ovn/ûa,
xpwirciAa, xpouzûtra ; 6c en latin pedicula, fea-•
bella , Scab/xlum ( Voye^ ce mot. ) , parce
qu’ils reffembloient à de petits marche-pieds ,
ou à de petites efcabelles.
Le anciens battoient la mefure non-feulement
avec le pied , mars auffi avec la main droite ,■
dont- ils réuniffoient tous les doigts pour frapper
dans le creux de la main gauche ; & celui qui
marquoit ainfi le rythme, s’appeloit manuduc-
tor, ou manudoBor. Outre ce claquement de
main & le bruit des fandales , ils fe fervoienc
encore pour battre la mefure , des coquilles , des
écailles d’huitres & des oflèmens d’animaux, que
l’on frappoit les uns contre les autres, comme
on fe fert aujourd'hui des caftagnettes /du trian -
g le & d’autres femblables inftrumens.
BATTUS , vieux berger de Nélée. Mercure
ayant volé les boeufs d’Apollon , Battus feul vit
faire ce larcin.,& il promit de n en rien dire,en recevant
une petite récompenfe. Mercure , pour
éprouver fa fidélité., -fit femblant de s’éloigner 8c. étant revenu un moment après fous une autre
figure , lui demanda des nouvelles du. v o l, en
Lui offrant une plus -groffe récompenfe : Battus
révéla.le fecret, 8c il fut changé en pierre-de-
touche, qui porte le caraéière de çe fourbe :
car aucun métal .ne peut la toucher, quelle ne
découvre a.ufti-tôt -ce; qu’il eft.
Battus répéta jufqu’à deux fois à Mercure
déguifé, le nom - de l’endroit où ce dieu avoie
retiré les boeufs volés.: de-là Vint, dit-on , le
nom, de battalogie, donné aux difeours remplis
de répétitions inutiles & de fuperfluités.
B a t t u s , forti de l’ifte de Théra, auprès de
la Crète , emmena une colonie dans cette partie
de l’Afrique, appelée depuis la Cyrénaïque , & il
y fonda le royaume de Cyrène Les peuples
de la Cyrénaïque lui rendirent, après fa mort,
les hanneurs divins 8c lui élevèrent des temples.
Battus , roi de la Cyrénaïque, ba.
Ses médailles font :
RRRR. en or.
;RRR. en argent.
O. en bronze;
BAT C Epifemon ). Voye^ EpISEMES.
BAVAY, ville du Hainaut, très-ancienne
célèbre par fes beaux reftes' d’antiquités. Les
principaux fontlapierre-à fept-coins, les chauffées
l i i |