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un frêle canot, sur lequel il parvint à opérer son retour
à Timor >.
Cook nous apprend qu’en 1777 la première dignité
de l’ile , celle de touï-tonga, était occupée par
Poulaho, fils de Touï-Boloutou. Son beau-père,
Mari-Wagui, en sa qualité de touï-hata-kalawa, occupait
le second rang ; mais son grand âge l’ayant forcé
de renoncer aux affaires, son neveu Finau, revêtu
du titre de toui-kana-kabolo, se trouvait par le fait
investi de tout le pouvoir exécutif. Poulaho descendait
directement delà famille des Fata-Faï, qui avait
le droit exclusif de donner à Tonga des souverains
spirituels; tandis que Mari-Wagui et son neveu Finau,
fils de Toubo-Lahi, appartenaient à la famille des
Toubo, dépositaire habituelle de l’autorité temporelle.
Ces deux familles étaient presque toujours unies
par des alliances, c’est-à-dire que le touï-tonga choisissait
toujours une de ses femmes, et il est probable
que c’était la principale, parmi les filles du Toubo le
plus élevé en dignité. Ainsi Poulaho avait épousé
Toubo-Maoufi, fille de Mari-Wagui, et Maoufi, fille de
Mou-Mouï, était l’une des femmes de Foua-Nounouï-
Hava 2. Il est facile de voir que la politique formait ces
noeuds pour consolider le pouvoir suprême dans ces
deux familles.
En l’année 1791, le capitaine Edwards fil deux
courtes relâches avec le Pandora sur l’île Namouka
et à Eoa. Son récit ne fait mention que d’un chef qu’il
I B lig h , p. 209 et suiv, — 2 W ils o n , p. 248.
nomme Fetafi. Mais il paraît que c’était Poulaho qui
consentit même à accompagner Edwards à Tofoua
avec un des Toubo. On apprit alors que Finau venait
de mourir.
Dans ce cas , Poulaho dut mourir dans l’espace de
temps qui s’écoula entre le passage du Pandora el,
l’arrivée de d’Entrecasteaux, attendu qu’à cette dernière
époque il n’existait certainement plus. Je crois
avoir entendu dire à Singleton que Poulaho mourut à
Vavao, où il fut enterré. Suivant M. d’Entrecasteaux,
durant la minorité du fils de Poulaho, qu’il nomme simplement
le jeune Fata-Faï, mais dont le véritable nom
était Foua-N ounouï-Hava, les rênes de l’Etat auraient
été d’abord entre les mains du frère cadet de Poulaho,
dont le règne aurait été de peu de durée, puis entre
les mains de leur soeur Tine, qui paraissait alors investie
de l’autorité suprême ■. 11 est probable néanmoins
que ses privilèges se bornaient aux démonstrations
extérieures de respect auxquelles sa naissance
lui donnait droit, car il paraît que les femmes ne pouvaient,
par le fait, exercer aucun pouvoir réel.
Le Finau qui joue un grand rôle dans la relation de
d’Entrecasteaux, et un plus grand encore dans celle
deM. Labillardière, était probablement Finau-Louka-
Lalo qui mourut peu de temps après le passage du
Dqff.i-, ou bien Finau-Tougou-Aho, cousin du Finau
de Cook. Ce nom de Finau paraît s’appliquer à tous
les enfans de la famille Toubo.
1 D'Unuecaslcauvr, I, p. 3o 3 et 3o 4 . — ^ W ils o n , p. iS o .
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