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 seconde. 
 Dans  les  grandes parties de  kava,  très-peu  de  personnes  
 ,  relativement au nombre  des  assistans,  reçoivent  
 de cette  liqueur  ;  mais il doit toujours  s’en  trouver  
 assez  pour  les  membres  du  cercle  supérieur  et  
 leurs  parens  placés  dans  le  cercle  Inférieur  ou  extérieur. 
   Car ces  derniers,  bien qu’exclus  du cercle  supérieur  
 par la raison que nous avons donnée, n’en sont  
 pas  moins  servis  suivant  leur  rang  ,  ou  à  peu  près.  
 Voici en outre une  particularité  remarquable  :  quand  
 une  coupe  de  kava  est  adressée  à  un  chef  et  qu’un  
 parent  supérieur  à  lui  se  trouve  présent,  ce  parent  a  
 le  droit  de  changer  cette  destination,  ce  qu’il  peut  
 faire  en  s’écriant  tout  haut  ;  —   Donne-le  à  ***  —   
 mentionnant  le  nom  de  l’homme  qu’il  désire  voir  
 servi  de  préférence  à  son  parent.  Ce  cas  se présente  
 souvent. 
 Le  bol  une fois  vide,  si  le  chef  le juge  à  propos,  
 il  en  fait  préparer  un  autre;  quelquefois  une  personne  
 de  la  compagnie  envoie  chercher  de  la  racine  
 de  kava pour  en  faire  présent  au  chef;  mais  le  plus  
 souvent le chef lui-mème envoie prendre une seconde,  
 une  troisième  et  même  une  quatrième  provision  de  
 racine.  Chaque  bol  doit  être  préparé  et  servi  
 comme  l’a  été  le  premier.  Quand  les  individus  du  
 cercle  supérieur et  leurs parens sont servis  ,  s’il  reste  
 du  k av a ,  il  est  distribué  aux  personnes  du  cercle  
 inférieur  et  même  de  l’extérieur,  car  personne  ne  
 reçoit  deux  coupes  du même bol.  Quand  on  sert un 
 second  b o l,  un  troisième,  ce doit  être  dans le  même  
 ordre que le  premier,  c’est-à-dire qu’on  ne  doit point  
 commencer  par  la  personne  à  laquelle  on  s’est  arrêté  
 ,  mais  bien  en  suivant  de  nouveau  l’ordre  que  
 prescrit  l’étiquette.  Il  faut  du fou  frais  pour  chaque  
 nouveau  bol  de  kava,  celte  substance  ne  pouvant  
 servir  qu’une  seule  fois. 
 S i ,  avant  la  fin  du  kava,  quelqu’un  du  cercle  supérieur  
 désire prendre congé,  il dit au chef  :  31uii  tDJU  
 mami  kaua —  je ne puis  point  fournir  de  kava —   et  
 après  cette excuse  il  se  retire ;  ou,  s’il  vient  de fournir  
 du  kava,  il  lui  suffit,  pour  quitter  la  société,  
 d’alléguer  quelque  prétexte,  comme  d’aller  sur  une  
 autre  île  ou  d’avoir  une  affaire  à  surveiller.  Il  faut  
 faire  observer  que  des  deux  mata-boulais  assis  de  
 chaque  côté du  président,  l’un dirige t oujours  le service  
 du  premier  b o l,  l’autre  celui  du  second  b o l,  
 le  premier  celui du  troisième  b o l ,  et  ainsi  de  suite  
 alternativement.  Communément  ils  sont  assis  jirès  
 du  chef,  excepté  quand  le  touï-tonga  préside ;  alors  
 on doit laisser entre  eux  et ce  haut personnage un  intervalle  
 de  six  pieds  au  moins. 
 Jamais  un  chef ne  se  rend au  kava  d’un  chef  in-  
 iérieur ,  ou  bien ,  si  quelque  circonstance  extraordinaire  
 rendait  ce  cas  nécessaire,  l’inférieur  se  retirerait  
 dans  le  cercle  extérieur  et  laisserait  son  hôte  
 présider  son  kava,  à moins  qu’il  ne se  trouvât parmi  
 les assistans  un  prêtre inspiré;  celui-ci  alors  s’asseoit  
 à  la  lèlc  du  cercle,  et  les  chefs  doivent  se  retirer  
 dans  le  cercle  extérieur,  non  point  par  égard  pour