
La bafilique de Neptune prit Ton nom d'un
temple , ou d'une ftatue de ce dieu.
La bajîüque d’Opimius étoit dans le forum ;
les centumvirs y jugeoient des caufes de peu
d’importance.
La bafilique de Paul-Emile , eft la même que
celle appelée plus haut Fulvia.
Les bafiliqucs de S. Fierre 8c de S. Paul, furent
bâties par Conitantin , toutes’ les deux hórs de
Rome ; l’une fur le Vatican, & l'autre fur le
chemin d'O frie.
'La bafilique Porcia étoit contiguë à la Curie;
& elle fouffrit beaucoup dans l'incendie qui confirma
la Curie, lorfqu’on brûla le corps de Clo-
dius, dans le forum. Les - tribuns du peuple y
tenoient leurs féances, Le nom de Porcia lui
fut donné à caufe du conful L. Porcius, qui la
bâtit avec fan collègue P. Claudius , l’an $66 de
Rome. Elle toiichoit à la Curie ; mais elle étoit
fituée fur un terrein plus bas.
La bafilique du Sauveur fut bâtie par Conftantiu,
dans le palais de Latran.
La bafilique Sempronienne étoit placée à l'occident
du forum, dans l'interfeélion de la rue
appelée Tkufcus & du Vélabre. Elle prit fon nom
de T. Sempronius qui la fit bâtir fur le terrein
de l'ancienne maifon de P. Scipion l'Africain.
Comme cette bafilique étoit entourée d’ouvriers
en laine & de marchands , on y jugeoit les caufes
relatives au négoce.
La bdfilique Sejforierme devint l’églife de Sainte-
Croix de Jérufalem.
• La bafilique de Sicinius étoit placée dans la
cinquième région , celle des Efquilies. On voit
que l'églife de Sainte-Marie-Majeure en a £ris
la place. Comme il y a voit une bou.cherie ( mà-
cellum ) fur la colline des Efquilies, on peut
croire que cette bafiliqueétoit deftinéê'aux juges
des caufes relatives à cet établiflement public.
La bafilique de Trajan étoit bâtie fur fon
forum. Lampride en parle dans la vie de Commode.
BASILÏSQÜE , empereur grec. B a s i l l s c u s
A u g u s t u s .
Ses médailles font :
RR. eh or, & RRR. avec fa tête, fon nom
& celui de fon fils.
RRR. en argent.
O. en B.
BAST LISSA , reine : nom fous lequel Vénus
étoit honorée par les Tarentins.
BASQUE. ( tambour de ). C'eft le tympanùm
des anciens, celui que portent ordinairement
Çybèle, les Bacchantes & les dmfeufes des peîn-, .
turcs antiques. 11 eft plat, garni d’une feule peau ;
8r le bois qui la porte , a trois ouquatre pouces
de hauteur. Voye% T ambour.
BAS-RELIEFS Voyt^ Reliefs (bas).
RASSARA. Voye^ B a s s a r i s .
BASSAREUS, furnom de Bacchus, pris, feîos
les uns, dç Baffarus., bourg de Lydie, où il
avoir un temple; o u , félon d'autres, d'une
forte.de robe longue , appelée bajfara & bajfaris,
que Bacchus avoit coutume de porter dans fes
voyages. D'autres philologues dérivent ce nom
du mot grec , crier ; à caufe des hurle-
mens & des cris que faifoient entendre fes prêtres
& fes fuivans.
BASSAR1DES, nom qu'on donnoit aux Bacchantes,
comme prêtrefîes de Bacchus -Baffarus;
elles étoient alors vêtues de longues robes, faites
de peaux de loups, de renards , de lirix ou de
panthères. On a voulu dériver auflî ce nom d'une
efpèce de chauffure des Lydiens, qui fe fabri-
quoit à Bajfarium , ou Bajfarus, ville de leur
contrée.
BASSARIS. Robe longue que Bacchus avoit
portée dans fes voyages, & que les Bacchantes
portoient à.fon imitation. Stace la décrit comme
une robe très-amplé & traînante , ornée de filets
ou de fleurs d’or. ( AchilL •/. z6i . ) :■
Si decet auratâ Bacchum veftigia pallâ
Verrere.
Bacchus paroît fouvent vêtu de lahajfaris, fur
les monumens antiques. On le voit ainfi habillé
fur un beau vafe de marbre du palais Farnèfe ,
& fur un plus grand de la même matière, con-
fervé-au cabinet d’Herculanum. Il paroît. même
plus fouvent de cette manière fur les pierres gravées
& fur les vafes de terre cuite. Le plus précieux
de ces derniers, eft gravé'dans la collée
tion d’Hamilton, ,& eft confervé dans le palais
de Porcinari, à Naples. On y voit Bacchus avec
de là barbe , couronné de lauriers, & vêtu d'une
robe élégamment brodée.
B A S S IN , fiagnum. Il paroît que le bajfin
d’Agrippa étoit dans fes jardins, plutôt qu’au-
delà du Tibre, où le placent quelques écrivains
modernes. C'eft fur ce bajfin que Néron fit conf-
truire un radeau, qui portoit une table fervie
avec des convives, & que d’autres bateaux traï-
noieftt. pendant lé repas. Tacite (Annal, xv. 37. 2).
Néron fit conftruire -un bajfin. ou une nauma-
chie auprès de l’amphithéâtre de Flavius; peut-
être dans le terrein bas qui fe trouve entre cet
amphithéâtre , les Efquilies & la partie fepren-
trionale. du moût Coelius. Il en fit conftruire un
autre dans la. va liée du Vatican. Tacite (Ann. xiv.
H 3 ) '
B ASS U S t furnom des familles Bètizjxna
8c V E N T i DTA.
E-ASTA., en Italie'; pTjîASteingn.
Les médailles autonomes de cette ville font:
R R RR. en bronze. ( Peilerin)>
O: en or.
O. en argent.
BAST AG J
BASTAGA.-) |
BAS TA GÆ.> On défignoit dans le bas-
BASTAGARII. ) Empire un poids , une
charge, par le mot baftaga. Hefychius .dit, paray*>
fiupos. Bafiaga défignoit une charge ou impofi-
tion publique, par laquelle on étoit contraint
‘de tranfporter des effets, des fardeaux, des
grains, &c. deftinés pour l’empereur , ou pour
quelque approvifionnement public. ( Cod.leg. 3.
Ai| Cohortalibus ), Perfonne n’en étoit exempt ,
ni les officiers de l’empereur, ni les eccléfiaf-
’tiques. ( Ibid. leg. 3. ). Ceux qui faifoient ces
tranfports , s'appeloient baftagiarii. Us étoient
fous les ordres de cinq chefs qui obéifloient eux-
oeêmes au comte des Largefles. L’officier appelé
Tertiocèrius , indiquoit l'ordre &: la nature de
ces tranfports, 8c i’efpèce des chofes qu’il fal-
loic tranfporter, telles que le bled pour l’approvifionnement
de Conftantinople , ou l'argent
du fife.
BASTERNE, bafterna^ vient du grec je
porte. Cétoit une voiture dont fe fervirent les
dames romaines, comme elles avoient fait da
carpentüm , ou chaciot couvert. Le feholiafte de
Juvénal (/v. 21. ) , nous dit quelle fembloit
être réfervée aux femmes feules : ejï bafterna ve-
hiculum ünde fpeculabantur matroiiA. On ne peut
donner une meilleure idée de la bafierne, qu’en
la comparant à nos litières, voici la description
qu’en fait un ancien poete, dans une épigramme
de la collection de Pithou, (r. edit. Lugd. ) :
Aurea matronas claudit Bastsrnapudiças,
Q ua radians patulum geftat utrumque latus :
Hanc geminus portât duplici fub robore burdo ,
Provekit & modico pendula fepta gradu.
Provifum eft ùaute , ne per loca publica. pergens
Fucetur vifis cafta marità lacis.
On voit par-là qu’elle étoit portée, 8c non
traînée par deux mulets appelés hurdones ou
manni. De-là vient qu'il faut lire dans les glofes
d’Ifidore : Bafterna tçÜa mannalis , 8c non ma-
nualis. • Cette dernière leçon feroit confondre la
bafierne, avec la chaife a porteur des anciens ,
lectica , qui étoit portée par des hommes.
La bafierne étoit fermée entièrement, ce qui
la fit appeler cavea. S. Jérôme, ( ep. 22.) :prA-
cedit caveas bafièrnarum ordo femi-virorum. Elle
étoit garnie de couffins, mollibus firamentis com-
pofita, dit Ifidore. Ses ouvertures étoient fermées
avec des feuillets de la pierre appelée fpécu-
laire, le talc ; ce qui les faifoit briller à la lumière,
radians latus.
BASTONADE. C’étoit la peine des efclaves.
Elle étoit auffi en ufage dans les camps , où les
Centurions portoient un bâton de vigne, pour
marque de leur dignité, 8c en frappuient les
Antiquités 1 Tome I.
foldats lents ou parefieux. Ce châtiment ne déf-
honoroit pas, comme le dit exprefïement Pline
l’ancien ( xiv. I. ) : CenturionUm in manu vitis,
opimo prAmio tardos ordines ad lentas perducit
aquilas : atque etiam in deliclis pcendm ipfam honorât.
On doit foigneufement diftinguer cette
bafionade, du fupplice des bâtons , fufiuarium »
qui étoit infamant & qui emportoit la mort du
foldat coupable. Voye^ Bâ to n ; 8c du fupplice
des verges ou du fouet, fuftigatio, qui étoit la
punition propre, aux efclaves.
BATALUS. Nom d’un joueur de flûte d’Ephèfe*
qui fe fervit le premier fur le théâtre d’une chauffure
de femme. Il exerçoit d’ailleurs fon art d’une
manière molle 8c efféminée ; de-là vint qu’on
défigna par fon nom les hommes de ce caractère.
Les ennemis de Démofthène lui prodiguoient les
injures, & en particulier le reproche de mollefle,
en l’appelant Batalus. .
B A T A R D . Foye^ le Diâionnaire de Jurif-
prudence.
BATARDEAU. Nous voyons dans Vitruve
( vi. 3 . ) , que les Romains conftruifoient des
batardeaux' pour fonder des piles de maçonnerie
ou des digues. Ils formoient dans l’eau une enceinte
de pieux qu’ils entouroient de fortes plan-
s ches, & ils épuifoient enfuite l’eau qui étoit renfermée
dans cet efpace. Us les appeloient arcs,
aquar'iA.
BATEAU. Voyei Barque.
BATELEUR. V^oye^ Ch a r l a t a n .
BATELIER, celui qui conduit des bateaux
fur les rivières. 11 y avoit à Rome une compagnie
de bateliers pour la navigation du Tibre ,
collegium nautarum Tiberis. Paris avoit un pareil
établiflement, 'comme il paroît par un monument
du tems de Tibère , trouvé en creufant, vers
le commencement de ce fiècle, les fondemensdu
maître-autel de l ’églife de Notre-Dame, fur lequel
on lit : nautA parifiaci.
BATH, mefure de capacité de l’Afie 8c de
l’Egypte. Voye£ Ephad.
BATHIM, mefure de capacité de l’Afie 8c de
l’Egypte. Voye% Métretes.
BATHOS , vallon d’Arcadie , fitué aux environs
& à la gauche de l’Alphée. C’eft ainfi que
l’appeloîent les gens du pays. Us y célébroient
tous les trois ans les myftères des grandes déefles.
On y voyoit la fontaine Olympias, qui, difoit-
on, étoit à fec de deux années l’une, & dans
le voifinage de laquelle des tourbillons de flamme
fortoient de terre. Ce fut-là, félon les Arca-
diens, & non auprès de Pellène en Thrace , que
les géans combattirent contre les dieux. C’eft
pourquoi ils facrifioient aux tempêtes , aux
éclairs & aux foudres. La ville de Bafilie étoit
fituée à dix ftades de ce vallon.
BATERA CTSMUS. Bulcngerus, dans fo*
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