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 Mai. 
 OÙ  il  mourut  peu  de  temps  avant  le  départ  de Mariner, 
   vers  1810. Son fils ,  Lafdi-Tonga ,  a  pris  après  
 lui  le  titre  de  touï-tonga ,  et est  honoré  comme  tel  à  
 Vavao,  où  il  réside  encore.  Mais  n’ayant  point  été  
 sacré à Moua,  comme les coutumes  du pays  l’exigent,  
 son  caractère  divin  de  touï-tonga  lui  est  contesté  
 plusieurs  eguis puissans  s’opposent  à  son  retour,  et  
 en  général  il  a  beaucoup perdu  dans  l’opinion publique  
 ,  par la  raison  que  son père avait  pris  parti  avec  
 Finau  et  ses  alliés  contre  Tonga-Tabou.  Aussi  son  
 retour est  désormais peu probable,  et  la haute  dignité 
 de  touï-tonga paraît  être pour jamais  abolie dans cette  
 île. 
 Sous  le  rapport  du  rang  et  de  la naissance,  celui  
 qui  marche  immédiatement  après  le  touï-tonga  est  
 le  touï-ardeo.  Quand  Singleton  arriva  dans  ces  îles,  
 c était  Vea-Tchi,  le  même que Wilson nomma War-  
 je e ,  le  même  encore  que  d’Entrecasteaux  nomma  
 Coveatsi  (qui  doit  s’écrire  K o  F ea -T ch i),  fils  de  
 Tinée,  soeur  aînée  de  Poulaho  et  de  Kovea  (ou  
 plutôt  V ea),  un  des  chefs  de  Tofoua.  La  personne  
 de  Vea-Tchi  était  sacrée  comme  celle  du  touï-tonga,  
 on  lui  rendait  les  mêmes  devoirs  extérieurs,  et  le  
 lou ï-ton p  lui-même  était  soumis  envers  lui  à  la  
 cérémonie  du  moe-moe,  parce  que  Vea-Tchi  descendait  
 d’une  soeur  aînée  de  Poulaho.  Il  présidait  
 au petit canton d’Ardeo ,  voisin  de Moua.  Comme  le  
 toui-tonga,  il  ne  devait  point  marcher  à  la  tête  des  
 guerriers;  aussi  ses  privilèges  furent-ils  méprisés  
 dans  les troubles  civils  de Tonga.  Tarkaï  le dépouilla 
 de la  plupart  de  ses  propriétés  dont Tahofa est  resté  
 maître. Aussi  le  fils  de Vea-Tchi,  qui  se  nomme Vea  
 comme  son grand-père, est aujourd’hui pauvre et sans  
 aucune  influence  :  cependant,  tout  insignifiant  qu’il  
 e s t,  il  continue  de recevoir  les  honneurs  extérieurs  
 dus à sa naissance,  et le touï-tonga actuel y serait tenu  
 s’il  se  trouvait  devant  Vea.  Ce  malheureux  rejeton  
 des divins Fata-Faï ne quitta pas le navire tant que nous  
 fômes  le  long  des  récifs  ;  habituellement  fixé  sur  la  
 dunette,  il  semblait  attendre  les  événemens  d’un oeil  
 indifférent,  et je me  plaisais  souvent  à  remarquer  la  
 douceur de  ses  traits ,  la  politesse  de  ses manières et  
 un certain  air  de  mélancolie  répandu  sur  sa  physionomie. 
   Singleton lui témoignait beaucoup  de  considération  
 et  d’attachement en  souvenir  des  services qu’il  
 avait reçus de  son  père. 
 En  tête  de  fautorité temporelle et militaire,  était  
 le  touï-hata-kalawa,  et  ce  nom  lui venait de  ce  qu’il  
 présidait  au  district  de  Hogui,  autrement  nommé  
 Hata-Kalawa,  qui  forme  la  partie  orientale  de  l’ile.  
 Du  temps  de  C o o k ,  le  vieux  Mari-Wagui  occupait  
 cette  charge,  et  son  frère  Mou-Mouï  l’exerça  après  
 lui.  Mais  il  paraît  qu’elle  a  été  souvent  confondue  
 avec  celle  de  touï-kana-kabolo ,  ou  bien  que  celle-ci  
 étant seule remplie,  l’autre restait quelquefois vacante.  
 Il y a quelque confusion  à  ce sujet. Quoi qu’il en soit,  
 on  s’accorde  à  la  considérer  comme  la  première  du  
 royaume  pour  la  puissance qu’elle confère,  et  celui  
 qui en jouit  doit  être  sacré  à Moua,  comme le  touï-  
 tonj^a ,  pour être  légitime.  Avec  le  touï-kana-kabolo, 
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