
Ep. 6y. Depuis le retour de ceux
qui avoient accompagné Cyrus en
Perfe , & la mort, du philofophe
Socrate , âgé de foixance-dix ans,
Lâchés étant archonte d Athènes, il
s'eft écoulé 137 ans. . . . . .
Ep. 6S. Depuis que.... à Athènes,
où Ariftocrate étoit archonte, il
s’eft écoulé 135 ans.........................
Ep. 69. Depuis que... rien remporta
le prix du Dithyrambe à Athènes ,'
où.... étoit archonte, il s’eft écoulé.
Ep. 70. Depuis que Philoxè'ne ,
poète dithyrambique, mourut à
l’âge de foixante ans, Pythéas étant
archonte d’Athènes, il s’eft écoulé
116 ans. . . . . . . . ; .
Ep. 71. Depuis qu’Anaxandride,
poète comique , remporta le prix à
Athènes, où Callias étoit archonte,
il s ert écoulé ï 13 ans. . ; . ’. .
Ep. 71. Depuis qu’Afty damas fut
couronné à Athènes, où Aréon étoit
archonte, & qu’au même tems l’on
vit briller une comète tirés-grande,
il s’eft écoulé r'09'ans.. * . . • . .
Ep. 73. Depuis la bataillé de Leuc-
tres, donnée entre les Thébains 8c
les Lacédémoniens, où ces derniers
furent défaits, 8c où périt leur roi
Cléombrote, pendant que Phrafi-
clide étoit archonte d’Athènes, il
s’eft écoulé 107 ans. .
Ep. 74. Depuis le couronnement
de Stéfîchore fécond, d’Hymère à
Athènes, où Dyicinètë ctoit archonte
, & depuis la fondation de
Mégalopolis, en Arcadie, il s’eft
écoulé 106 ans. . . . . . . .
Ep. 7 j. Depuis la mort de Denys
de Sicile, auquel foni fils fuccéda,
Sc depuis qu Alexandre devint roi
de Phere enTheffalie, pendant que
Naufigène étoit archonte d’Athènes ,
il s’eft écoulé 104 ans.. • . .
Ep. 76. Depuis que les Phocéens
pillèrent le temple, de Delphes, Cé-
phifodote étant archonte d’Athènes,
il s’eft écoulé 94 ans.........................
Ep. 77. Depuis que Timothée termina
fa carrière , âgé de quatre-
vingt-dix ans, à Athènes, où Aga-
thocle étoit archonte ; depuis que
Philippe, roi de Macédoine, bâtit la
ville de Philippopolis ; depuis qu’A-
Jexandre de Pnéres mourut, & que
Dion vainquit les généraux de Denys,
il s’eft écoulé 93 ans. . . . . . ,
Ep. 78. Depuis la naiffance d’A lexandre
, roi ’de ‘Macédoine, teins
Ère
de
Paros.
Durée
iujqu'i
nous.
1 1 8 1 2 1 8 7 .
1 1 8 3
00
1 2 0 2 2 1 6 6 .
1 2 0 J 2 1 6 3 .
1 2 0 9 1159-
I 2 I I l l S7-
1 2 1 2 2 1 j 6.
1 2 1 4 fÆ -
1 2 2 4
4*
H
I l l f 2 1 4 5 .
où floriffoit Ariftote à Athènes, où ir e Durée
Calliftrate étoit archonte, il s’eft .
écoulé 91 ans. .. ' . ■. . . ' . . ..
Paros
Ep. 79. Depuis que Callippe ,
f 2.2.7 I I 4 I .
affaflîn de Dion, s’empara du gouvernement
de Syracutè, Diotime
étant archonte d’Athènes , il s’eft
. écoulé 90 ans............................... ... 1228U140.
Les marbres de Paros finiffent à cette époque.
ARURE. V o ÿ e% A r o u r e .
ARUSPICES , miniftres dè la religion chez les
Romains, qui étoient chargés fpécialement d’ examiner
les entrailles des victimes, pour en tirer
des préfages. Les arufpices étoient diftingué's des
augures, en ce que l’infpeétion des derniers ne
regardoit que le vol des oifeaux , leurs motive
mens , leur chant, & 1 a manière dont ils prévoient
leur nourriture. On a donné à leur nom
différentes étymologies .afiez bizarres : les uns
le dérivent d’une corruption du mot grec U?o<r-
x-Ôtsov , infpeétion des choies facrées 5 le P. Pezron
: a recours à l’idiôme celtique, dans lequel au ou
afu fignifie le foie ; lequel, joint à fp ic io , je
regarde, a: dû faire aufpex 3 d’où arufpex, Sec.
II en eft une plus vraifemblable 8c plus analogue
à l’attention qu’avoient les prêtres , de n’employer
que des mots barbares & furannés : elle
dérive arufpex àéaruga, bélier offert en facri-
fice.
Les arufpices étoient reconnoiffables par les
mêmes habillemens que les augures, 8c par le
litu u s , qu’ils portoient de la main droite comme
eux. Ils paroiffent ordinairement fur les monu-
mens antiques vêtus de tuniques,ànianches courtes*
& de la toge ou du grand manteau, dont ils s’en-
veloppoient la tête comme d’un voile. Du refte,
l’habillement èxtérieur étoit relevé fort haut,
cinftu gabino. On les initioit, dès leur jeuneffe,
dans les règles de rarufpicine j 8e les peuples de
l’Etrurie étoient chargés de ce foin. Les Romains
leur envoyoient tous les ans, dans cette vue,
douze enfans des premiers de la république. Us
apprenoient chez les Etrufques à examiner, félon
certaines règles, le foie, le coeur, la rate, les
reins & la langue des victimes > ils obfervoient
foigneufement fi chacune de ces parties étoit
dans l’état naturel, 8c s’il n’y paroifloit point
quelque flétriffure.
Les arufpiçes àétzchoient de leurs propres mains
les entrailles , les ouvroient avec un' couteau
de fer, 8c étudioient la çouléur de la flamme
qu’elles rendoient en brûlant. Ils obfervoient
attentivement la manière dont la bile fortoit du
foie, 8c l’urine de la veflie, comme nqus l’apprend
Didymç. Pour mieux pbferver ce'dernier
phénomène, ils lioient avec de la laine le col de
çe vifçère, 8c examinoient comment il fe dé-
chiroit dans le feu, & de quel côté il îaiiibit
échapper l’urine.
Leur
Leur art rte fe bornoit pas aux entrailles des
vï&imes ï îl s’étendoit à tous les prodiges qui
pouvoient alarmer ou raffurer la fuperftition la
plus minutieufe , dans Iç ciel ou fur la terre.
Confuités pour favoir ce que défignoit un ferpent
qui avoit entouré de fes longs replis le jeune
Rofcius pendant fon fommeil, les arufpices répondirent
( Cicer. de Divin . 1. 36 .) que cet enfant
feroit très-célèbre fk très-élevé en dignité. Les
prétendues pluies de pierres, les météores lumineux,
la naiffance des prétendus hermaphrodites,
les enfans dont on attribuoit la naiffance à une
vierge, exerçoient aufli la fagacité des arufpices.
Quelques-uns d’eux fe mêloienc dans le grand
cirque parmi les charlatans qui amufoient le peuple.
Ils expliquoient les fonges 8c les prodiges
qui avoient effrayé : ils prédifoient l’avenir en-
examinant les traits du vifage, les linéamens des
mains de ceux qui les confultoient, & le bruit
qu’ils faifoient en frappant de la langue contre
le palais, poppyfma. Juvénal nous l’apprend,
CSat. 6. J 8 3 . ) :
Sortes duc e t , frontemque manumque
Prabebit va ti crebrum poppyfma roganti.
CJn ancien feholiafte applique ce paffage aux arufpices.
Leur collège devint fi nombreux, qu’ils forcèrent
un ordre dans J’Empire : témoin cette
mferipuon, trouvée à Rome en 160j :
L. F O N T E JU S . F L A V I A N U S
H A R U S P E X . A U G G . CC
P O N T 1FEX. D I C T A T O R
A L B A N U S . M A G . PU BL ICUS
H A R U S P I C U M . O R D IN l
H 4.R U S P ICUM. L X . D. D
lifaiit y oblerver la dignité de ce Fontéius, qui
étoit arufpicum magifter publiais.
Arufpice du pontife, étoit une autre dignité de
cet ordre. C’étoit celui qui aidoit le pontife dans
les facrifices. Il en eft fait mention dans unç
mfcrijAion de R°me:
C N . J U L I . C N . F I L *
D O M A T I . P R I S C I
E X , E Q U O . PUBL IC,
A D J U T O R I S
H A R U S P I C U M
IM P E R A T O R I S
P O N T lF IC I $
A L B A N J
Tl y avoit des arufpices qui fuivoient les armées,
& qui examinoient les entrailles des victimes
avant les combats, afin d’en prédire l’iffue.
Dans une lettre d’Aurélien , rapportée par Vo-
pifeus, cet empereur défend aux foldats de faire
Aucun préfent aux arufpices , de crainte que ces
Antiquités , Tome J,
prêtres ne déguifaffent la vérité, étant gagnés
par les libéralités des légions.
Les femmes s’immifçoient quelquefois dafrs
les fonctions des arufpices, & confultoient les
entrailles des animaux. Plaute le donne à entendre
dans le vers fuivant du foldat glorieux:
PrAcantatricï, collcttrici, arioUs atque arufpice.
ARUS PICINE, fcience des arufpices. Les
Romains en faifçient inventeur un petit-fils de
Jupiter, nommé Tagès. Celui-ci, difoient-ils,
apparut dans l’Etrurie à un laboureur auprès de
Tarquinia. Tagès fortit de terre à côté du foc de
fa charrue ; il ayoit les traits d’uh enfant & la
fageffe d’un vieillard. Il s’entretint pendant plu-
fieurs jours avec le laboureur 8c avec tous les
habitans de l’Etrurie, accourus au bruit de ce
prodige. Ses entretiens roulèrent fur YArufpicine 3
8c le recueil que l’on en fit fervit de bafe à cette
fcience. Antirtius Labeo les expliqua dans quinze
volumes écrits fur cette matière.
D’après ce récit, chanté par Ovide dans les
Mctamorphofes, 8c inféré par Cicéron dans fou
Traité de la Divination , on croiroit que les
Etrufques ont inventé YArufpicine. Les Grecs,
les Afiatiques, confultoient cependant les entrailles
des vidimes long-tems ayant Tagès. A U
bataille de Platée , Mardonius, général des Perfes .
avoit déjà attaqué l’armée combinée des Grecs,
que Paufanias voyant que l'infpe&ion des victimes
égorgées n'étoit pas favorable, défendoit
encore aux Lacédémoniens de combattre. Les
prêtres cherchoient vainement de plus heureux
lignes dans les entrailles de nouvelles vicfcimcs-
Paufanias éploré, levant lçs mains au ciel 8c
regardant le temple, adreftè fes vepux à Junoa
Cithéronienne & aux autres dieux .tutélaires de
Platée : fi les deftins, s'écrie-t-il, onp réfolii
la défaite des Grecs, qu’ils permettent au moins
que par quelque fait d*armes brillant, nous apprenions
aux Perfes qu’ils ont vaincu des guerriers
braves 8c courageux- A peine eut-il prononcé
ces paroles, que les aufpices furent favorables..
On combattit les Perfes, 8c ils furent défaits.
Ce trait prouve que les Grecs pratiquoient la
même fuperftition.
Prufias, roi de Bythinîp, preffé de livrer la
bataille par Annibal, qui s’étoit réfugié auprès
de lui, répondit que l’infpe&ion des entrailles
facrées s’y oppofoit formellement. Eft-pe que
vous ajoutez plus de foi, répliqua Annibal, au
coeur d’un veau, qu’à l’expérience d’un vieux
général? On pourroit rapporter plufieurs autres
traits femblables, qui feroient difpufer aux Etrufques
l’invention de P Arufpicine. Peut-être furent-
ils les premiers à la réduire en a rt, 8c à fixer
fes règles.
ARX. Cç mot abrégé eft employé fur les mé-
(dailles plus fpuvçnt pour exprimer arckon'c,