A r C H O N T M S. O l y m p .
Démogène. . . h ƒ• 4 '
Démoclide....................
Praxibule. .
Nicodore. .
Théophrafte. . . i l 6. 4■
Polémon.............................
Simonide.......................
n 7 . 7 -
117. i-
Hiéromnémon.. .
Demetrius de Phalère. . 117. 4« :
Charin........................... . 118. i*
Anaxicrate.. . 1X8. 2-
Chorèbe ou Xenias. . .
Xe'nippe. Euxen. Xeni. .
Phéréclès. . . . Up. I .
Léoftrace.............................
Nicoclès.. . . . ïlÿ .. J.
Calliarque. . . . . .
Hégémaque. . .
Eu&cmon...........................
Mnéfidème.. . 120. }.
A n tip h a te ........................ 120. 4.
Nicoftrate. . .■ .
Olympiodore. . . . 121. 3. ■
Philippe. Diphile.. . , • I 21. 4.
Ici finit la fuite complète des archontes; elle
: peut être continuée plus long-tems., parle défaut
de monumens & d'autorités.
On choififibir par le fort les archontes ; enfuite
on leur faifoit. fubir un premier examen dans le
fenat3 & un'fécond, dans lé forum. Les fénateurs
leur demandoient s'ils étoient iffus, du côté paternel
& maternel, de trois afcendans citoyens
d’Athènes-i à quelle tribu ils appartenoient ; s’ils
étoient parens d'Apollon St de Jupiter Hei Jceus y
s'ils avoient toujours refpeété & fervi leurs parens
j s'ils avoient combattu pour la patrie ; s'ils
étoient auflî riches que leur nouvelle dignité l'exi-
geoit j 8c enfin , s'ils étoient fains de corps ? La
queftion relative à Apollon 8c à Jupiter Herceus ,
paraîtra ridicuîe à ceux qui ignorent que tous les
citoyens d'Athènes revendiquoient cette illuftre
alliance : de manière qu'on apprenoit, par la ré-
ponfe que faifoit à cette queftion le nouvel archonte,
s’il étoit étranger j demeurant à Athènes,
ou athénien. ArHîophane y fait allufion dans fa
comédie des Oifeaux, lorfqu'il dit :
a y*ep suri g upgupot,
ne* o irtirpats icriy.
» Ceux-là ne font pas étrangers, qui font parens
d’Apollon ». Les malheurs d'Athènes firent
modifier cette loi j on admit pour archontes , non-
feulement de fimpîes domiciliés, mais encore les
fils de nouveaux citoyens dont la mère étoit
citoyenne d'origine. Plutarque dit dans les Sym-
; phofiaquet (lib. r . ) , & dans les livres i des Problèmes,
10e probl., 8c liv. io , dernier probl.,
qu'il avoit été fait citoyen d'Athènes, incorporé
dans la tribu Léontide, & qu'enfuite il avoit été
archonte : ce qui prouve que cette dignité fut conférée
aux nouveaux citoyens eux-mêmes.
Après avoir fubi le premier examen, les nouveaux
archontes fe rendoient au forum, auprès
d'une pierre confacrée à cette cérémonie ,■ çrpW tu
a/0« , ou dans le portique royal (/3<* trtXuoç foet). La ,
ils juroient d'obfefver les loix, de ne faire acception
de perfonne dans les jugemens, de ne recevoir
aucun préfent j & »ils s’çngageoient, dans
le cas où ils fe parjureroient, à faire élever à leurs
frais, dans le temple de Delphes, une ftatue d'or
de leur grandeur. Ce ferment redoutable étoit répété
dans la citadelle. Plutarque, en parlant du
ferment, ne fait mention que des thefmothètesj
mais Phædrus le Platonicien, l'étend aux neuf
archontes.
Ils avoient des fonctions qui leur étoient communes,
& d’autres qui les regardoient chacun en
particulier. Les premières étoient de condamner
les malfaiteurs à la mort, de nommer les Dicaftes,
les Athlothèfes, les Ipparques, les Phylarques,
les Stratèges, de veiller fur la conduite des autres
magiftrats , & dê dépofer ceux que leur incapacité
rendoit indignes- du choix que le peuple en avoit
fait. Les archorttes étôieftt les feuis de la république
qui fuiTent exempts des impôts & des
charges publiques. On les reconnoifloit aux couronnes
de myrte qui ceignôient leurs têtes. Si
quelque citoyen injüriôit ou frappoit un thefmo-
thete, un archonte couronné, ou quelqu'un de
ceux à qui le peuple avoit décerné une couronne,
ou accordé qûelqu’immunité , il étoit puni ignominie
üfemenf, comme ayant infülté la patrie elle-
même.
Quant à leûrs foriétibns particulières, celui qui
s'àppeloit arc'hofite par excellence , étoit le chef
des huit autres. On le dëfignoit quelquefois par
le furnom d'Eponÿme’ , parce qu'il donnoit fou
fiôm à l’année courantè. Sa jùrifdiéfciort s’étendoit
fur les affaires’ civiles 8c religièufes, fur les procès
qui s'élevoiefit entre mari 8c femme, fur les
veuves qui aCcouchoient après la mort de leurs
fnaris, fur les tëftamens, les legs, les dots S fur
les orphelins, auxquels' il nommôit des tuteurs 8c
des curateurs*, fur' les plaintes' civiles, fur les
citoyens qui sJadônnoiënt à l’ivrbgnerje, & qu’il
avoit droit de'punir, & enfin fut qüelqües autres
chefs de moindre importance. Mais s’il étoit fur-
pris lui-même après aVoir troublé fa raifon par
l’ufage immodéré du v in , il étoit condamné i
mort. Il t'enôit fon tribunal dans YOdeum, 8c
c’etoit-là qu’il ju'geoit les caufes relatives aux premières
néceffités' de la vie. C'éfoit lui qui choi-
fîffoit les Epifhélêtes, qui veiïloit à la célébration
de plufieuts fêtes, des Dionyfîés entr'autres, 8c
des Thargélies. II avoit enfin l’infpeétion fur les
jeux publies, 8c fur tous ceux qui dévoient y
paroitre, chanteurs 8c danfeurs.
U archontê-roitenoit fon tribunal dans le portique
royal. Ses fondions étoient de juger les différends
qui s’élevoient entre les prêtres 8c les
familles facrées, telles que les Ceryces , les Eteo- 1
butades, &c. que leur naiffance rendoit capables j
de quelques fonctions facerdotales. Il jugeoit les j
citoyens accufés de profanation. Il préfidoit a la
célébration des myftères d’Eleufis 8c de Bacchus, j
des Panathénées, des Héphefties, des Promethees}
il offroit aufli les facrifices publics {)ar lefquels
on demandoit aux dieux la profperire de 1 Etat.
L'époufe de Y archonte-roi étoit appelée reine, &
l'affiftoit dans plufieurs de fes fondions : ce qu elle
ne pouvoit faire, fi elle n'étoit pasiffued une race
d’anciens citoyens, ou fi elle avoit été veuve d un
premier époux. On inftruifoit devant le meme
archonte quelques affaires civiles qu il decidoit fou-
verainement, les caufes criminelles, & 1 homicide
en particulier, qu'il portoit enfuite à 1 aréopage.
Il y prenoit alors féance, y avoit droit d opiner,
mais fans porter la couronne, qui étoit le fym-
bole de Y qrchontat.
Les étrangers & les domiciliés a Athènes etoient
fournis au Polémarque, comme les citoyens a 1 archonte.
Celui-ci offroit les facrifices à Enyalius 8c
à Diane Agrotere. Sa plus noble fonction etoit de
rendre tous les ans les honneurs funèbres au généreux
Harmodius, 8c de veiller, par ce meme principe,
à ce que les enfans des citoyens morts pour
la défenfe de la patrie, fuffent entretenus aux
dépens du tréfor public.
Lorfque les trois premiers archontes fe trou-
voient, par le défaut d'âge ou d'expérience, hors
d état de remplir avec exa&itude leurs fondions, on
leur donnoit à chacun pour adjoints 8e conseillers
deux citoyens recommandables par leur âge ou
par leurs lumières. Ils portoient le nom^d’ajfef-
feurs, Trctpéfyo)j ils pretoient au fenat le meme fer-
ment que les archontes, 8c rendoient compte de
leur geftion à la même compagnie. s
On comprenoit fous le nom de thefmothetes,
les fix derniers archontes. Ceux-ci écoutoient les
accufations de calomnie, de corruptipn 8c d impiété}
ils jugeoient les différends qui s’élévoient
que la ville de Minerve eut un refte de liberté 8c
de vie.
Sous les empereurs romains, plufieurs autres
villes grecques eurent pour premiers magiftrats
deux archontes, qui étoient chargés des memes
fondions que les duumvirs dans les colonies 8c
dans les municipes. -
On trouve fur les médailles, félon M. ^ eu“
mann, des femmes qui portent le nom d<zr-
ckontes. . , .
Quelques auteurs du Bas-Empire ont donne le
nom d'archontes à divers officiers laïques ou eccle-
fiaftiques, quelquefois aux eveques, 8c plus fou-
vent aux feigneurs de la cour des empereurs de
Conftantinople. Ils ont appelé archonte des archontes
entre les marchands} ils portoient les appels au
peuple, recueilloient fes fuffrages, examinoient
fes magiftrats inférieurs, affignoient les jours ou
chaque juge devoit monter fur fon tribunal, rati-
fioient les traités de paix, déféraient au peuple
les intriguans qui cherchoîent à l’ égarer dans fes
jugemens , & ils s'oppofoient a la ratification des
loix qui pouvoient etre dangereufes à l'Etat. Les I
thefmothetes enfin, rempliffoient a Athènes les I
mêmes fondions que la partie publique en France.
La fuccefïion des archontes fut régulière} &■ , j
malgré les révolutions qu'Athènes fouftrit par les |
fanions ou par les ufurpations, on en revint tou- j
jo urs à cette forme de gouvernement, qui dura tant !
, ou grand-archonte, la première perfonne de
l’Etat après l’empereur} archonte des églifes, ar- ■
chonte de l’évangile, un archevêque, un eveque}
archonte des murailles, le furintendant des fortifications,
8c ainfi des autres.
ARCONÉSUS, ifle. aric. ,
Les médailles autônomes de cette ifle font.*
RRRR. en argent. ( P e lier in).
O. en bronze.
O. en or. v .
ARÇON. Nous ne connoiflons point de monument
plus ancien que la colonne Theodofïenne, fur
lequel on voyedes arçons. Comme les Telles des
anciens n'étoient, avant cette époque, que de Amples
houfles ou couvertures, on n'avoit point encore
imaginé ces morceaux de bois qui donnent
du corps aux Telles. Les chevaux des cavaliers
fculptés fur la colonne de Théodofe, font enharnachés
avec des Telles fortement prononcées ,
dont on diftingue facilement les arçons de devant
8c ceux de derrière : tels à-peu-près que les offrent
les monumens de l'ancienne chevalerie.
AR CU A TA veftis. Voyez T o g a undulata.
ARCUEIL, bourg de l'ifle de France, à une
petite lieue au midi de Paris. On voit encore dans
plufieurs endroits, entre Arcueil 8c Paris, les
reftes d'un aquéduc de cailloutage, que l'on,
croit avoit été fait par l’empereur-Julien II, pour
conduire les eaux à fon palais de Paris. Il etoit
fitué où eft aujourd’hui l’hôtel de Cluni, dont les
derrières donnent fur la rue de la Harpe. On y
montre encore une partie d’édifice affez entière ,
que l'on affure avoir fervi de thermes à Julien.
L'aquéduc bâti à Arcueil par Marie de Médicis,
eft placé à côté de l’ancien.
A R C U LÆ aves. On donnoit ce nom a de
certains oifeaux, dont le vol ou la manière de
prendre la nourriture, étoient d’un mauvais pre-
fage. Ils empêchoient que l’on ne formât aucune
entreprife} ce qui les fit nommer arcuUj quia,
arcebant ne quid fieret. Scaliger croit qu’ il^faut
lire arc'vv&j à'arcivus, qui repouffe, qui empêche.
A R CU LA R IU S , layetier, qui fait des eaf>
ARCULUS. Les p r ê tr e s affe&oient de donner
Mm ij