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Macrobe, qui parle, dans le dix-huitième chapitre
du premier livre des Saturnales, de ctx.Ad.ad
ou Adod, dit que ce nom lïgnifioit un. Quelques-
uns lui donnent pour femme Adagartis ou Ather-
ADAMANTÉE, fut la nourrice de Jupiter,
en Crète : on dit qu*elle fufpendit le berceau de
renfant entre des branches d arbres, afin de pouvoir
dire que ce petit dieu n’étoit ni dans le ciel ,
ni fur la terre, ni dans la mer. Pour que fes cris
ne ruffent point entendus, elle alfembla les jeunes
enfans du lieu, à qui elle donna de petits boucliers
d’airain 3c des piques, pour les faire retentir autour
de l’arbre. (Hygin). K. C ure te s , Am a l th Ée ,
M él isses , A ex. \
AD AN A , en Cilicie. AAANF.£2N.
Les médailles autonomes de cette ville font :
O. en or.
RRRR. en bronze. ( Hanter, Eckhel) .
O. en argent.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques, en l’honneur de Julia Domna, de
Caraçalla, de Diaduménien, de Treb. Galle, de
Valérien, de Gallien, de Maximin, de Gordien-
P ie , de Plautille. ^ ; '
ADAR , dernier mois ou dernière lunaifon de
l ’année juive. Les Hébreux pendant long-tems .ne
donnèrent point de nom particulier a leurs mois $
ils difoient le premier, le fécond , le troisième
mois, &c. Mais pendant la captivité de Babylone,
ils prirent des Cnaîdéens les noms des mois? c'eft
de-là que vient celui à’adar. Les Juifs fe fervoient
du cycle de dix-neuf ans, 8c ils intercaloient de
teins en tems un treizième mois. 11 y avoit ces
années-là deux mois adar: le premier adar étoit
de trente jours 5 le fécond n’en avoit que vingt-
neuf. Les années du cycle de d>x-neuf ans qui
avoient deux adars, étoient la troifieme , la fixieme ,
îa huitième, la onzième, la dix-feptième & la
dix-neuvième.
ADARGATIS ou. At h e r g a t i s . V . A t a r -
g a t i s .
ADDÆA , dans la Méfopotamie.
On 3* des médailles impériales grecques de cette
v ille , félon le P- H ^ o u in . _ y- . ,
A D D IX , mefure de capacité de l’Aiîe & de
l ’Egypte. V. P il o c .' ;
ADDïXIT ou Ad d ix e r u n t , étoit le mot qui
exprimait un bon augure des oifeanx faciès. En y
joignant la négation, on exprimoit un mauvais
augure.
■ a ae a<DON AHMü S. Les peuples amis.
Les médailles autonomes de Laodicée, d’Apa-
mée , d’ Antioche & de Séleucie , quatre villes
confédérées de Syrie, font :
O- en or.
C. en bronze.
O. en vgent.
Leurs types ordinaires font un foudre aile, un
trépied.
A D J
ADEONÀ. V. A beona.
ADEPHAG1E , déeffe de la gourmandife, à
laquelle les Siciliens rendoient un cidre religieux.
Ils lui avoient élevé un temple, dans"lequel fa
ftatue fe trouvoit auprès de celle de Cérès. Son
nom étoit formé d’A’JVj volupté, & de <p«yj7v,
manger.
ADEPHAGUS, furnom qu’on donne à Her-
i cu le , pour exprimer fon appétit vorace.
ADES. C’eft un nom qu’on donnoit fouvent
à Pluton, comme au roi des Morts : car Ad'es
fignifie mort, fépuîcre, enfer, du grec A'tfys ou
obfcur, invifible, compofé de 1’« privatif,
& de f«^,.je vois. On entendoit auffi par ce nom
le lieu fouterrein où alloient 8c d’où revenoient
les âmes des morts. V. Amenthés.
AD1ABENICUS, furnom de l’empereur Sép-
time-Sévère, qui le mérita en réduifant l’Adiabène
(l'ancienne Affyrie) fous le joug des Romains.
A DITES in theatro. On appeloic ainfi les portes
ou les avenues par lefquelles on fe rendoit des
gradins de l’amphithéâtre, dans les portiques
extérieurs qui i’entouroient. Ces portes ou avenues
s’appeloient aufïi vomitoria. Vitruve recommande
de les multiplier, de les dégager les unes
des autres, & enfin de les aligner pour faciliter
la fôrtie des fpedateurs.
A d i t u s , étoit fur les navires le milieu du
tillac, par lequel on entroit dans le bâtiment. Cet
endroit portoit autrefois le nom à’agea.
ADJUTOR, exprimoit chez les Romains les
fondions de celui que nous nommons adjoint.
Adjutor acloris, étoit l’aide ou l’adjoint d’un
intendant de maifon.'
Adjutor admijjionum , étoit le fous-introdudeur
des ambaffadeurs ou d’autres perfonnages notables.
Adjutor arufpicum. Dans la pompe des jeux du
cirque , cet aide des arufpices paroififoit au neuvième
rang avec les autres aides des. prêtres.
Adjutor, commentarienfis. Il fuppléoit le geôlier
commentarienfis ou greffier des pri forts, dans fes
fondions ; il arrêtoit les coupables, les renfer-
moit dans les prifbns, leur cfonnoit la torture ,
& quelquefois même il fervoit de bourreau.
Adjutor magifiri. ojfciorum. Cet officier Templa-
çoit dans fon tribunal le maître de la maïfon du
prince, & rlTuffifcit pour ion inftitution, d’être
préfenté par le maître. Il préfidoit en l'abfence du
maître au tribunal qui jugeoit les caufes des, officiers'
du palais. On lui donne quelquefois le furnom
honorable de fpectabilis , 8c quelquefois celui de
cluriffimus 3 qui étoit affedé aux fénateurs.
Adjutor in offteio magifiratuum, étoit celui qui
aidoit quelque magiftrat dans fes fondions, &
le remplaçoit lorfqu’ii é.toit malade.
Adjutor pratorian& Jr.dis. Cet officier, qui por-
~toit auffi le nom de primicier, fuppléoit: le préfet
du prétoire. Il a voit; le -droit; de faire arrêter les
délinquans, 8c de les mettre en prifon. Mais fon
çxçfciçç ne duïoit que pendanç deux années.
A D L
'Adjutor principes, étoit à l’armée uf. aide-Je^
On trouve fur les anciens
wafbres des adjutons de la Lufirame 3 Ae la \ e t-
tonie du Picenum, de Chypre, envoyés de Rome
dans ces différentes provinces > comme nos contabulant
rationutn, adjoint ail controleur
ies revenus du prince. On trouve fréquemment
les noms de ces officiers dans ^
le détail en feroit trop long, & d ailleurs leurs
fonctions font affez. exprimées par le nom qu Us
^°ADJUTRIX, legio prima. C’étoit le furnom
d'une légifin/dont il eft fouvent fait mention
dans les'lois romaines. , -
ADLECT1. Ce m o t, qui fignfiis ajjocics, SC
proprement clwijss, s'applique«: à plufieurs fortes
de perfonnes chez les Romains.
Adledi milites, étoient des foldats incorpores
dans une autre légion ou cohorte.
Adledi. On donna ce nom dans le Bas-Empire,
aux confeillers du prince & à leurs grands ofli-
C1&AdUài feenki , étoient des comédiens fubal-
ternes, affociés aux premiers. Il en eft b it men-
tion dans ce fragment d’une infeription qui etoit
à Rome, au-delà du pont Milvius : 1
I aud a tv s . populo, sol itu s . m a n d a t a ,
nsperue- adl l c tus . s c l s j e . par as ztus . a po l -
UNIS.
11 y avoit des fénateurs qui s’appeloient adledi y
parce quils avoient été tirés de 1 ordre des chevaliers
, pour completter le nombre ordinaire des
! fénateurs. „ J. -J.
Des divinités portoient auffi le nom d adleEh,
c ’étoient les hommes déifiés, appelés par les
Romains dii minorum gehtium.
ADLENTARE barbam. On exprimoit par ces
mots le foin que l'on prenoit chaque jour de pei-
gner la barbe , & de la rendre douce & flexible.
Cétoit une dignité très-recherchée à la cour des
empereurs grecs. Orderic Vital (liv. y) dit que
la charge des filles de Robert Guifcard, etoit d attendre
le réveil de l’empereur Alexis^ Comnène ;
& lorfqu’il avoit lavé fes mains , d’apporter une
ferviette, avec un peigne d’ivoire, pour peigner
, fa barbe.
les Parques, te le déroba à leurs coups, mais fous
la condition qu’ un autre mortel prendroit fa place
dans les- enfers. Le roi preflfentit • fur ce facnfice
volontaire fes amis, fes parens, meme fon pere
& fa mère, qui étoient très-vieux-, perfonne,
excepté fon époufe Alcefte, ne voulut perdre la
vie pour fauver celle de fon roi. V. A l c e s t e .
Ad m è t e , fille d’Euryfthée, infpira a fon pere
l’ordre qu’ il donna à Hercule, dé lui apporter 1a
ceinture de la reine des Amazones parce que
cette fameufe ceinture avoit tenté Admète. Athenee
raconte de cette princeffe une hiftoire extraordinaire.
ADLOÇUTIO. V. Al l o c u t io n .
A I>M E T E , une des nymphes océanides.
V. O c é a n id e s .
A dm è t e , roi de Phères, en Theffalie, fut un
des argonautes , un des chafleurs de Calydon, &
il étoit coufin de Jafon. Apollon ayant ete chafife
du ciel, fut contraint de fe mettre au fervice de
ce prince, pour avoir foin de fes troupeaux. Le
bon accueil que lui fit le roi, l’engagea dans la
fuite à devenir le dieu tutélaire de fa maifon.
Admète étant menacé delà mort, Apollon trompa
Ayant fui d’Argos, elle abôrda à Samos î
& croyant devoir l’heureux fuccès de fon voyage
à Junon, elle fe confaera au fervice de fon temple.
Les Argiens, irrités de fa fuite, promirent a des
•corfaires Tyrrhéniens une groffe fomme d argent,
s’ils pouvoi.ent enlever du temple de Samos la
ftatue de Junon, efperant de faire porter la peine
de ce vol à Admète, & d’en tirer vengeance par
les mains des Samiens. Ces corfaires volèrent la
ftatue, l’emportèrént fur leur vaififeau, & levèrent
l’ancre pour fe retirer au plus v ite , en ramant
avec force : mais quelques efforts qu ils puflent
faire, ils n’avançoient point, 8c demeuroient toujours
immobiles. Perfuadés que c etoit une punition
divine, ils mirent la ftatue à terre, en faifant
quelques cérémonies autour d’ elle pour appaifer
la déeffe. Admète s’apperçut au point du jour que
la ftatue manquoit, en donna avis aux Samiens,
qui l’allèrent chercher de tous les côtés, & la
trouvèrent enfin fur le bord de la mer. Ils crurent
que Junon, de fQn propre mouvement, avoit
voulu s’enfuir au pays des Cariens ; & de peur
qu’elle ne prît une fécondé fois la fuite, ils la
lièrent à des branches d’arbres. Admète vint en-
fuite, délia la ftatue, expia le crime des Samiens,
& remit Junon à fa place ordinaire. Depuis ce
tems, les Samiens portoient tous les ans la ftatue
de Junon au bord de la mer, la lioient comme
la première fois , & célébroient une fête qu’ils
appeloient Tenea, parce qu’ils avoient tendu des
branches d’arbres autour de la ftatue.
ADMISSIONALES, étoient les introdu&eufs
auprès des princes ou des citoyens opulens; leurs
fondions étoient de lever le rideau ou la portière
qui fermoit la porte de la chambre de l’empereur,
8c de faire entrer ou de reconduire ceux qui
étoient admis à fon audience. Ces officiers étoient
en très-grand nombre j on les divifoit en quatre
décuries, dont chaque chef portoit le nom de
magifler : mais tous étoient fubordonnés au magifter
admijfionum, premier introdudeur, dont la dignité
étoit très-honorable.
Les admijfionales étoient des affranchis, & leurs
places étoient r e ch e r ch é e sà caufe du crédit
' qu elles donnoient. Les hiftoriens remarquent avec
foin que Vefpafien, Antonin & Alexandre-Sévère
étoient d’un accès fi facile, qu’ ils né fe fervoieuï
point ^admijfionales.