Fala, nattes pour dormir, tissues avec les feuilles
du paounga. Elles sont doublées, et varient pour la
grandeur depuis six pieds sur trois, jusqu’à soixante-
dix pieds de long sur six de large.
L a , nattes pour voiles de pirogues, fabriquées
avec les feuilles àn fa . Elles sont aussi fortes que
légères.
Takapoa, nattes pour servir de tapis dans les maisons
, fabriquées avec les jeunes feuilles du cocotier.
Tataou, espèce de nattes ornées de divers dessins,
faites également avec les jeunes feuilles du cocotier,
et destinées à protéger les parois des édifices contre
les intempéries de l’air.
Baula, nattes pour couvrir le toit des maisons.
Elles sont l’ouvrage des hommes ou des femmes indistinctement.
Les corbeilles, ou kalo, sont de divers genres : les
unes sont du même tissu que les nattes, et fabriquées
avec les feuilles àn f a , paounga, lo akoa, etc. ; d’autres,
où la racine du cocotier est entrelacée avec une
tresse lissue avec la bourre de sa noix, ressemblent
à des ouvrages d’osier ; celles-ci sont quelquefois
peintes de diverses couleurs et ornées de grains de
verre ou de coquillages insérés dans leur tissu.
Les grandes corbeilles faites en feuilles de cocotier
et destinées à contenir les provisions , les haches et
autres instrumens, sont le plus souvent l’ouvrage des
hommes.
Les femmes d’un certain rang s’amusent encore à
fabriquer des peignes dont les dents sont des côtes de
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feuilles de cocotier. La fabrication du fil appartient
aux femmes des basses classes ; leur procédé consiste
tout simplement à rouler les brins du fil sur leurs
cuisses avec leurs mains pour les tordre ensemble.
La matière du fil s’extrait de l’écorce de \olonga.
Les aiguilles sont ordinairement fabriquées par les
charpentiers avec les os des cuisses des ennemis tués
au combat, et ne servent guère que pour la confection
des voiles G
Sans avoir d’heures bien fixes pour leurs repas,
ces naturels mangent ordinairement quelque chose
de léger dans la matinée ; puis les chefs prennent le
kava. A une heure ou deux après midi ils dînent, et
font leur souper au coucher du soleil. Ils se couchent
à la nuit, et se lèvent avec l’aurore ; quelquefois néanmoins
ils interrompent leur sommeil pour faire un
nouveau repas.
Des feuilles de bananier leur servent d’assiettes.
Dans les plus grands festins, il est rare qu’on voie
plus de deux ou trois naturels réunis pour manger
ensemble, le plus souvent chacun mange à part sa
ration particulière. Aucune loi n’exclut les femmes
des repas des hommes, mais il est défendu à tout individu
de boire ou de manger devant une personne
d’un rang très-supérieur 2. Personne ne pouvait manger
devant le touï-tonga, et celui-ci à son tour ne
pouvait le faire devant les aînés de la famille des Fata-
Faï.
Repas.