
au bas de la gravure d'une ftatue équeftre appartenant
au comte de Pembrok , confervée à Wil-
ton en Angleterre. (DeJ'cri^ione délit Pitture, &c.
F trente, 17J4. 8°. planta 1). La voici «Première
»ftatue équeftre de Marc-Aurele, qui valut au
*• mêmefculpteur d’être employé pour faire la
** grande ftatue de ce prince , dont le cheval diffère
» de celui-ci. *»
La maifon de Carpegna poffede à Rome une
ftatue armée à la romaine , à laquelle on a
adapté une tête de Marc-Aurele, Fabretti, jugeant
de ce monument & de fôn pendant par l’ infcription,
m. m u m m i ü s cos. qui eft fur les deux bafes,
a cru qu’ils étoient un travail grec, & que le
conful Mummius les avoit apportés à Rome après
le fac de Corinthe. Mais le denruéteurde Corinthe
s appeloit Lucius ; d’ailleurs, l’armure dont les
deux figures font revêtues, eft du tems dés empereurs
; & enfin les bafes aétuelles ne font pas
celles qui les portcient autrefois, puifque l’on
voit des pieds nouveaux fur ces bafes nouvelles.
On connoît plufieurs buftes en marbre de Marc-
Aurele , trois entr’autres à la ville Borghèfe, une
tête de marbre du même empereur dans le cabinet
de Sainte-Geneviève de Paris, une tête coloffale à
la ville Ludovifi, qui eft peut-être la feulé de
bronze qui nous refte de Marc-Aurele. ,
0 A U R E L IA , famille romaine dont on a des
médailles :
C. en argent.
RR. en bronze.*
O. en or. ,
Les furnoms de cette famille font C o t t a ,
O rÉSTES , Ru PUS J S caurus .
Goltzius en a publié des médailles inconnues
depuis lur.
A u relta aqua. Voyez A queduc.
A urélia porta. V. PORTE.
A uréli a via. V. Voie. ;
A U R É L I E N.
L uciu s D omtt ius A urel ianus A ugustus .
Ses médailles font :
RR. en or.
Il y en a qui font très-rares, à caufe des revers.
RRRR. en médaillons de même métal.
Il y a un petit médaillon d’or de cet empereur
dans le cabinet -du R o i, & dans celui de Sainte-
Geneviève.
R. en argent bas ou potin.
R- en petits médaillons latins de bronze, au
revers de Sévérine.
RRRR. en petits médaillons d’Egypte , où
Aurclien eft en regard avec la tête.d’Athénodore.
Il eft au cabinet du ro i, & Pellerin en a publié un.
C. en M. B. latin ; RR.du même module, avec
Ja tète du foleil, & la légende fo l dominus im-
perii romani,, au revers Aurélien qui facrifie devant
un autel.
C. en P,.B. latin &: d’Egypte.
AURÉLIOPOLTS, dans la Lydie. ayphAïo-
ITOÀIT&N & AYPHAIOITOAITAIC.
Cette ville a fait frapper, fous l’autorité de
fes préteurs, des médailles impériales grecques
en l ’honneur de Commode, de Gordien-Pie.
M. Eckhelen a publié une médaille autonome
unique.
AURÉOLE, tyran fous Gallien.
M aniu s A ctlius A ureolus A ugustus .
Ses. médailles font ï
RRRR. en or.
Elles font rapportées par le P. Banduri.
O. en argent.
RR. en P. B.
Il y a un coin faux de ce tyran.
AUREUS. L’empereur Othon III introduifit
dans les fceaux l’expreilïon r o m a a u r e a , c’eft-
■ à-dire, princeps. Cette formule a été marquée
non-feulement fur les bulles de plomb des empereurs
plus récens, mais encore fur celles de
: plufieurs papes. Les uns & les autres ont voulu
\ faire entendre par-là qu’ils étoient maîtres^de la
ville de Rome, capitale du monde.
Dans le moyen âge , on a nommé aureum tout
ce qui tenoit le premier rang. C’eft ainfi que l’abbaye
de Corbie en France, a été appelée par les
anciens Corbeza aurea, pour la diftinguer de la
nouvelle Corbie ou Corvzy en Saxe. On lit dans
les annales de ce monaftère : Ckryfôftomus nofier
abiit ad Çorbeiam auream in Francia. C’eft dans
le même fens qu’on a appelé Mayence, Moguntia
aurea,
A ureus , monnoie d’or des Romains, appelée
auffi fo liâtes , la même que les médailles confu-
laires & impériales d’or. Ils n’en frappèrent qu’a-
près l’an J44 de Rome. Sa valeur fut changée
trois fois : voici l'évaluation que M. Paufton en
a donnée d’après fes confîdérations fur X aureus ^
que l’on trouvera à l’artiele Or' des Romains.
Vaureus valut, depuis l ’an de Rome 544 jnf-
qu’à l’an 560, 30 livres, monnoie a&uelle de
France.
11 valoit, en monnoie ancienne des Romains,
3 j onces d’argent, ou 10 deniers, ou 40 quinaires
, ou 80 fefterces, ou 320 as.
L 'aureus valut, depuis l’an de Rome 560 juf-
qu’à l’an y86 , 36 livres, monnoie a&uelle de
Éranee.
Il valoit alors, en monnoie des Romains ,
4 onces d’argent, ou 24 deniers, ou 48 quinaires,
ou 96 fefterces, ou 384 as, ou 4608 onces d’as.
L 'aureus valut, depuis l’an de Rome 58 6 jusqu’au
règne de Claude ou de Néron a 21 liv• 12 f.,
monnoie aéhielle de France.
Il valoit alors, en monnoie' des Romains ,
3 j onces d’argent, ou 24 deniers, ou 48 quinaires,
ou 96 fefterces, ou 192 onces pelant de
cuivre, .ou 384 as.
L ’aureus valut, depuis- le règne de Claude pu
de
de Néron jufqu’à Conftantin, 1,9 liv- & jr* nion-
noie aétuelle de France.
Il valoit alors, en monnoie des Romains,
3 ) onces d’argent, ou 25 deniers, ou 50 quinaires,
ou 100 fefterces, ou 400 a s , ou 48:0
onces de l’as.
A ureus , poids & monnoie des Grecs. Voye%
Statère d’ or.
AURIBUS b . d . d . Gruter (89.-6. Tkef. infer.
Grsvii) rapporte l’infcription fuivante , dont il
explique ainfi les figles B. d. d. , auribus bons
des dicavit:
AURIBUS
B. D. D.
PETRUSIA
PRO BA
M AGISTR A
GALGESTI
HERMEROT
C’eft ainfi que Jules Capitolin dit qu’AIexandre-
Sévère confiera deux perles pour les oreilles de
Vénus : auribus Veneris eos. dicavit.
AURICHALCUM. Voyez Orichalcum,
A U R I C O C T O R . Muratori (976. 6 . Tkef.
infer.) rapporte une infeription dans laquelle on
lit ce mot : c. seliüs. alex. auricoc-
TOR.. . . . &c. C’étoit un affineur de l’or. Aurum
coquere 3 dans le Code Thëodofien fignifie affiner
l’or par le feu. On y voit auffi aurum coclum pour
obri^um. Voyez Affinage.
AUR IFEX . On trouve dans Muratori aurifex
Aug. , Augufts , C&f , T i Csfaris , aurifices Livis
A ugu fi s , &c. Leurs fonctions étoient de fabriquer
des anneaux & des vafes d’o r , comme nous l’apprenons
d’une infeription rapportée par Spon,
(Mifcel. Erudit. fett. 6 .) : NOVERAT HIC DOCTA
FABRICARE MONILIA DEXTRA ET MOLLE IN
VARIAS AURUM DISPONERE GEMMAS.
AURIGA. Voyez Cocher.
A V R I L ; ce mois, qui fe trouve toujours
dans le commencement du printems, étoit con-
façré à Vénus. Il eft figuré par un homme qui
femble danfer au fon de quelqu’inftrument. Àu-
fone dit ; « Avril rend fes honneurs à Vénus
» couronnée de myrte. En ce mois, on voit la
» lumière mêlée avec la fumée de l’encens, pour
» fêter la bienfaifante Cérès. Le flambeau placé
» auprès & A v r il, jette des flammes mêlées d’o-
» deurs fuaves. Les parfums, qui fuivent tou-
» jours la déeffe de Paphos, ne manquent pas
ici. » Les fêtes de ce mois étoient les jeux Mé-
galéfiens , qui commençoient le 4 , & duroient
huit jours; les Céréales & les jeux du Cirque
le 10 ; les jeux pn l’honneur de Cérès le 12 ; les
Fordicides ou Fordicales le 15 ; les Paliliennes le
Antiquités , Tome L
21 ; les, fécondés Agonales le 22 ; les Robigales le
2y , & les Florales le 28.
Avril étoit le fécond mois de l’année de Ro-
mulus, qui commençoit par mars, & il avoit
30 jours. Numa le réduint à 29 , & Céfar lui
en rendit 30. Les nones étoient 1 e j , & les ides
le 13. C’eft à Vénus que les anciens Romains
l’avoient confacré ; mais les Grecs, fuivant Suidas,
l ’avoiént mis fous la protection d’Apollon.
AUR IP IGM EN TUM . Voyez Orpiment.
AURO poterie ( ai ) \ U s deux reffions
A u ro ejcario. ( abJ )
défignent, dans des inferiptions rapportées par
Gruter & par Muratori, des officiers de la maifon
d’Augufte, chargés du foin de la vaiffelle & des
vafes d’or.
A uro gemmato (ab). L ’officier de la mai fou
d’Augufte, défigné par ces mots dans une infeription
duTréfor de Muratori, pag. 88f , n°. y ,
étoit prépofé à la garde dés vafes à boire ornés
de pierres précieufes. Martial parle de ce luxe,
( x iv . 10 9.):
Gemmatum fcythicis ut luceat ignibus aurum.
Pline fait mention plufieurs fois de cette prodigalité,
( liv. 37. 2 .) : Quinimo etiam jus vide-
mur perdidiffe corripiendi gemmata potoria ; & .
Eà ufque procedente luxu3 ut multi gemmas digitis
detralias poculis infererent.
AURORE. Héfiode dit que XAurore étoit fille
de Théa & d’Hypérion, & foèur du Soleil & de
la Lune; qu’ayant époufé Perfé, elle eut pour
pnfans les Venté’, les Aftrés & Lucifer; que de
Tithon, fon fécond mari, elle eut Memnon, roi
d’Egypte, & Hermathion; & de Céphale, fon
troifième époux, Phaéton, qui fut fi cher à Vénus.'
L3Aurore, eft repréfentée avec un grand voile ,
montée fur un char à deux chevaux, de couleur
de rofe , qu’Homère nomme Lampus & Phaéton :
le voile qu’elle a fur la tête eft fort reculé en
arrière, pour marquer que la clarté du jour eft
déjà a (fez grande, & que l’obfcurieé de la nuit
fe diffipe. Voye£ Céphale , Memnon , Orion ,
T ithon.
Apollodorel’accufe du rapt d’Orion, qui, joint
à ceux de Tithon & de Céphale, font les trois
dont la Mythologie a chargé la déeffe aux doigts
de rofes. Au refte , ces rapts ne font peut-être
que des allufions ingénieufes aux noms de ces
amans. Orion, par exemple, o'fiov, exprime en
grec les limites des conftellations; & l’on fait que
Xaurore les fait difparoître ou les enlève, dans le
langage poétique.
On voit cette déeffe conduifant un bige fur*
la pierre 44e du Palais Royal. Par un accident
tres-heflreux, XAurore & les deux chevaux y font
à-peu-près de la même couleur que tous les poètes
s’accordent à leur donner. On fait que la couleur
des pierres déterminoit Couvent les artiftes à y