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foicnt à Rome ; mais les traits du vifage de cette
ftatue ne font pas ceux d‘Apollon : ils appartiennent
plutôt à un jeune prince, fils de quel-
qu’empereur.
On voit un Apollon de marbre noir, appelé
en Italie p&rangone, darjs"îa galerie Farnèfe.
Lorfque les anciens peintres donnaient un manteau
à Apollon , il étoit bleu ou violet , comme on
le voit dans les deflins de Bartoli, (tav. i ) .
Sur un bas-relief de Rome > Apollon porte un
chapeau rabattu fur les épaules. Cette coëffure
fait allufion à fon état de pafteur chez Admète j
car les payfans portoient en Grèce de femblables-
chapeaux. C’ell ainfi que les Grecs repréfentoient
Ariltée , fils à'Apollon & de Cyrène ,. qui leur
avoir appris l’art d’élever les abeilles j car Héfiode
lui donne le nom d*Apollon Champêtre.
A Héliopolis en Aflyrie , Apollon portoit la
foudre j il eft aufli repréfenté avec cet attribut fur
une médaille de Thyréa en Arcadie.
Les Grecs mettaient allez fouvent un fouet
dans la main d'Apollon Soleil > ainfi qu’on le voit
fur les médailles & les pierres gravées. Ils avaient
fans doute reçu cet ufage des Egyptiens. Quelques
mythologues croyoient reconnoitre dans ce fouet 3
une allufion aux coups que l’on fe donnoit en
courant autour de lauteld'Apollon à Délos; mais
F allufion au fouet avec lequel Apollon Soleil conduit
lés chevaux , paroît plus naturelle. On trouvera
aux articles C h a r r u e & Os ir i s ,. le vrai
fens de cet attribut que porte toujours Ofiris, &
que les Grecs ont travefti en fouet.
Apollon eft aflîs tenant un arc , fur les médailles
d’Acarnanie 3 de Rhegium: & du roi Antigone.
Il eft debout fur les médailles de Philadelphie
en Lydie-
On voit fa tête rayonnante fur celles de Rhodes.
Apollon étoit le nom d'une efpèce de danfe
pantomime j dans laquelle, on repréfentoit quelques
actions de ce dieu.
A pollon (cirque d’ ). Voye? C irq ue .
A P O L L O N ID E A , en Lydie, aeioaa q -
NIAElilf.
Les médailles autonomes de cette ville font l
R. en bronze..
O. en o c
O. en argent.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques fous l'autorité de fes préteurs en
l'honneur de. M.-Aurèle > de Caracalla de Do-
mitien.
On voit auffi- fur quelques-unes de fes médailles
autonomesle.s têtes de Domitien & de Domina.,,
qui ne font point accompagnées de leurs noms.
APOLLONIE, en Ætolie. atioaAn.
Les médailles autonomes de- cette ville font :
RRRR. en bronze«. ("Pcllerih)..
O. en o c
O. en argent.
5 on. type eft une. mâchoire de fangîier jointe
a p o au fer d' un javelot. La mâchoire eft un fymbole
relatif au fangîier de Calydon.
A p o l l o n ie , en Carie. AnoAAflNiAT&N.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze. ( Pellerin).
O. en or.
O. en argent.
Apollonie , en Crète. A. avec un trépied.
M. Hunter poffédoit une médaille autonome
de bronze, qui eft attribuée par M. Combe à
cette ville.
A pollonie, dansTEpire. a i io a a ï2n ia tan .
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l'honneur d’Hadrien, de Sévère
de Domna, de Caracal-la,, de Géta, de Diadumé-
nien, d’Elagabale & de Moéfa.
Apollonie, en lllyrie. aiioaa&nîatan..
Les médailles autonomes de cette ville font :
O. en or.
C. en argent.
C. en bronze'.
Leurs types ordinaires -font : Trois femmes,
danfant & fe tenant par la main. — Un carré double}
prétendus jardins d’Alcinoüs. — Une vache
avec fon veau qu’elle allaite. — Un trépied.
Cette ville a fait frapper une médaille impériale
grecque, en l’honneur de M.-Aurèle;
A p o l l o n ie , près d'Ephèfe-, dans Clonie,.
. AIÎOAAQNIATi2N & AI1 0 AAi2NlEî2N. EN. IfiNIA..
Cette ville a fait frapper, fous l’autorité de
fes préteurs, des médailles impériales grecques,
en l'honneur d’Augufte, de Tibère, de Caligula,.
de Commode-, d'Hadrien, de Maxime; & d’Alex.-
Sévère, avec la- fécondé légende.
Apollonie * eu Lycie. AnoAAi2NiAT£2N Ar..
. _ Cette ville a fait frapper des médaillés impériales
grecques., en l'honneur d’Antonm-Pieux
■ de Géta & de Galfien.
Apollonie, en Lydie. A no AAQNiATiîNv.
Les médailles autonomes de cette ville font:
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en. argent-.
Cette ville a fait frapper, fous l'autorité de-
fon préteur, des médailles impériales grecques,.
en. l’honneur de Marnée;
Apollonie , près du. Rhyndaeus,. en- Myfîe;
AÜOAAONI AT AN. IIPOC. PYNA.
I Cette ville a fait- frapper des médailles impériales
grecques., en l'honneur de M.-Aurèle, de
Vérus, de Sept.-Sévère, de Caracalla,. de Gordien,
de Plautille, de Géta.
Apollonie en Sicile-. ’ aiioaaîînosv
M. 'Combe donne trois médailles de bronzer
avec cette légende, & une'quatrième de bronze,,
fur laquelle on lit au» revers : TAYPOMENit a n ÿ.
a Apollonie àt Sicile. Le prince, de;Torretoufa. er&
a publié quelques-unes de bronze;
Apollonie, enThraee. AlïpAA..&CAUQAASè-'
NIHTEJQN. EN, UQNTÛ*
A P O
Les médailles autonomes de cette ville font :
RR. en argent. (Pellerin)*
O. en or.
O. en argent.
Leur type ordinaire repréfente trois femmes
danfant. : i
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de Julia-Domna,
de Sept.-Sévère, de Caracalla, de Gordien
APOLLON1E S , fêtes établies en l’honneur
d’Apollon, par les habitans d’Egialée. On dit
qu’Apollon, après la défaite de Python, s’etant
retire à Egialée avec Diane fa foeur, en fut chafte
par les habitans, & fut obligé d’aller chercher
une retraite dans Tille de Crète. Peu de tems
après, la pelle faifant de grands ravages dans
Egialée, on eut recours à l’oracle, qui répondit
que pour .faire ceffer le fléau, il falloit députer
fept jeunes filles & autant de jeunes garçons a
Apollon & à Diane, pour les engager à revenir
dans ieur ville. Les deux divinités revinrent a
Egialée, où la pèfte ceffa auftitôt j & en mémoire
de cet évènement, on faifoit fortir tous les ans
le même nombre de filles, comme pour aller
chercher Apollon & Diane.
APOLLONOPOLIS, en Egypte. AnoA.
. Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques eu l’honneur d'Hadrien.
A POLLON OS, ille. AnoAAûNOS.
Les médailles autonomes de cette ifte font:
RRR. en bronze. (Pellerin)-
O. en or.
O. en argent.
Apollonos-Hieritæ , en Lydie. AnoAAQN
ÏEPElTûN.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze.■ (Pellerin)-
O. en or.
O. en argent. t . ...
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de. Tibere & de
Néron. . - , „ •
APOMYOS, mufearius. Hercule étant incommodé
parles mouches pendant qu’il facrifioit à
Jupiter dans Elisr pria. ce dieu de les chafîèr. De-la
vint que les Eliens retinrent la coutume de facri-
fier à Jupiter Apomyos, c’eft-a-dire, qui chaffe les
mouches. On trouve ce fujet repréfenté fur des
pierres gravées. Bellori en a rapporté une qu’il
a mal expliquée} elle reffèmble beaucoup à une
pâte antique du baron de- Stofcn, fur laquelle
on voit une tête de Jupiter en forme de mouche*
Les deux ailes de Tînfette forment la barbe du
dieu} le corps en fait le vifage, & au-defius du front
eft la tête de la mouche avec fes deux aflemblages
d ’yeux-, qui font très-aifés à remarquer. Winkel-
wiann Ta publiée dans fes Monum. antichi inediti.
Ce. nom cfe Jupker eft eompofé loin , & de
mouche.. 1 - .. J _
.APON j fontaine près de Padbue:, laquelle, h
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on en Veut croire Claudien, rendoit la parole aux
muets, & guériftbit toutes les maladies : près de-la
étoit un oracle dè Gérion. ^
A’nosYOMF/NH, qui fe frotte, du grec
o-vofteti3 je me frotte. C’étoit le nom d une ftatue,
ouvrage de Lyfippe, qui étoit placée à Rome
devant les thermes d’Agrippa, & que les cris du
peuple obligèrent Tibère à ôter de fa chambre,
où il l’avoit fait tranfporter, pour la remettre
devant les thermes du gendre d’Augufte. Pline
raconte ce trait de la vie de Tibere dans les termes
fuivans , (34. 8.) : Plurima ex omnibus figna fecit
Lyßppus foe'cundijjima artis , inter quA difiringentem
fe 3 quem Marcus Agrippa ante thermas fuas dica-
vit 3. mire gratum Piberio principi : qui non quivit
temperare fibi ab eo , quamquam imperiofus fui inter
initia principatûs , tranßulitque in cubiculum , alio
ibi figno fubfiituto : citm quidem tanta populi romani
contumacia fuit 3 ut magnis theatri clamoribus reponi
Apoxyomenem ßagitaverit, princepfque adamatum
repofuerit.
Cette ftatue repréfentoit un homme qui fe dé-
cralfoit avec un ftrigil} peut-être étoit-elle le portrait
de T YD.ÉE. V. ce m o t.
APOPHORETES. C'ell un mot dont on eft
obligé de fe fervir en traduifant Martial, qui a
.donné ce nom à quelques-unes de fes épigrammes*
Il lignifie des dons & des préfens qui fe faifoienc
pendant les Saturnales, en certaines folemnités,
dans les jeux publics ,. ou pour capter les fuffrages
du peuple.
Les apophoreteS’, dérives d ù-zrotyipa, je remporte
, étoient proprement de petits préfens que
l'on envoyoit de fa table à les amis. Suetone nous
l'apprend dans la vie de C a l ig u la ( c._ yy. 7. ) :.
Agitatari Eutycho comeßatione quadam in apopho-
■ retis vicies H -S . contulit. ” Il donna dans un
feftin. pour préfent de table vingt mille fefterces
à Eutychus ». C'étoit pendant les Saturnales-, &
aux hommes feuls „ qu’on donnoit les apophorctes.
Suétone, dans la vie de Vefpafien,. (19. 4.) remarque
comme une chofe extraordinaire, que ce
prince en envoyoit aulïi aux femmes au jour des
calendes de mars : Dabaû. ficut. Saturnalïbus viris
apophoreta , ita & per kalendas mardi feminis.
Symmache (Epifi^n. 80.)' donne encore le nom
êlapophroretes aux préfens que faifoient à leurs
amis & à leurs eliens, ceux quravoient donné des
jeux au peuple.
On appela- apophorete la corbeille ou Icvaiffeaui
plat qui-fervoit à porter ces préfens. Beger (10m. 3 ,
p. 424. ) a donné la figure d’un infiniment rond „
qui- a une queue, & qui' eft plat & fans profondeur.
Il Tappelle apophorete ou apophérete. C’elt
une fimple patère, femblable à celles dès Etrafiques
, qui onr ordinairement, une queue ou.manche
droit.
APOPIS. V. A phoehis-
AiionoMnAr, jours conlacrés au- culte dès;
dieux furnommés On a cru»que Mercure,