
 
        
         
		il:  h 
 ,  ;  J 
 1827. 
 Octobre. 
 Pl.  CXLII. 
 but de  promenade  el de  rendez-vous aux  sociétés qui  
 viennent  y  respirer le  frais,  fumer  le  cigare  et vider  
 quelques  bouteilles de  vin ou de  bière. Nous  sommes  
 revenus  au  clair  de  la lune  :  en  ces climats  brûlans  ,  
 rien  n’est  délicieux  comme  la  fraîcheur  qu’on  respire  
 au  commencement  de  la  nuit;  en  outre  nous  
 étions obligés de passer  le long  du  cimetière  chinois ,  
 et l’aspect de ces tombeaux d’une blancheur éclatante,  
 dont la forme imite presque celle des anciennes chaises  
 curules,  et  disséminés  à  larges  intervalles  sur  les  
 flancs  d’un  coteau  tapissé  de  verdure  et  d’arbrisseaux  
 en  fleur,  semble  inviter  à  la méditation  et  au  
 recueillement.  Ces  terrains  sont  incultes  et  sans  
 valeur,  de  sorte  que  chaque  famille  a  son  tombeau  
 isolé;  leur  ensemble  occupe  un  espace  assez  considérable. 
 En revenant, nous  fimes une station dans l’agréable  
 palais  du gouverneur,  à  Batou-Cadja,  pour  prendre  
 le  thé et le  café. Toutes  les  jouissances  de  la vie  sont  
 réunies  dans  cette  charmante habitation,  et je concevais  
 que  le  gouverneur  qui  aurait  pu  joindre  à  ses  
 fonctions  administratives,  par  elles-mêmes  peu  fatigantes  
 ,  le goût des  études ethnographiques  el des observations  
 de  physique  et  d’histoire naturelle,  pourrait  
 aisément couler dans  cette île des  jours  fort  heureux  
 el  utilement  remplis  pour  les  progrès  des  
 sciences. 
 A dix heures et demie du matin  nous  avons  trouvé  
 qu’au  fort  de  la marée  montante  le courant filait  1”, 
 1  au  N.  E.  vers l’intérieur de  la baie. Dans le remoux 
 formé par le courant, M.  Quoy  a découvert une  foule 
 d’objets curieux  à étudier. 
 L a  journée a encore été  très-pluvieuse.  J’ai  observe  
 une  grande  différence  entre  la  température  actuelle  
 d’Amboine et celle  qui y  régnait lors de notre passage  
 sur la Coqaüle,  bien qu’à la même époque de l’annee. 
 Comme je dînais  encore  aujourd’hui chez M . Morrees, 
   avec  plusieurs  personnes  de  l’état-major  de  
 l’Astrolabe,  la  conversation  est  tombée  sur  la  de-  
 couverte d’une jolie statuette en porcelaine. Elle  a été  
 trouvée ces jours derniers par un habitant d’Amboine,  
 à  six ou huit pieds sous  terre,  en faisant creuser pour  
 asseoir  les  fondemens  d’une  nouvelle  conslruclion. 
 1827. 
 O c l o b T C . 
 Sur  le désir que j ’ai témoigné de  la voir,  on  s’est  empressé  
 d’aller la chercher, et j’ai eu effectivement sous  
 les yeux  une  charmante  statue  en porcelaine  de  dix