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S’il y a beaucoup de rats , on joue ordinairement
trois ou quatre parties. A mesure qu’on arrive aux
endroits où les marques du tabou ont été placées , on
les enlève pour laisser la voie libre aux passans. Parvenus
au point où les bouhis ont préparé une collation
, les chasseurs se reposent et mangent les vivres
qu’ils trouvent servis, tandis que les bouhis vont ré-
jiandre de nouvelles amorces pour les rats ".
La chasse du pigeon aux filets, ou dgia loube, était
jadis plus usitée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Le filet
dont on se sert est petit, avec une ouverture étroite,
et attaché au bout d’une perche de douze pieds de long.
Huit ou dix petites cabanes en forme de ruches,
hautes de cinq pieds, et percées d’une fente transversale,
sont disposées l’une près de l’autre. Un chasseur
se renferme dans chacune d’e lles, et à la porte
est attaché par une patte un pigeon apprivoisé. Un
homme se tient quelque temps debout, ayant à la main
une longue perche au bout de laquelle est attaché un
pigeon privé avec une corde assez longue pour qu’il
puisse en voltigeant parcourir un assez grand espace.
Le vol de cet oiseau et le roucoulement continuel
des autres attirent un grand nombre de pigeons sauvages.
Alors l’homme au pigeon se cache avec les autres
chasseurs, et chacun d’eux s’efforce de saisir avec
son filet les oiseaux qui viennent à sa portée 2.
Idalo, ou pèche à la bonite, se pratique avec une
perche à laquelle est suspendu par une ligne un ha
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meçon sans barbillons ni appât. Tandis que la pirogue
vogue avec rapidité, l’hameçon effleure à peine la
surface de l’eau, et la bonite trompée, le prenant
pour un poisson volant, accourt pour s’en saisir.
D ’un léger tour de bras le pêcheur l’enlève et la reçoit
à l’instant même dans ses mains. J’ai vu cette même
pêche pratiquée à Amboine par les Malais, avec une
adresse et un succès prodigieux g
Le jeu du tolo consiste à envoyer une lance pesante
de manière à ce qu’elle aille s’enfoncer dans un morceau
de bois tendre fixé au sommet d’un poteau. Six
ou huit joueurs se réunissent d’ordinaire ensemble,
et le parti qui a pu ficher le plus grand nombre de
lances en trois volées est celui qui gagne. Le poteau a
environ cinq ou six pieds de hauteur, et le morceau
de bois mou a neuf pouces de diamètre.
Un jeu assez singulier mentionné par Mariner,
consiste à transporter une grosse pierre d’un endroit
à l’autre sous l’eau à la profondeur de dix pieds en
suivant le fond. La distance à parcourir est de trente-
deux toises ; la difficulté est de pouvoir aller en ligne
droite 2.
Les hommes s’exercent encore aux jeux suivans,
savoir: à nager dans le tgssac, fan i/o ; à la lutte,
fanga-toua; à combattre avec le casse-tête,
au pugilat, fouhou; à jouter avec des lances, tau-
papa ; enfin à jeter des fèves sur une natte pour en
faire sortir celles qui y ont été placées d’avance, la/o.