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vint quelques-uns de fon nom que l'Eubée avoit
d abc'd ete,appelée Aiantis. Abus , fils de Méta-
V lent ^ an‘re *pellent S telles, que £Ce $res I ec?haênmgeea < 5e«n LAéuztarreds p aapr--
6 W l i l f™ m°CqUé d' e lle ‘ V ° y “
balneum. Voir ce dernier
ABASSUS , en Phrygien a b a cchn on .
Un a des Médaillés impériales Grecquesdecette
AR a s t I T ea J l’ °,nneiIr de Septime-Sévère.
trois f S r£R j # * fe.Ion BocaceJ Je nom d’un des
I n h l • T tIr,0Ient Ie char de Pluton ; il fi.
A BATnTO3’rdlen e n ° m m eAl a s t o r /V..1 mot.
unJ2 d i f i I ° N'ft,e-Rhodl“ s aPPelerent de ce nom
un édifice conftruitpouroter la vue desdeuxftatues
f f f l CaricCette princeffe
ayant pris Rhodes, voulut etermfer fa vifloire. Elle
7 e ,ver un trophée avec deux liâmes de bronze,
émir Iru"&rePref,rnt° it la ville captive , & l’autre
io w d f r ? 0rt-alt‘- Les Rhodien? fecouèrent le
joug de fa domination, & ils n’osèrent renverfer
ce témoignage honteux de leur défaite , parce
que la fuperfhtion defendoit de violer un monument
conlacre a quelque divinité. Mais ils conftrui-
f rent a l entour un édifice fi élevé , qu’il déroboit
entièrement la vue du trophée, & ils défendirent
y entrer: dou lui vint le nom grec HQms, où
l on ne va point.
AB A TOS , ifle d’Égypte dans le Palus de Mem-
° " la? Mfrm. Elle étoit renommée par
fon hn, _fes feuilles de Palmier, dont onfe fervoit
pourecrire , & principalement parle tombeau du
roi Ofiris , qui dans, la fuite fut tranfporté à
Abyde ou Abydos d’Egypte. Lucain en fait men-
ci on Lib. x.
HincAbato,r, quant noftra vocal veneranda vctu/las
1 erra potens. • .
11 ne faut pas la confondre avec le rocher Ab a -
T p s , voifin de M e de Philé, fur les confins de
ILgypte & de 1 Ethiopie, où la crue du Nil
commençoit a fe faire fentir. Les prêtres feuls
• avoient droit d’y entrer; d'où lui venoit fon nom ,
q u i, en Grec , figmfioit lieu où fon ne va point
ou i l „ eft pas permis d’aller: c’eft pourquoi on
donne quelquefois ce nom au fandtuaire des temples.
PJulieurs ont.cru que l’Abatos dont il s’aeit
etoit le tombeau d’Ofiris. Sénèque en parle dans
les qu&jt. natur. I. a 3 c. 6 .
ABAZEA. Voy. S AB A SIEN.
ABBCETUM , en Myfîe. a b b a it q n .
Les Médailles autonomes de cette ville font :
ivKKR. en bronze.
O. en argent.
O. en or.
ABDER A , dans la Boétique.
Cette ville a fait frapper des Médailles latines
en 1 honneur de Tibère.
ABDERE , jeune homme ami d’Herçule , &
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fon compagnon d'armes. Le héros après avo'ir
enleve les cavales de Diomède, roi de Thrace,
es condmfit fur le bord de la mer , où fa flotte
1 attendoit. Il en donna la garde à Abdère, tandis
qu i! etoit occupé lui-même à fe débarraffer des
entons , qui lavoient pourfuivi pendant cette
expédition. Les cavales, accoutumées à fe nourrir
de chair humaine , dévorèrent le jeune homme.
Hercule , pour fe confoler de la perte de fon favori,
bâtit h ville d’Abdère dans l'endroit où il
■ i S '™ ' U y a des Auteurs qui ont dit
qu Abdere etoitun ferviteur de Diomède, tué par
Hercule avec fon maître. Voy. Diom'rde.
L infortune du malheureux Abdère éft dépeinte
iur une belle pierre gravée du baron de Stofch,
que Winkelmann a publiée dans fes monumenti
ineaiti.
nm BDIl !î.E>,roeur deDioniède, roi des Thraces-
mitons. Elle donna, fuivant quelques-uns, fon
n°m »» H X!lle q?.! Ie porte. Goltzius rapporte
une Médaillé q u i, fi elle étoit authentique,
pourroit faire penfer , comme l'obferve Lucas
tiolftemus, que c’ étoit l’opinion des Abdéritains
eux-memes. Cette Médaille porte la figure d’une
temme avec lalegende a bAh pa s k o p a s , Aidera
r irgims.
ABDÈRE, ville maritime de Thrace. Les habi-
tans de cette ville avoient la barbare coutume de
dévouer a certains jours, pour le falut de tous
, ouoyens , quelques malheureux Abdéritains ,
qu on aflommoit à coups de pierre. Ovide ( in
ibim ) parle de cette coutume dans les malédictions
qu il donne à fon ennemi. Mais rien n’eft
plus étrange que la maladie qui régna , dit-on ,
pendant quelques mois dans Abdère. On y avoit
reprelente 1 Andromède d’Euripide ; ce fpeélacle 3
qui le donna dans l’été, remua tellement l’imagination
des Abdéritains, qui, pendant toute la
piece^ furent expofés à un foleil ardent , que la
plupart fouirent du théâtre faifîs d’une violente
hevre. Us parcoururent toutes les rues en déclamant
de longues tirades d’Euripide , 8c faifant
des exclamations tragiques. Gela dura iufqu’à
Iniver,qui fut tres-froid , & plus propre par-là à
taire cefler cette rêverie. Lucien a décrit les
fymptomes de cette prétendue maladie. Sur l’origine
de cette ville qui a partagé les écrivains >
roy. les deux articles précédens. On avoit élevé
dans Abdere , un temple en l’honneur de Jafon.-
Parmenipn le fit détruire.
ABDERE„ en Thrace. abahpiteï2N.
Le type ordinaire de cette ville eft un griffon.
Ses Médailles autonomes font :
O. en or. -•
C. en argent.
R. en bronze.
On a des Médailles impériales Grecques de
cette ville., frappées en l’honneur de Vefpafîen , de,'
Tite j d’Antonin le Pieux & de M. Aurèle.
ABEILLE. Les anciens ont débité beaucoup*
A B E
de fables fur cet utile infe&e. On doit cependant
en être moins étonné que de ,1a connoiftance
détaillée qu’ils avoient acquife de fes. métamor-
phofes & de fon induftrie. Les écrivains qui
en ont parlé s racontent des chofes incroyables
fur l’ardeur & la confiance avec lefquellés on
avoit étudié les abeilles. Elles occupèrent pen-
dant foixante ans Ariftomaque ; & Hillifcus^ fe
retira dans les forêts pour les étudier dans 1 état
de liberté. Les deux philofophes écrivirent 3 félon
Pline 3 fur la nature des abeilles y & l’on croit
que les hommes apprirent d’eux à les raffembler
éc à profiter de leurs travaux.
Arillote les obferva long-temps ; & fes obfèr-
vations furent ornées par Virgile des charmes de la
poëfie. Mais Pline^ en les répétant 8c les inférant
dans fon vafte recueil, leur imprima ce caraétère
de gravité & de vérité qui convient feul à l’Hif-
toire naturelle. On ceffa de croire que les abeilles
euffent contraint autrefois les habitans de Rochus
à abandonner leur patrie j & à s’établir dans un
autrë climat. Celles de Crète furent difpenfees de
fe charger d’un petit caillou en guife de left j lorf-
qu’elles eurent à voler par-defîus Un terrein avancé
dans la mer, ou à traverferdes contrées orageufes.
La douceur du miel, qui fervoit chez lesanciens
^ux mêmes ufages ouele fucre chez les modernes,
fit prendre les abeilles pour le fymbole de l’éloquence
douce 8c infinuante. On prédit que Platon
feroit un jour célèbre par la douceur de fon élocution
, en voyant des abeilles fe repofer fur fa
bouche pendant qu’il dormoit dans fon berceau.
Les Grecs fe plaifoient à raconter que Pindare
ayant été expofé dans un bois, avoit été nourri
de miel par des abeilles fauvages. L’élégance 8c
la douceur du ftyle de Xénophon , le firent appeler
l’abeille Athénienne. On donna le nom de
Meliffa, abeille en Grec, aux prêtreffes de Cerès
& enfuite,par extenfion, à celles des autres divinités
, parce qu’on exigeoit d’elles l’aélivité , la
pureté 8c la vigilance des abeilles. Quelques écrivains
donnent à cette dénomination une autre origine.
Voy. M e l is s a .
Une ancienne peinture qui repréfentoit un nym-
phée , ou l’un de ces antres confacrés aux myf*
tères des nymphes, fait voir une abeille placée
à l’entrée de la caverne. Le peintre l’y avoit mife
fans doute pour exprimer le foin avec lequel on
devoit éloigner les profanes de ces lieux facrés,
comme la vigilante abeille chafle loin de fes ruches
les infe&es deftruéleurs.
Les abeilles n’étoient pas chez les Romains
d’ un bon augure, comme elles l’avbient été dans
la Boétie 8c dans l’Attique. Plutarque nous apprend
dans la vie de Brutus, que leur apparition
dans le commencement d’une entreprife, annon-
çoit quelque çhofe de fbnefte. C’eft pourquoi
Àppien ( Lib. i . Bell. Civil.,') remarque foigneu-
fement qu’un effaim d’abeilles fe pofa fur les autels
la veille de la bataille où les habitans de
A B I II
Pharfale virent Pompée défait 8c mis en fuite.
ABEILLES, nourrices de Jupiter. Des ruches
d’abeilles ayant été trouvées dans l’antre de Di<5té,
où Jupiter avoit été nourri, aufïitot on compta
les abeilles au nombre des nourrices du dieu. On
racontoit même que quatre hommes étant un
jour entrés dans cet antre, pour dérober les ruches
, Jupiter fit gronder fon tonnerre, 8c lança
fes foudres contre les facrilèges.
A B E IL LE , elle étoit le fymbole d’Ephèfe.
Onia voit ordinairement fur fes Médailles autonomes
, & fur celles d’Elyrus, d’Iulis, de Præfus..
A B E L L A , dans la Sicile. /
Goltzius feul a publié des Médailles impériales
Grecques de cette ville. v
ABELLIO. Dieu des Gaulois. On a trouvé près
deComminges, dans l’ancienne Novempopulanie,
trois inferiptions antiques, où il eft fait mention
de cette divinité. En voici une que Gruter a rapportée'*.
DEO
ABELLIO
NI
MINUCIA
JUSTA
V . S, L. M.
' Les deux autres n’apprennent rien de plus fur
Abellio. Bouche croit ( Hifi. de Provence, t. i +
p. 61. ) que fon nom vient de quelque lieu appelé
Abellio, 8c célèbre par ce culte. Voflius (de IdoloL
L. i l . C. 17. ) le reçonnoît pour le, foleil. Il a ,
félon lui , pris le nom d’Abellio de celui de
Belus, donné au foleil par les Pamphyliens &:
les Crétois, comme on l’apprend d’Hefychiùs.
Quoi qu’il en foit de ces opinions , on ne fait
rien de cette divinité Gauloife que fon nom
Abellio. ,
ABEONA 8c ADEONA , étoient, félon S.
Auguftin feul, des déefles qu’on invoquoit, l’une
pour aller , l’autre pour revenir , félon la lignification
des mots Latins, adiré 8c abire, aller ÔC
revenir. '
A B G A R E , ro i d’Edeflfe 8c d Ofrhoene. b a -
SIAETS ABrA .
Ses Médailles au revers de Commode, font :
RRR. en bronze.
— Au revers de Septime-Sévère , font :
C. en bronze.
— Au revers de Gordien, font :
C. en bronzé.
— Avec Mannus, fon fils, elles font :
RRRR. eh Bronze.
O. en or.
O. en argent.
Il porte une thiare femblable à celles des rois
Parthes.
ABIA , foeur 8c nourrice d’B illus, fils d Hercule.
Elle fe retira à Hiré , où elle confacra un
temple à Hercule. C’eft pourquoi Crefphontc
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