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1827 turclle : on assaisonne ces restes du mieux quïl est
sopicmbrc. possible, ct 011 Ics iiiaiige avec plaisir, quïls aient
appartenu à des pigeons, des colombes, des loris
et des perrucbcs, ou à des cacatoès, des martins-
chasseurs ou pécheurs et des oiseaux de paradis.
Ceux-ci néanmoins ont une chair sèche et très-
coriace.
A neuf heures, je suis descendu au torrent de
Fanidi, et j ’ai parcouru tous ses environs accompagné
de ([uatre naturels qui m’ont été parfaitement
inutiles. jYprès une course de six heures, souvent
très-fatigante, à travers les broussailles et les lianes,
je revins à bord, rapportant de ma chasse un manu-
code , un martin à longs brins et une grosse pie cendrée.
Je remis toutes ces pièces à M. Quoy pour la
collection du Muséum.
2. Aujourd’hui dimanche, l’équipage a eu repos complet.
De dix heures à deux heures après midi, j ’ai
erré dans les bois voisins de l’aiguade et du côté
d’Arkauki : là se trouve dans la forêt une grande
percée, qui forme une tonnelle immense, où la promenade
est moins pénible qu’aux environs. C ’est là
que j’ai passé la plus grande partie de mon temps,
rêvant à l’avenir de notre campagne et à la direction
que je devais lui donner en quittant Amboine.
Le résultat de cette course s’est borné à un pigeon
nicobar et à un petit nombre dïnsectes. Mes récoltes
d’entomologie sont en quelque sorte devenues plus
fructueuses à bord, car j ’ai accoutumé les petits
Papous à m’y apporter tout cc qu’ils trouvent en ce
genre, et je leur paie chaque individu un grain de 1827.
verre, qu’il soit bon ou mauvais. Aussi sont-ils en- Scpicmiire.
chantés de ce nouveau genre de spéculation, el c’est à
qui se présentei'a avec des poignées de thérates,
tricondyles, punaises, cigales , e t c ., etc.
La chaloupe est allée faire du sable, et ie grand 3-
canot a été envoyé à la pèche sur la pointe Pazanzoa.
Pour la première fois, il est revenu avec une quantité
de poisson suffisante pour en donner à tout le monde,
et notamment avec deux raies énormes.
Maintenant que la conjonction approche, les marées
augmentent beaucoup, et la mer découvi-e complètement
au jusant jusqu’à une demi-encâblure du
navire, vers le fond du hâvre; puis la profondeur
passe immédiatement à cinq ou six brasses. C est
le seul endroit où le rivage soit bordé par un Ijanc,
et ce banc s’est trouvé formé sans aucun doute par
les atteriïssemens dus aux torrens du lond du hâvre.
Toute la journée, je me suis senti irès-aflaibli ; et
dans la soirée j ’ai même failli me trouver mal : il m a
fallu de nouveau recourir à une diète sévère. Tout le
reste de l’équipage se porte bien, hormis le maître
cbarjjenlier qui décline visiblement.
Il a fait calme, et le ciel a été nuageux une partie
de la journée. Comme à l’ordinaire, un grand nombre
de chasseurs courent les bois dans toutes les
directions, isolément et accompagnés chacun d’un
ou deux naturels qui leur servent de guides. Mais
comme je compte remettre à la voile après-demain,
j’ai prévenu M. Jacquinot que demain les officiers
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