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 Avril. 
 qui  ont  eu  lieu  durant  les  journées  de  l’échouage.  
 Vers onze  heures  et  demie,  M.  Gressien  est  revenu  
 avec  tous  les  objets  qui  avaient  été  portés  chez  les  
 missionnaires. Les  atlas  et  les  journaux  ont  considérablement  
 souffert par  suite  des  paquets  de mer que  
 la  légère  embarcation n’a  pu  s’empêcher  de  recevoir  
 tant  en  allant  qu’en  revenant.  Les  montres  marines  
 arrêtées  depuis  plusieurs  jours  ont  été  sur-le-champ  
 remises  en  mouvement,  et  leur marche  a  été  observée  
 par M.  Jacquinot,  comme  à  l’ordinaire.  Mais  il  
 nous  a  fallu  renoncer  à  lier  directement  la  position  
 de  Pangaï-Modou  avec  celle  de  la  baie  des  Iles,  et  
 nous  serons  obligés  d’adopter  la  longitude  déterminée  
 par M.  d’Lntrecasteaux pour  le premier de ces  
 points. 
 l’i. LXXXIII.  Houla-Kaï,  pour prix de  ses services,  a reçu deux  
 aunes  de drap  écarlate dont il a paru  fort  content.  Je  
 l’avais  déjà  gratifié  d’une capote  qui m’appartenait  et  
 qu’il portait  avec  fierté,  ce  qui  lui donnait  tout-à-fait  
 l’air d’un gentleman. 
 D’après  mes  ordres  ,  M.  Bertrand  a  acheté  une  
 foule d’armes et d’objets divers  de l’industrie des  sau-  
 pi. Lxxxiv, vages  de  Tonga-Tabou,  pour  enrichir  le  Musée.  Je  
 m’occupe moi-même  du  choix  de  ces  objets,  afin  de  
 répondre aux désirs cjue m’a exprimés M. deDoudeau-  
 ville  avant  mon  départ.  Les  objets  les  plus  curieux  
 sont des  casse-têtes  en  bois  très-dur ( le plus souvent  
 en casuarina ) de  toutes  les  formes ,  parfaitement  ciselés  
 ,  et quelquefois  artistement  enrichis  d’incrustations  
 de nacre  ou  d’os de baleine.  Les naturels en  ont 
 apporté des quantités  incroyables  ,  et  tout  le  monde  
 s’est  empressé d’en  acheter. 
 A deux  heures  de  l’après-midi,  la  chaloupe  e lle   
 grand canot,  bien armés  ,  sont  partis  sous  les ordres  
 de MM. Lottin et Pâris pour draguer les ancres laissées  
 le  long  du  récif.  J’ai  particulièrement  recommandé  
 l’ancre bâtarde  aux  recherches  de  ces  officiers ;  c’est  
 en effet celle  dont  la perte me sera  le plus  sensible. 
 Plusieurs  personnes  de  l’état-major  ont  déjà  descendu  
 à terre  avec leuraamis  particuliers  ,  et  ont  été  
 parfaitement  accueillis.  Ceux  même  qui  sont  allés  
 seuls  à  terre  n’ont  été  nullement  importunés.  Tout  
 semble  promettre  la  meilleure  intelligence  entre  les  
 Français  et les  insulaires  ’ .  Pour  moi,  les  soins  du  
 navire me  retiennent  encore  à  bord  ;  je  suis  surtout  
 impatient  de  connaître  le  résultat  des  recherches  de  
 nos  ancres. 
 l ’oyez  noie  3. 
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