mefure de France à de boilfeau. Elle valoit I
en mefure grecque 2 x elles.
Les Romains adoptèrent cette mefure ; mais
elle ne valoit chez e u x , félon M. Pauéton , que
iso«o du boilfeau de France. La chenice valoit en
mefure romaine
i 4 Setier,
Ou 3 héraines, traita ,
Ou i l acétabules3
Ou 18 cyates
Ou 71 ligules.
ClIENlCE j métron , bilibris tritici3 mefure de
capacité pour les folides de J'Afie & de l'Egypte.
M. Pauéton l'évalue en mefures de France à
de. boilfeau 3 ou à Elle valoit en mefures
anciennes des mêmes pays 3 2 logs ou 4 hémi-
nes,
CHEN1SQUE. > T ,
CHOENISQUE ) Ea proue des navires anciens
étoit ordinairement terminée par un ornement long
& élevé, figuré en cou de cicogne,X>iW»a?, petite
o y e , 'chenifque. Le grand é t y m o lo g i f t e place le
ckenifque à la proue. Mais Apulée ( Métam. xi.
p. 379. ) & Lucien ( Navig. p. 493.. ) le placent à
la pouppe. Au refte, quand les anciens parloient
des vaifleaux ronds, ils pouvoient aifément confondre
la proue avec la pouppe.
CHERA, xùfho, nom qu'on donnoit à Junon:
\\ fignifie la veuve , à caufe de fes fréquentes
b r o u i l l e r i e s avec Jupiter..
CHERON, fondateur de la ville de Chéronée
en Béotie, étoit fils d'Apollon & de la belle
Théro. Il fut fort célèbre dans l’art de dompter
un cheval.
XEPNH', ckerrtips 3 eau luftrale dans laquelle
fon plongeoit un tifon ardent pris fur l'autel.
CHERSONESUS, dans la Taurique. x e p .
Les médailles autonomes dç cette ville font :
RRRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Leur type ordinaire eft un Griffon.
Cette ville a fait frapper quelques médailles
Impériales grecques, félon le P. H a r d o u in .
Chersonesus 3 en Crète. XEP2QNA2ION.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en argent;
RRRR. en bronze . . . . Hanter, . . . Eckfiel.
- O. en or.
CHERUBIN. G u donne ce nom dans les arts,
à une tête d’enfant foutenue par deux ailes. Cet '
ornement eft bizarre , & les Grecs des beaux
lié clés qui avoierit cependant vu chez les Egyptiens
des figures garnies d’AiLBS (voyez ce mot),
pême fur les. cuiffes & les jambe,s , ne l'em- :
ployoient point. On ne le trouve que chez les 1
Romains, & dans les plafonds des édifices de
Palmyre. Le Comte de Caylus en a cité un gaulois
{Rtc. d’Antiq. ni. pl. 8. n°. 3.).
CHESIADE , furnom de Diane, qui lui fut
donné foit à caufe du fleuve ChéfiaS dans 1 ifle
de Samos, foit à caufe de la ville de Chefium
dans Plonie.
CHEVAUX ! Le dia‘onnaire hillorique de
cette Encyclopédie apprendra aux l e é t e u r s 1 époque
où l'on croit que l'homme a dompte le
cheval, le t em s où il l'a attelé à un char, &c.
enfin tout ce qui regarde l’hiftorique de 1 équitation
& du manège.
On ne trouve jamais de chevaux dans les
hiéroglyphes, ni dans les auteurs profanes qui
parlent des anciens Egyptiens : ce qui feroit croire
que le cheval eft étranger à cette fameufe nation.
Aucun des anciens qui ont écrit fur l’art vétérinaire
, 11'a fait mention d'une race égyptienne ,
& les chevaux que l'on voit aujourd’hui en Egypte
font tous de race arabe.
C h e v a l . Cet animal étoit confacré a Mars,
comme au dieu des combats. La vue d'un cheval
étoit un préfage de guerre, parce que le cheval
eft un animal belliqueux. Enée eut à peine pris
terre en Italie, que, pour premier préfage, il
vit quatre chevaux blancs paillant dans la prairie »
auflitôt le devin s'écrie : O terre étrangère, tu
nous promets la guerre ! Les Perfes,, les Arméniens,
les MafTagètes immoloient des chevaux
au Soleil. Les Suéves, anciens peuples de la
Germanie, nourrirent à-frais communs, dit
Tacite , dans des bois facrés, des chevaux blancs,
j dont ils tirent des préfages j perfonne n’y peut
toucher en aucune manière : le prêtre feul avec
le prince de la nation, les attachent à un chariot
facré , les accompagnent & obfervent leurs hen-
niflemens & leurs frémiffemens. Il n’eft point de
préfage auquel non-feulement le peuple , mais
les principaux de la nation & les prêtres ajoutent
plus de foi. #
La mythologie grecque enfeignoit que le
cheval n 'a v o i t pas exHlé dans les premiers âges du
monde. Neptune difputant avec Minerve le mérite
de faire aux hommes le préfent le plus utile,
frappa la terre de fon trident 8c en fit fortir un
beau cheval : de-là ce dieu fut fumommé Htp-
plus (de i/rsrûf,• cheval. ). Pamphus, poète plus
ancien qu'Homère , dit que Neptune fit préfent
aux hommes & du cheval, 8c de c e s tours flot*
tantes appelées vaijfeaux , c'eft pourquoi < le,
.cheval é t o i t aulfi un fymbole de la navigation.
Virgile invoquant Neptune au commencement
des Géorgiques, r a p p e l l e l e p r é f e n t qu'il avoit
fait aux hommes :
. f Tuquey ôcui prima furenteiri
1 Fudit equum magno tel lus percujfa trident i !
MénélaS
Ménélas adreffe, dans l’Iliade, ces paroles à Àn-
tiloque : htre^ par Neptune , la main fur vos
chevaux , jureç que vous nave{ point employé la
fraude pour me devancer.
Les TheflTaliens furent célèbres dans l’art de
l'équitation : c'eft pourquoi on voit ordinairement
des chevaux fur leurs médailles. Mais les haras
de l’Epire, d'Argos & de Mycènes l'emportèrent
fur tous les autres.
On peut voir à l'article c a v a l ie r , les trois
manières différentes employées par les anciens
pour monter à cheval, foit à l’aide d’un crampon
fixé â la lance vers la hauteiir du genou des
chevaux , foit en fe faifant foulever par des
écuyers, foit enfin en s’élançant fur le cheval.
Ç'eft de cette dernière manière que Virgile dit
(fMneid. xn. 288.)
.....................Corpora faltu
Subjiciunt in equos. .
Pour rendre cette manière plus aifée, quelques-
uns dreffoient les chevaux à s'agenouiller , lorf-
qu’on vouloir les monter ( Pollux. 1. 2. ). Silius
Italicus peint le. cheval de Cloetius, bleffé à la
bataille de Cannes , s'inclinant auprès de fon
maître comme pour faciliter fa fuite {x. 46j. ) :
Inde inclînatus collum, fubmijfus & armos
De more, infiexis pr&bebàt feandere terga
Cruribus.
Les dépouilles des tigres 8c des lions furent
les premières bouffes des chevaux. On les fit
depuis de toutes fortes d'étoffes. Les magiftrats
romains les avoient en pourpre pour marquer
leurs dignités, & les empereurs les imitèrent.
O11 marquoit les chevaux avec un fer chaud
fur la cuiffe, comme nous le pratiquons encore.
Les marques les plus ordinaires étoient une tête
de boeuf, d'où leur vint le nom de bucephales 3
Hxx.iq)<si\ot, la lettre figma 8c le coppa ou coph ou
cappa ,ce qui les. fit appeler 'Zuptplpcct 8c Kû^TrarUt.
La colleélion des pierres gravées de Stofch offre
des chevaux marqués du coph.
Les chevaux étoient attelés anciennement aux
chars par le moyen d'un joug qui portoit fur leur
col. L’harnois de ceux qui tiroient les chars étoit
. très-fimplé : il confiftohfen un poitrail & une
fécondé courroie , qui paffoit fur le col & fup-
portoit le poitrail.
On obferve fur une belle émeraude du baron
de Stofch, qui repréfente Diomède faifant manger
le jeune Abdère à fes jumens ,, que les anciens
çcrupoient les crins de leurs chevaux, ainfi que
nous. Cet ufage étoit affeélé plus fpécialement
au tems de deuil 5 c'eft" ainfi que le pratiquèrent
Admète, à la mort de fa femme Alcefte, 8c les
Theffaliens à la mort dé Pélopidas.
Antiquités , Tqme I.
Pluvinel fit exécuter (Uns le fameux carroufcl
de Louis XIII, un fort beau ballet de chevaux:.
Les deux ballets de ce genre qui paflent pour
avoir été les plus beaux, font ceux qui furent
donnés à Florence, le premier en 1608, le dernier
en ié i j.LesSibarités âvoient inventé ladanfe des
chevaux ; 8c Pluvinel fit revivre cet art fingulier.
Voye£ FERRER , DESULTEUR , CHAR , SELLE ,
BRIDE , MORS , ÉTRIER,
Les anciens croyoient qu’il y avoit eu des
chevaux avec une forte de pied d’homme. Ou
admira ce phénomène dans le cheval de ( Suet. in
lut. c. 61. Plin. L vni. c. 64.) Jules Céfar, qui
en fit faire la ftatue, & la plaça devant le templè
vde Venus genitrix {Spanheim, de Pr&fi. Num.t.
*.p. 288. Hardouin. N um. Ant.pag. 3j2.). L empereur
Gordien-îe-pieux, paroît auflî avoir eu un
cheval avec la même fingularité ; fi du moins on
le peut conje&urer de ce qu’on voit fur une médaillé
de la ville de Nicée.
La paffion de certains empereurs romains
pour les chevaux, leur infpira fes folies les plus
bizatres. Vérus ( Capitolin, c. 6.) avoit fait
fondre en or une repréfentation de fon cheval
volucris 3 il la portoit toujours avec lu i, &. après
fa mort il lui fit élever un tombeau au Vatican,
Cette dernière extravagance fut imitée {5ai? Hâ*-
drien. Augüfte, à l’exemple d’Alexandre , avoit
dreffé auflî un monument à fon 'cheval, -que
Germanicus avoit chanté dans fes poefies. Cali-
gula fe diftingua dans ce genre.de folie , il réfolut
de créer conful fon cheval incitatus.
On trouve dans les recueils de Gruter 8c de
Muratori,un grand nombred’inferiptions gravées
en l’honneur de chevaux célèbres pa^Jeurs victoires
dans le cirque. Ils y paroiffent aiiflî fculptés
avec des palmes , des couronnes , avec les 'noms
de leurs pays, 8c même.avec ceux des couleurs
de leurs poils. Ces couleurs font defignées par
les mots fuivans , "albus , blanc y cinereus, cendré
, badius , bai ; rufus , roux ; maurus , maure ;
fulvus, fauve 5 pullus, noirâtre > ksfus ou c&fius3
bleu-clair, 8cc.
On lit cette épitaphe d’un cheval à Brefcia :
Sa figure.
coporusque, • , . . .
. . USCI SALTUS PASCUA
NEC SICULA
VOLUCRIS ANTE IRE VAGA
QUI FLAMIN A CHORI
VINCERE SUETUS IRAS
HOC STABULAS TUMULO
Les premiers chrétiens gravèrent & deflinèrent
fouvent des chevaux fur leurs tombeaux , comme
on le voit daas les catacombes & dans Rom*
P d d cl d