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p é ens , e l avec leurs in s trumen s , q u ’ ils sc la font quelquefois.
P o u r couper les ch e v eu x , ils emploient des dents de re quin.
L e tatouage est universel. Cette opéra tion se fait avec un os
de p o u le , que l ’on frapp e avec une lo n gu e b a gue tte . L a c o u leu
r noire dont on se sert également p o u r teindre le co rps et
les c h e v e u x , est fo u rn ie p ar une n o ix nommée a lao u z i aux
îles V i t i , ct to u ï- to u ï aux îles T o n g a .
Q u an t aux vêtem en s, les V it ien s m e tten t, à la guerre , des
nattes diversement co lorées au to u r de la tête ; le reste du co rps
est p e in t et entièrement n u , à l ’ex cep tion du la n g o u tl.
Les armes d ont ils se servent p o u r faire la gue r re sont les
flè ch e s , les ca s se-têtes , les la n c e s , et maintenant quelques fu-
sils c t baïonnettes.
L c s maisons et les meubles sonl semblables à ce qui existe à
T o n g a -T a b o u .
I l y a beaucoup de petites maisons où les femmes tra v a illen t
à la fab rication des étoffes de mûrier à p ap ie r .
P o u r s’é c laire r pendant la n u i t , les Vitiens se servent de
régimes de cocos secs.
Ils ont des esclaves des deux se x e s , q u ’ils nomment kaïci. L e
ro i A b o u n iv a lo u a en viron cent esclaves mâles ; il p eut rendre
esclaves toutes les femmes des îles sous sa dépendance.
L a p op u la tion ép rou v e une augmentation p rogressive en
temps de paix. L e contraire a lieu pendant la gue r re ; elle existe
en ce moment (m a i 1 8 2 7 ).
L e s V itien s ont des fusils d ont ils .se servent quelquefois p o u r
tuer des o iseaux , mais le p lus souvent contre leurs ennemis.
L a pêche se fa it seulement avec des filets de deux à quatre
brasses. Ils n’ont pas de lignes. Le s femmes seules s’o ccu pen t
de la p ê c h e , comme nous Tavons déjà dit.
L e s V itien s ont b e aucoup de p iro gu e s doubles.
Dans leurs îles on trouv e un g ran d nombre de tortues.
L e s en fan s , à leu r n a issan ce , re çoiven t un n om ; quand ils
sont g ran ds, on leu r en donne un autre.
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L o r sq u ’un ch e f m e u r t , on tue p lusieurs de ses femmes ; c ’est
un usage constant.
Les causes ordinaires de g u e r r e , dans les îles V i t i , sont le
refus de p ay e r le tr ib u t et de donner les femmes qui sont demandées.
U n ce rtain nombre d'île s se réunissent p o u r p a y e r tr ibu t au
ro i d ’une de ces île s ; et tous les rois q u i ont reçu ces tributs
p artiels von t les p o r te r au chef su prême , au souverain des îles
V it i.
L e ro i de L a gu em b a reçoit les tr ibuts des îles q u i Tavoi-
s inent.
C e lu i .qui ne paie pas le tr ib u t imposé est p u ni de mort.
L e s ennejnis tués dans le comba t sont mangés p ar les vainq
u eu rs . To um b o u a-N ak o ro m’a assuré n’a v o ir pris p a r t qu’une
seule fois à un p a re il festin. Le s chefs le menaçaient de le tuer
lu i-m êm e s’il ne mangeait pas. P o u r ces repas, les V itien s c o u p
ent les parties du corps en plusieurs m o r c e a u x , dont ils séparent
les o s , c t les font cu ire sur le feu, après les a v o ir entourés
de feuille s . L ’E sp a gn o l de M a n ille , C u t t ie r e z , a vu un repas
de cette espèce sur Tîle N-haou.
V o ic i un ch an t vitien q u i m’a été donné par T o um b o u a -
Nakoro :
Caou namoua aci latoka,
(Êïa-I)£ éiafié.
Uomomnbaï oita oua mcrr,
®ua toguta fta ché.
flauki boukt ®nîiert-l)n,
®a bana labanoua.
Sattgo aalaka oixgur,
®uloun bamoun bamouit.
âatagui aatogut tagui
3liva 0OUÍ tagui langui.
S)tn-I)in, bin-l)in, kémau rnmauba,
itémau atiga tbaum bana.