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 f.  I, 
 p ar ts,  ct  en  les  poudrant  de  charbon  ou  de  chau x .T o umb ou a -  
 Nakoro  ,  notre  h ô te ,  éta it  doué  d’une  physionomie  n o b le   et  
 d o u c e ;  ses  traits  se  rapprochaient b eaucoup   du  typ e   arabe  ;  sa  
 ch e v e lu re ,  fo r t  noire  sur  le  front  et  les  tempes,  était  d’un  ro u x   
 très-ardent  p ar derrière  :  c ’est,  à  ce  qu’i l   paraît,  un  raffinement  
 de  coquetterie  usité  chez  quelques  chefs  ,  et  toujours  ceux   q u i  
 se  distinguent  par  cette  parure  l ’entre tiennent  a v e c  le   soin  le  
 plus  minutieux . 
 Nous ne  quittâmes  pas  les  V it i  sans y   planter aussi  un ja lo n ,  
 selon  l’expression  de  notre  d o c teu r   Gaimard.  L e  6  ju in   ,  à  dix  
 heures  du  s o ir ,  un  r é c if  in c o n n u ,  comme  ce lu i  de  la ba ie  de  
 l ’Ab on dan ce  ,  fa illit  nous  arrêter  p our  toujours.  II  y   eut  un  
 moment de  v iolente émotion  à  b o rd ,  ca r   l ’écueil  s’étendait  lo in   
 sous  le   v e n t ,  et  une  grosse  mer  nous  p o r ta it  sur  la  lo n gu e   
 b a n d e ,  br illan te   d’é cum e ,  q u e ,   p a r   b o n h eu r ,  la   lune  nous  
 montrait assez distinctement  :  la manoeuvre  qui nous avait  déjà  
 sauvés  nous  fut  encore  une  fois  salutaire.  Dans  l’impossibilité  
 de  v ir e r ,  nous  couvrîmes  de  voiles  la   c o rv e tte ,  e l l ’A s tro la b e ,  
 comme  accoutumée  a  de pareilles  secousses,  doubla  lentement,  
 mais avec un  p lein  su c c è s ,  le  redoutable  r é c if  q u ’elle  v en a it de  
 d é co u v r ir . 
 [E x t r a i t  du  J o u rn a l de M .  S a in so n .) 
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 Auparavant  ce n’était que des niasses  de'coraux recouvertes  
 çà et là de monceaux de sable. 
 L e   I "   ju ille t  nous  fûmes  en  vu e   des  îles  basses  de  L a u g h - 
 lan .  E lle s   forment  un  d em i- c e r c le ,  et sont liées  p a r  des bancs 
 de  sab le.  N ous   en  ajoutâmes  une  q u i  est  u n   ro ch e r   p la t  et  
 b eau co u p   p lu s  é le v é   que  les autres  qui sont p rob ablement m a-  
 dréporiques.  L e   mauvais  temps  qui  nous  a c com pa gn ait  to u jo 
 u r s   nous  empêcha  enco re  ic i  d’ab o rde r   à  ees  terres  co u vertes  
 de  co cotie rs   c t   de  v erdure.  N ous  ne  pûmes même  nous  
 assurer  si  elles  sont habitées. 
 [E x tr a i t  du  J o u rn a l de M .  Q u o y .) 
 L a   p o in t e   fa ta le   q u i   s em b la it   d e v o i r   ê t r e   le   te rm e   d e   
 n o s   lo n g u e s   c a r a v a n e s . 
 L e   commandant,  ju g e an t  sans  doute  p ar  le   temps  que  nous  
 ép rou v ion s   que  c ’eû t été  compromettre  l’expédition  et  les  t r a v 
 au x   déjà  faits  que  de passer  le dé troit  de  Torrès  sans  ancres  à  
 je t s ,  n i  haussières,   v o u lu t  commencer  la   géographie  de  la   
 N o u v e lle -G u in é e   p ar  le  n o rd ,  et non p a r   le   sud,  comme  il  l ’av 
 a it  projeté  av ant  ce   q u i  nous  a r r iv a  à  T o n g a -T ab o u .  A y a n t   
 besoin  d’eau  ct  de  b o is ,  nous  allâmes  en  faire  à  la   N o u v e lle -  
 I r lan d e  ,  sur  la q u e lle   nous  arrivâmes  le   5  ju il le t   p a r  u n   temps  
 sombre et p lu v ieu x . 
 A   Tinstant  où  nous  entrions  dans  l ’anse  aux  A n g la is ,  un  
 gra in  nous ca ch an t  tous  les a le n to u r s ,  nous  fûmes  obligés  d’en  
 so r tir   et  de  laisser  p o r te r   p o u r   le   h â v re   Ca rteret. Vis -à-vis ,  le  
 temps  con tin u an t  à  être  très-sombre  et  p lu v ie u x ,  M .  L o t tin   
 fu t  en vo y é   pour  reconnaître  le   mou illa g e .  A   trois   heures  on  
 n’y  v o y a it  p lu s   à une  lo n gu eu r   du  n a v i r e ,  et la   p lu ie   tombait  
 p a r   torrens.  L a   p os ition  de  ce  can o t  sans  v iv r e s ,  et  p arti  à  la   
 b â te ,  de v in t  dès-lors  des  p lu s   c r itiq u e s;  i l   co u ra it  les  risques  
 d ’être  ab andonné  p endan t  u n   temps  que  nous  ne  p ouv ion s   
 p r é v o ir .  C a r   nous  trou v an t  à  l ’entrée  du  détroit  que  forment  
 la   Nouvelle-Bretagne  et  la   N o u v e lle - I r la n d e ,  oû  les  courans  
 sont  très-forts,  ils a lla ien t nécessairement pendant la   n u it  nous  
 entraîner  lo in   sous  le   v en t malgré  nos manoeuvres. 
 E n   lo u v o y an t p o u r  nous maintenir à  portée  d’être vus p ar  le  
 c a n o t ,  dès  que  le   temps  lu i  permettrait de  v en ir ,  nous  fûmes  
 entraînés  p ar  les courans  sur Tîle  L e ig h ,  q u i  est  à  l ’entrée  du