
des Lacides; Aftérius, frère de Neftor; Àugée ou
Augias, fils de Phorbus, roi d’Élide > Butés,
athénien ; Calais, fils de Borée ; Caftor; Cénée,
fils d’Elate; Céphée, arcadien, frère dJAmphi-
damusî Clytus, fils deTeuryte, roi d'Æchalie ;
Deucalion , fils de Minos ; Échion, fils de Mercure
& d Antiamire, qui fervit d’efpion pendant
le voyage; Erginus & Euphéus, fils de Neptune,
qui firent les fondions de pilote; Eumédon, fils
de Bacchus & d’Ariane; Éurythe, fameux centaure
; Glaucus, fils de Sifyphe ; Hercule, qui
ne put achever le voyage, foit à caufe de fa
pefanteur, qui mettoit le vaiifeau en danger de
iàire naufrage, foit a caufe de fa voracité, qui
confumoit tous les vivres; Idas, fils d’Apharée;
Jdmon, célébré devin; Iolas, compagnon des
travaux d'Hércule ; Iolas, autre parent d’Hercule;
ïphiclus, fils de Theftius, Iphiclus, pèFe de Pro-
tefilas ; Iphitus, frère de Clytus, fils d’Euryte,
roi d Æcnalie ; Laërte, père d’Ulyfïe ; Lyncée ,
fils d'Aphanée, & frère d'Idas ; Lyncée, fils d’ E-
pitus : ces deux derniers avoient la vue fi perçante
, qu’ils fervoient à découvrir les écueils ;
Méléagre, fils d’Oënée, roi de Calydon; Méné-
tius, père de Patrocle; le célèbre devin Mopfus;
Nauplius, fils de Neptune & d’Amymone ; Nelée ;
Oilée, père d’Ajax; Pélée, père d’Achille ; Péri- ,
climène, fils de Nélée; Philammon, fils d’Apollon
& de Chione; Pirithoüs; Pollux; Théfée;
Thydée, père de Diomède; Typhis de Béotie,
pilote en chef ; enfin Zétès, fils de Borée. Voyez
leurs a étions dans leurs articles particuliers. On en
nomme plufieurs autres, mais qui ne font pas
connus, ou qui n’ont pu s’y trouver.
Les Argonautes s ’ em b a r q u è r e n t au cap de M a -
gnéfie, en Theffalie ; ils allèrent d’abord à l’ifle
de Lemnos, (voyeç Hypsipyle, L emnos) de là
en Samothrace ; ils traverfèrent l’HeJIefpont, côtoyèrent
l’Afie-Mineure, entrèrent dans le Pont-
Euxin par le détroit des Symplégades, & arrivèrent
enfin % A é a ; capitale de la Colchîde ;
après avoir exécuté leur entreprife, ils abandonnèrent
le pays, non fans quelque rifque, & revinrent
pour la plupart heureufement dans la
Grèce. L ’époque de cet événement eft trente-
cinq ans avant la guerre de Troye, félon q u e l q
u e s -u n s , & cent ans félon Eufebe. Voyez Ab-
syRthe , JTa s o n , Médée, Phrixus, Toison
I>’OR, &C.
Les fentimens font partagés furie fbjet de cette
fable. Diodore de Sicile croit que la toifon d'or
conquife par les Argonautes , n’étoit que la peau
d’un mouton immolé par Phrixus, & gardé foi-
gneufemenc à caufe que le roi de Colchîde devoir
être tué, fuivant un ancien oracle , par celui oui
Penleveroit. Strabon & Juftin penfoient que'la
fable de la toifon d'or, étroit fondée fur ce' q u ïl y
avoir dans la Colchîde des torrens qui rouloient
un fable d’or qûe l’on ramaffoit avec des peaux
de mouton , comme on le pratique encore pour
les fables du Rhin vers le Fort-Louis, & pour1
ceux du Rhône au-deffous de Lyon.
Varron & Pline tirent fon origine des belles
laines de la Colchide, & difent que le voyage fait
par quelques marchands grecs pour en acheter,
avoit donné lieu à la fiélion. Palephate a cru, on
ne fait fur quel fondement, que la toifon d'or
étoit l’emblème fous lequel on avoit voulu dé-
figner une ftatue d’or faite par l’ordre de la mère
de Pélops, & emportée par Phrixus dans la Colchide.
Suidas enfin, dit que la toifon d’or étoit
un livret qui renfermoit le fecret de faire de l’or.
Cette dernière opinion, que Tollius a voulu faire
revivre, n’a pas été négligée parles alchimiftes.
; ARGOS. Les jeux qui fe donnoient tous les
cinq ans à Argos, confiftoient à monter dans un
lieu dont l’accès étoit difficile, & fort élevé fans
doute, pour arracher, à l’aide des mains feules*
un bouclier de cuivre, attaché fortement avec
des clous : on avoit donné le nom de théâtre à ce
lieu. On a peine à comprendre comment, avec
des difficultés de cette efpèce, une femme a remporté
ce prix; cependant plufieurs auteurs le certifient
, & nous ont confervé fon nom. Quoique
les anciens ayent parlé de ce jeu, & qu’un grand
nombre de modernes s’en foient occupés, nous
n’avons pas de plus grands détails : ignorance d’autant
plus extraordinaire, que ce jeu étoit fi renommé
dans la Grèce, à caufe de fa difficulté,
qu’il avoit paffé en proverbe, & que les anciens
difoient : Tanquam Clypeum in Argis tollens glo~
riatur. (Zénob. cent. Vi).
Dignus efi Clypeo in Argis, &C..&C. (Plut, vie
d’Agis & de Cleomène). L’éloge que Pindare fait
de Diagoras le Rhodieri, pour avoir vaincu dans
ce jeu, eft une autre preuve de fa célébrité.
Nous favons feulement, avec la jplus grande
certitude,, que ce bouclier étoit de forme circu<-
laire. Rotundam kabuit figurant Clypeus Argolicus*
(Hygîn. fab. c l x x i ) . Virgile, Ovide, Diodore,
Ammien-Marcellîn, nous en affinent également*
( Cayl. 6 y pi. n°. 2.)
Argos , dans l’Argolîde. a . & apteion.
Les médailles autonomes de cette ville font i
O. en or.
C. en argent.
RR. en bronze.
Leur type ordinaire eft un loup entier ou à
mi-corps. C'étoitle fymbole des'Argiens; & Fort
voit encore , à Argos les reftes d’un temple^ dont
les frifes étoient chargées de têtes de loup. (Hifi*
de U Acad, des Infer. xk/),
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques, en l’honneur d’Hadrien, d’An-
tonih, de Vérus, de Sept.-Sévere, de Fauftine
jeune, de Domna, de Géta, d’Elagabale, de M.-
Aurèle, de Pautiïïe,de Gallien , de Valérren jeuoev
A R g o s -Am p h il o c h iu m ,. en Acarname*
APFErQNl & APriON.
Le s médailles autonomes de cette v ille fonts;
RRR. en argent.
O. en or.
O. en argent.
Leur type ordinaire eft Pégafe volant.
Argos , en Cilicie. APrEi&N. . ,
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
en l ’honneur de Gallien & de Salonme.
Les époques fervent à les diftinguer des médaillés
du Péloponnèfe, dont les monnoies n ont
jamais été datées; , - - _
A r g o s , fils de Phrixus & de Calciope, Voye%
Argus. -
ARGUE, machine faite en forme de cabeitan,
employée pour dégroffir les métaux, & les tirer
en fils de différentes grofleurs. Le Dictionnaire
de Trévoux.dérive ce mot dspyov, ouvrage3 &: dit
que la machine eft d’origine grecque, ainfi que
fon nom; : I ! . ,
ARGUS ou Argos, fils de Phrixus, mfpire,
dit-on, par Minerve, conftruifit le navire Argo,
qui porta fon nom, & excita Jafon & les autres
princes de la Grèce, à aller venger la mort de fon
père. F". Phrixus. # " .. •
Argus, bifayeul de celui à qui les poetes ont
donné tant d’yeux, fuccéda a Apis, roi d Argos,
& donna fon nom à la ville d’Argos & aux Ar-
giens. La Grèce ayant fait de grandes récoltés
de bled fous fon règne, cette abondance, a laquelle
il avoit contribué par la fageffe de fon gouvernement
, lui mérita, après fa mort, des autels &
des facrifices.' ' .
Argus avoit cent yeux, dit la fable, oc deux
feulement fe fermoient a la fois , pendant que
les autres veilloient. Il étoit furnommé Panopte,
iruvonT»?«-, qui voit tout. C’eftà ce furveillant que
Junon confia lagar de d’Io : Mercure ayant trouve
le moyen de l’endormir par le doux ron de fa nute,
lui coupa la tête. Junon prit tous les yeux d Argus
, & les répandit fur les ailes & fur#la queue du
paon. • • n.
Macrobe donne à cette fable une origine altro-
nomique, ( Saturn. I. 19)- fi Ç1* Argus• repre-
fente la fphère célefte parfemée de mille étoiles, *
& que Mercure eft le foleil qui les fait difpa-
roïtre par fon éclat. Mais quand on fait que le
Mercure des Grecs étoit l’Anubis des Egyptiens,
(T. Anubis) & que ce dernier étoit l’embleme
de l’horizon, on conçoit beaucoup mieux comment
Mercure a pu affoupir Argus & fermer fiss ,
cent yeux ; c ’eft-à-direj comment l’horizon abforbe :
& voile tous les jours la fphère célefte avec les
étoiles.
ARGYNNIS, furnom de Vénus. Agame^mnon
fit bâtir un temple à cette déefle, fous le nom
de Vénus Argynnis, qu’il lui donna a caufe du
jeune Argynnus, fon favori. Ce beau jeune homme
s’étant noyé ,dans le Céphife, le roi de Mycene le
fit enfevelir fur les bords du fleuve, & eleva uu
temple à Vénus auprès de fon. tombeau. Properce
en fait- mention, ( 3. Eleg. 6 . ) :
Sune Agamemnonias tefiantia ii'-lora curas,
Que notât Argynni f/xna natantis aque.
Plutarque afTure (in lih. quobruta3 &c.') qu Aga-
memnon.parcourut toute la Béotie pour le retrouver,
& qu’il feignit que les vents contraires
retenoient la flotte des Grecs, pour cacher la
honteufe caufe de fon abfence. Lafle de chercher
inutilement Argynnus, il fe baigna dans le lac
Copaïs, pour éteindre l’ardeur qui le deyoroit.
ARGYNNUS. Voyc^ Agamümnon & Ar.-
G.YNKXS.. 1 ' •
ARGYRASPIDES, qui portent un boucher
d’argent ou argenté. Ce mot efl: compofé d àfyiipos,
argent, & d’aimlr , bouclier. Les Argyrafpidcs
formoient, félon Quinte-Curce, (l. A» c. i$.) le
fécond corps de l’armée d’Alexandre , dont le
premier, étoit la Phalange. Juftin (A t a , t. 7 y
dit que le vainqueur de Darius ayant pénétré jusqu’aux
Indes, & ayant reculé les bornes de fon
empire jufqu’à l’Océan, fit orner d’argent les
bouffes des chevaux, las armes de fes foldats, &
qu’il nomma fon armée les Argyrafpidcs, à caufe
des boucliers argentés. Ainfi, félon cet auteur,
toute l’armée d’Alexandre auroit été défignee par
ce furnom. .
Après la mort du roi de Macedoine, les Argy-
rafpides méprifèrent leurs généraux, & refufèrent
d’obéir à des princes qui ne leur étoient pas
agréables. Ceux qui partagèrent l’héritage d’Alexandre
, s’efforcèrent à l’envi d’engager dans
leur parti les Argyrafpidcs, qui, les méprifant ou
les trahiffant tour-à-tour, faifoient pafler la victoire
fous les draoeaux du prince auprès duquel
ils fe rangeoient; ce qui prouve que cette troupe
n’étoit que l’élite de l’armée d’Alexandre. Antio-
chus, roi de Syrie, .dans la guerre qu’il fit auY
Romains, avoit à fa folde un corps de troupes
qui portoit ce nom fl long-tems redouté._
A R G Y R E , (grand) monnoie ancienne de
l’Egypte 8e de l’Afie. Voyeq Cé s e ph . ( grand )
A RGY RE , monnoie des Romains, fous le
grand Conftantin 8e fes fucceffeors. V. Milia-
résioei. . . . ,
ARGYRE, nymphe qui devint eperdueinent
amoureufe d’un beau jeune homme appelé Sé-
lemnus. Leur union dura autant que la beaute de
Sélemnus ; mais Argyrc fe refroidit en la voyant
s^éçlipfer. L’amour du jeune homme duroit toujours,
8e le rendoit plus fenfible aux froideurs
d"Argyre. 11 étoit près de mourir de douleur ,
lorfque Vénus en eut pitié, 8e le métamorphofa
en un fleuve de fon nom, lequel alloit, comme
Alphée , chercher fous les eaux de la mer, la
fontaine de l’inconftante. Enfin, il parvint à l’oublier
par le fecours de Vénus ; 8e depuis ce moment
, les eaux du fleuve Sélemnus eurent, dit-on ,
la vertu de faire perdre à ceux qui s’y baignèrent,
le fouvçnir de leurs amours. Paufanias , qui fait
ce récit, ajoute que.fes eaux feraient d’un p&c