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Sa tête eft plus petite que £eUe de<on père,
Antiochus 111 , 4e Grand, roi de Syrie,
appelé vulgairement Hiérax.
Scs médàiiles font:
C. en médaillons d’argent.
C . en bronze.
O. en or.
11 eft reconnoiflable à fon nez long 8c pointu.
Antiochus IV , Dieu, Epiphane, Nicéphore,
roi de Syrie.
Ses médailles avec les titres de Dieu, Epiphane,
font :
RR. en argent.
O. en or.
C. en bronze.
Ses médailles avec le titre de Nicéphore font:
R R R. en argent.
C'eft le premier des Séleucides qui ait pris la
couronne radiée.
A ntiochüs V , Eupator, roi de Syrie.
Ses médailles font:
RRRR. en argent.
RRRR. en bronze.
O. en or.
11 y paroît très-jeune.
Antiochus V I , Epiphane, Dionyfus, roi
de Syrie.
Ses médailles font :
R. en argent.
C. en bronze.
O. en or.
A ntiochus V I I , Evergètes, roi de Syrie.
Ses médailles font :
C . en argent.
C. en bronze.
O. en or.
Ce prince a le nez aquilin.
A ntiochus V I I I , Epiphane, roi de Syrie.
Ses médailles font :
C. en argent.
C. en bronze.
O. en or.
Ce prince a le nez légèrement aquilin.
A ntiochus IX , Philopator, roi de Syrie.
Ses médailles font:
R. en argent.
C. en bronze.
O. en or.
On lui voit quelquefois une barbe naiflante.
Antiochus X , Éufèbe, Philopator, roi de
Syrie.
Ses médailles font :
R R R. en argent.
RR. en bronze.
O. en or.
Antiochus X I , Epiphane, Philadelphe, roi
de Syrie. > •
Ses médailles font :
RRRR. en bronze.
0 . en or.
O. en argent.
Antiochus X I I , Dionyfus, Epiphane, Phi*
lopator, Callinicus, roi de Syrie.
Ses médailles font:
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
AntiochusXIII, Epiphane, Philopator, Callinicus,
dernier roi de Syrie.
Ses médailles font-r—'
R. en bronze.
O. en. or.
O. en argent
Ce prince a le nez aquilin.
Antiochus X IV , r o i . Grand R o i, roi de
Commagène.
Ses médailles font, avec le titre de Roi:
RR. en bronze.
-— Avec celui dt'Qrand Roi■, elles font:
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
ANTION, père d’IxiON. Voyez ce mot.
ANTIOPE, fille de Nyéteus, roi de Thèbes,
fut célèbre dans toute la Grèce pour fa beauté ,
dit Paufanias, & de plus on la croyoit fille, non de
ce prince j mais du fleuve Afope , qui arrofe les
terres des Platéens & des Thébafns. On ajoute que
Jupiter en devint amoureux, 8c qu’ayant pris la
forme d’un Satyre, il la rendit mère des deux jumeaux
dont on va parler. Epopée, roi de Sycione,
l’ayant enlevée, l’époufa. Nyéteus fit la guerre au
ravifleur, & y perdit la vie > - mais en mourant il
recommanda a fon frère Lyeus de venger fa mort,
& de punir Antiope.
La princefie -tomba bientôt entre les mains de
Lycus, & fut ramenée à Thèbes : ce fut en y allant
quelle accoucha de Zétus & d’Amphion. Lycus
livra Antiope à fa femme Dircé, qui la traita pendant
plufieurs années avec beaucoup de cruauté.
Mais enfin la malheureufe princefie ayant trouvé
le moyen de s’échapper, alla chercher fes deux
fils, qui étoient déjà grands, & qui étant entrés
à main armée'dans Thèbes, tuèrent Lycus &
Dircé, & le rendirent maîtres du royaume. Paufanias
dit que Bacchus égara l’efprit d’Antiope,
pour la punir d’avoir fait périr cruellement Dircé ,
qui honoroit fingulièrement ce dieu j qu’errante &
vagabonde, elle parcourut toute la Grèce, lorfque
Phocas , petit fils de Sifyphe, l’ayant rencontrée
par hafard, la guérit & lepoufa.
Les malheurs d'Antiope & le fupplice de Dircé
forment Je fujet d’un des plus célèbres grouppes
de l’antiquité. Nous voulons parler du Taureau
Farnèfe. V. ce mot. La figure à1 Antiope n’eft pas
entière } on lui a reftauré la tête & les bras. On
encore le même fujet exécuté en bas-relief
dans les villas Borghèfe & Albani ; 8c il n’y a que
trois figures. Antiope eft placée entre Amphion 8c
Zéthus, 8c femble implorer la vengeance de fes
A N T
fils. Les noms font marqués au-deflits de chaque
figure au bas-relief de la villa Borghèfe. Winkel-
mann l’a publié dans fes monumens inediti, & il en
adonné dans l’hiftoire de l’ art une explication particulière
relative à Amphion. V. ce mot.
Antiope, reine des Amazones, fut attaquée
par Hercule, qui avoit reçu ordre d’Eurifthée de
lui aller enlever fa ceinture, c’eft-à- dire „ fes tré-
fors : elle fut vaincue & emmenée prifonnière.
Antiope époufa Théfée, & en eut un fils nommé
Hyppolite. Elle portoit aufii le même nom que
ce fils. V . Thésee, Ménalippe.
Le mariage d1 Antiope avec Théfée a fervt de
fujet de travail aux artiftes anciens. . On les voit
fculptés tous Jes deux fur un tombeau publié par
Bellori. Les pierres gravées offrent aufii fouvent
ces deux époux réunis. Sur une cornaline de
Stofch, Théfée eft armé d’une lance, & tient fon
bouclier appuyé fur la terre > Antiope vaincue,
lui préfente fa bipenne en ligne de paix. Une
pâte antique de la même collection, fait voir
Antiope à cheval, pourfuivie.par Théfée qui eft
près de la vaincre j car l’amazone a déjà laifie
tomber fon bouclier.
A N T I P A T H E S de Diofcoride. Diofcoride
appelle de ce nom un lithophite qui eft noir,
brànchu , & qui a , félon lu i, toutes les propriétés
du corail. V. Co r a il noir-
A N T IP H A T E régnoit fur lès Leftrygons ,
lorfqu’Ulyfîe entra fur leurs terres. Ce prince
& fes fujets, fe nourrifloient de chair humaine.
Quand la flotte d’Ulyfle eut abordé dans la-Leftry-
gonie, il fut député , avec deux de fes compagnons
vers AntipKate, qui dévora un des trois
envoyés ; Ulyfie & fon autre compagnon eurent
bien de la peine à échapper à la cruauté du roi,,
qui rafiembla fes troupes „ les pourfuivit vivement
, ■ & fit lancer fur la flotte grecque une fi
prodigieufe quantité d’arbres & de rochers ,
qu’elle fut fubmergée. avec ceux qui étoient dedans.
Le feul vaifleau d'Ulyfie échappa. Ce monftre
a fervi de proverbe aux poètes , quand ils. ont
voulu parler de la cruauté 8c de l’inhofpitalité.
V. Lestrygons;
ANTIPHONIE, âvlitpavla. Les Grecs donnoient
ce.nom à cette efpèce de fymphonie, qui s’èxé-
cutoit à l’oélave ou à la double oéfeave, par oppo-
fition à celle qui s’exécutoit au fimplè unîfioh, &
qu’ils appeloient Ip oQ o vU , ou abfolument Symphonie.
V. ce mot. A*fit 8c font les racines
du mot. antiphonie ,* ils- lignifient opposition de
voix|
ANTTPHUS, un des fils de Priàm.
ANTIPODES. Ifidore parle d’un peuple de la
Lybie, auquel il donne ce nom, parce qu’il avoit-,
difoit-on ,. les pieds retournés, c’eft-à-dfre ,'les
talons devant les jambes, & les doigts derrière. Les
doigts,, ajoittoit-on-,. étoient an nombre de huit
a chaque pied-.. Cette abfurdïcé n’ a pu naître que
de l’expreflion dont fe. fetveut les géographes
A N T 215
pour défigner les peuples diamétralement oppofés
fur le globe, qui aura été prife. à la lettre.
Nous renvoyons à la philofophie ancienne &
à la géographie,. pour l’article des- Antipodes.,
pris dans le fens general..
ANTIPOLIS,, dans les Gaules, antiiï.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze-
O^ en or.
O . en. a r g e n t .
ANTIQU AIRE. C e nom defigne aujourd’hui
celui qui recherche 8c étudie les. monumens de
l’antiquité >, qui s’eft rendu, familiers les objets
compris fous cette dénomination, tels que les.
médaille"inferiptions, ftatues, peintures, édifices,
coutumes, ufages,. goavernemens, marine
,. taétique , écriture & langue des anciens.
Nous en parlerons plus au Long dans le Difcours
fur les antiquités.
A n t iq u a i r e , antîquarïusy étoît chez les
anciens celui qui avoit l ’ in fp e é t i o n fur les copiftes ,
fur les livres, 8c qui étoit prépofé à l a garde de
1’ antiquarium , ou on les r e n f e rm o i t . Le nom
à3antiquaire, antiquarius, fut donné, par la fuite
aux copiftes eux-mêmes, & il étoit la traduérioii
de leur nom grec apxa.ioypaÇoi „ écrivains ou copiées
des anciennes écritures. Ils s ’ a p p e lb ie n t aufii
KuxxrypâQoi, lorfqu’on vouloit défigner la perfection
de leur art. '
; An tiq ua ire s y : ,il; y avoit anciennement
dans les principales villes de. la Grèce &
de l’ Italie-, des perfpnnes de diftinétion, chargées
de faire voir aux étrangers ce qu’ il y avoit de
curieux,. de leur expliquer les inferiptions anc
ie n n e s , & tout ce qui avoit rapport à l’antiquité.
Paufanias appelle ces antiquaires 3 interprètes.
Les Siciliens leur donnoient le nom de
pivçuyoy»),. . in t e r p r è t e s des chofes cachées. Le s
Ciceroni de Rome ont fuecédé à ces antiquaires ?
8c les explications qu’ils donnent aux étrangers
fe r e f f e n t e n t de leur ignorance & du motif d’intérêt
qui leur fait exercer ce métier.
Antiquaires ,■ ancien. On appeloic:
aînfi dès purifies qui s’attachoient à la recherche
des vieux mots, & qui afieéloient de s’en fervir^
au mépris de ceux qui- étoient en ufage de leurs
tems.
Le même nom avoit été donné aux feholiaftes
qui faifoient des notes ou feholies fur lès auteurs,
& les écrivoient ordinairement à la- marge des
livres. Il avoit aufii la même étymologie.
ANTIQUARIUM,, en grec apxeïop^ étoît Pen-
droit où l’on renfermoit les. livres anciens, les
vafes antiques, &c.
ANTIQUARIUS. Vcyeç Antiquaire. & A nt
iq u a ir e s .
ANTIQUES. Cet article appartient au Dîélton-
naîre des; Arts relatifs au defiin j & nous y renvoyons
le leéleur.
A^TISLGMA. UAntï/îgma , fous. figure de