7 S Æ T
Les médailles autonomes de cette ville font:
RR. en bronze,
O. en or.
O. en argent.
Son type ordinaire eft un bige.
ÆSON. V . Eson.
ÆSTUARIA, tuyaux de chaleur dans les étuves
& les maifons des anciens. On en a découvert
dans une maifon de Pompeïa, & Stace en parle,
( Sylv. i. J. j8 .) :
Ubi languidus ignis Inerrat
Ædibus, & tcmitm vohunc hypocaufla vaporem,
ÆSYMNÈTE, furnom de Eacchus. V . Estm-
NÈTE.
Æsymnèt.e , magiftrat. V . Esymnete.
ÆTALIDÈS, étoit fils de Mercure, & par fa
mère du fang desEolides. On dit qu’il avoit obtenu
de fon père deux grâces; l’ùne que, vif ou mort,
il feroit toujours informé de ce qui fe faifoit dans
le monde ; l'autre, qu’il feroit la moitié du tems
parmi les vivans , & l’autre moitié parmi- les
morts Cétoit le héraut des argonautes.
Æ i'ÈS, roi de Colchide, maria fa fille Calciope
à Phrixus. Après avoir vécu quelques années en
bonne intelligence avec fon gendre, l’avarice le
porta à le faire aflafiiner pour s’emparer de la
toifon d’or, que fort gendre avoit apportée dans
fes états. Jalon. à la tête des argonautes, vint
lui redemander cette toifon, & l’enleva. On dit
qu’Ærèj ayant été averti par un oracle qu’un
étranger lufôteroit la couronne Scia vie, établit
la barbare coutume d’immoler à fes dieux tous
ceux qui aborderoient dans les états. On a dit
la même chofe de Thoas. V . Phrixus , Jason ,
Médée.
ÆTHER. Les Grecs entendoient par ce mot
les cieux diftingués des corps lumineux. Au commencement,
dit Héfiode, Dieu forma l'nther,
& de chaque côté étoit le chaos & la nuit qui
couvroit tout ce qui étoit fous Yetherj ce. qui
lignifie que la nuit étoit avant la création, que
la terre étoit invifible à caufe de l’obfcurité qui la
couvroit, mais que la lumière çerçant à travers
l‘dther, avoit éclairé l’univers. Héfiode dit ailleurs
que l’tther naquit avec le jour du mélange de
l’érèbe & de la nuit, enfans du chaos ; c’eft-à-
dire, que la nuit 8c le chaos ont précédé la création
des cieux & de la lumière.
ÆTHL1US, fils d’Eole, mari de Calice, &
père d’Endymion, fut furnommé Jupiter; la Grèce
Fui éleva des monumens héroïques.
ÆTHON, c’eft le nom d’un des quatre chevaux
du foleil, qui précipitèrent Phaëton, félon Ovide.
Son nom ( du mot grec «i'«» , arieo, je brûle )
lignifie l’ardent, pour exprimer le foleil en fon
midi. Claudien appelle du même nom un des
chevaux du char de Pluton; fans doute qu’il donne
à ce nom unç autre origine, du root «111«, noir.
P ï AT.A5TOR.
A F F
ÆTHRÂ j mère de Théfée. ïF IEthrA.
ÆTITE, Ætites ou pierre d’aigle , d,atroçi
aigle: Cette pierre jouiffoit chez les anciens d’une
célébrité que Içs obfervations des modernes lui
ont fait perdre. On croyoit qu’elle favorifoit les
accouchemens, & qu’elle appaifoit les douleurs
des femmes en couches. Les aigles avoient appris
aux hommes, félon les anciennes traditions, cette
mervcilleufe propriété, qu’ils favoient mettre à
profit eux-mêmes en plaçant des Atites dans leurs
nids. Pline a parlé fort au long des Atites, de
leurs propriétés & de leurs variétés. Mais les obfer-
vateurs fages & circonfpe&s ont détruit tout ce
merveilleux. On n’a jamais trouvé d’ Atites dans
les nids des aigles > & ces pierres fi vantées ne
font plus que des géodes ferrugineufes. Elles deviennent
quelquefois fonores, par la liberté de fe
mouvoir que laiffent au noyau le deffèchement
& la retraite des parties intérieures.
ÆTNA, en Sicile, aitnai&n.
Les médailles autonomes de cette ville font:
RR. en bronze.
O. en or.
Unique en argent. ( Torremufa).
Elle étoit fituée au pied du mont Etna.
Ætna , montagne de Sicile. V ’. Ætna.
ÆTOLIENS. AiTflAflN.
Leurs médailles autonomes fojit:
RRRR. en or. (jE c kh e lf
RR. en argent.
R. en bronze. ■ v
Leurs types ordinaires font un fanglïer courant
, une mâchoire de fanglier, & un fer de
lance.
ÆX, c’eft le nom d’une des nourrices de Jupiter,
qui fut placée parmi les aftres. V . Adaman-
THÉE, AMALTHEE, CuRÉTES, MÉLISSES.
ÆZANUS, en Phrygie. aizaneitûn.
Les médailles autonomes de cette ville font:
O. en or. _
R. en bronze.
O. en argent.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques, en l’honneur d’Augufte, de Ger*
manicus, de Caligula,, de Claude, d’Hadrien,
de Sabine, de Commode, de Caracalla, de Gordien
Pie, de Domitien, d’Antonin, de Marc-
Aurèle, de Fauftine jeune. .
AFFICHES. Voye% pour les Grecs Axones ,
Cyrbf.s , & pour les Latins Album * Bronze.
AFFINAGE. Les anciens épuroient fcrupu-
leufement les métaux deftinés à la confeéHon des
monnoies : ils ne les jugeoient parfaitement affinés
qu’après les avoir fait paflèr trois & quatre fois
dans le fourneau, & ils ne cefloient de les travailler
qu’après les avoir amenés au degré de
finefle & de pureté auquel i’induftrie humaine eft
capable d’atteindre. L’or, qu’on trouvoit enmaffes
ifolées, n’étoit point fournis aux opérations de
l'affinage i il étoit ççnfç avoir naturellement toute
A F F
fa pureté. On a fouvent trouvé de ces pépites d or |
du poîds de plus de dix livres romaines. L or que les
anciens ramaffoient & qu’on ramaffe ™core en paillettes
ou en poudre dans leTage, dans le Po, dans
l’Hèbre deThrace, dans le Padtole , dans le Gange
& autres fleuves, eft limé & poli par le “ “ju ment
; il contient très-peu de matières het<roueries,
& il fuffit prefque de lui faire fubir quel
ques lotions, pour le nétoyer parfaitement. Mais
l’or tiré des mines tient- toujours une portion
d’argent plus ou moins confiderable,.tantôt un
dixième, tantôt un neuvième & tantôt un huitième;
ainfi, l’or fe trouve dans les mmes au
titre, tantôt de 21 karats, tantôt de 21 karats , * ,
tantôt de 21 karats , & rarement de 22karats.
Cependant, Pline parle d’une mine dans les Gaules,
fituée dans un lieu appelé Albicrarenfe, ou Ion
trouvoit de l’or qui ne contenoit qu une trente-
fixième partie d’argent, & qui etoit par confe-
quent au titre de 23 karats jr. Lorfque 1 or contenoit
jufqu’à un cinquième d’argent, on 1 appeloit
eleftrum; cétoit de l’or au titre de 19 karats 713
un peu plus. N
On employoit l’alun noir & le mify (efpece de
vitriol martial ) pour purifier l’or î mais il paroit
que la grande opération confiftoit a bien frotter,
à battre l’o r, & à le laver pour enlever les matières
impures les plus groflières. On le faifoit
fondre enfuite, puis on le réduifoit en poudre
très-fine , que l’on verfoit dans un vafe de terre
cuite, rempli en partie de vif-argent. Les particules
d’or pur fe précipitaient au fond du vafe,
& toutes les matières étrangères demeuroient fur
la fuperficie du mercure, où elles furnageoient
comme l’huile que l’on met.dans un vafe à moitié
plein d’eau: Après cela, on verfoit le vif-argent
fur des peaux préparées, & l’or pur demeuroit au
fond du vafe.
Pour affiner l’argent deftiné aux monnoies, on
fuivoit un procédé analogue} on le faifoit fondre
avec du plomb ÿ de forte que pendant la^ fufîon
toutes les matières étrangères à l’argent s’en dé-
tacho’ent, & fe réunifloient au plomb, pour fe
vitrifier &. être enlevées avec lui.
Les anciens, pour faire l’eflai des métaux, con-
noiffoient comme nous la pierre de touche, qu’ils
appeloient coticula , heraclius lapis & lapis lydius ,
a caufe que dans les commencemens on n’en tiroit
que du fleuve Tmolos, qui coule dans la Lydie,
près de la montagne de ce nom ; mais oh trouva
en d’autres endroits de ces pierres, qui appartiennent
à la claffe des pierres argilleufes. Celles
qu’on rencontre expofées au foleil fur la fuperficie
de la terre, ont plus de vertu, & font meilleures
que celles qu’on tire des mines. Par le moyen de
ces pierres & d’un peu d’habileté à s’en fervir,
les anciens déterminoient avec précifion le titre
d’un lingot d’or ou d’argent.
Après tant de manipulations, peut-on douter
que l’or & l’argent deftinés à être moonoyés,
ne fuiTent entièrement purgés de tout alliage ?
On croit cependant qu’il eft impoffible d affinée
les métaux au point cte ne leur laifler rigoureufe-
ment que leur matière propre ^d’où il fuivroit que
jamais on n’auroit vu d’or ni d argent parfaitement
purs. On obferve conftamment que plus 1 or üc
l’argent ont été cuits & purifies par le feu, plus
ils font éclatans & mous : le feu, en épurant les
métaux, leur enlève donc une matière qui conf-
tituoit leur dureté & leur folidre. Mais ceci eft
une véritable détérioration , qui fait perdre au
métal une qualité qui lui étoit^ eflentielle : d ou
l’on peut conclure que les operations que nous
venons d’expliquer étoient fuffifantes pour procurer
aux métaux deftinés a être monnoyés,^toute
la pureté dont ils font fufceptibles, & qu apres
les leur avoir fait fubir, on doit les regarder comme
parfaitement affinés au titre de 24 karats pour
l’o r , & de 12 deniers pour l’argent. (Métrologie
de Pauclon'). .
AFFOIBLIR les monnoies 3 c’ eft en diminuer
le poids.ou le titre. Nous ne parlerons que du
fécond moyen d’affoibliffement a 1 article A l l iag e .
■ V. ce mot.
AFFRANCHI, libertus. Les efclaves romains
ayant été mis en liberté par 1 affranchiflement,
portoient le nom de Liberti, & jouifîoient d une
partie des droits qui conftituoient 1 état de citoyen.
Quelques auteurs ont avancé qu’ il ne leur étoit
pas permis de fe faire porter en litière dans Rome :
mais Suétone ( c. 28, n. 3.) dit que l’empereur
Claude accorda à Y affranchi Harpocrate, le droit
de fe fervir de litière & de donner des jeux publics.
Jufqu’àu règne de Dioclétien, lés affranchis
ne purent entrer dans le fénat, ni parvenir
dans les armées à être décurions. Mais ils ne pou-
voient plus être appliqués à la queftion dans les
affaires où leurs patrons fe trouvoient impliques.
Milon, accufé du meurtre de Clodius, donna la
liberté à fes efclaves , parce qu’il craignit leur
dépofition. Ils prenoient les noms, prénoms de
leurspatrons, & étoient compris dans leur s familles.
Nous trouvons dans les écrivains anciens un Pom-
peius Lenaeus affranchi de Pompee, un Laurea
Tullius affranchi de Cicéron, & un Cornélius
Alexander affranchi de Cornélius Lentulus. Ils ne
pouvoient cependant être enterrés dans les tombeaux
de leurs patrons, s’ ils n’en avoient été
j déclarés héritiers} lors même que l’infeription
portoit monumentum fibi , libertifque fats^ fecit.
Les affranchis des princes & des grands étoient
divifés en plufieurs claffes, relatives au degré de
faveur dont ils jouiffoient auprès d’eux. Ainfi,
Martial ( 1. 2. 7. ) dit :
Libertum docii Lucenjis quare fecundum.
Et on lit dans une ancienne infeription : F e c i t .
S IBI . ET. P E T IÆ . CO L L IE ERTÆ. P R IMÆ . U X O R I .
Les affranchis étoient admis a combattre dans
les quatre grands jeux appelés biéroniques-; Se