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et décr it une sorte de spirale sur le sternum. I l est d’un beau
n o ir métallique à reflets d’ac ic r . Les plumes de sa tête sont serrées;
ce lles du co u effilées. I l a deux ou p lusieurs petites cornes
plumeuses. L e s c a la o s , les p erroquets , les co lombes et les p igeons
J sont très-communs. L e s o iseaux de p a ra d is , le manu-
code et le v e rt-ém e raude , d ont les femmes o rnent leu r tê t e , n ’y
sont p o in t rares et p o in t difficiles à tu e r lo rsq u ’on est con duit
p a r les naturels. L e u r c r i fo rt et répété p ar in te rv a lle s , o u a k e ,
o u a k e , o u a k e , les fait fac ilemen t reconna ître. L a femelle c r ie ,
à peu de chose p r è s , de la même manière. Le s jeunes m â le s,
q u i n’ont p o in t encore leurs flancs et le v e r t-ém e rau d e sous le
co u , ressemblent presque en to u t aux femelles. I l fau t les o u v
r ir p o u r connaître la différence du sexe. Ces oiseaux se nourrissent
d’ un fru it jaune de la grosseur d’une petite cerise. Les
P ap o u s les tuent avec des flèches en forme de tr id en t, qui les
saisissent sans les endommager ; ils les v id e n t , leu r ar rachent
les p a tte s , souvent les a ile s , passent un lon g morceau de bois
dans le corps p a r le b e c , les font ainsi sécher et les vendent
aux Chinois et aux Malais. On les ap p e lle manbéfo r en lan gue
du pay s . L c s manucodes paraissent un peu p lu s ra re s , et leur
petitesse les rend difficiles à tuer. I l y a des arbres dont les
fruits les a t t i r e n t , mais su r lesquels ils ne font que s’arrêter un
instant. L c s insectes sont aussi b eaux que peu n omb reux. L eu r
rareté tient à ce q u ’i l y a p eu de c la ir iè r e s , c t que le plus
g ran d n om b r e , comme les p a p illo n s , aiment le so le il et fu ien t
l ’ombre des grands bo is. N ous avons déjà fait cette remarque
p o u r le B r é s i l, où nous n’avons trouv é des insectes et des oiseaux
en abondance q u ’aux environs des hab itations.
I l n’y a p o in t de r iv iè re à D o r e y , les eaux s’é cou lent à la
mer en petits ruisseaux. L ’a iguade la p lus commode et q u i se
trouve au fond de la rade à g a u ch e , fo u rn it une assez b on n e
eau q u o iq u ’e lle so it un p eu fa d e , ce qui tient au ca lcaire
fr ia b le sur le q u e l elle co u le .
L a mer fo u rn it très-peu de p oissons, de mollusques et de
zo opbytes . Nous devons la p lu p a r t de ceux que nous avons
dessinés aux n aturels q u i , p o u r a v o ir de nos objets d’é c h a n g e ,
les recherchaient avec soin. Le s récifs, q u i ordinairement dans
ces p arages sont riches de ces p ro d u c tio n s , ic i étaient morts.
L a cause n’en serait-elle p o in t due à ce que dans les fortes
p lu ie s les eaux qui descendent des montagnes rendent presque
douces e t entièrement limoneuses celles de toute la rade? Cet
effet d o it même s’étendre au lo in , et faire c r o i r e , à un n av ire
q u i passerait près do t e r r e , à la présence d’une riv iè re qui
n ’existe pas.
Nous avons re con n u la présence du k an guro o d’A ro é à la
N o u v e lle -G u in é e . Nous n’avons eu qu’un jeune in d iv id u , mais
des ongles de ces an im a u x , que les Papo u s fixent aux extrémités
de leurs arcs , an n on cen t qu’i l y en a d’une forte ta ille .
L a d é couv erte la plus remarquable est ce lle du genre p é ra -
in è le , q u ’on ne c ro y a it appartenir q u ’à la N o u v e lle -H o llan d e .
E n y ajoutan t des p h a lan g e r s , v o ilà trois animaux communs
à ces deux grandes île s . L e s rappor ts entre p lusieurs oiseaux
des mêmes p ays ne sont pas moins remarquables.
L ’espèce humaine de cette contrée est formée de ceux qui
h ab iten t les c ô t e s , et q u i se nomment P a p o u s ou P a p o u a s , et
de ceux qui hab itent les montagnes p lu s ou moins lo in dans
l ’in té r ieu r ; ces derniers p ren n ent à D o re y le nom d’A lfaq u is
o u d’A r faq u is . Ce sont les A lfo u r s des autres îles environnantes.
Q u o iq u ’ils so ient forcés de cu ltiv e r la terre p o u r v iv r e , ils paraissent
de moeurs fé ro ce s , et sont en guerre avec les Papous
q ui les redoutent b e a u co u p . Ces derniers ont un commencement
de civ ilisa tion qui p a ra ît bien an c ien , sans a v o ir fait de
p rog rè s ; leurs rapp or ts avec les M a la is , et quelquefois avec les
C h in o is d ont les jon qu e s s’a v an c en t jusque dans cette m e r, ont
é tab li une sorte de petit commerce d’oiseaux de paradis et
d’h o lo tu r ie s , d ont les effets ont été de rendre leurs moeurs plus
douces. A ussi s’av ancent-ils sans crainte à la ren con tre des navires
, ct n’ab an don nen t-ils plus leurs cabanes comme ils le faisaient
autrefois , en commençant d ’abord p ar mettre leurs
femmes en sûreté hors de la vu e des E u rop é en s . Di.spositions