
des moyens d’éluder la loi qui les défendoît. Les
Lacédémoniens voulant punir de Tes liaifons criminelles
avec les Perfes, Paufanias, qui s’étoit
réfugié dans le temple de Minerve Chalcioeque,
1 y lailïerent mourir de faim. On ajoutoit encore
a la rigueur de ce fupplice, en découvrant les
temples, afin que le criminel fût expofé à toutes
k s intempéries de l’air. Quelquefois on allumoit-
des feux auprès des autels qui fervoient d* afile,
pour en éloigner les criminels. C.’eft ainfi que dans
i sinaromaque d’Euripide, Hermione menace l’infortunée
veuve d’Keétor de porter le feu aux pieds
de la ftatue de Thémis, qu’elle tenoit embraffée.
Dans 1 Hercule furieux, Lyçus cherche à effrayer
les Héraclides réfugiés auprès des.autels, en ordonnant
les préparatifs d’un immenfe bûcher.
Theuropide > dans Plaute , ( 'Mofiellaria i .
menace du feu l’efclave Tranion, qui S-’eit mis
' fous la protection, des dieux
Jamjubzbo ignem 6* farmcnta > carnifex^ circumdari.
E t dans le même auteur comique, Labrax, marchand
d efçlaves , ajoute la raillerie à la menace.,
en difant aux. tiennes , qui embrafToient l ’autel
de Vénus:
Polcanum adducam ; is Venerïs efi adverfârius.
•»Je vais chercher Vulcain, qui eft ennemi de
Vénus. »
Les deux pafîàges de Plaute nous démontrent-
mue les efçlaves avoient des a f i Les particuliers
• étoit à Athènes Je temple ou le tombeau de
Théfée j parce que ce héros n’avoît jamais refufé
de venger les opprimés 8c de fecourir les. misérables.
Le temple de Diane d’Ephèfe étoit
\ afile des debiteurs. Mais les afiles fervoient
«ordinairement à tous les malheureux, dès qu’Une
consécration particulière les avoit créés tels.
Car tous les lieux facrés n’étoient pas des lieux
de refuge-j & , comme nous Papprend Serviiis,. j
i f d Æneid. i L f i l falloir- pour cela- qu’ils, euffent j
«té confacrés:d’une façon particulière;
Malgré- ces refl ri étions & ces- manières d’éluder
là lot oui rendoit les afiles inviolables ils fe
multiplièrent'« un tel point-, & favorifèrent- tel
lement les crimes, en offrant dès retraites fûres
aux malfaiteurs , que Tibère fu t obligé de chercher
un-remède ace mal politique.Tacite (:Annal.
3 3 caP- 6°*) nous en peint toute la; grandeur :-
Grecas -per urbas liceniia. atquk impunîtas afiyla
fiatuendi: complebantur templa pefiîmisfervitiarum :■
eadem fûbfidia ob&rati adversus creditores:3.fufipec-
tiquc capitalium criminum rcceptabaniur : nec uhlum
finis. \ #Hdum imperium erai cacrcendis. fieditionibus
populiy fia g u i a ) ominum3_ut c&remonias deum proie?-
gentis. «La nualité 8c ! triage’immodéré-d’ établir
des afiles dans le s villes grecques, avoient rempli
les temples <fenclaves criminels , de gens
perdus de dettes, & ffhûxnmes fufpectéa de fox.- I
faits dignes de mort j de forte qu’il ne reftoîc
aucun moyen de prévenir les féditions chez ce
peuple , qui protégeoit avec un zèle égal les cérémonies
de fon culte 8c les crimes des réfugiés. »»•
Le fénat romain rendit, après de longues &
mures délibérations, des ordonnances qui reflfeignirent
le nombre & l’étendue des afiyles. Depuis,
l’établiffement de la religion chrétienne ,,©n transporta
ce même droit aux édifices facrés, jufqu’à
ce qu’une légiflation mieux éclairée le réduifit ait
point de d'être refpeélé que pour les crimes 8c
les malheurs involontaires.
Afile y ctçûxos, eft compofé de T« privatif 8c
de «twAjj , dépouille : lieu qu’on ne peut dépouiller-
A s,i l e . I l faut foigne.ufement diftinguér les
mots urbxoçy lieu d’afile, de «o-uAov > droit à’afile*.
C’eft ce dernier dont fe glorifioient les villes d’A -
fie , principalement celles de Syrie, & qu’elle*
• exprimoient fur leurs médailles, en joignant à leurs
; noms les -épithètes .ie pa k a i a s y a o s fiacrée:
& afile. Ce titre étoit Amplement, félon Span-
heim, une fauve-garde qui les plaçoit dans un état-
de neutralité perpétuelle, 8c qui les empêehoic
d’être pillées ou vexées. Il leur étoit donné à?
caufe des temples célèbres qu’elles renfermoient^
i 8 z des divinités qu’on y honoroit d’un culte parti-
■ Guiier, dont onvouloit que rien ne pût troublée
l’exercise. Les villes qui portent le titre d’afilâ
fur les médailles , font, entr’autres ,. Antioche
‘ près de Daphné, Antioche-fut-l’Hippus, Ar-adus „
Acéthufe ,, Biblis , Cæfàrée-de.-Philippe , Ephèfe „
Laodicée , NieopolisPergè-, Ptolémaide ,, Sa-
mofate,. Séleucië, Sidon, T y r , &e. 8c<zr.
ASINA,. furnom de. la-famille Cornélià. II
lui vint de fon chef, qui, ayant acheté une terre *
ou donné fa fille en mariage, fut requis de montrer
les richeffes avec lefquelles il vouloit s’àc-
; quitter. Cornélius amena dans la place-publique-
une âneffe >.afinam3 chargée de pièces de monnoie*.
j & l’ offrît pour fa caution*
ASILAIRES, fêtes- des Syracufains, inftituée»
en mémoire de la viêtoire qu’ils remportèrent:
. fur Nicias- & Démofthène, généraux des Athéniens,
près» du fleuve-Afinarius aujourd’hui- Falu*-
nara, d’où ces fêtes prirent leur nom.
A SINE, ville de Laconie.' ActNAifîN..
M. P-elIèrih en a. publié une médaillé autonome'
de bronze. Il n’y en a point d’or ni-d’argent.
Cette, ville a fait frapper des médailles impériales
grecques, en l’honneur de Sepfc-Sévère
de D.omna», de Plautille, de Géta.
ASINIA,,, famille, romaine dont on & des. mç—
daiiles-;::
O. en or?
0 . en argent?.
C- en bronze;
Les furooms- de cette famrlîè font* Ga l lv&
P o l l i o .
Goltzjus en a publié quelques médaillssrîoeoiX«*
nues depuiLkL.
A S IN U S ou  N E . Le plus mauvais epup jle I
dé ou l’unité, chez les Romains. Les Grecs lui
donnoient le même nom dans leur langue . oc
l'sppeioient h.ç.
ASISIüMi en Italie. ARN. a s i .
On a une médaille impériale de cette ville,
frappée en l’honneur de Trebonlen-Galle, i.
(P d le rm jf . 1
AS1US. fils d'Hirtacus, fut un des héros de la
Grèce, auxquels on rendit des honneurs héroïques.
On lui avoit élevé plufieurs petits temples
dans des prairies, fur le bord du Caiftre , auprès
de la ville de Nifa. qu’on appeloit prairies a AfiüsA’
SKE. PE , qui nefi pas couvert. Ur\n
appeloit de ce nom à la Cour des empereurs grecs,
des enfans qui avoient toujours la tete nue dans I
le palais. Andvonic Paléologue le jeune, qui avoit
établi -cet ufage, l'abolit bientôt après. C’étoient
les pages des empereurs. . . . ,
A S K U S étoit, dans la mythologie des peuples^
du Nord, le premier homme de qui, & de fa
femme Emila, defeendit la race des hommes qui
eut la permiffion d’habiter la terre. »,
A SLA , mefure linéaire & itinéraire de 1 Alie
gc de l'Egypte. Voye[ Pl è t h r e . .
ASO ou A son , concubine de Typhon, divi nité
égyptienne. « Typhon , ■ félon Plutarque ,
\de Ifide) tendit des embûches à Ofiris, lorfqu il
revint de fes voyages ; il s’ afiocia foixante-douze
conjurés, & la reine des Ethiopiens, appelée
Afo , qui étoit venue le joindre. » Cette fable
facerdotale é to it, félon Jablonski, l'enveloppe
d’une vérité phyfique, comnie^ Plutarque l’explique
lui-même dans ce traité. La reine des
Ethiopiens, qui vient au fecours de Typhon, eft
l ’emblème des vents du midi , s’ils l'emportent
fur ceux du nord, qui pouffent les nuées vers.
l ’Ethiopie ; & fi par là ils empêchent la faifon des
pluiés qui font enfler le N il, alors la fechereue
brûlante ou Typhon, fon emblème , deflèche
l’Egypte.
Afo j dans l’ancienne langue des Egyptiens,
veut dire Ethiopienne ÿ & cette Àfo etoit la meme
concubine de Typhon, que l’on appelle plus ordinairement
Thuéris. Jablonski croit la^ recon-
Koître fur la table iliaque, ou elle eft repréfentée,
félon lui I par le griffon. Cet animal fançaftique
défigne par fes ailes les vents, qui font ailes fur
tous les monumens. Sa tête, fon poitrail, une
partie de fes ailes, font peintes en noir, couleur.
par laquelle les poètes ont prefque toujours désigné
le vent du midi, nigerrimus aufier. D’ailleurs
ce griffon n’offre aux fpeêtateurs que le cote
gauche , par lequel les Egyptiens caraêfcerifoient,
félon Plutarque, les régions méridionales.
ASOPE, fleuve de Béotie ; pour venger, dit-
©n, l’ affront que Jupiter avoit fait à fa fille Egine,
il ofa faire la guerre au Père des dieux, en enflant
fes eaux., qui ravagèrent le pays Yoifin» mais
Jupiter S*étant métamorphofé en feu, mit le fleuve
à fec. V’oyeç Ea q u e , Ëgine.
ASO^ÙS, en Laconie. ACanEimN.
On a des médailles impériales grecques de cette
ville , frappées en l’honneur de Caracalla, de
Sept.-Sévère.
ASPENDUS, en Pamphylie. e ^t b e a i i t ? 8c
AcnENAION.
Les médailles autonomes de cette ville font :
O. en or.
C. en argent.
O. en bronze. N .
Son fymbole ordinaire eft la triquetre. Quel-
ques auteürs attribuent à Egefta ou Segefta de
Sicile, les médailles qui portent la première légende.
/ *ii • '
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l'honneur de Soëmias, d Alex.-
Sévèrc, de Tréb.-Gallus, de Gordien-Pie 8c de
Salonine. _ , Tl
ASPER, furnom de la famille T r e Bo n i a . Il
fut donné pour la première fois à L. Trebonius,
à caufe de la facilité avec laquelle il blâmoit fes
ayeux. . .
A sper nummus, piece de monnoie qui eft nouvelle,
& qui n’a rien perdu par le frai.
ASPERGE. Pline vante les afperges de Neüs*
ville de la Campanie.
™ R G I L EL£/M . } ^ ï Aspersoiri
A S P E R S IO N . Les anciens fe contenaient
d’être afperges d’eau luftrale, quand ils facri-
fioient aux divinités infernales. Mais ils fe la voient
tout le corps avant de facrifier aux divinités c&-
leftes & terreftres.
ASPERSOIR. Les anciens s’en fervoient pour
diftribuer l’eau luftrale dans les ceremonies reli-
gieufes, & ils employoient quelquefois a cet ufage
des branches de laurier ou d’olivier. Mais ils fai-
foient ordinairement les afperfioirs de métal, 8C
les garnifloient de crins de cheval.
On a trouvé à Herculanum le manche d un
afperfoir3 femblable à ceux qu’on voit fur quel-
- ques bas-reliefs, particulièrement au bas du portique
du panthéon , 8c à l’architrave des trois
colonnes du temple de Jupiter. , .
Vafperfoir terminé en pied de cheval^, etoit
employé le plus Souvent chez les Romains. On
en voit le deflïn dans un recueil de Peyrefc, ou il
fert de cul-de-lampe à l’Avertifiement.
ASPHALIA. r . Sû r e t é . .
ASPHALION ou A s ph a l ic u s , furnom de
Neptune, fous lequel les Rhodiens lui bâtirent
un temple dans une ifle nouvelle qui parut fur la
mer , 8c dont ils fe mirent en pofTeftion.^ C e nom
lignifie fermé, ftable, immobile, 8c répond au
ftabilitor des Romains, pour marquer que le dieu
avoit affermi cette ifle au - de fl us de la mer. Il
eut plufieurs autres temples dans la Grèce fous
même, nom, plrce que > lui attribuant le pouvoir