
É5 8 C AN
. . , . . . . . vieii càhihdrüm.
Suffarcinatum.
C an th a ru s étoit le réfervoir extérieur des
fontaines publiques, celui d'où l*eau s’écouloit
immédiatement dans les vafes des citoyens. Yoici
une infcription gravée à Rome fur un cantharus
antique :
P l R D I D E R A T . L A T I C UM . LO NG ÆV Ai iN C UR IA . ' .
CURSUS. 1
Q u O S . T IB I . NUlbic. 'P LÉNO. CANTHA RUS . '
OJt-E» VOMIT.
C a n th a ru s étoit encore chez les Romains
un marteau avec lequel on • frappoit aux portes.
Plaute en parle dans fes Ménechmes •(’ *• !$• ) :
. . . . . jam fores ferio. M S, Feri.
V d htàne eti-am ? PE. mille pajfûtii contmoratus es
çantkârUm.
CANTHUS. Perfe , le premier des écrivains
latins, a employé , pour dé ligner les bandes de
fer qui entourent'les roues , le mot canthus
Martial 8c plulieurs autres ont imité fon exemple^
CANTIQUE1 ’ | Le? artciens défignoient par
le mot eanticum certains monologues paffionnés 8c
jouchans de leurs tragédies , que l’on chantoit fur
les modes hypodorien 8c hvpophrygien, comme
nous l'apprend Ariftote au x ix de fes problèmes.
Cétoit une efpèce d’intermède *<pi occupoit les
entr’a&es.
CANULËIA , une des quatre premières Yefta-.
le s , établies par Numa Fompilius. ( Plutar. in
Pluma. ),.. 4 ,
CANUS1NU S color, couleur rouffe , que
Martial compare à du moût troublé & épais
( x i v . 127.).: ;;
M&c tihi turbato canufind fimillima mulfo
Munus erit, gaude : non cito fies. anus.
Cette coulèur plaifoit au peuple'Romain , comme
le brun foncé aux Gaulois ( ibidem)
Roma magis fufeis vefiitur, Gallia rufis.
Elle avoit un certain éclat & un certain prix;
puifqueSuétone, parlant desprofufîonsde Néron,
dit qu’il ne voyageoit jamaistfans avoir à.fa fuite-
plus de mille chariots-, conduits par des cochers
vêtus de couleur rouffe ( c. 30,. n. 10 ) canufi-
natismulionibus.
CAPANEE, neveu d’Adrafte , étoit un des
♦ fept.ohefs de l’armée.des Argiens, dansJâ guerre
C A N
de Thèbes. Lorfque Théfée fit faire de magnifique
funérailles à deux qui étoient merts au fiège de
cette ville, on.ne vOulut pas brûler le corps de
Capanée’ avec les autres , parce qu’il avoit été
frappé de là foudre, & qu’il étoit regardé comme
un impie, q u i, par fes blafphêmes, s’étoit attiré
le courroux du c ie l, 8c on lui fit un bûcher fëparé.
Stace , dans fa Thébaïde, repréfente -Capanée
comme un homme emporté, qui fait mille extravagances
, 8c qui fe déchaîne contre tout l’Olympe.
Cela peut être fondé fur le peu de refpeét
que ce capitaine avoit montré Pour les dieux pendant
fa vie. Mais Euripide en fait un portrait bien
différent, & nous le dorme pour un homme riche,
fans fafte, fans orgueil , fobre, modère, me-
prifant ceux qu’il voyoit fe livrer aux feftins 8c à
la joie. Voy. A d r a s t e , E v a d n é .
Végèce ( de re militari3 1. 4. c. 2 1 .) nous apprend
la, vérité qui a fervi de bafe à la fable de Capanée.
‘ Ce capitaine Argien étant monté a 1 afîaut
de la vllle de Thèbes avec des échelles , fut accablé
fous les pierres 3c les traits que lui lancèrent
les afliégé's. Delà vint, dit Végèce, la fable de
Capanée écrâfé fous les foudres de Jupiter. Le
même écrivain fait honneur à ' Capanée de l’invention
des affauts avec des échelles.
Winkelmann a cru reconnoîtr,e Capanée terraffé
par les foudres de Jupiter , dans une ftatue de la
villa Albani, qu’il a publiée ( Monum. inediti. )• Il
fa vu au Si efeaiadant les murs de Thèbes fur une
pâte antique du Baron de Stoch , ,8c fur une fat-
doine de la même collection , où la foudre le
frappe à coups redoublés, fans l’intimider.
■ CAAPED°ü N C U L J . } vafe garni d’^nfes,
qui fervoit aux facrifices. Cicéron ( Parad. 1. }
parle des capedines ;8c de s v à f e s de terre cuite qui
avoient fervi à Numa pour les facrifices : Quid
autem Numa Pompilius , minufve gratas diis
immortalibus capedines , ac fiel i le s urnas , quant
filïcatas .aliorum pâté ra s fuijfe arbitramur. Les
capeduncuU étoient de plus petits vafes , de même
forme, & deftinés au même ufage. Le même ecri-
vain.-ena. faitaufli mention (.JVzr. D e ç r .iil)y \ y -
Docébo méliàra me didicijfe de cpt e n d is diis immortalibus
-jure Pontifie;o , & rnore majorum, . 'quant
câpedunculis', qùasNuhiâ nobïs reliquit.
CAPE L IA T l CU M. , x&TrsÀiaTtxAv , l’impôt
que payaient auxiempereurs -les marchands de vin.
: CAPEL LA , furnom de la famille N æv ia .
CA PENE ( porte ) , aujourd’hui porte dé Si.
Sébàftien. Cette porte ouvroit-la voie Appîenne,
d’où lui vint 'quelquefois - la . dénomination, de
porte ' appitnne. On Pâppela aufii ■' foritinalis &
madida, -à calife des fourees qui étoient auprès
d’elle, & des aqueducs qui l’avoifinoient. L-es uns
dérivent fon nom d’une ville Cave^z} butié ‘aux
environs 5 - Sc les autres du bois des C d A è s , -Cae
a p
mindrum,&o\!i elle, fut nommée d’abord Cm?na, .
& depuis, par corruption, ‘Capene.
CAPHIA, en Arcadie , KA<DYiATflN On a
des médailles injpérfales de cette v ille, frappées
en l’honneur de Sévère, de Domna, de Plautille.
CAPHIZOSy caviços , mefure de capacité
pour les liquides de l’Afie & de l’Egypte. Elle
valoit, en mefure de France, 135 pintes &
i-/Elle valoit, en mefures anciennes de l’Afie &
deVÉgypte :
l voeba des Arabes ,
Ou ^ephad,
Ou ém é tré té s ,'
• Ou 8 féphel,
Ou 12 modios ,
Ou 288 log. . ,
Caphizos , caviios , mefure de capacité pour
les folides. Elle valoit, en mefure de France, ,
10 boiffeâux & Tïéz; Elle, v alo it, en-mefures
anciennes de l’Afie & de l’Egypte ,
2 voeba des Arabes ,
Ou 2 j médimnes de Salàrhine ,
Ou I 7 médimnes de Paphôs 6’ de Sicile ,
Ou 4ephep,
Ou 6 métrétés ,
Ou 8 féphel,
Ou 11 modiosi
C A P I L L A T U S-à Matre Magna. ‘ Gruter
(308/) a publié l’infcription fui vante :
DIS. M.
L. VETTIO.. SYNTROPHO
RELIGIQSO
A. MATRE. MAGNA
CAPILLATO
VETTIA. AMOR
DE. SUO. ÉECIT
POSTERISQUE EORUM.
On appeloit Capillati & Comatiy les prêtres
nommés autrement Eanatici & Bellonarii.
Le mot capillatus defignoit les enfans au-
deffous de l’âge de puberté , parce qu’ ils laiffoient
croître «leurs cheveux jufqu à cette époq ue. Il
défîgna les eunuques & les prêtres de Çybêle par
là meme raifon.
CAPION. Il paroît., par un paffage de Pollux
( Onamafi. L v i , c. 9 ). , qu’ïl'y avoit un nome,
çu un air inventé parSerpandre, Sr appelé Capioii :
c’ étolt fans doute un air de cithare , puifque fon
auteur s’étoit attaché particulièrement à cet inftru-
mentf
C/4PILL4 f Va^ S ^ anf*eSj aPPe^ s
de la facilité que do’nnoient ces an,fes pour les
prendre, a capiendp. Varron les compare aux ca-
pMin.es & au 'i. cape dune td& ( de ting. lat. iv . 2.6 . ).
£ A P
A quo illo Çdpis , & minores capuU a capiçndo ,
quod "arijau , ut prehendi pojfent , id efi capi. Ha-
rum figuras in vafis fàcris ligneas & fiftiles antiques
etiam nunc videmus.
CAP ISTRUM des joueurs de flûte. Voyc^
Phorbeion.
CAPITATION. Les anciens ont connu cette
efpèce d’impôt. Voye% C a p i t a t i o n dans le Dictionnaire
des Finances de cette Encyclopédie.
CAP ITHA des Chaldéens , mefure de capacité
pour les folides de l’Afie & de l’Egypte. V^oir
Mares.
Capitha de Perfe y mefure de capacité pour
les liquides de l’Afie & de l’Égypte. V . Mares.
Cap itha , mefure de c a p a c ité p o u r les liquides,
4 e l’Afie & de l’Ègyp.te. V . Cab.
CA'PITIUM, vêtement qui cotivroit la tête»
chez les Romains. L ’ancien feholiafte de Juvénal
expliquant ce vers de la fatyre n i :
Horum ego non fugiam conçhylia..............
dit que le poète appelle conchyUa des capuchons
rouges /i conchy lia , c.apitia purpurea ita fiagrantia ,.
ut conchylia ipfa videri pojfint. Varron emploie le
mot capitiwn pour défigner au.fli un vêtement qui
fervoit aux vierges à couvrir leur tête & leur fein
( de Ping, lat. iv, 3 0. ) : Capitium ab eo quod capit
peclus y id efi, ut antiqui dicebant , indutu cono-
prehendit.
CÀP ITO , furnom dès familles Atteia ,
Fonteia , Ma r ia & Oppia. Ce furnom expri-
moit en latin la même idée que le mot compofé
: françois, grofife-tête.
■ K l fortereûfe de
Rome, bâtie fur le mont Tarpéïen , auquel elle
donna fon nom. Les, deux fommets de cette
montagne , l’efpace qui les féparoit, & la roche
tarpéïenne furent renfermés dans l’enceinte fortifiée
du capitole, & couverts d’édifices publics, 8c
facrés. Les fondemens du capitole furent jetés l’an
139 de Rome , par Tarquin l’Ancien. Servius ,
fon fuçceffeur , y travailla avec ardeur ; 8c il fut
achevé l’an 221 par Tarquin le Superbe. L’inauguration
de cette fortereffe, 8c la çonfécratioq
des édifices facrés qu’elle renfermons ne fe firent
q.u’après l’expulfion des Rois, 8c par l'e minîftère
du confùl Horace , l’an 246.
Une ancienne tradition , confervée religieufer
ment par ies Romains , apprenoit qu’en creufant
! fes fondemens du capitole , on avoit trouvé à une
très-grande profondeur la tête d’un nommé O lu s,
qui paroiffoit encore fraîche 8c vermeille : de-la
fut formé le mot capitole , c’eft-à-dire, cap ut OU,
tête àé O lus.
Il y avoit dans l’enceinte du capitole plufieurs
temples dédiés à Jupiter , à Junon, à Minerve K
Oooô i j