
Aufil lui attribuoiton aflez généralement une influence
particulière fur la durée de nos jours.
Stace (Sylv. lib. 4.) :
A t tu , f i longi curfum dabit Atropos &vi.
C’eft Atropos qui promit à Méléagre, au moment
de fa naiflance, une vie aufli longue que la
durée du tifon offert par hafard à fes yeux.
Ovide (Métam. lib. 8). C’eft à elle aufli qu’une
mère affligée reproche la mort de fon fils enlevé
dans la fleur des ans. ( Gruter, Thef. infer. Gr&v.
691. 10.) : •
C. LAELIO. C. F. IV
MAGNA. OMNIUM. EXPECTATIONE. GENITO*
ET. DECIMO. OCTAVO. AETATIS. ANNO
AB. 1MMANI. ATROPO. E. VlTA. RECISO
FUSCA. MATER
AD* LUCT.UM. ET. GEMITUM. RELICTA.
EUM. LACRIMIS. ET. OPOBALSAMO. UDUM
HOC. SEPULCRO. CONDIPIT
ATROPUS, inftrument de mufique des Grecs ,
dont nous n’avons aucune description. Son nom,
qui lignifie immuable , annonce un inftrument qui
confetvoit Toujours le même ton , comme ces
lames d’acierélaftiques3 appelées la-mi-la parles
muficiens françois.
A T T A , roi inconnu.
Ses médailles font:
RRRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze. (Pellerin),
ATTABCRÆA, dans la Phoetiicie. attabt-
PAIÛN.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques, en l’honneur de Diaduménien.
ATTÆA ; en Phrygie. a t ta ito n .
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze.
O. en argent.
O. en or.
; Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur deTrajan, de Sept.-
Sévère, de G é ra , de'Commode. Vaillant les
avoit attribuées à Anna de Laconie, mais Pel-
lerin les a reftituées à Atua de Phrygie.
A T T A L E , tyran fous Honorius;
P r i s e u s A t t a l u s A u g u S T u-s .
Ses médailles font:
RRR. en or.
RRR. en argent.
RRR. en P. B.
ATTALI A , en Lydie. a t t a Aeom.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze.
O. en argent.
G. en or.
Ses types font relatifs au culte de Bacchus; &
diffinguent fes médailles de celles SÂttaüa en
Pamphylie. .
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques , avec des noms de magiftrats, en
L’honneur d’Hadrien avec Sabine, de Sep -Sévère ,
de Caracalla, d’Antonin, de M.-Aurèle, de Philippe
jeune.
Attalia , dans la Pamphylie. ATTAAEflN.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques , fans noms de magiftrats , en
l’honneur d’Augufte , de Tibère , d’Hadrien, de
Commode, de Sévère, de .Caracalla,. de Valé-
rien.
Elle avoit fait frapper autrefois des médailles
autonomes, avec des attributs de Neptune , qui
les diftinguent des médailles d'Attalia en Lydie.
Elles font:
O. en or.
O. en argent.
RRRR. en bronze.
ATTANITE S, efpèce de gâteaux des anciens *
dont nous ignorons la compofitioh j leur nom
a.TTuviTeti y venoit de niyavov y poêle. Saumaife ,
fur Solin.
ATTANULUM, dans les Glofes d’Ifidore>
défigne un vafe de terre cuite, dont les prêtres
fe fervoient dans#les facrifices. Il eft aufli appelé
attanuvium.
A T T E IA , famille romaine * dont Goltzius %
publié feul des médailles.
ATTELER. On croit que Part d’atteler des
chevaux n e f u t in t r o d u i t -d an s la Grèce que v e r s
Je t em s de Bellérophon, treize ou quatorze c é f i s
ans ayant J. C . , f é lo n le P. Pètau. L ’opinion la
plus générale en fait honneur à Erfchthon ou
Erechthée, roi d’Athènes.
Les anciens atteloient leurs chevaux de front,.
& prefque jamais a la queue les uns des autres.
Us atteloient ordinairement les boeufs par le col.
Nous ne nous rappelons aucun monument fur
lequel les boeufs forent attelés par les cornes.
Les mythologues donnent à quelques divinités
des chars attelés de différens animaux. Des chevaux
traînent Ceux du Soleil, de la Lune, de la
N u i t j de l’Aurore, de Mars, de la V i c t o i r e , & c .
On voit des paons attelés à celui de Junon, des
colombes à celui de Vénus , des cygnes à celui
d’Apollon, chef des Mufes , quelquefois des
dragons à ceux de Cybèle 3c de Médée, des
chevaux marins au char de Neptune, des panthères
à celui de Bacchus, des lions à celui de
•Cybèle, quelquefois des griffons à celui d’Apollon,
&c.
A T T IA , famille romaine dont on a des médailles
:
RRR. en bronze, appartenant à Néron.
O. en or.
O. en argent.
A TTICUS, furnom de la famille Ma n l i à .'
A T T IL A , roi des Huns.
Ateula ou At ila .
Ses médailles, qui peuvent fe ranger dans la
fuite impériale, font: t ,
C. en o r , de la forme du quinaire.
C. en argent.
RR. en B.
Il y cependant des' antiquaires qui doutent
encore que les médailles fur l e f q u e l l e s on lit le
nom d'ÀTEüLA, appartiennent à Attila.
A T T IN I . Muratori (1980. 7. T h e f infer \
i apporte l’infcription d’un Taurobole , dans laquelle
on lit Attira pour Attidi ,* a Attis. On lit
dans là même colleélion, fur un autre marbre,
Attini Aug,
ATTIS. Voyei At y s .
A T T O N 1TU S défignoit, dans, le langage des
prêtres, celui qui avoit vu tomber la foudre *
& qui avoit été froifle de la commotion de 1 air
occafionnée par ce météore. Pétrone ( c . 6 1 . ) :
Intremui poft hoc fulmen • attonitus. ;
A T TR IBU TUM . C’étoit le nom de l’argent
que les tribuns aflîgnoient au q u e l l e u r pour fournir
aux dépenfes civiles, 8c aux tribuns du trefor
pour payer les foldats. Son nom venoit a tributo.
Varron (de Ling. la t in , iv . $6. ) ’. A t r ib u t ,o
p e c u n i a . que ajjignata erat , attributum dicium:
üb eo quoque quibus attributa erat pecunia, ut militi
reddant, tribuni Arariidicli : id quôd attributum
trat y as mi lit are. .
A T TU D A , en Phrygie. attotaeîin.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent,
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de Caracalla , de
Salonine, de Domna.
le mit alors au nombre de fes prêtres. Ce qu il y
a de vrai, c’ eft que les prêtres, de Cybèle fouf-
froient volontairement le fupplice d Atys , 8c
dans leurs fêtes, mêloient des cris & des hur-
lemens, pour pleurer la mort de ce jeune phrygien
ATYS , étoit l’ un des prêtres de Cybè le, &
l’objet des foins les plus tendres de la déeflej
mais ce jeune homme la facrifia à la nymphe San-
garide , fille du fleuve Slâugar. La, déefle I en
punit dans la petfonne de fa mait.refle, qu elle fit
périr. Atys 3 aû d é f e f p o i r d’ayoir . perdu Sanga-
ride, porta fa rage.jufqu’à f é mutiler lui-meme.
Il fe feroit ôté la v ie , fi Cybèle ne l’eût méta-
morphofé en pin. Il y a des auteurs qui difent
qu‘ Atys étoit un jeune berger de Phrygie, dont
Cybèle devint amoüïeufe j mais quoiqu elle fut
la mère des dieux, il la méprifa pour une jeune
beauté. Cybèle , apprenant cette paffion qui con-
trarioît fes defleins, courut furieufe au lieu ou
étoient les deux amans, :8c : ayant trouve Atys
caché derrière un pin , elle le, fit mutiler aux yeux
de fa rivale, qui fe tua de défefpoir.
Catulle dit qu* Atys fe mutila lui-même, par
je ne fais quel tranfport de rage, & que Cybèle
, dont l’Archigalie portoit 1 image enlacee
dans fa couronne 3c pendue à fon c o l , amft
; qu’on le voit au bas-relief du capito’e , fur lequel
• ce premier prêtre de Cybèle eft fculpté avec fon
. bizarre accoutrement.
Au relie, la fable varie beaucoup fur la naiffance
& fur les aventures & Atys ; car on a cent
encore qu’il avoit enfeigné le premier a célébrer
les myftères de Cybèle à Peflînunte, ville de
Phrygie, auprès de laquelle il gardoit les troupeaux.
Ayant manqué à la promefîe qu il avoit
faite à la d.éefle , de n’aimer aucune mortelle, 3 c
celle-ci ayant fait mourir Sangâride, 1 objet de ix
paflion, il fe mutila avec un couteau de pierre
ou avec un teflon, felon Juvénal {Sat. iv. 514*) *
Mollia qui ruptâ fèeuit genitalia tefta.
C e il après cette mutilation qu’ il eft cenfé dire
de lui-meme, dans Catulle (Ûy. 73.) : cc QVe; ,
forme n’ai-je pas reçue j j’ai été femme, j ai etc
adolefcent, homme même 3c enfant :
Quod genus figurA eft , quod ego non habuerim ?
Ego mulier, ego adolefcens } ego ephebus , ego puer,
La manière dont Atys eft repréfenté fur le«
anciens monumens, eft relative à cette forme
ambigüe qui participe-des deux fexes. On lui
donne un embonpoint remarquable, 3 c fa tunique
eft , contre l’ordinaire , ouverte fur le ventre ,
afin que l ’on en voye le renflement ou l’élévation ,
qui cara&érife le fexe féminin. Il eft coëffé avec
le bonnet de Phrygie > il porte les longues chauflès
du même pays, 3 c tient le pedum ou bâton pafto-
ra l, la fyringe ou flûte à plufieurs tuyaux, 3c
quelquefois le tympanum de Cybèle.
Martianus Capella nous apprend quAtys étoit
un des emblèmes fous lefquels le foleil etoit
adoré par tes différens peuples de l’Orient, {Nupt.
PhiloL lib. 1 .) :
Te Serapim N i l us ,• Memphis venerator Oftrim,
Dijfonafacra M i tram, Ditemque 3ferumque Typho-
■ nem.
A t y s p u l c h e r , item curvi & puer almus aratri :
Ammon & arentis Lybies, ac Biblius Adon•
Sic vario cunclus te nomine convocat orbis.
Cette doctrine feroit prouvée par les inferiptions
fuivantes, dans lefquelles Atys eft appelé M e k o -
t y r a n mu s 3 du grec M^vorupcenyos y contra 6b o u
de Tvfayytf, roi des mois ,* fi c etoit au foleil