1827.
Juin.
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cend en pente directe et rapide de la cime jusqu’à
la mer. Je pense que ce pic doit avoir environ six
cents toises d’élévation, et sa forme dénote une origine
volcanique. C ’est une excellente reconnaissance
pour les navires qui fréquentent ces parages.
A quatre heures, nous avons tout-à-fait doublé Tile
à l’O ., et j ’ai voulu serrer le vent tribord amures pour
reconnaître la partie septentrionale de Kandabon.
Mais de ce bord, la côte nous a paru fuir directement
à TE. N. E. ; et avec la brise de TE. N. E. il nous a
été impossible de nous en rapprocher.
A six heures, nous sommes restés aux petits bords
sous les huniers. La pointe de Tile nous abritait déjà
en partie, et nous avons ressenti une mer beaucoup
moins dure que nous ne l’avions constamment éprouvée
depuis une dizaine de jours.
Les observations du jour nous ont prouvé que Tac-
lion des courans n’avait pas été moindre de trente
milles au S. S. O . , dans les vingt-quatre heures
qui avaient précédé. Avec des courans aussi violens,
à quels dangers un navire n’est-il pas exposé dans
ces parages, surtout quand la mer est grosse et le
temps orageux?... D’un autre côté, le capitaine qui
voudrait s’en tenir aux règles ordinaires de la prudence
n’ajouterait presque rien aux travaux de ses
prédécesseurs.
La brise avait beaucoup molli, le ciel s’était chargé,
et nous reçûmes plusieurs averses assez considérables
de minuit à quatre heures : ensuite, le temps resta
couvert. Toutefois, à six heures du matin, nous
serrâmes le vent tribord amures, en forçant de voiles
pour nous rapprocher des côtes de Kandabon; mais
le courant nous en avait encore éloignés dans la nuit;
et avec le vent à TE. N. E . , nous ne pûmes guère
gouverner qu’au nord.
Je comptais du moins rallier les côtes méridionales
de Viti-Levou assez à Test pour revoir les derniers
points reconnus dans la soirée du 6 juin. Cet espoir
fut encore trompé. Dès neuf heures dix minutes du
matin, la vigie des barres signala dans le N. O. une
terre basse qui ne tarda pas à être visible de dessus le
pont. A l’aide d’une bonne brise d’E. N. E . , malgré
les nuages épais qui couvraient le c ie l, je me proposais
de la doubler an vent et de poursuivre ma
route vers Viti-Levou, quand, vingt minutes plus
la rd , la vigie annonça un récif qui nous barrait en-
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