
c; o A. G L
d’un cône renverfé; fa circonférence eft, par le bas,
de foixante pieds, de quatre-vingt au milieu, & de
quatre-vingt-dix à la plate-forme fupérieure. La
plus grande largeur de l'agglefton eft en haut de
trente-fix pieds fur dix-huit, & en bas de dix-huit
fur quatorze. 11 y a trois cavités à la furface fupérieure.
AGIDÏES. On donnoit ce nom aux prêtres de
C yb è îe . 11 fignifioit des joueurs de gobelets, des
faifeurs de tours. y. G a l l e s & A r c h ig a l l e s .
AGIT ARE currus , conduire des chars. De-là
vint le nom fuivant agitator.
AGITAT OR. y. C o c h e r .
AGLAE , A g l a ïa ou A g l a ïs , nom’de la plus
jeune des trois grâces , qui époufa Vulcain. V.
•Gr â c e s . C’étoit aufli le nom de la mère de Mé-
lampus. V. Mé l a m p u s .
AGLAOPHEME,unedesfyrènes. FiS.YRÈNES.
A G L A T I A j fruit inconnu, dont les Egyptiens
faifoient la récolte dans le mois de février, & qui
fervoit à délîgnerce mois dans l’écriture hiéroglyphique.
AGLATONICE. V. A g a n iæ .
AGLAURE ou A g r a u l e , étoit fille de Cécrops,'
roi & fondateur d’Athènes. Elle avoit deux foeurs,
Herfé & Pandrofe. Minerve avoit caché Erich-
thonius, après fa naiffance, dans une corbeille
«qu'elle donna à garder à ces trois princeffes, avec
défenfe d’ouvrir la corbeille, & de chercher à
connoître ce quelle renfermoit. Herfé & Pandrofe
fui virent exa&ement les ordres de Minerve ; mais
Ag/aure ne put contenir fa curiofité, elle fe moqua
du fcrupule de fes foeurs, ouvrit la corbeille,
& trouva 1 enfant qui avoit les pieds en forme
de ferpens. Minerve, pour fe venger de fon indif-
crétion, alla trouver. l’Envie, qui rendit Aglaure
jaloufe de Herfé, fa foeur, dont Mercure étoit
amoureux.
Un jour qu’elle voulut empêcher ce dieu d’entrer
chez fa maîtreffe, il la frappa de fon caducée
& la changea en rocher.
Aglaure fut cependant honorée après fa mort
dans un temple à Salamine, où l’on facrifioit tous
les ans une viftime humaine. On conduifoit cette
infortunée vi&ime dans le temple, & après lui
avoir fait faire trois fois le tour de l’autel, le
prêtre la perçoit avec une lance, & la faifoit porter
aTinftant fur un bûcher. Dephilüs, roi de Chypre,
abolit, du tems de Séleucus, cet horrible facri-
fice; & le changea en celui d’un boeuf. V. E r ic h -
t h o n iu s , He r s e , Pa n d r o s e .
AGLAUS. Gigès, roi'de Lydie, (ou Créfus,
fuivant Paufaniàs) fier de fes richeffes & de fa
puiffance, ofa confulter l’oracle d’Apollon pour
apprendre s’il y avoit un mortel plus heureux que
lui. Le dieu répondit qu’il preféroit à la félicité
trompeufe des rois, l’heureufe médiocrité
dont jouiffoit Aglaüs fous un toit ruftique. Ce
fortuné mortel étoit un berger d’Arcadie : content
du.petit héritage que fes pères lui avoient laide-,
A G N
H le cultivoit de fes mains, & y vivoit heureux.
AGLIBOLUS, dieu des Palmyréniens, fous le
nom duquel ils adoroient le foleil. Ils le repréfen-
toient fous la figure d’un jeune homme , vêtu
d’une'tunique relevée par la ceinture, en forte
qu’elle ne defcendoitque jufqu’aü-deffus du genou.
11 portoit une efpèce de manteau, & tenoit de la
main gauche un petit bâton fait en forme de rouleau.
Hérodien dit que la figure de ce dieu étoit
une greffe pierre, ronde par en bas, & qui fe
terminoit en pointe ; ce qui défignoit le foleil,
parce qu’il eu: rond, & que le feu fe termine
toujours en pointe. Il eft encore repréfenté , félon
quelques-uns, fous la forme d’un homme, ayant
les cheveux frifés & un croiffant fur l’épaule, des
cothurnes aux pieds, & un javelot en main ; mais
on y reconnoît plutôt malachbélus ou la lune. On
dit que c’eft du nom de ce dieu, que l’empereur
Elagabale avoit pris le fien. V . Ma l a c h b é l u s .
Entre les monumens qu’Aurélien, après avoir
vaincu Zénobie, fit tranfporter de Palmyre à
Rome, on doit remarquer l’autel dédié aux dieux
tutélaires du lieu, Aglibolus & Malachbélus, &
orné de deux inferiptions, l’une en grec & l’autre
en palmyrénien. Le P. Auguftin Giorgi a donné
en 1782, une favante differtation fur ce fujet; il
interprète ainfi en latin la première infeription,
rapportée dans Grutier, pag. 81 : Aglibolo, &
Malachbelo patriis diis etiam ( hoc) fignurn con-
feclum ex argento de reditibus fuis pofuit cum omni
ornatu nobilis Palmyrenus filius Antiochi ad falu-
temfuam propriam (& conjugjs) una fecum viven-
tis 3 & filiorum fuorum in menfe fehevat anno z m .
p h . Quant à la fécondé infeription, rapportée
au même endroit, voici l ’interprétation latine que
le même P. Giorgi lui donne : Ara facra Malach-
belo caujfa folvendi voti. JMagi Antiftites cohor-
tium Calbienfium, & Palmyrenorum celebrarunt
lubentijfime folemnia confecrationis. Mufée du Capito
le ,, tom. IV.
AGMEN. y. A r m é e .
AGNOMEN. Les Romains exprimoient par ce
mot un des noms qu’ils portaient j mais quel étoit
ce nom?... Les favans font partagés à ce fujet.
Le plus grand nombre a fixé le quatrième nom,
fur-tout quand il renfermoit un éloge. L. Cornélius
Scipion 1‘ Afiatique. Lucius eft le prénom ,
Cornélius le nom, Scipion eft le furnom,
l’Afiatique eft, félon eux, YAgnomen.
Ce fyftême eft renverfé par une multitude de
paflages d’auteurs romains, qui appellent le quatrième
nom cognomen ou furnom , & non agno-
men. Tite-Livè (/. xxvri. 58.) dit que L. Cornélius
Scipion qui combattit Antiochus, fut aflimiïé à
fon frère par le furnom ( cognomine) d’Afiajtique.
Cicéron fe fert aufli du mot cognomen pour exprimer
ce même furnom; (pro Mur, e. 14. ) i l eft
de même appelé cognomen dans Valêre-Maxims
( “ *• 1 O -
A G N
' Non-feulement le quatrième nom des Romains
eft appelé cognomen, mais encore le cinquième,
& le iïxième lui-même. (Liv. epit. i r .). f - -
■nelio Scipione Ncifîca, cui cognomen ferapto fuit,
ah irridente Curiatio erihuno plebis impo/itum... ■
Sextus Rufus , parlant de l’empereur Septime-
Sévère, renverfe cette explication du mot agno-
. men. Severus natione Afer, acerrimus imperator,
Parthos firenuijftme vichy Adiabehicos delevit,
- Arabes obtrivit. Huic cognomina ex vittoriis attri-
. buta fuerunt : nam Adiabenicus , Partkicus &Ara-
! bicus cognominatus eft. Il ne faut donc plus arrecter
au quatrième nom le mot agnomen, ou 1 on feroit
; obligé de le confondre avec> mot cognomen.
Mais Cicéron {de Invent. Rhetor, u • 9.) s oppoie
formellement à cette confufion : Nomen cum dici-
j mus y cognomen quoque & agnomen intelligatur
! oportet. '
Robortello a dit que 1’agnomen étoit abfolu-
ment la même chofe que le nom de famille (nomen
1 gentilitium). Cette opinion eft contraire à la vente,
^ puifque Y agnomen eft relatif aux, agnats, & que
ceux-ci font les defeendans mâles du meme pere,
diftingués par les furnoms ou agnomina.
On a propofé une troifième explication, qui
paroît la feule véritable. L’agnomen étoit a-peu-
près le même nom que le furnom, cognomen. Mais
ce dernier n’étoit appelé agnomen, qu’en parlant
de l’adoption. C’étoit le nom que retenoit. celui
qui étoit adopté ; car on fait que celui-ci quittait
tous fes noms, excepté un feul, pour prendre
ceux de fon père par adoption. P• Cornelius Scipion
ayant été adopté par Q- C&cilius Metellus,
quitta fon prénom Publius, fon nom de famille
Cornelius; il ne retint que le furnom Scipion ,
qu’il mit à la fuite des noms de fon père adoptif,
& il s’appela Q. C&cilius Metellus Scipion.- j_.e
furnom Scipion eft dans ce cas le véritable agnomen
, parce qu’il eft queftion d’adoption. L, Cal-
purnius Pifon, adopté par M. PupJus, lie retint de
même que fon agnomen Pifon , & s’appela -M. Pu-
pius Pifon.
Celui qui étoit adopté deveno it frère, ou plus
exa&ement agnat des enfans de fon père par adoption
; c’eft pourquoi fon furnom, devenoit par
analogie un agnomen. Cet agnomen fervoit par la
fuite à diftinguer les différentes branches de cette
famille, dont les membres portaienttous le même
. nomen ou nom de famille qu’ils avoient reçu du
père commun.
odeur de camphre, qui a fans doute donné 1 idée
de la propriété qu’on lui attribuoit d entretenir
la chafteté ; car les anciens regardoient le camphre
AGNUS c a s t u s , v i t e x ^ ig n u s ca f tu s . Les Grecs
donnoient à cet arbriffeau le nom d’«yvos, qui
fignifie chafte, parce que les athéniennes cou-
'f choient fur fes feuilles pendant les facrifices de
Cérês. Elles croyoient que les propriétés attribuées
par les anciens médecins a Y-agnus c a f t u s ,
dévoient les préferver des illufîons qui auroient
pu nuire à la pureté exigée pour les myftères.
Toutes les parties de Yagnus caftus exhalent une
comme poffédant éminemment cette pro-
priété.
AGOGÉ, une des fubdivifions de l’ancienne
mélopée,.qui donne les règles de la marche du
chant par degrés, alternativement conjoints ou
disjoints , foit en montant, foit en defeendant.
\ a •ƒ!• j /-y *
Martianus Capella donne, apres Ariftide Quin-
tilieri, au mot agogé, un autre fens que j expoferai
au mot T ir a d e . (J- J- Rouffeau).^
AGON. Les Romains prirent des^Grecs le mot
A'yav, comme ils prirent de ce meme peuple le
goût & la fureur pour les jeux & les combats du
cirque, exprimés par agon. Dioclétien voulut meme
imiter les Grecs dans leur fupputation des années,
qui fe faifoit par les jeux olympiques. 11 établit
Y agon capitolin y qui fe celebroit de meme tous
les quatre ans , & par lequel \\ ordonna de compter
les années, comme les Grecs comptaient par
olympiades ; mais cela ne dura pas. C’eft dans ce
dernier fens feulement qu’on pourroit ufer du
mot agon y fi l’on vouloit écrire l’hiftoire de Dioclétien
par agons, comme celle de fes predecef-
feurs eft écrite par luftres.
"Ag on . On appeloit quelquefois de ce nom
l’emplacement fur lesl bords^ du Tybre , qui
fut depuis lé cirque de- Flaminius ; & ce nom
lui venoit de ce qu il fervoit aux courfes de
chars. .
A G O N A L E S , fêtes inftituées par Numa en
l’honneur de James; elles fe célébroient trois fois
l ’année ; le 9 janvier, le 21 mai & le 11 décembre.
Ces fêtes furent ainfi nommées à caufe des combats
qui les accompagnoient. Agon en grec fignifie
combat. Ovide, dans les fâftes, y donne une autre
origine : -il dit que le mót agon éft latin, pour
qgon-ne ou agam-ne , ferai-je , parce que le facrifi-
cateur., prêt à frapper la vi&ime, qui étoit un
bélier ,- cri'oit aux aftiftans, agon, comme pour
; demander leur confentement. On appelle aufli ces
lëtes. agonies.
AGONAÜX, furnom des prêtres, falrens. II y
avoit douze faliens agonceux , appelés aufli palatins
ou quirinaux.
AGONIENS, c’éto ient les dieux qu’on invo-
qiioit lotfque l’on entreprenoit quelque chofe
' d’important, : du vexhe ago. .
A GO N 10 S, nom donné à Mercure, parce
qu’il préfidoit aux jeux agonaux, dont on le
croyo.ii inventeur. 1AGONISTARQUE. C’étoit un des officiers
qui prélîdoient aux exercices des gymnafes. Il
n’infpeâoit que les combats des athlètes. On le
diftinguoit du gymnafiarque & du xyftarque, qui
occupoient la première & la fécondé place dans