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 L a   fiancée  sc  nomme  Limm-Dijion-Nion.  L im m ,   nom  de  
 m aison ,  signifie  hois,   c l  D jio n -N io n ,  dou x  comme  de  la   soie,  
 ou  bien  agréable  comme  l ’ ombre  dans  la  chaleur. 
 S u r   la   porte  d’entrée  de  la maison,  on  lit   l’inscr iption  s u iv 
 an te  ; 
 DAK 
 TCHO 
 ON. 
 c ’es t-à-dire  les  oiseaux  qui se  caressent  de plaisir. 
 A u -d e s su s   de  la  p o r te   de  la   chambre  à  c o u c h e r ,  on  lit  ces  
 mots  : 
 KILINN  
 TO  TCHO. 
 K ilin n  est  le   nom  d’ un  oiseau  q u i ,  d’après  les Chinois d’Am b 
 o in e ,  a  la  puissance  d ’éearter  de  la   maison  ceux   qui  v o u -   
 draient  n u ire . 
 L ’in scr iption   de  la   p orte   d’entré e  est  si  lo n gu e   à  tr a d u ir e ,  
 me  disait  le   fia n c é ,  q u ’il  lu i  fau drait  toute  la  n uit p o u r   ce la  ;  
 et c e r te s ,  q u e lq u e   fût  l ’in té rê t de  cette  inscr iption  ch in o is e ,  je   
 n  aurais  jamais  eu  la  cru au té   de  donuer  un e  telle  occupation  
 la  n u it  des  fiança illes. 
 A v a n t   le  d în e r ,  qui  fu t  splendidement  s e r v i,  on  nons  offrit  
 du  thé  e t  toutes  sortes  d’excellentes  confitures.  Des  toasts  
 fu ren t  portés  p a r   M M .  M o o r r e e s ,  S te ym a n ,  le   fu tu r   et  son  
 père  ,  au   b o n h eu r   des  co n jo in ts ,  de  leu r   famille  ,  des  enfans à  
 n a î t r e ,  et des personnes  qui  av a ien t  b ien   v o u lu  h on o re r   la  fête  
 de  le u r   p résence. 
 Q u an t  aux  détails  relatifs  à  l ’ap p artement  c t  au  co.stnmc  
 des mariés ,  à  la   grande  cé rémonie  n u p tia le   elle-même,  qui  eut  
 h eu   le   6  o c to b r e ,  à  la  désespérante  lenteur  des mouvemens,  ct  
 à  Tinstant  si  dramatique  où  le  v o ile   est  levé  et  oû  Tépoux  v oit  
 sa  femme  p o u r   la   première  fo is ,  ils  ont  été  décr its  si  ex ac te ment  
 et  d’une manière  te llemen t gracieuse  p ar M .  de  S a in s o n ,  
 que  je   ne  pourrais   q u ’affaiblir  l’impression  produite  p ar  son 
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 r é c i t ,  et  que  je   d o is ,  dans  l’intérêt  du  le c te u r ,  garder  le  
 silence. 
 {E x tra it du  Jo u rn al de M .  Gaimard.) 
 P A G E   6 7 3 . 
 Et  il ne  tiendra pas à  moi  que  l’autre ne  le  soit  également. 
 L e  29 n o v em b r e ,  nous  eûmes  le  m alheur  de perdre le maître  
 cha rp entie r   B é r in gu ie r ,  un  des  meilleurs   hommes  de  l ’é q u ip 
 a g e ,  remarquable p a r  sa  dou ceu r et  la   b onté  de son  ca ra ctère,  
 qui  le   firent  estimer  à b o rd  de  tous  les n avires  où  i l   fut  embarqué. 
   Je  l ’avais  con n u  sur  l ’ Uran ie ;  aussi  je  l ’ai  bien   sincèrement  
 regretté.  11 av a it fa it  aussi  le  v o y a g e   de  la   C o q u ille ,   et  ce  
 troisième  a lla it  lu i  attirer  des  récompenses  qu ’il  mérita it  si  
 b ien   lorsqu’ il  succomba  à  une  lon gu e   maladie.  Son   souvenir  
 est p o u r  moi un  de  ceux   des  hommes  de  bien  que  j ’ai  connus. 
 [E x tr a i t   du  Jo u rn a l de M .  Quoy, ) 
 FIN  DES  NOTES  Dü  QÜATKIEME  VOLUME.