
frapper plufïeurs médailles latines avec la légende :
COL. IVL. AVG. CASSANDREN. Colonia Jalia
Augufta Cajfandrenfis ; en l’honneur de Claude,
de Néron, de Vefpafien, de Nerva, de Plotine,
de Septime-Sévère , de Caligula, de Titus, de
Elagabale, de Verus, d’Antonin, de M. Aurèle ,
de Commode, de Domna, de Caracalla, de
Géta, de Gordien , de Philippe père.
CASSANORUS, dans l’Egypte.
Goltzius feul a attribué des médailles impériales
grecques à cette ville.
CASSE, ce Cétoit, dit M. PaW, ( Rech.Jür les
Egypt. tom. i. p. 14y. ) , une grande précaution
de la part des Prêtres de. l’Egypte , d’avoir enjoint
à toutlç peuple d’ufer une fois par mois de tifanes
laxatives , dont quelques médecins modernes
ont voulu deviner la compoiltion ; mais ils ont
été très-malheureux dans’ leurs conje&ures, lorf-
qu’ils ont cru que c’étoit une infufion de racines
de raifort & de bierre. (Le Clerc, hift. de'la
médecine y lib. 1, cap. xvrn<'). Ils ignoroient donc
que le cajfier eft un arbre indigène en' Egypte, &
que le féné croît de lui-même fans aucune culture
dans la Thébaïde, jufqu’à la hauteur dei la première
*cataradhe du Nil, d’où on le répand aujourd’hui
dans toute. l’Europe , par. le moyen de la
ferme établie au Caire, & qui eft ordinairement
entre les mains des Juifs, comme les principales
branches du commèrce dans ces états fi bien
réglés du grand feigneur. Il eft aifé d’.après. cela
de concevoir de quoi on préparoit le remède
dont on fe fervoit .dans ce pays, là tous les
mois ».
CASSEROLE. Voyez Et a m e r .
CASSIA , famille romaine , dont on a des
médailles.
RR. en or.
C. en argent.
C. en bronze.
Les furnoms de cette famille font : CELER,
LONGINUS.
Goltzius en a publié quelques médailles inconnues
depuis lui.
CASS1DARIUS étoit le foldat prépofé à la
garde des cafques dans les arfenaux, On voit à
Rome l’épitaphe d’un Cajfidàrius : -
Q. NAEV'lUS. MARINUS
MILES. EX. ARMAMENTORIO. T MP
CAESARIS* DOMITIANI. AUG. GERMANlCl
CASSIDARIUS | '
VIXIT. ANN. XXXX
CASSIOPÉE, femme de Céphée, roi d’Ethiopie
, & mère d’Andromède, ayant eu la témérité
de fe croire plus belle que les Néréides , attira
fur fa fille la colère de- ces.déefTes,. qui prièrent
Neptune de les venger. Mais elle en fut bien
dédommagée enfuite r car Jupiter la plaça avec
toute fa famille dans le ciel, où elle forme une
conftellation. Voyez Andromède , Céphée.
Cicéron dit de Cajjiopée, dans fa traduction du
poème aftronomique d’Aratus :
Labitur ilia fimul gnatam lacrymofa relinquens
Càjfiopeia.y neque ex coelo depulfa décoré
Fertur. Nam verfo contingens ver tic e primum
Terras., pofl humeris everfi fede , refertur.
Hanc illi: tribuuntpcejiam Nereides alm& ,
Cum quibus , ut perhibent »\aufa efi contendere
- forma.
CASSIS , cafque. Ifidore ( xvin. 14.) dit
que le cafque appelé cafifts étoit de métal, & que
la gale a étoit un cafque de cuir.
CASSIUS. ( Caius).
CaiüS Ca SSIUS , IMPERATOR.
Ses médailles font :
RR. en or. • ■ ’
On y trouve feulement fon nom , avec la tête
de là liberté-
O. en argent & en bronze.
CAS50PE, dans l’Epire. KASsnnAiflN.
Les médailles autonomes de cette ville font ;
R R RR. en argent.
RRR. en bronze;
O. en or.
Leur type ordinaire eft une colombe volant,
ou pofée dans une couronné de laurier. _
M. Neumann lui a reftitué lés médailles que
d’autres avoient données a Lampa, ville de
Crète.
CA.SSOTIDE, nom que Paufanias donne à la
fontaine Caftalie, qui avoir pris ce nom de
Cajjbtis3 une des Nymphes du Parnafle. (Phocic.).
CASTABALA, dans la Cappadoce. k acta-
baaeqn.
Cette ville a fait frapper une médaille impériale
grecque en l’honneur de Fauftine, mère.
Le type de Diane Perafta fuffit pour la faire
diftinguer des médailles de Caftabala, en Cilicie,
CASTABALA, dans la Cilicie. kactaeaàeon.
Cette ville a fait frapper des. médailles- impériales
grecques en l’honneur de Diadurnénien &
d’Elàgabale.
CASTAGNETTES, Crotala. Inftrument de
pereuffion dont fe fervent les Efpagnols, tes
Italiens & les François qui habitent les provinces
méridionales. Il eft compofé de deux petits morceaux
de bois, ronds & creufés en forme de
cuiller, dont les d^eux concavités fe mettent 1 une
fur l’autre. On en attache une paire au pouce de
chaque main , té en lés frappant ‘ en. cadence
avec le doigt du' milieu , ou avec l’annulaire > on
.leur fait rendre un fon aigu. C’écoit un inftrument
de cette efpèce que les anciens appeloient.crotala,
& que nous décrivons ici fous le nom de cafta
gtiettes. ÿ j ■ è ...
Il faut diftingiier foigneufement les crotales des
cymbales , du tympanum &r de la cr-upe^ia , en
parlant des monumens antiques : c’étoient quatre
.înftrumensde mufique très-difterens. iQ. Les crota-
\ei, étoit\\x.npscaftagnettçs. i°. Les cymbales étoient
nos cymbales, ces jnftimmens de cuivre que l’on
tient de chaque main, que l’on frappe en cadence,
& qui font employés dans les mufiques militai*
tes. $_?• Le tympanum étoit notre tambour de
bafque. Voyez Cymbales 8r Tympanum. 40. La
Crupezia ( Foye% ce mot) oufcabillus lé pla-
çoit fous le pied 8e dans la femelle du mulicien
qui conduifoit l’orcheftiel
Les anciens connoilfoient deux efpèces de
caftagnettes ou crotales. Lés unes étoient courtes,
comme celles dont fe fervent encore les Efpagnols,
les Italiens, &c. On voit les caftagnettes Courtes
dans les mains d’une Bacchante , fur un bas-
relief delà Viila-Borghèfe .(Bartoli, Admir. ant.
tab. <l. 74. & Spon. recher. d‘ant. dijfert.. vu. p.
150.)-, dans celles d’une femme fur un bas-relief
du palais Giuftiniani de Rome i & enfin dans celles
de deux amours d’une peinture antique, trouvée
à Hercûlanum ( tom. 1. tab. .32.. & Gori, Muf.
etrufe. 1. tab. 72. n°. 1. tab. 61. ) , où on les à
prifes pour des clous.
La fécondé efpèce de caftagnettes étoit plus
longue. Les caftagnettes longues reffembloient à
-des bâtons courts. C’eft d’elles fans doute que
veut parler Pline {ix. 3 y. ) , lorfquil compare
le bruit que faifoient par leur choc , les
perles des boucles d’oreilles appelées crotalia :
Subeunt luxurisa ejus nomina,. & t&dia exquifita
perditiore portatu , fi qüidem cum id fecere , c rota
lio appellant , feu fono quoque gaudeant, G*
collifu ipfo margaritarum. Qn les voit fur une
lampe antique de Bellori ( Lucern. ant. p. 1. fig.
34. Eid. fepulcr. ant. fig. 18. ) , fur une mofai-
que dont parle Winkelmannî, à propos d’une cornaline
de Stofch ( Ve elafle , n°. 33. ) où paroif-
fent aufïi les caftagnettes longues. On les a prifes
mal-à-propos pour des flûtes dans une peinture
d’Herculanutn {tom. r. tab. 30.,). Les monumens
de cette ancienne ville fourniftent encore aux
artiftes un fécond modèle des caftagnettes longues,
dans la main droite du Satyre ivre de bronze.
Le comte de Caylus ( Rec. d'antiq. i l . pl. 82* /zqs.
3. 4. ƒ. ) a publié un Mime de bronze qui tient
les mêmes caftagnettes, que les Grecs appelloient
vx.Uai , pièces de bois fendues. On les voit
encore liées au thyrfe d’un Faune, qui eft gravé
fur une pierre du cabinet de Florence (Muf. Fl.
tom. il. tab. 3. nq\ 1. ).
En 1729, on trouva dans les env?rons de Rome
une bafe ronde de marbre, qui fut placée d’abord
à la ViHa-Cafali, & qui appartenoit en 1 y60 ,
au marquis de Lucatelli de Rome. On y voyoit
les travaux d’Herculè , & ce héros agitant les
caftagnettes f orgies par Vulcaili ( Patin. Thef.
Num. pag. 98. ) , que lui donna Minerve pour
chafler les-:oiféaux de Stvmplvales. .Winkelmann
a cité ce monument fîngulier dans fa defeription
des pierres du baron de Stofch ( /Ie. clajfe, n°.
1699^1721 .),
CASTALIDES, furnom donné aux Mufes ,*à
caufe de la fontaine de Caftalie qui leur étoit
confacrpe.
CASTALIE, fontaine au pied du mont Parnafle
, dans la Phocide, confacrée à Apollon
aux Mufes. C’étoit, difent les Poètes, une
Nymphe , fille du fleuve Achéloüs , qu’Apolio 11
méthamorphofa en fontaine, & il donna à fes
eaux la propriété de rendre poètes tous ceux qui
en boiroient. Le murmure même de fes eaux
devoir infpirer l’efprit • poétique. La Pythie ,
avant de s’afîeoir fur le trépied, buvoit de l’eau
de cette fontaine ( Paufan. Phocic. ).
CASTELLUM. Voyez CHATEAu-d’eau.
CASTELLARIUS étoit un officier prépofé à
la garde dés châteaux-d’eau, & à l’infpeétion des
coneeflîons Sc des prifes d’eau.Gn lifoit à Rome
du tems de Marliani, l’épitaphe fuivante d’uu
Caftellàrius :
D. M.
CLEMENTI CAESAR
EM N. SERVO CASTEL
LARIO AQUAE CL ■
. AUDIAE FECIT CL A U
DIA SABBATHIS ET SI
BI ET SUIS. v.
CASTERIA. Nonius ( il. 128. ) dit que ce
mot défignoit l’endroit où l’on renfermoit les
rames & les autres agrès des navires. Plaute en
fait mention ( Afinar. ni. 1. 6. ).
Quin polfi repofiyi remum , fola ego in Cafterist
Ubi quiefeo , omnis fami lis. caufa confiftit tibi,
CASTIANEIRA. Voyez G orgythion.
CASTIGATIO militaris.^ Gruter ( 547. 7. Thef.
infer. ) rapporte l’épitaphe fuivante d’un- foldat
qui fe glorifioit de n’avoir jamais mérité de châtiment
militaire.
d : m .
C. JULI. SALUTAR1S .
MIL. COH. V I I I . PR. 7
VE T T I. YALERIANI. MI
. LIT. ANN. V I. V IX. ANN
XXXII. SIME. U LL A. CASTI
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