
C o l . CÆSAR. ANTIOCH. Colonia C& fa rea An-
tiockenfis.
Cette colonie romaine a fait frapper des médailles
latines en l’honneur de Titus, d’Antonin,
de M.-Aurèle, de Vérus, de Sept.-Sévère, de
Domna, de Caracalla, de Géta, d’EIagabale, de
Marfa , de Gordien-Pie, de Philippe, d’Alex.-
Severe, de De ce , de Volufîen, de Valérien, de
Gallien, de Claude-le-Gothique.
A n t io ch e , capitale de la Syrie fur l’Oronte.
a n t io x e q n .
Les médailles autonomes de cette ville font :
O. en or.
C. en bronze.
O. en argent.
Leurs types ordinaires font : Jupiter aflis, tenant
une victoire & un fceptre. — Une femme ayant
la tete tourelée, affife fur des rochers, tenant
une branche de palmier. — Un bélier courant,
retournant la tê te , avec une étoile au-deffus de
Itii. — Un autel allumé. — Une lyre.
, Cette ville a placé jufqu’aux Conftantins fon
époque fur.les médailles impériales grecques,
quelle a fait frapper en l’honneur d’Augufte, de
1 ibère, de Claude, de Néron, de Galba, d’Hadrien.
ANTIOCHIA. — ANTIOXE&N. MHTFO. KOA.
On lui attribue avec raifon toutes les médailles
impériales qui.ont au revers S. C. & A. e . & K. a .
dans une couronne de laurier, avec une légende
latine autour de la tête depuis Augufte jufqu’à
Trajan , & une pareille légende grecque depuis
Trajan jufqu’à Gallien.
Cette colonie romaine a fait .frapper des médailles
latines & grecques, en l’honneur de Cara-
ça lh j de Macrin, de Diaduménien, d’Elagabàle,
de Severa, d’Alex.-Sévère, de Marnée, de Tran-
qmliine, des deux Philippes, d’Otacile, deDèce,-
d’ Etrufcille, d’Hérennius, de Valérien, d’Hofti-
lien, de Gallus, de Volufîen & de Vefpafien, de
Titus, de Domitien, de Gordien-Pie. \
Antioche. (Ère césarienne d’ ) L’ère céfarienne
ou céfaréenne d’Antioche, eft un monument qu’érigea
la ville d’Antioche à Jules-Céfar, non en
reconnoiffance de l’autonomie qu’il lui avoit accordée,
comme quelques-uns le prétendent, mais
en mémoire de la vi&oire qu’ il remporta dans
la plaine de Pharfaie, l’an de Rome 706, avant
J .Ç 48, Je 5 , du mois fextilis , depuis nommé Je
mois d’août. Les Syriens commencèrent à compter
cette période de l’automne, ou de leur premier
tifri de cette année 5 mais les Grecs la faifoient
remonter à leur mois gorpioeus de l’année précédente
70J de Rome, 49e avant J. C. En voici
la preuve, tirée de l’abbé Bellei, dans fon neuvième
Supplément aux Di/Tertations du cardinal
Noris, fur les époques Syro-Macédoniennes. Nous
avons deux médailles frappées en Syrie, fous
le gouvernement de Mucien, avec la date de l’an
1 17 dé Antioche : E(7I MOT KIANOT ANTIOXEQN
zjp , dont l’une préfente la tête de Galba,
& l’autre celle d’Othon. Galba fut tué le 15 janvier
de l’an 812. de Rome, 69 de J. C. Othon,
fon fucceftèur, périt le 1 5 avril de la même année,
& par conféquent dans le cours de l’année lyrienne,
qui avoit commencé à l’automne de l'an 821 de
Rome. O r , cette année fyrienne étoit, fuivant
les deux médailles, la 117e z ip . de 1ère d‘Antioche
: donc la première année de cette ère avoit
commencé à l’automne de l’an 705 de Rome,
49 ans avant l’Incarnation. La conféquence ré-
iulte évidemment de ce calcul.
Mais, d’un autre côté, différens aéies fyHens,
publies par MM. Affemani, font fo i que l’ère
dé Antioche. ne commença qu’à l’année 706 de
Rome, 48e avant J. C. Par exemple, on lit à la
fin des actes de S. Siméon Stylite^ que ce livre des
Triomphes du bh. Siméon, fut achevé un mercredi
(feria i r ) 17 du mois ni fan (avril) de Van 511 de
l'ere d’Antioche. O r , c’étoit le 17 avril de l’an
1227 ,de Rome, .474 de J. C. , dans lequel la
lettre dominicale étoit F , & le 17 avril tomboit
au mercredi de la femaine-fainte: Ainfi, l’année
S21 de 1 ère dé Antioche 3 avoit commencé à l’automne
de l’an 1226 dç Rome, & conféquemment
la première de cette même ère avoit précédé de
48 ans l’ère chrétienne.
11 eft fait mention dans la Bibliothèque orientale
des mêmes auteurs, d’un tremblement dê
terre, qui renverfa; une partie de la ville d’Antioche,
un dimanche 14 du mois gorpiæus (fep-
tembre) de l’an yo 6 de l’ère dé Antioche, 770 de
Père des Grecs. Ces caractères ne peuvent convenir
qu’à Pan 1211 de Rome, 458 de J. C . ,
où le 14 feptembre arriva réellement un dimanche.
De 12 1 1 , ôtez yoy,. refte 706, qui eft Pan de
Rome auquel ce témoignage fait répondre le
commencement de Père d’Antioche.
Cette même ville fut encore affligée par les
fecouflès violentés d’un autre tremblement de
terre un merdredi, 29. du fécond tifri (.novembre)
Pan yyé de Père d'Antioche. Or, en confultant
notre Table chronologique & notre Calendrier
Polaire perpétuel, nous trouvons.que cette année
fyrienne concourt avec Pan 528 .de J..G. 1(1281
de Rome) dans lequel le 29 novembre fut effectivement
un mercredi. De-là, fi Ton remonte au
commencement de Père- $ Antioche , on verra
qu’elle prit naiflançe dans l ’automne de l’an 706
de Rome, 48 ans commencés avant J. C.
Ainfi, pour conclure -avec le favant académicien
qui nous fert de guide ic i, des dates qui fe
trouveroient les mêmes, fur les médailles & dans
les aCtes publiés par MM. Aflèmani, differeroient
d’une année entr’elles.
La railon de cette différence, que perfonne
avant l’abbé Bellei n’avoit pu deviner , eft que-
les Syriens adoptèient, un an plus tard que les
Grecs,, Père céfarienne. Cette:explication fi fimpîe
eft mife, par cet auteur , dans un. point d’évidence
.auquel en ne. petit fe . re.fufer
Dans notre Table chronologique , on trouvera
cette ère fous ces deux époques différentes. En
la prenant fuifanç les médailles, fa 49e année
commence à l’automne qui précéda immédiate- ;
ment la première année de Père chrétienne : en j
la prenant félon les a êtes, le commencement de
cette même année 49 tombe dans l'automne- de
la première année de J. C. Evagre, dans fon
Hiftoire Eccléfiaftique, fait ufage.de Père céfarienne
dé Antioche. Le patriarche Nicéphore, dans
fa Chronographie, parle d’ une autre ère dé Antioche
, qu’il fait commencer avec l’empire d’Augufte.
C’eft la même que Père Attiaque. ( L ’Art de
vérifier Les dates)+:■ f
Antioche. (Ère Fccléfiafiique â’) La réforme
que les Alexandrins avoient faite au calcul chronologique
de Jules Africain, ne fut pas la feule
qu’il fubit, Panodore, moine égyptien, qui flo-
riffoit vers la fin du quatrième fiecle, entreprit de
le remanier, & fon travail produifit une ère nouvelle
, qu’on prétend avoir été en ufage dans
Péglife dé Antioche. La manière dont il s’y prit,
eft également ingénieufe & fimple. Ce fut de
reculer de dix ans la création du monde, & de
trois l’époque de l’Incarnation 5 de - forte que
comptant 5491 ans jufqu’à la fécondé année de
la 194e olympiade, il faifoit concourir la pre^
mière de l’Incarnation avec la quatrième de là
194e olympiade, & la première de l’olympiade
fuivante, en commençant, à la manière des Orientaux,
l’année en automne. Par-là, fon année du
monde 54.91 répondoit à l’année 5501 des Alexandrins
, qui étoit pour eux la première de l’incarnation
j .fon année 5492 à leur année y y o z , &
fon année 5493 à leur année 5503 , troifîeme félon
eux, & première fuivant lu i, de4’ère chrétienne.
Ainfi , plus de différence pour les années du monde
entre Panodore .& les Alexandrins, depuis le retranchement
que ceux-ci firent de dix années dans
leur ère au commencement du règne de Dioclétien
; mais, toujours, là même 'différence pour
l’époque de l’ Incarnation, qu’il. rètardoit comme
nous, de trois années, après-ees derniers.
On .voit:par-là que le P. Pétau s’eft trompé,
lorfqii’ii a prétendu que Père de Panodore ren-
troit dans icelle d’Alexandrie-pour la fupputation
des années de l'Incarnation, & në s’en eloignoit
que pourries, années de la création. C’eft précife-
ment le contraire > & par cette raifon., dans notre
Table Chronologique depuis l’an 284, nous n’avons
plus fait qu’une feule colonne de Père d’Alexandrie
& de Père Eccléfiaftique dé Antioche. Nous
avons donné à cette colonne le titre d’ère d’Alexandrie
, parce que les Alexandrins ■ paroiffent
avoir fait plus d’ufage de ce calcul que les Syriens.
Si M. Renaudot avoit fait attention à la différence
de Tète Mondaine dont il s’agit ic i, d’avevr
celle de Conftantinopîe, il n’àuroit pas.accufé de
méprife (:Hifî. Patriarck.. Alexand, p- .439)* le
diacre Mahoud, hiftorien des Patriarches .Jaco*
bites d’Àîèxândrie“, pour avoir lié Tan *788 des
martyrs avec Pan du monde 6564. *
On voit même que les habitans dé Antioche adoptèrent
dans la fuite , & tout au moins dans le commencement
du 15e fiècle, Père de Conftantinople.
C’eft fur. l’ère de Panodore que le P. Pagi a
fondé fa période Gréco-Romaine, qu’il avoit
imaginée pour la fubftituer à la période Julienne
de Scaliger. On peut voir dans Y Apparat de'cet
habile critique les avantages qu’il prétend j e fuite r
de fon fyftême pour ia chronologie } fyfteme qui
toutefois n’a point pris faveur parmi les fa vans.
( L ’Art de vérifier les dates).
ANTIOCH1ENS établis à Callirrhoé, en Me-
fopotamie, près d’Edefle. antioxeûn« tûn.
Eni. k a a a ip o h i .
Leurs médailles autonomes font :
RRR. en bronze.
O. en or;
O. en argent.
Antiochiens établis au bourg de Daphné,
en Syrie, antioxeqn. ton. n r o s . aaonhl
Leurs médailles autonomes font :
RRR. en bronze. ( Pelletin) .
O. en or. ^
O. en argent. 4 ^
Antiochiens établis/près de l’Euphrate, en
Syrie. ANTIOXEfiN. TON. IIPO.C« £T«DFATHN.
lis ont fait frapper des médailles impériales
grecques, en l’honneur de Septime-Sévère. -
Antiochiens établis près du mont Hippus, dans
la Coeiéfyrie. antioxe^n. ton. pifoc. mnoN.
Us ont fait frapper des médailles impériales
grecques, avec les époques de leur ville, en l’honneur
de M.-Aùrèle, de L. Vérus, de Commode,
d’Antonin.
Antiochiens établis à Ptolémaïde, en Pa-
leftine. antioxe^n. ton. en. iïtoaemaiai.
Leurs médailles autonomes font :
RR. en bronze.
O. en argent.
O. en or.
ANTIOCHUS I , Soter, roi de Syrie, basi-
AEOS. ANTIOXOÏ.
Ses médailles font :
RRRR. en or.
C. en argent.
C. en bronze.
TOTSPOS. ANTIQXOT;
Ses médailles avec cette infcriptiofi font :
RRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
On lui voit fouvent une petite aile au-deiîus
de l’oreille.
A n t io ch u s I I , rie Dieu, roi de Syrie.
Ses médailles font :
C. en argent.
R. en bronze.
O. en or.